j ojsr A GE s DUfCAPITAINE M- mi r e § TOME TROISI^ME. I n H V OYAGES DE LA CHINE A LA C6TE NORD-OUEST D'AMERIQUE, FAITS DANS LES ANNEES" 1788 ET 17895 Precedes de la relation d'un autre Voyage execute en 1786 sur le vaisseau le Nootka > parti du Bengale 5 D'un Recueil d'Observations sur ia Probabilite d'ua Passage Nord - Ouest 5 Et d'un Traite abrege du Commerce entre la C6te Nord- Ouest et la Chine , etc. etc. Fjr le Capitaine J. MEARES , Commandant le Vaisseau la Felice. Traduits de l'Angiois Par J. B. L. J. BILLECOCQ, Citoyen Frangais. Arec une Collection de Cartes geographiques, Vues , Marines, Plans et Portraits , graves en taille - douce. ■E h TOME TROISIEME. f~*M ' ■ "'»■ A PARIS, Ckez F. Bxjisson, Libraire, rue Hautefeuille • n°. 2,0. t '■' is 3C» BE I* A REPUBX.IQUB* L3 HJH h ptfl i| I '&^; 7 tv^ieTeexeJ ■ji#ii ■■■ ii tm'Dm '■! ■ ■' — I | -■■■-*:■ *--^-h— V O YlA G E S DU CAPITAINE J. Mil A R E m CHAPITKE XXIII. Description des habitans de Nootka. — ^ Prdcaution bizarre qii'ils prennent pour c«DtemKr leurs enfans en bas^- dge*—Leur aversion pour la barbe* — Habillemens des hommes et des femmes.—*Leurs diverse* espdces. — Masques ; usages qu'ils en font.—Caractdre et inclinations des naturels* — Horrible coutume de titer tous les mois un esclave pour le manger.—* Cdremonies usitdes en cette occasion. —' Circonstance a laquelle nous dilutes la. ddcouverte de cet usage barbare, et€*> X-iss habitans de Nootka sont, en general, robustes et bien proportionnes. lis ont le Tome III. A %m 1788.. yisage plein et assez grand, les joues halites septcmbr; et saillantes, de petits yeux noirs , le nez large et plat,, de grosses levres, et, presque tous, des dents fort belles et de la plus eclatante blancheur. Les enfans en bas - age eprouyent a Noetka un traitement qui n'est pas seulement extraordinaire par sa bizarrerie , et autant qu'il m'a semble, par sa parfaite inu- tilite , mais qui le paroit plus encore par sa Con^3^nite ayec les usages des Chinois et des Tatars (1), dont les habitans de Nootka se^approchent singulierement par la cou- tume §ue je vais citer. La mere serre for- tement la t£te. de i'-etijant jusqu'au dessus des yeux ayec une espece de filet de plusieurs plis, pour lui donner une forme par- ticuli£r« qu'elle peut re^evoir encore dans un age si tendre. On croiroit qu'une liga- ||| ture aussi etroite doit causer de cruel les s^iouleurs i l'enfant; mais je n'ai jamais re- ^^rque qu'aucun de ceux dont on prepa- Qi ) Improprement appelles Tartares , comme P*. observe le savant auteur de VHistoire de la Russie. Note du Xraducteun (3) I roit ainsi la tete k prendre la forme d'ujt. 178& pain de sucre , laissat apperoeyjpir q%k9H Seotembr. souffroit quelque mal ou meme quelqu'in- coinrnodite. Quoique la co^utume adop^e par ces naturels de comprimer ainsi la t|£e de leurs enfans, leur donne un air peu agm&ajftle, ea ce qu'elle fait monter les sourcijs yers le front, et produit chez quelques-uns vox tres* facheux effete celui de les rendre touches* ai^isi que de leur applatir le nez et de l#ur; elargir les nari|tes ; Ms sont cependai^fc exxr core une race d'hommes d'as^ez hep-no mine. Ils ont aussi un autre usage, pratique , comme 1'on salt, par un grand nombre de peuples de l'Inde, savoir, des'arra- ch#r la barbe jusqu'a la raciiie, d£s qu'ejje commence a paroitre, et^ lorsqu'elle continue a pousser, de Pen exxypecher par la m£me precaution. C'est une des occupations domesiicmes assignees aux femmes X ZJ d'epier Finstant ou cette marque de virilit© commence a se n^ontrer, et d'arracher les -|pjG$is a mesure qu'ils poussent; ce qu'elles foi^t de la maitre la plus aclroite , #vec les i*ta£$f3 settlement. et sans causer la moindre 1 , #u' & # U tee ;> le^v* " *3lx® n.im WW C 4 *;88, douleur a celui qui subit l'operaticm. Quel- Septembr. ques-uns cependant ( il est vrai que nous n'en vimes pas beaucoup de ce nombre) lais- sent croitre tout-a-fait leur barbe lorsqu'ils avancent en &ge, ou qu'ils deviennent in- firmes. Mais, quoiqu'ils aiment si peu le poil de leur men ton, en revanche leurs cheveux sont l'objet de tous leurs soins et de toute leur vanite. Ils sont forts, noirs et lustres : ils croissent trds - longs. Ces natu-. rels les attachent en nceud sur le sommet de la tete , ou les laissent Hotter n^gligem- ment sur leurs epaules. Leurs formes exterieures n'ont ni la proportion ni' l'elegance qu'on trouve chez plusieurs autres peuples Indiens. Leurs mem* bres, quoique robustes et pleins de-yigueur, sont tortus et mai conformes. Quant a leur peau , lorsqu'ils l'ont neitoyee , et qu'elle n'est plus barbouillee d'ocre, elle paroit tr£s - blanche. J'ai vu parmi eux quelques femmes qui, non-seulement avoient le teint de nos plus belles femmes d'Europe, mais encore dont les traits etoient si gracieux et si delicats, qu'ils eussent attire tous lei regards dans les contrees de la terre ou Ton est le plus sensible aux agremens naturels (5) et aux charmes de la physionomie. ^"Jl est ^Sfc vrai qu'alors elles Etoient, contre leur or-Septembr. dinaire, debarrassees de cette mal-proprete qui leur est habittielle y.et dont nous ne par- venions qu'avec beaucoup de peine a leur inspirer le degout. Au reste, ces exemples de .beaute ne sont pas communs chez les femmes de Nootka^ pour lesquelles il paroit probable qu'un Europeen eprouvera plus de repugnance que de sentiment. Leur che- velure est noire comme celle des hommes ; elles ont les yeux de m&me couleur. Par 1'exterieur, on ne les distingueroit pas sur le champ des hommes. Leur caractere est modeste et reserve : on cite peu d'exem- ,|pP pies de femmes libertines et sans pudeur 4,r parmi elles. A Yentrde de Saint - George ^ il y eut des femmes que toutes les offreS jjmsginablesnepurent determiner a se pros- tituer. |p L'habillement principal des hommes consiste en une peau de loutre, ou bien c'est une espece de vetement de lin fait par les femmes avec de 1'ecorce d'arbre et des fila- mens d'ortie , prepares d'une maniere qui Jeur est particuliere. Ils portent aussi, selon cure leur caprice leur en donne le gout, ou A3 : I , (<J) I 178S; que la temperature de l'air Fexige , une Septembr. peau d'oiirs, de raton , ou de quelqu'autre animal. Leur vetement de peau de loutre est compose de deux fourrures cousues d'un c6te j et qui forment comme une couver- ture depuis le cou jusqu'a la cheville. II 'j$asse sous le bras gauche , et es: attache par dessus le bras droit par une courroie qui tient aux peaux meme, de sorte qu'ils ©at les deux bras entierement libres et 3.6- gages. Ce vetement, par sa forme et par sei - . plis, n'est pas, a beaucoup pres j. sans agr?> ment; et lorsqu'ii est releye par le riche eclat de la fourrure , il ne manque plus a §elui qui le poite que la proprete naturelie^ pour que ce soit l'habillement le plus nuble et le plus gracieux. lis out encore un. autre vetement, fa^t de 1'ecorce interieure du pin et des filament de 1'ortie qu'ils laissent tremper pendant quelques jours dans Purine. Quand ils ont bien battu ces hlamens et cette ecorce, ils les separent en fils, ce qui ne demande pas une grande habilete. Une certaine quantrS de ces fils joints ensemble forme la plti% forte courroie qu'on puisse voir, lis en pre- ' J" l(7> parent un certain nombre pour faire deux 1788. fois la longueur de l'habMlement^ et 1'atta- Seftembr. client double au travers d'un long baton ; alors , ils l'ont bientot applati en forme de nattes ; et c'est avec ces matieres ainsi prepares (ju'ils se font un vetement. Les feim-. mes sont tres-adroites a cette besogne. Elle est une de leurs principales occupations. Le tissu serre de ce v&temen^le rend tres- ehaud. Lorsqu'il est tout neuf, et par consequent encore propre, il a beaucoup d'ele- gance, sur-toutslp&and les bords em sont gariiis d'une frange etroite de peau de teitre. Mais la mal-proprete de leurs maisons , et celle qu'on remarque continuelle- ment sir eux^inemes, a bientot souille, et, par consequent, detruit cet eclat. Les na- tmfiek :#ppollent ce veteicient un cotsack > et le portent de la meme maniere que leurs habillemens de pe#ux ou de fourrures. Le bonnet dont ils se couvrent la te^e^ est de forme coniqua, Ils le font en nattes, et le tissu en est si serre: que jKean nieme pourroit y tenir. II est orne de pej^feures <|ui representent des oiseaux ou d'autres animaux, et attach&f>ar une courroie fixee sous le meaton. Cette partie de leur hafe^l- l (8) -v •- ' iy$$m lement est, sans doute , tres - commode % Septembr. mais il s'en faut beaucoup qu'elle ajoute a la grace ou a la noblesse farouche de leur physionomie.^ Ils se peignent generalement le visage avec de l'ocre rouge. Ils en ont le corps tout barbouille dans leurs visites de ceremonie , ce qui leur donne une couleur rou- geatre et desagr^able. Mais lorsqu'ils m&lent l'ocre avec de l'huile de baleine dont Ms commencent toujours par s'oindre le corps, ils en contractent une odeur de ranee insupportable. Ayant ainsi adopte la mode de se peindre, ite y procedent de differentes manieres. lis sont regies sur ce point, du moins a ce qu'il nous parut, par les ch> Constances ou par quelques occasions par- ticulieres. Lorsqu'ils partent pour une expedition guerriere , le noir est la principals couleur. Ils l'etendent par raies sur un fond blanc. Nous les avons souvent vus se peindre tout de blanc ; d'autres fois, d'un rouge e*clatant, par dessus lequel ils parsemoient cette poudre brillante dont j'ai deja parle. Mais de quelque couleur qu'ils jugeassent a propos de se barbouiller, ils nous sein-* bloient toujours egajement degoutans. C'e* I ( 9 ) f' jf toit, si Ton veut me permettre 1'expression, 178& dans leur deshabille qu'ils paroissoient dvec Septembr. le plus d'avantage. Les hommes ont generalement les oreilles percees. Quelques - uns s'y font plusieurs trous dans lesquels ils passoient de petites courroies , garnies tantot de piquans de pore - epic | tantot de petits morceaux de cuiyre, ou de quelqu'autre ornement qu'ils .avoient recu de nous. Mais lorsqu'ils etoient parvenus a se procurer des boutons , ils en faisoient leur parurefavorite ; et je les ai vus quelquefois en attacher une si grande quantite a leurs oreilles , que le poids seul les leur alongeoit pitesque jusqu'aux epaules. Souvent aussi ils se percent le septum , c'est - a - dire , la partie du nez qui separe les narines(i). Ils y suspendent des raor- —m~i 1 11 ir 11 iiiiimiwiiiiwwiiM«m«iwM^—wmimwwnTM—wi ._ (i) Le septum est ce que j'ai deja. exprime par la doison du nez , en parlant des naturels de Ventres; du Prince Guillaume qui ont le meme usage. Voyez les details donnes sur ces naturels par le capitaine Meares, dans la relation de son Voyage de Calcutta a la Cdte Nord-Ouest sur le vaisseau le Nootka, qui sert d'in- troduction au recit de ses Voyages des annees 1783 et 1789. Note du Traducteur* I ( 10) tjBSi deaux de cuivre , de fer ou d'etain, de dif- Septembr;^rentes formes. lis portent encore , autonr du poignet, une espece de bracelet, fait de metal ou de cuir, auquel ils attachent des coquilles , et quelquefois seulement un Certain nombre de cordons de cuir. Ils or- nent leurs chevilles de la m£me parure , mais ils y mettent un plus grand nombre de cordons , et choisissent des grains cu d'autres ornemens d'une grosseur propor* tionnee. L'habillement des femmes diffefe essen- tiellement de celui des hommes. La plus severe modestie y preside. On y evite zvec sfoin i'inconvenient de l'habit des hommes qui laisse'une partie du corps a decouvert. II leur est interdit de porter jamais , autant que j'ai pu le remarquer, la peau de loutre de mer ou des fourrures de quelqu'autfe animal. Leur vetement est fait de nattes. Elles le fabriquent elles-mftrhes. II a la forme d'une chemise sans manche, et leur tombe jusqu'a la chevilie. Une espece de mante , avec un trou dans le milieu, leur passe sur ' X la tete, et leur couvre les bras sans gener les mouvemeias. II est tres-rare, en effet, que, dans aucune de leurs occupations do^ mestiques, elles laissent appercevoir plus de J78^- la moitie du bras. Un bonnet de la meme Septembr. forme que celui des hommes complete leur habilleiaent. De longs cheveux noirs$|leur pendent sur le dos. Mais il ne leur est per- Ibis de faire usage pour se peindre le corps que de la couleur rouge : aussi ne la me- nagent-eMes pas. Nous en avons vu trefcpeu porter quelques ornemens au nez ou aux oreilles. Tout l'habillement dont je viens de par-? ler est pour la paix. Les naturels de Nootka en ont -un autre Jour la guerre ; et ii est fait *1$ maniere a repoudre nrtrveilleuse- ment a Pobjet de sa destination. Ii consiste en un manteau ou pourpoint de cuir tr£s- epais , fait de peau d'&an, taille en frange aux deux cotes et sur le cou , et orne par- tout ailleurs de glands de cuir*Jtl descend depuis le cou jusqu'aux talons. Differentes devises y sont peintes. Ce vetement est assez fort pour resisl&r aux fleches et meme aux javelots lances par l'ennemi. En effet, comme il iiotte mollement sur le corps, il cede a la violence du trait., et, par coitse* quent, il amortit le coup. On peut done le regarder comme une veritable armure de- ■ It ■4 (lz) -k i7$8; fensive. Cet habillement est accbmpagn^ Septembr. dim masque qui represente la t£te de quel- qu'animal. Ii est fait en bois, avec des yeux , des dents, etc. C'est uaj ouvrage travaille avec une adresse extreme! Nous'leur avons yu une grande quantite de ces masques de figures diverses., et dont ils font usage en certaines circonstances ou occasions parti- culieres. Par exemple, ils ne se servent de ceux qui representent la tete de la loutre ou de quelqu'autre animal marin , que lorsqu'ils vont a la chasse de ces memes animaux. Dans leurs expeditions guerrieres , mais jamais en d'autres temps, ils jettent par dessus leur habillement complet de grand es peaux d'ours. lis ornent aussi leur tete de plumes et de duvet d'oiseaux. C'est un usage qu'ils observent tres-exactement k l'approche des etrangers. La premiere fois que nous les vimes ainsi habilles, Pair farouche et sauvage repandu- sur toute leur personne nous inspira de l'effroi. Mais nos communications intimes $t familieres avec ce peuple, et les occa- eions que nous avions sans cesse d'observer son caractere naturellement doux, firent III que nous nous accoutumames peu-a-peu a ( l3 IL^ .. ^ M ^ j ce bizarre travestissement. Lorsqu'assis dans i-»g$. leurs maisons , ils ^entretenoient avec leur Septembr, famille, ils perdoient tout-a-fait cette appa* rence de ferocite que leur donnoit Phabil- 4ement dont je viens de faire la description. Ils etoient, en general, tres-polis avec nous,, et tres-affabies , les unia l'egard des autres. Ils sembloient avoir des notions assez exactes du bien et du mal. On pouvoit en juger par la coniiance qu'ils temoi- gnoient quand ils suivoient les principes de la droiture naturelle, et par Pair de defiance et d'inquietude qu'on remarquoit ea eux lorsqu'ils agissoient contre les regies de la justice. En effet, je ne me rappelle pas une seule circonstance ou ils n'aient donne les preuves les moins equivoques de leur sensibiiite auat reproches que nous leur faisions a Poccasion de quelque faute que nous avions deeouverte. Ce ne seroit peut* fitrepas, au reste 9 le meilleur moyen de les juger, que de se fo|mer une idee de leur veritable caractere d'apres la conduite qu'ils tenoient avec nous. Car, la crainte de nos forces, ou Pespoir de nos faveurs , pouvoit &tre le principe de leurs bons precedes. Mais, dans les gelations qu'ils avoient ■; m. (H) e 1788. 'etitr'eux, nous remarqitames souvent ces Septembfi attentions delicates , nous decouvrimes ces dispositions bienveiilantes qui ne laissent pas douter qu#ls ne possedassent reellement tP excellences qualites.D'un autre cotd, leurs inclinations s&nguinaires, leurs g©uts can- nibaies n'etoient que trop evidens ; de sorte que nous nous trouyions partages entre le ^enAant affectueux q$ti nous entrain ok vers ces naturels , et le seafiment d%iifreur q^^&ous en etetgnoit. Callicum et Hanapa nousdecl&g&rent tous S deux le)ur extreme aversion pour^ldsage de manger de la chair fe&maine. Ils^ne pouvoient ^ en meme temps , aissimuler qui! n'exis^aP^parmi eux. Ife- nous avouerent de plus que ces execrables repas plaisoient tefc- lement a Maquilla, qu'a eh#que lune, ii fai- soit tiifir un esclave pour satisfaire son ap- pefit barbare. Ces deux chefs nous donne- rent Sur cette sanglante ceremonie les details qu'on ya fire ; mais ils s'exprimeregu en des termes qui marquoient eombien elle leur etoit odieuse. Maquilla possedoit un nombre considerable d'esclaves, non-seulement a Nootka, mais encore en d'autres parties &e ses-4%- •fnaines. Lorsque le jour fatal, marque p#$||i 1788. Je sacrifice d'ui^e victin^ ihumaine, etoit Sspt*jafe& arrive, on §assembloit dans la maison du chef^ouverain>%n cert&Jfa nojribre^'escla- yes. II en ojipisi^soit aj#§$ uapour etre mange par lui et par ses conviyes. Voici {a maniere dont ce choix se faisoit. Elle e$t curieuse a ccf^oitre. Les^^efs d'un ran-g inferieur , invites a prendre leur part du festi^qui se preparoit, e:$4cj#£oient les di- veqses ceremonies qui devoient le prece- der. Elles eonsistoient a chanter la chanson *1§ gue$£e, k danger autour du feu , et a en entretenir la flamipe en y jettggt 4e Penile* On attachoil; alors un bandeau su^les yeux ^e M,aquilla, et les yeux ainsi cou^^ftk^l devoit chercher k se saisir d'un esclave. L'actiyite qu'il mettoit dans ses poursuites , et les mouveine^s m#Ms de t@£*eur que fei- Potent ces malneuretix pour lui echapper, formoient ixrie autre partie de cette scene d'inhuraai^t^Jty. Mais ij Jtoitj-are que ce (1) On recftnnqit^an* p^ine; dans xet af&eujK pr<|U- mmaire du sacrifice celebre a chaque lune par Maquilla, un jeu tres. - commun parmi nous. Ainsi un exercise qui, dans nos idees , peut egayer quelques V788. jeu cruel durat long-temps. Le chdf avoJt Sepumbr* bientot attrape un des esclaves. On l'egor- geoit a. Pinstant. La victime etoit aussitot coupee en morceaux, et l'on en distribuoit aux convives les.parties encore fumantes. D'un autre cote , ceux qui avoient ediappe a la mort, temoignoient par des cris uni- versels la joie qu'ils ressentoient de leur heureuse delivrance. Nous nations pas du tout disposes k croire' d'abord un recit aussi revoltant* Nous imaginions plutot que Callicum et Hanapa avoient inyente ces horribles details pour feire tort a Maquilla dans notre esprit. Et lorsque nous nous rappelliftns que Callicum se servoit d'un oreiller rempli de tnstans de loisir, etoit chez ces peuples le prelude d'un acte de la plus revoltante cruaute. Cette etrange precaution prouve au moins que le chef anthropophage , et presse du desir de se repaitre de cbair humaine * vouloit laisser au sort le soin de lui designer sa victime. La maniere dont il la choisissoit, ressemble assez a ce que d'anciens poetes nous disent des coups de la destinee et des jeux de la fortune qu'ils nous repre> sentent toutes deux aveugles. Note du Traducteun cranes ( i7 ) cr&nes d'hommes, nous avions tout lieu de 1788. presumer que si Maquilla etoit un canni- Septembr. baley ce dernier n'avoit pas des inclinations moins feroces et moins sanguinaires. Mais les renseigneinens que nous parvinmes depuis a. nous procurer , cdnfirmerent la verite de tout ce que Callicum nous avoit dit; et plusieurs des naturels nous assurerent que ce chef formoit une honorable exception dans ce gout general pour la chair burnable, comrnun a tous les habitans de Nootka* Les cranes sur lesqnels il reposoit sa tete pouvoient etre , en effet, les restes de ses peres ; ou, ce qui est plus probable, les trophees de ses exploits qu'il conservoit comme un monument de sa valeur guer- riere. Ainsi, chez les nations policees qui remportent des victoires, on suspend dans les places publiques des metropoles les eten- dards pris sur Pennemi, comme autant de temoignages de leurs glorieux succe3. Au reste, peu de temps apres que nous eumes appris ces details particuliers sur Maquilla , un evenement lui donna occasion de nous confirmer lui-m^me cette af- freuse relation, et de nous faire conno&re la derniere epoque ou il ayoit joue la san« Tome III* B mm ;; Li ;^7.S.8. glante tragedie dont 1'objet etoit d'assouvlr $$g§pbi* cette faiin de chair humaine. II aasriya qu'un jour ce chef rec^ii un -coup .violent a la jam be en montant a bord -du vaisseau. Je^*donnai ordre sur le champ ^u chirurgien de fajre tout ce que la circonstance exigemt. Mais pendant qu'il s'oc- -cupoit a preparer une empl&tre pour la ptaie> Maquilla ne vouiut pas absolument -souffrir qu'on la J|ii appliqu&t, et se rait a sucer le sang' qui couloit de sa blessure. tLorstme nous lui teinoign&ines eombien cet 1 CD acte deaoutant nous etonnoil et nous revol- toit tout a la fois, il ne nous repondit qu'en *e lechant les levres, en se passant la main sur Je ventre., et en criaut avec un air de satisfaction : cloosh , cloosh I c'est- a- dire f hQn, bon. II nous avoua ensuite sans hesi- £er: qu'il inangeoit de la chair humaine, et "Shausr entretint du plaisir qu'il trouvoit a faire un repas de celle de ses esclaves. Enfin., non-seulement il convint avec nous^de 1'habitude dont nous SI soupgonnions, mais encore, il nous apprit, comme nous fremis- sions a cet horrible aveu, que, tres^peu de temps auparavant, ii avoit celebre$tdans PI ansa des Amis\e> sacrifice ci'usage en egor- ('9) . :| , e geant un esclave et en le mangeant ensuite 1788* dans un festin. Nous reussimes alors par Septembr. de terribles menaces , a obtenir de lui la promesse que desormais un pareil acte de barbarie ne seroit plus commis ni par lui, ni par aucun des naturels soiimis a sa domination; et nous Ins dcnnames a entendre, en usant du ton le plus ferine et le plus determine , que iui-meme ne survivroit pas long-temps au jour ou un crime de cette nature auroit ete renouyelle. *m 11 7 ! 1! Occupations des hommes a Nootka. — Elles consistent, en general, dans la chasse de diffdrens animaux marins , ceux qui habitent les bois. — Description de la maniere dont ils tuent la baleine , etc. —^Chasse de la loutre de mer , du veau marin , etc. — Leurs ^occupations domestiques plus Hires. —Prdparatfs qu'ils font pour la peche et pour leurs exp liires.—Description de leurs canots.—** Manidre de pec her le poisson , particu* Pi ire a ces peuples. — Occupations des femmes. — Maniere de recueillir et de conserver les xufs de poisson. — Inclinations guerrieres de ces naturels. — Cou turn e adoptde parmi eux d'dchanger^ les femmes. —Leur religion , etc. Jljes occupations des hommes sur cette cote sont eelles qu'exige la situation par- (31 ) ticuliere ou ils se trouvent. La peche , la | chasse des animaux marins et de ceux qui September yiventsur terre, et qu'ils recherchent, soit pour leurs fourrures, soit pour en faire leur nourriture, forment les principales. Le soin d'aller a la peche pour la subsistance jour- Haliere est confie a des esclaves, ou a la plus basse classe du peuple. Les chefs et les guerriers se reservent pour eux seuls les travaux plus nobles de la peche de la baleine , et de la chasse de la loutre de mer. II n'est pas facile de se former une idee de leur adresse a tuer la baleine. Celle avec laquelle ils parviennent a transporter ce monstrueux animal jusqu'a leurs habitations, n'est pas moins digne de remarque. Lorsqu'on a arrete une peche de la baleine, et j'observe que le temps le plus orageux n'est point un obstacle, le chef se prepare a. ce noble divertissement avec des ceremonies extraordinaires. II se revet, en cette circonstance, d'une peau de loutre de mer; tout son corps est frotte d'huile et bar- bouilie d'ocre rouge. II se fait accompa- giier dans cette expedition de ses sujets les plus braves , les plus actifs et les plus yi- •S ft-- goureux. B 3 17$$. Les canots dont ils se servent en cette Septembr. occasion sont d'une grandeur qui tient le milieu entre leurs canots de guerre et ceux qu'ils emploient ordinairement. lis les cons- truisent d'une forme qui repond parfaite- ment k Pobjet qu'ils se proposent. Dix-huit ou vingt hommes peuvent y tenir a Paise. Les harpons dont ils font usage pour frapper la baleine ou tout au':re animal ma- rin , sont faits avec une habilete merveii- leuse. La perche a dix - huit k vin^'t - huit x O pieds de long. Au bout est un grand morceau d'os, coupe par entailles, lequel etant comme darde dans la perche | n'en est que plus propre a recevoir surement le harpon qui y est assujetti avec des courroies. Le harpon est de forme ovale, et tres - affile des deux cotes ainsi qir'a la pointe. On le fait d'une grosse coquille de moule, et on le fixe dans un autre morceau d'os, d'environ trois pouces de long , auquel on attache une li<nie faite avec les nerfs de cer- ZD tains animaux, et qui a plusieurs brasses "de Ictagueur. Cet autre morceau | 011 Pat- tache encore a la perche j de sorte que , lorsque le poisson est perce , la perche flotte sur Peau par le moyen de peaux de veau j£ggg f ' | xnarin remplies de vent, ou de vessies de i7$$f; poisson dont on Pa garnie d'une maniere Septembre tres-siire et tres-solide. Le chef lui - meme est le principal har- ponneur, et le premier qui frappe la baleine. II se fait" accompagner de plusieurs canots de la meme grandeur que le sien ,. OX w rempiis d'hommes armes de harpons , et tout prets a employer, si le cas Pexige* Lorsque le raonstrueux animal sent la pointe du premier crochet, il plonge a Pinstant sous Peau, et emporte avec lui la perche avec toutes les vessies qui y tiennent. Les canots le suivent a. mesure qu'il sillonne Peau, et chaque fois qu'il reparoit a la surface , les homines qui sont dedans coiili- nuent de lui eufoncer leurs crochets dans le corps , jusqu'a ce qu'enfin le nombre de boudes flottantes (1) qui y sont alors attaches , le mette dans Pimpuissance de re- pionger sous Peau, La baleine expire bien- |H (i) Par bouee on entencl, eh.general , une marque ou enseigne qu'on laisse Hotter sur i'eau pour indiquer i'endroit ou I'ancre est mouillee. Note du Traducteur. " - f'' ' ' US? 4 Jl ' J ( M ) fi$S, tot, et est trainee sur le rivage avec fracas f Septembr. et au milieu des cris de joie des assaillans. On la coupe sur le champ en morceaux : une partie est destinee pour le repas qui termine ce jour de triomphe , et le reste se distribue entre ceux qui en ont partage la gloire et les dangers. La chasse de la loutre de mer est beaucoup plus fatigante et plus perilleuse. On prepare d'abord deux canots tres - petits , dans chacun desquels se placent deux chasseurs d'une habilete reconnue. Les instru- mens employes en cette occasion sont des arcs, des Heches et un petit harpon. Cette derniere arme differe, jusqu'a un certain point, de celle de m£me espece dont ils se servent dans la peche de la baleine. La perche est absolument la meme; c'est aussi un os qui en forme la pointe ; mais le harpon a beaucoup plus de longueur; en outre, les coches sont si bien affiles, et la pointe est^teilement recourbee, qu'une fois entre dans la chair, il est impossible de Peri re- tirer. Ce harpon tient a la perche par plusieurs brasses de ligne assez forte pour qu'on puisse tirer la loutre jusqu'au canot. Les fleches sont petites ; un os en fait egalement (*5) . la pointe; mais elles n'en ont qu'une seule. 17SS. Ainsi armes, les chasseurs s*avancent a la Septembr. recherche de leur groie , au milieu des rochers* Quelquefois ils surprennent la loutre endormie sur le dos , a. la surface de Peau. Dans ce cas, s'ils reussissent a. approcher de Panimal sans le reveiller , ce qui exige les plus grandes precautions , ils le harpon- nent aisement et le trainent jusques dans le canot. II se livre alors ui> terrible combat entre les chasseurs et la loutre qui leur fait souvent de cruelles btfcssures avec ses griffes et ses dents. Le moyen le plus ordinaire de la prendre, est d'aller a sa pour- suite, ce qui dure souvent plusieurs heures. Comme cet animal ne peut rester sous Peau que tres-peu de temps, l'adresse, dans cette chasse, consiste k diriger les canots sur la ligne qu'il trace en sillonnant les Hots. J'observe qu'il nage en ce moment, avec une agilite capable de lasser bientot les chasseurs qui le poursuivent. Ils se sepa- feot done, pour pouvoir le blesser plus su- rement avec leurs fleches a Pinstant oil il mettra la tete hors de Peau ; et il arrive souvent, malgre tant de precautions, que f 26) 1 i7#fc cet animal intelligent et £n echappe aux Sepreir.b'. perils dont il est enyironne. Lorsque la loutre est attaquee par les chasseurs dans un moment ou ses petits sont a^es mammelles , ie sentiment de la nature , eomme je Pai deja fa^t remarquer dans les details que j'ai donnes plus haut sur cet animal , 1'emporte sur la crainte de toute espece de dangers. Le mile et la femelle defendent leur progenltufe avec tout le courage que donne la fureur. Souvent lis arra- client avec les dents les .filches et les har- pons ettfonces dans leur chair ; quelquefois meme ils vont attaquer les as-saillans jus- ques dans leurs canots. Lorsqu'ils se portent a cet exces de rage, eux et leurs petits de- viennent infaillihlement la proie des chasseurs. En refiediissant eombien la loutre est difficile a prendre., on pourroit etre sur- pris , jusqu'a un certain point, de voir le nombre prodigieux de fourrures de cet ani- m il, dont les naturtls de Nootka paroissent , fajre un usage tres-coramun ^ et un principal article de trafic. Mais cela s'explique facilement quand on songe aussi qu'ils font de cet exercice leur constante occupation , < *7 > 1 et <j(&*ilne se p^sse guere de jour sans qu'un ■ *|8£. grand nombre d'entr'eux n'aille chasser cet Septembr.' teimal. Le veau marin est egalement tres*difficile a prendre, la nature.Payant forme de maniere a pouvoir rester sous Peau. Aussi les chasseurs ont-ils recours a Partifice pour Pattirer jusqu'a la portee du canot. Celui nu'ils emploient le plus or din air amen t est it i un masque de bois, ou le yeau marin est represente si fort an naturel, qu'il prend ce masque pour un animal de son espece, et tombe ainsi dans le piege. Solvent, dans cette chasse, qnelqi^&s-uns des naturels se couvrent ic visage du meme masque , et O X -' cachant le reste de leur corps dans les branches d'arhres dont les rochers sent rernplis, ils attirent ainsi les veaux marins assez pres du lieu d'ou ils les euettent, pour pouvoir O 'J 1 les perccr plus surement de leurs Heches, lis usent du in£me stratag£me pour prendre la vache marine, etc. Enfin , ils attrapent - quelquefois ainsi les loutres, et plusieurs des Itnimaux qui yivent dans les bois. Le soin de preparer tous les objets ne- eessaires pour la chasse et pour la p£che , n'est pas la moindre partie de leurs occu lt *■ 1 jpHf pations domestiques. Ils doivent employer* Sepi^mbr. un temps considerable a fabriquer le.urs har- pons , leurs lignes , leurs hamegons, leurs arcs et leurs fleches , et tous les articles dont ils font usage dans les differens travaux de la paix et de la guerre. Ajoutez qu'ils sont parvenus a donner aux metaux qu'ils ont regus de nous, la forme de divers ornemens dont ils font hommage a leurs femmes bien aimees, ou a. leurs maitresses. Nous vimes toujours les jeunes gargons pret.er le secours de leur travail dans ces operations domestiques ; c'est ainsi qu'ils apprenoient k fabriquer les instrumens a l'aide desquels ils devoient un jour se procurer leur subsistance et acquerir de la gioire. L'adresse de ces naturels dans tous les arts necessaires au soutien et a. Pagrement de la vie, sera un juste sujet d'admiration pour les peuples les plus polices du globe. La nature, cette mere tendre et genereuse pour ses enfans de tous les climats, n'a refuse a aucun d'eux les moyens par les- quels ils peuvent se procurer, relativement parlant, le bonheur qu'elle leur destine. Mais le travail le plus penibie, et en m£me g 29 ) I; I temps , le plus eurieux dont nous ayons vu og les naturels de Nootka occupes ( car nous Septembr. n'avons jamais eu Poccasion de les voir bdtir une de leurs enormes maisons) etoit la construction de leurs canots, ouvrage dans leqmel ils deployoient une adresse et des talens extraordinaires. Ces canots sont, la plupart, assez grands pour contenir de quinze k trente hommes , bien commode- ment et fort a Paise. La forme en est elegante , et d'un fmi vraiment remarquable, lis ne se servent pour faire cet ouvrdge curieux que d'instrumens de pierres arranges -par eux-mehnes. Quelquefois m&xne , ils reussissoient a se fabriquer des outiis avec le fer que nous deur avions donne. Nous les deter mini ons rarement a se servir de quelques - uns des notres, de preference aux leurs, excepte 4le. la scie dont ils s'empressoient de faire usage , depuis qu'ils avoient reconnu qu'elle offroit un moven sur d'abreger leurs tra- yaux. Ils avoient imagine de forger avec le fer qu'ils s'etoient procure par la voie des ec^anges, une espece d'outil qui leur servoit a creuser de eros arbres , et beau- coup mieux. qu'aucun de ceux que nous Ha *-«a N-< ti.1 **£*§&•. aurlons pa leur fburnir. Cette besogne de* sepremar. rnandoit des bras tres-vigoureux. lis pre- noient une pierre plate dont ils se servoient comme d'enclurne; nne autre pierre toute ronde faisoit Poffice de marteau ; et avec ces instrumens', ils forgeoient un outil de fer qui ressembloit assez a une herifidnette de tonnelier. Ils attachoient cet outil a ua manche de bois par le moyen de cordkes "faites de nerfs de quelqu'animal; et en Pafr -filant vers le bout, ils le rendoient tif»- propre a Pusage auquel ils le destinoienC Ils achevoient ordinairement leurs grands canots de guerre sur le lieu meme ou croi^- sent les arbres dont ils coupoient le bois pour les construire; ils les transportoierit ensuite au bord de Peau en les tramanr. Nous avons vu quelques-uns de ces canots qui avoient cinquante - trois pieds de longueur et huit de iargeur. Le milieu est la partie la plus large ; ils se retrecissent in- sensiblement en forme de pointe a chaque extrehnite ; mais PavaSfct ou la proue est, en general, beaucoup plus- haute que Ia pouppe. - *f %"-^^/- Comme le fond en est arroiidd , et que les xotes sent saiilans, ils ont 1 'equilibre necessaire , et yos.uent sur Peau d'une ma- ij®$. niere tresassuree. Il.n'y a point de sieges : Septembr. mais on y place en travers^ plusieurs morceaux de bois, d'environ trois pouces de diaaaetre, pour soutenir les cotes, et les eni- pecher de dejetter ( 1 ). Les rameurs s'as- seyent ordinairement sur leurs j arrets. Quelqfllefois at^si ils se servent d'une espece de petit tabouret qui leur est tres- ^c^mmodesflls sont extriinement attentifs a tout en s'embarquan&: chacun prend son poste accoutume. Quelques-uns de ces canots sont polis et ornes de peintures , ou ^lirnis avec beaucoup de recherche de dents d?homme, sur - tout a la pouppe et a la proue. Sur les cotes , on yoit quelquefois la figure d'un dragon avec une longue que&e , et de la mem& forme «qiie ceux que nous remarquons sur la porcelaine de Chine, et dans les grotesques peintures qui se font en Angleterre. Nous en eprouvames une grande surprise, et primes beaucoup de V-4 »"-r<a (1) Une piece de bois de construction est dejettee , <[uand elle est couiire dans le sens de sa Iargeur. Note du Traductear. I (3a) i?88. peine pour les amener a nous donner quel- Septembr. ques details a ce sujet : mais , entre plusieurs autres questions du meme genre , celle - ci en fut une sur laquelle nous ne pumes obtenir d'eux une reponse satisfai- sante. Lorsque nous eumes passe quelque temps dans Ventrde du Roi George , les naturels commencerent a faire usage de voiles faites de nattes, k Pimitation des n6tres. Nous avions eu la complaisance de garnir de * manoeuvres un des grands canots de Hanna*; on y avoit place une flamme, etc. etc. II est difficile de s'imaginer eombien ce chef en etoit vain ; jamais il n'appro.choit du vaisseau sans bisser son pavilion ; ce qui diyertissoit beaucoup nos matelots. §"p Leurs pagayes sont prop?eraent taillees et polies avec de la peau d'animal marin. Elles ont a-peu-pres cinq pieds six pouces.de long ; le palme (x) est long d'envire^a deux pieds, pointu comme une feuille, La pointe elle-meme est alongee de plusieurs pouces ; ( 1 ) Ou le plat de la rame. Note du Traducteur. ;lle (33 ) feUe n'eri a guere qu'un de Iargeur. Au boiifc t; du manche est un morceau de bois place Sej #n travers comme le dessiis d'une bequille; Les naturels manient ces pagayes avec un talent merveilleux, et imprjmerit au canot, par Padresse avec laquelle ils s'en servent, un mouvement dont la rapidite ne peut se concevoin La p&che est de toutes les occupations des naturels de Nootka celle ou ils deploient le plus de dexterite. Ils preferoient toujours a nos hamegons les leurs faits de co- quilles , ou d'ar&tes de poisson. Nous n'au- rions m£me jamais^ pu les determiner a se servir des notres. Mais ils trouvoient nos lignes bien superieures a celles^qtriese fai- soient chez eux. Pour fabriquer les leurs , ils employoient le nerf de baleine i qui leuf fournit, en general, la matiere pour leurs differens cordages , ou de Palgue marine W%M Zj ' Zj qui croit sur la cdte en abondance* lis l'ar-< rachent, la font bouiilir et secher ensuite : elle forme alors une ligne tres-forte et tres- solide^ Mais outre Pusage ordinaire de pe^cher k la ligne, ils ont une maniere particuliere d'attaquer le hareng , la sardine , etc. IU Tome III* C t7&8. prennent un b&ton ou une perche d'a-peu- Septembr, pres dix-huit pieds de long , terminee par un palme de douze a. quatdrze pouces de> large sur six pieds de longueur environ. Ils V attachent des deux cotes un certain nom- bre de morceaux ou pointes d'os tres-affi- les de la longueur d'a-peu pres trois pouces. Lorsque le poisson commence a se montrer en grande quantite , ils plongent cet instrument dans Peau, et manquent rarement de retirer a chaque coup trois ou quatre poissons. J'ai souvent vu un de leurs petits canots se remplir en tres -peu de temps de harengs, etc. par le moyen de ce genre de p&che si simple et si facile. Ces peuples si adroits dans leurs travaux , si actifs dans leurs divers exercices, sont cependant indoiens par caractere , et na- turellemqnt portes a la paresse. II seroit plus dans leur gout de rester oisifs au milieu de leurs sales et degoutantes habitations , que de se livrer a Poccupation non moins utile qu'bonorable de comba^ttre la baleine et de chasser la loutre. Nous avons vu plus d'une fois Pinfatigable Callicum oblige d'employer toute son autorite pour les arracher a leur iache repos, et pour les (35) determiner k jetter le harpon ou a deco- i7gg. cher la Heche; Septembfc Les femmes ont aussi leurs occupations marquees. C'est a elles qu'est devolu le soin de nettoyer les peaux de loutres de mer, et de les etendre sur des formes, ce qu'elles font avec une adresse qui leur est habi- tuelle. Tousles details de la cuisine et ceux de l'economie domestiqtie sont pareillement de leur ressort. C'est encore un devoir pour elles de faire sen tin elle la nuit afin de donner Palarme aux hommes livres au som- ineil dans les maisons, en cas d'inrasiori isoudaine de la part de Pennemi. Non-seu!e*| ment elles preparent la nourriture de chaque jour; elles doivent encore^masser des provisions pour Phiver., Tous les habille- mens faits d'ecorce *d'arbre , et dont j'ai donne plus haut la description , sont 1'ou- vrage des femmes; Elles cueillent aussi dans les bois les fruits sauvages et les plantes • bonnes a manger qu'on y trouve ; elles ra- massent le poisson a coquiile qui abonde dans ies rochers , ou sur le bord de la mer. Lorsque les canots revienneht de leurs petites expeditions, ce sont elles qui les de:- chargent de leurs cargaisons: elles les trans- C i a imr (36 ^^ 178S. portent a terre , et les couvrent de bran- Septembr. ches de pin, pour les mettre a Pabri des injures du temps. Dans toutes ces occasions, les esclaves du meme sexe font une partie de la besogne. Les femmes ont aussi a rem- plir les devoirs qu'impose le lien conjugal p et les soins de la maternite ; et je m'em- presse de rendre justice ici aux femmes de Nootka en declarant qu'elles sont aussi bonnes meres que tendres epous^g. Les preuves que je leur ai vu donner de leur amour pour leurs enfans, les attentions de* licates qu'elles prodiguoient a leurs maris, ne permettent pas de douter que la nature ne les ait douees de cette sensibilite exquise qui forme la premiere et la plus noble qua- lite des femmes chez les nations les plus policees. On doit regarder la mer comme le principal point de rendez-vous pour ces peu- ples. Elle est, ainsi qu'on a deja pu le voir, 1111 inarche ou ils ache tent a force de travail une quantite prodigieuse de poissons de diyerses especes. II resulte des renseignemens les plus positifs que nous soyons parvenus a nous procurer, que la glace, sur ce|te partie de la cdte, ne fernie jamais g.ux naturels Papproche de la mer. La precau- 1788. tion qu'ils prennent d'amasser des p^bvi-Septembr. sions pour Phiver, et le recit que fait M. Maccay de l'affreuse detresse qu'ils endu- rerent pendant son sejour parmi eux, sont pourtant des ,preuyes ineontestables que le manque de provisions les reduit a de cruelles extr^mites dans la saison des grands froids. Ils ne negligent jamais de res^rver pour ces temps rigoureux tout ce qn\xl est possible de garder de subsistances.'-Le frai de poisson est me/he considere commepros vision d'hiver. Voici la maniere dont ils le * recueillent. Dans les premiers jours de Pete, ils eparpillent sur le haut des/baies et des entrees , tme grande quantite^de branches d'arbresi Le frai de poisson s'y depose na- turellement: ils viennent, a un temps marque , Pen detjacher, et le serrent avec beaucoup de soin dans des vessies de poisson. Les naturels regardent cette espece de ca- viaire (1) comme un manger tres - delicat, (i), C'est le frai d'un poisson appelle par les Russea bellenguina. On entend aussi par ce mot les oeufs d'une espece d'es'tUrgeon prepares a. la moscovite. Note du Traducteur*. ca *}.J (38) .j- ^8. soi^quand on Pa fait secher, soit dans Petal Ifptembr. meme ou le poisson le depose. Ils emploient un semblable moyen pour s'approvisionner d'ceufs de saumon^mais ils les retirent du poisson meme qu'on voit , pour ainsi dire f en regorger pendant l'automne, et qui leur fournit pour l'hiver un mets dont ils sont tres *e£riands. lis les mangent^ Phuile , e^tfftne tout le poisson qu'ils ont fait secher, et sans aucune autre preparation, Comme j'ai juge a propos de faire con- iwaitre, en d'autres endroits de cet ouvrage, les divers animaux dont ces^'peuples se nourrysent, (car ils mangent, a-peu-pres, tous |eux qu'ils prennent) je me dispense- raid'ajouter ici des details qu'on pourroit regarder avec raison comme autant de repetitions inutiles. \ Ii est generalement reconnu que la vie s D e1 #< sauvage est par-tout uh etat d'hostilites per-i peruelles. Aussi les nations de Nootka sont- eiles souventen guerre,non-seulement avec les tribus les plus eloignees, mais encqre entr'elles, sur-tout eelles qui reconnoissent Wicananish et Tatootche pour chefs. La surprise et la ruse forment le systeme.of^ |ien§if <Je leur art militaire ; quant a leur§ ' ■' (39) I moyens de defense, ils n'en connoissent I78$. point d'autres que la precaution et la vigi- Septembr, lance. Ils choisissent, en general, pour b&- tir leurs villages, et pour fixer leur habitation, des positions ou il n'est guere facile de les attaquer sans danger. Mais aucune ne leur inspire assez de confiance et de securite. Car, en paix comme en guerre , les femmes font constamment sentinelle pendant la nuit. Elles restent assises autour des feux , se tiennent sans cesse eveiliees les unes les autres, en se faisant le recit des combats soutenus par leur nation , ou eri racontant les traits de bravoure et les nobles exploits de leurs maris et de leurs enfans. Un homme seulement esfc&ussi en sentinelle a Pexterieur de la maison ; il s'y poste de maniere a pouvoir entendre le moindre bruit qui se feroit dans les bois , ou sur Peau. Cette vigilance continnelle est la partie la plus importante de leur gou- vernement, d'autant que , chez ces peuples sauvages , une occasion favorable de rem- porter quelqu'avantages suffit souvent pour devenir le signal de la guerre. Aussi, peut- on dire qu7ils ne sont jamais en paix. Sans cesse occupes de Pidee de yoir arriver Pen- m ..--rtj pi •*fi ^ Sept^mb nemi, ils ne relachent rien de leur vigi* r* lance, et se tiennent continuellement en garde contre ces attaques et ces incursions ou le vaincu n'a d'autre partage a esperer que Pesclavage ou la mort. Les chefs de Nootka ont une coutume particuliere qui semble tirer son origin© des guerres que leurs differens Etats ont a soutenir les uns contre les autres, et dont, par cette raison merne , il *ne sera pas de- place de parler ici. Cette coutume consiste a se ceder reciproqueme*nt leurs femmes, ou a en faire Pechange de part et d'autre. Une beaute occasionnera souvent une suerre dans les deserts de Nootka , comme jadis elle en alluma une dans, les champs de Troye : une femme y devient quelquefois necessaire pour calmer la fureur d'un con- querant , ou pour conclure un traite avan- tageux. Aussi,'est • ce peut-etre a Pexpe- rience que ces peuples ont faite des avantages politiques qu'on peut retirer des charnies d'une femnae, en paix comme en, guerre , que les chefs doivent le privilege dont ils jouissent, celui d'avoir autant de femmes qu'il leur plait. Nou§ remarquames facilement que d$H§ f@ute Petendue du district de Nootka , le X7S& nombre des femmes n'etoit pas proportionne Septerabr; a celui des homines. Vers le nord , au con- traire, celui des femmes est de beaucoup superieur. Cette particularite merite. quei> qu'attfmtion. II en sera parie ci-apres ayec plus de details dans Pun des chapitres oil se trouve la relation du voyage de YIphigdnie de Samboingan a Pentree de Nootka* Les ceremonies du mariage chez ces peoples consistent tout simplement en un rer pas que donnent les amis des deux epoux. Quant aux formaiites ou ritesareligieug: qu'ils observent pour deposer les morts dans leur dernier sejour, nous n'avdn^ pas eu l'oo> casion a en etre les temoms*h#e^tne sour viens d'avoir vu suspendues aux branches des arbres, de petotes boites de forme oblon- gue , qui renfermoient les corps de quel? ques enfans morts. J'ai compri^ qu^au bout d'un certain temps,'ils enlevent ces corps et les enterrent : mais je crois que Pusagef&l dont il s'agit est parriculier pour les en* (ans ; Gar je n'ai jamais remarque qu'ils employassent les memes preliminaires pour rendre les honneurs funebres aux personnel fe .17^8. parvenues au dernier periode de la crois- "Septembr. sance. Nous n'avons point d'idees bien exactes de la religion de ces peuples. Je mef con- ten terai de publier ici ce que j'ai pu savoir de leurs principes sur les rapports de 1'homme avec la Diyinite, et sur ceux de la vie presente avec une vie future. Ils ont dans la plupart de leurs -maisons , comme ^e Pai deja observe, quelques idoles ou images de forme monstrueuse , auxquelles nous ne les v£mes jamais apporter les plus ^simples marques de leur hommage , encore xnoins rendre un culte religieux, ou payer le tribut de leurs adorations. Ces bizarres et grotesques figures occupoient, a. ce qu'il nous paftit, une sorte de place de distinction , et qui leur etoit comme exclusive- ment destinee : c'etoit celle ou nous les ^imes. Mais rien n'annoncoit d'ailleurs qu'elles eussent quelqu'autre privilege personnel , et elles partageoient la degoutante mal-proprete de ceux qui habitoient sous le meme toit qu'elles. Ainsi, nous eumes, pendant quelque temps , tout lieu de pre-, sumer que ces peuples n'ayoient aucune (43) V? idee de' la Divinite. Nous rest&mes dans *78& cette opinion jusqu'au jour ou nous leur SeptemK expliquames par quel motif nous suspen- dions tous nos travaux le dimanche ; et nousaurions quitte la cote d'Amerique dans Pignorance la plus absolue de leurs prin- cipes en matiere de croyance,, si le fils de Hanapa , jeune garcon d'une sagacite extraordinaire dans un nature! de Nootka, ne nous eut raconte le tres - court histori- que de Petablissement de leur religion, tel qu'on va le lire. II suffira pour prouver que ces peuples partageiit avec presque tous ceux qui habitant le globe , la consolante esperance d'une vie a venir et/d'une existence plus heureujse. Ce fut en prenant des informations sur un article d'une nature toute difference | que nous fimes cette deeouverte. Comme nous leur temoignions un jour le desir d'etre instruits par quel rnoyen ils etoient parvenus a. connoitre le cuivre , et pour- quoi ils en faisoient Pobjet de leur admiration particuliere, ce jeune homme intelligent nous apprit tout ce qu'il savoit, et, je le presume , tout ce que sa nation elle-*1 mjhne sait a cet egard. Lorsque les terjiies I ", . (44) 1|,; . \?§B. lui manquoient, ou qu'il s'appercevoit que Septembr. nous ne le comprenions pas, ce qui arri- voit souvent dans le cours de sa narration, il suppleoit au defaut d'expression par ces gestes si denionstratifs par lesquels la nature ou la necessite semble avoir dedom- mage les peuples dont Ia langue est pauvre et bornee; et ce jeune habitant de Nootka entendoit si bien Part de nous communi- quer ses idees par signes et par figures, qu'il nous rendoit son recit parfaitement intelligible , toutes les fois qu'il jugeoit a propos de recourir a ces utiles ressources. Voici comment il nous conta son histoire : II posa- d'abord a terre un certain nombre de batons , a. peu de distance les uns des autres, et donna un nom a. chacun $'eux s^parement. Ainsi , par exempie, il appella le premier, son pere , et le suivant, son aieul. II prit ensuite ce qui restoit, et les m£la tous ensemble, autant qu'il falloit pour nous faire entendre que c'etoit Pal- legorie de tous ses ancelres qu'il ne pouvoit pas ranger individuellement par ordre. ops montrant alors ce faisceau , il nous <|it qu'au temps ou ses peres vivoient, un yi^illard parut dans Yentrde , porte sur xxxx t , -' ■ "1.'■ (45) ..; • ■■ canot de cuivre qu'il gouvernoit avec des lyWi pagayes aussi de cuivre, et que tout ce§&fi®0!& qu'il avoit etoit de meme metal. II ajouta que ce vieillard suiyit, en ramant, le long de la cote sur laquelle tous les habitans se rassembloient pour contempler un spectacle aussi etrange , et qu'apres avoir jette sur le rivage une de ses pagayes de cuivre, il descendit lui - meme a terre. Cet homme extraordinaire dit alors aux naturels , qu'il venoit du ciel (et ici le jeune. homme nous montra le ciel avec sa main ), qu'un jour yiendroit ou leur pays seroit detruit, qu'ils periroient tous , et qu'ils recevroient une nouvelle vie dans le lieu . d'ou il arri^oit vers eux. Notre jeune interpSlte nous ex- pliqua cette partie de son recit en se cou- chant par terre , comme s'il eut ete mort; et se levant ensuite tout-a-coup , il imita Paction et les mouvemens d'un homme qui prendroit son essor* a travers les airs. II continua son histoire en nous appre* nant que les habitans avoient tue ce vieillard , et pris le canot. II ajouta que telle etoit Pbrigine de leur amour particulier pour le cuivre. 11 nous donna aussi a entendre que les imaged que nous yoyions ■ ;< ■ ii m I (46) f|| 1788. dans leurs maisons etoient destines a re-' Septegibr. presenter la figure du vieillard descendu du ciel, et a perpetuer le souvenir de sat mission. Telle est la tradition tres-imparfaite qui nous fut transmise par ces peuples de ce qu'on peut appeller Phistoire sacree de leur pays. C'est sur elle uniquement qu'ils fon* dent cet espoir qui leur est commun avec tous les hommes, de quelque condition qu'ils soient, et quelque forme que leur ait donne la nature , savoir qu'a notre existence passagere en succedera uiie autre oil nous n'aurons plus rien a redouter des peines d'ici-bas. Je termine ici ces details sur les naturels de Nootka , sur leur pays, sur leurs jnoeurs. J'ai publie tout ce qui s'est pre-* sente a mes observations. Je n'aurois pas eu le temps de m'y livrer aux recherches du philosophe et du naturaliste , quand meme j'eiisse ete doue des talens neces- saires pour le faire ayec succes. J'avois d'autres objets en vue, et c'est, pour ainsi dire , par occasion , et en cultivant habi- tuellement ces peuples, que j'ai appris tout ce que je sais d'eux. Du'reste, nous n'eumes (47) , § ' I point a nous plaindre de ce pays, et nous 1788, quittames Yentrde de Nootka, emportantSeptembr, avec nous les sentimens de Pestime pro- fonde que les habitans nous avoient ins- piree, |1J • I (48) M Septembr. CHAPITRE XlL V. «SS* La Felice continue son vQyage. d' eau da atarme a -Elle cette -Necessite d'alldger le vais fait une voie occasion, r- seau. — Nous arrivons it la hauteur d' Owhyhee , I'une des iles Sandwich. —Nous mettons en panne dans la baie de Toe-yah-yah.—-Nous recevons une grande quantite de provisions. 'Etat actuel de cette ile. Prdsent fait au chef qui la gouverne, de la part de Tianna. La Felice quitte Owhyhee. *—Salaison de nos provisions. — Passage pres des iles Mowee, Ranai , Morotoi et Woahoo. Arrivee & Atooi ; situation politique de cette ile.—Nous continuous noire route jusqu'a Oneeheow ; reception amicale qui nous est faite dans cette ile. — Quantite considerable d'ignames dont nous nous approvisionnons.—Nous laissons it un naturel de confiance dans Vile une lettre pour le capitaine Douglas. Continuation du voyage. —* Isle de >de Rogoi- Tobago - Xima. — Nous tour- *7"*S* J nons les rochers de Ville-Rete. — Nous^ " * ddcouwons la cote de Chine* Nous mettonsL^a I'ancre dans la rade%de Macao. \ 111 JLlIvekons mairitenant a la continuation; du voyage. Pendant la nuit qui suivit notre depart de Yentrde du Roi George, le vent souffla avec une terrible violej&ee : la mer etoit tres - grosse et s'eievoit a une prodi- gieuse hauteur. Le vaisseau fatiguoit. ex* traordinairement. Le iS, a quatre heures du matin, on vint m'avertir qu'il y avoit quatre pieds d'eau dans la cale : Palarme se repandit par tout le vaisseau. A huit heures, iion-seulement Peau commenga a nous gainer, mais encore elle monta par dessus la rangee de tonneaux. Je craignis alprs que les mouvemens du vaisseau et le roulis continuel n'eussent ouyert le passage a une voie d'eau , ce qui nous exposoit k un grand danger. Nous n'avions cesse de faire jouer les pompes ; mais, au bout de quelque temps,, les ressorts s<~ trouyerent* Tome III* SID (S6) ' 1788, tenement embarrasses par la quantite df ^p|Mttbr, petit lest qui s'y etoit glisse , qu'elles furent bientot hors d'etat de rejetter Peau. Tandis que les charpentiers etoient occupes a les ieparer, le reste de l'equipage travailloit kr vuider Peau de toutes les ecoutilles. Nous hasard&mes pour tant de continuer notre route vers le midi. Les huniers et la mi- ysaine avoient tous leurs ris pris. Le vent etoit de nord-ouest. II souffloit alors par grosses bouffees, et le vaisseau n'avan- coit en mer que tres - pesamment et avec beaucoup de*lenteur, a cause de la grande quantite d'eau qui remplissoit la carene. Vers dix heures, nos alarmes devinrent bien plus viyes, lorsque nous decouvrimes que Peau faisoit des progres inqmetans malgre tous-nos efforts. Dans cette situation critique . ie donnai l'ordre de mettre en trnmrr 4o3| tr/. | panne. II fut execute sur le champ. Le grand hunier eut «tous ses xis pris ; et le taisseau avoit les amures de babord* J'etois assez 4:assure quant a la force du navire et a la solidite de sa construction. J'ordonnai de jetter sans deiai par dessus le bord toutes les esparre| et tous les mats qui se trqu- jroient sur le cote du pont de dessous le If. -. (5l) Vent. Ce n'etoit pas une besogne facile en 1788, ce moment, attendu leur enorme gran- Septembr; deur, et le roulis continue! du vaisseau. Cependant, avec le secours des haches et des coignees, on paryint a dcbarrasser enfin cette partie du pont. A Pinstant m£me, nous vir&mes vent arri^re , et amurames l'autre voile. Nous repetames la mSme operation de l'autre c6te, ce qui dura jusqu'a trois heures que toutes les esparres furent enfin lancees par dessus le bord. Nous res- sentimes bientdt les heureux effets de ce travail; Peau diminua considerablement, et nous en eumes beaucoup moins a vuider, J'observe que les pompes ne pouvoient pas e*tre reparees sur le champ. Qg. Nous reconnumes alors la veritable cause du danger auquel nous avions echappe. Elle provenoit d'abord du poids excessif des pieces de bois de construction placees sur le pont. Ensuite, Pagitation viol en te des flots, en imprimant de fortes secousses au vaisseau , avoit ouvert les coutures qui sont entre les bordages, et donne passage a une aussi grande quantite d'eau. Quoi qu'il eri soit, d£s que cette operation fut achevee t D a 1788.' le navire , devenu plus leger'JIvogui sans 'Ocrobre. obstacle*!'et,hous"poursuivimes notre route t.ai avec i^ne ehtiere "confiance et un nouveau ccurasre. MercredtF Nous la continuames ainsi, sans aucun 2S* even e ment di^ne d'etre rapporte , jusqu'au -i5 dirmbi's d'octobre, qui nous avoit amene mm uij tr£s%eau temps. A cette epoque , comme nous nous trouyions dans la latitude de Pextremite oriental e de Pile & Owhyhee % nous souyernames a i ouest pour toucher ^a cette ile dans, la latitude parallele. Nous etions , en ce moment , par les 265 degres '65 minutes de longitude Est de Greenwich de notre estime , tandis que les observations du sojeii et de la lune ne donnoient que 209 degres 20 minutes. Dans 1 mcerti- ti^fe^ du nous mettoit une* difference si grave, ie m'en tins de preference a c£ der- §L tf&ted e ■ cjfi nier calcul. Le 16, d'apres dePnouvelles observations $eudi tf* sur les distances' du soleil et de la lune , et de la lune et des etoiles , noijs nous, trouvames par les 207 degres 44 minutes de longitude Lst et une autre observation faite a midi rapporta 20 degres 11 minutes ' (53) , 4 '-i.. de latitude^ nord. Nous nations gu&ce e$L J^8& ce moment qu'a trente lieues de Pile d'Or J©ctol^& Le 17, yers cinq heures du matin:^*(»c|fcr^ Vendredi grands satisfaction, npus decouyrini^s^Ja 17*. Jerre* Elle couroit d'est-sud-est a Pouest-narfl- ouest, a six lieues de distance. Mais la»brume etoit si epaisse que nous ne pouvions^cjj^stifif guer Pile que bien iniparfaitei^ntwiParTun J^eau temps, on appergoit a vingt-JIfceu^s-de distance la partie elevee di Owhyfhee. Ce n'etoit pas sans raison que. nous nous rejouissions a la vue de cette.lie ; cagLnows* commenc|pns a eprouver une grande rdi- sette.de provisions, Ulpliigdnie. avoit enr- porte i*p,e grande garjfLe^ des notres-^ et cpnoime noma n'etions pas. arrives aux fles Sandwich aussi proinptement quee nous 1'av.iAn^.espere^iPidee seu,^||e[ Pabondance etrdes secours-qui nous,att^doienfc^pour ainsjod^e-, a notre £ebar,quemen3tI.<^ijs $$$'. heuijeux climats , remplissoit tous les^o^ug^ dej consolation et, de /joie,J^gpjj^j§§^f A mesi^re -q^inou^^pj^pchionf, cYDwhy- nee~y. nous ne voyion^j^e^ qui eut ptf raix$ croire, a celui qui n'euiroit jamais visite cette-^ej^gi'elle fntlej^ige dela plu^rich^ D 3 *?i m 1 Si "ft:*" 31 m im I 4\f (54) 1 I 17^8. abondance. La terre paroissoit elevee et Qctebre, couverte1 de montagnes : Pobscurite pro- fbhde dont le brouillard et les vapeurs l'e»- veloppoient, repandoit sur 1'ensemble de la scene une sombreur universelle qui detruS- soit tout espoir de trouver des habitans hos- pitaliers . et des terres fecondees par la culture. II etoit trop tard pour approcher de la terre. Nous mimes done en panne pendant la nuit, a. quatre lieues environ de la c6te, et attendimes le lendemain matin avec une extreme impatience. Le 18 , a la pointe du jour, nous fimes de la voile, et,favorises d'une jolie brise, * nqiis nous approchames de la terre. Vers neuf heares, nous arrivatnes pr£s de la c6te. A Paspect sauvage que ce pays nous avoit offert d'abord, succ^da une scene en- cMnteresse qui retragoit a notre0 souvenir t£s fictions des romans et les descriptions fefeuleuses des poetes. Le brouillard du matin ne deroboit point a nos yeux le$ paysages varies qui embellissoient la con* tree. Hi grande montagne ou Mouna Kaah qui est situee sur la partie nord-est de Pile, etoit enveldppee de nuages qui serabloient, 5amedi 18. pour ainsi diregdescendre en ^^fe^ sa ieclivite, tandis que le sommet s^evM Ota** au dessus des vapeurs , et presentoit^un des plus beaux spectacles de la nature enti^ ■ jjj Les villages et les plantations qui' occi*- gj poient toute Petendue de cette montagne depuis sa base jusqu'a la mer forrnoient un || superbe amphitheatre, D'un autre cote, le rivage etoit cduvert de naturels qui, pour se garantir de la fratclieur de la matinee, portoient tous leurs habillemens de diverse* couleurs. Nous mimes alors en panne a Pen- tree de la baie de Toe-yah-yah ,qui est Jp situee sur le c6le occidental de Pile, et par consequent a Pabri de la violence des vents alizes. En moins de quelques instans , nous vfmes arriver pr& du vaisseau un nombre considerable de canots charges de pores p de jeunes cochons, de racine de tarmw#% §g oe fruits du plane, de la canne a *ucret | et un petit nombre dKokeaux de mer, '". Mon intention etoit de m'approvmonncfr ;f|- de pore dans cette tie, et d'avancer de \*\ \ a Oneeheow j ox\ j'esperois me procurer la quantite d'ignames necessaire pour le restjp du voyage. En consequence de cette determination , nous comraengames avec les na* m ys0>> JureIs u° tra% infiniment avantageux ; et, pctobre* avant la chute du jourjf nous avions deja achete plus de quatre cents cochonsf Le& ponts etoient charges , et les chaloupes rem- plies de ces animaux, .comme aussTde di- verses productions ve^etales que nous re! eumes egalement de ces naturels par la voie de Pechange. 'EnBu, teHe etoit la quantite des provisions quf^ilous furent apportees , que plusieurs de letirs canots s'en retour- . 3& *iilk^i£s£ .*. - fill*- i siiS nerent sans avoir pu disposer de leurs ear-* gallons, ;« |jy Dans le grand nombre d'irijulaires qui vmrent nous rendre visite en cette circons- tance, je ne remarquai qu un seul homme d'un rang plus distingjue que les autres. II arriva jusqu'a nous dans deux canots diri- ges le long de la cote par douze rameurs. *Sa femme et deux jeunes filies Paccompa- Vnoient, H commenca par envoyer ;a bord Mu vaisseau des cochons* monstrueux, et une provision considerable de rioix xB& eocos. jH. suivit bientot lui-meme ses prdsens qu'il nous pria d'accepter avec les expressions de la plus sincere bienveillance, et en nous Oifrant ses services pour tout ce qui rious Seroit^agreabie, Je m einpressai de recon- ft $7 ) npitre des procedes ,aussi obligeans ettJes 1788. payant de retour d'une maniere digne de Octobre. lui. Ayant ainsi gagne sa confiance, je pris de lui des informations sur Petat^actuel de I'll.ef e par intexet pour Tianna. II m'apprit aussitot que le vieux Tereeobeo avoit ete empoisonne, et qu'un oncle de Tianna etoit son successeur. Ii ajouta que, par suite de cette revolution*, une guerre terrible s'etoit allumee entre leA* habitans d'Owhyhee et ceux de l'ile Mowee ou Titeeree regnoit en Isoiiverain. PourN repondre a sa confiance, je crus devoir lui donner avis que sous peu Tianna seroit de retour a Atooi dans un vaisseau comme le mien. J'aioutai qu'il ln'avoit charge d'un present pour . le souverain & Owhyhee , et que je desirois qu'il/youlut bien PofFrir lui meme a ce prince, comme une preuve de Pattachement de Tianna pour son oncle. Par une attention placee si a propos, j'esperois rendre un bon office a mon ami ; et j'ar^pri^^epais^qu'il avoit ?produit un effet aussi heureux queje pou- cvois le souhaiter. Mais pour donner plus -d'authenticite a ma mission, j'adressai ma requete a ce .chef, et lui rerhis le present ;«r<* ■2p '04 m 'i*U "■ay w _*M (***> i I 1788. devant un grand nombre de naturels; il fut Octobre. aussi tnboi /publiquement(i). Je pris cette precaution dans le dessein d'emp#cher qu'il lie gardSt le present pour lui - meme, ou qu'il n'y en substituat un autre de bien moindre valeur* /ta coucher du soleil, nous efimes achete une quantite de nouvelles provisions suffi- sante pour nous couduire jusqu'a la Chine. ^Nous nous disposames done a remettre a la voile pour gagner Atooi et Oneeheow. Mais les naturels, et sur-tout les femmes, afflu oient en si grand nombre sur le vais-r seau , que nous fumes obliges de leur pro- diguer des presens de toute espece pour obtenir d 'elles qu'elles se determinassent a partir. Non-seulement les ponts en etoient couverts et toutes les chambres remplies , mais elles s'attachoient encore aux manoeuvres du vaisseau. Enfin elles nous quitte- rent. Quelques unes descendirent dans leurs (rj Cest-a-dire , qu'on assujettrt ce present a unt espece d'interdiction ou embargo. On va voir plus baa dans une note ce que c'est que le taboo chez ces insu- laires , et comment se fait cette ceremonie. Note du Traducteur. 1 • . I gig m i y|| cafciots i mais la plus grande partie plongea 1788. dans la mer, et gagna le bord a la nage. Octobre* Nous ne fumes pas plutot debarrasses de ces visiteurs importuns , que le vent frai- cMt; les voiles de hune furent alors risees f et nous portdnjes sans aucun obstacle vers l'ile Mowee. Nous nous occupames sur le champ de tuer les pores, et de saier les viandes des* tinees a e*tre notre ressource en mer. Nous suivimes la methode prescrite par le capitaine Cook, qui meriteroit deja la recon- noissance de son pays , de tous les peuples maritimes et de Phumanite en general, quand m&me ses decouvertes se borneroient aux ameliorations qu'il a etftblies dans Pad* ministration interieure des vaisseaux et des equipages. Conformement k ses instruc* tions , nous remplimes plusieurs tonneaux de pores, les plus gras et les plus beaux du monde, et les sal dines de maniere qu'ils se seroient conserves pour les besoins d'uit vaisseau aussi long-temps que les circons- tances Peussent exige. Nous imaginames aussi un moyen de plus d'assurer notre t| subsistence : ce fut de conserver le pore de moyenne grosseur avec les os. Cette pre- :e .jM Mm ijgS. caption ne nQns reussit pas aussijbien pour Qctobre. les cochons plus fbrts^J|Qf squ'oxL^yeut faire ayec.quelque,succes une preparation sem- blable, il faut que les os soient envgrande partie segares de la chair, sans cependant- J'£tre tout-a~fait, de maniere que les parties de la chair qui restent attachees aux oj- puissent etre bien impregnees^de seLNous nous, sommes convaincus. par experience que le sel, tout seul, etendu par couches , vaut beaucoup mieux que la marinade ; e& nous avons reinarque , none- seulement qu# la chaleur du soleil n'etoit pa&jfavorableu a cette preparation, mais que la June mehne a aussi une influence propre a cerrompre et a pu trefiej^to viandes. Jeudi Les vent%,trop legers ji^m&^pplcherent 2;>* de gagner Atooi&ya.n% le '*%'$ ,k midi. Ce JApj, nousyinmes mouiller dans la baie de IVymoa..t& mesure que nouse,passions le lone des autres-^les^ les *urelse venoient Cjontinuellement vers nous dans des cano^, charges de jeunes cochons etr^de Cannes JL ducre , ce qui nous fournit^l'occasion ^e> eouipleter^notiTe appro visiqn^ement de ce (Jgrnier article. Ce fut un grand?j*onheur pour nous djay.Qir>^rouvgpdes ^provisions -) :M|: C 6i ) j 7 8*aiches eriiabdntjafece a~Owhyhee; car, en 1788. passant pres dtS ties Mow^e'yIlanm%Merd>± Octobre. toij^lVoahoo ^^on ne nous apporta pas un seul eros cochon. La raison est. selon toute apparence, que les,.naturels n'eurent pas le temps de venir jusqu'a nous pendant le* court interval!©' du passage du vaisseau. En outre, nous apprimes qua Vftoahoo les g|£CS etoient en ce-moment sous Ig taboo, espece d'interdictuon religieuse. Nous ne pumes en savoir7le motif (1). . • Af) Voici les details que je trouve sur cette ceremonie dans le Voyage a la cdte nor¥t~mtest d'Amerique en 1785, 1786, 1787 et i78o**p£r les c^|»itain'es" Portlock et Eixon\ les memes qucrfe capitaine Meares rencontra dans Ventree dw Prince4' GiiiMiume , et ans? reproehes desquels il a cru devdlr^oppOser le recit de §es relations avec eux a la suite de cette rencontre.* a Des le matin du 27 > est-il dit dans la lettre XIII » du premier volume^ <£crite des ties Sandwich % 77 nous noui'^repaf^tmes a remplir nos futailies^ nous » proposant d'y mettre^kftite KL* diligence posstole £ » mais le capitaine Dixon s'etajiiv rendu" a oord du rrjK.ing George ( Roi George JTraT lntdrine' que les »*nabitans co:tttfrencoient a deVenir impdrtans :, et 30 quails avoient tabbe ^nhs'efnuafgo SurjMufs sources'" p d'eau doiiceS Gettf*'n^ti,velle notis' confraria infiiii- im V*J y 3788. A peine eumes - nous jette I'ancre dans Octobre. la baie de JVymoa^ que le vent commenga » ment. La ceremonie de taboer se fait par leurs pretres so et de la maniere saivante : ils plantent une quantite ti de petites baguettes surmontee d'une touffe de che- -» yeux blancs autour des endrOits qu'ils veulent faire t» regarder comme sacres : des - lors , personne n'ose » en approcher dans*la crainte du chatiment qui,.a. ce # que je crois , n'est pas moins que la mort du sacri- 39 lege. Nous craignions d'abord que cela ne pro vint » du souvenir des pertes qu'ils avoient essuyees apres la » mort malheureuse du capitaine Cook, car c'est dans v ce meme port qu'il a ete tue : mais nous nous from-' » pions.: la raison qu'ils nous en donnerent fut que, 99 leurs chefs etant ahsens et engages dans une guerre t> contre les naturels d'une ile voisine , ils n'osoient,, n sous aucun pretexte , permettre a des etrangers de » debarquer dans la leur ». fg Et, dans la lettre XXII du meme volume , il est dit : - ##fe? «c Les naturels nous apporterent en outre des pores, 91 des patates et du tarrow; mais la quantite ne suffi- 3> soit pas pour notre consommation journalidre. En )> ayant demande la raison, on nous fit entendre que j> les* pores et le| y^g^taux etoient taboues jusqu'a ce 99 que le roi qui se proposoit de nous faire une visite » sous peu , fut venu a bord de^nos batiniens. Si j'ai 99 bonne memoire,. j& t'ai dit ee que c'etoit que le » taboo y lors de notre dernier sejour dans cette ile. 7 1 (63) '■ . I" e a souffler ayec assez de violence pour em- 1788, pScher les naturels d'approcher du vaisseau Octokre, dans leurs canots. Je n'avois eu d'autre intention, en m'arr£tant dans cette baie_, que d'informer Taheo, souverain du pays, que son fr^re Tianna seroit bientdt de re* tottr. Je m'etois propose aussi de lui faire des presens, et de prendre toutes les lne- sures qui pouvoient etre utiles a ce chef, notre ami, lorsqu'ii arriveroit dans sa pa- trie que la domination tyrannique du chejt qui la gouvernoit alors avoit remplie, pendant quelque temps, de desolation et de troubles. Pendant toute cette journee , nous ne yendredi vimes pas un seul canot. Mais le 2.4 , sur 24. ,»^Fe me contenterai d'pbserver que cet embargo est 93 souvent tres - etendu , et qu'on ie met, non-seule- "» ment sur des endroits d£signes, mais encore sur » toutes les choses necessaires a la vie n. Voyage autour du monde ^ et principalement a la C6te Nord-Ouest d'Amerique, fait en 1785 , 1786, . 8787 et 1788, a bord du King George et de la Queefi Charlotte r i&r les cani|aines Porlloc&set Diar&j^^ traduit de l'angiois de George'Dixon ,^gfl£i.le citoyen^ leBas, Lett/res XIII, page i5o et suiv, et JCJCII^ gages ,a£3 kit %5y. Note du Traducteur. z? '*m PS ' 9m I ri tf.T ;1 j * .-_r pi >. At** % t-*> (U) tee Agy 17^., le matm , quoique le vent c.Qntinuat a souf* Octobre. tier avec torce, un c^not arriva lusquau Vaisseau, portant deux hommes etune jeune fille. Ils nous apporterent un petit cochon et quelques noix de cocps* Mais je, ^e fus pas peu.surprjs lorsqu'en entrant dans Je* canot , ces,deux hommes commencerent A enibrasser mes genoux et a crier: Noota^ Noota, nom sous lequel, ainsi que je^ai observe plus, haut, j'etois connu dans cea {les , comnie sur toute la cote d'Amerique. Ils fondirent alors en larmes , et me degt nianderent des nouyelles de Tianna. }|P J'appris de ces naturels que .Taheo, de- venant iniirme, se laissoit gouyerner abso- fument par Abinui, dont il a deja ete parle dans la relation de notre premier voyage , et qui etoit Pennemi morsel de Tiannar Namaate*HavV,'autre fretfS'de Tianna, e? qui pal&oit ^^res lui , pour leeplus brave guerrier $e$J£les Sandwich , avoit mi^a^ec la femme et les enfans de son frere^usque^ dans la p^tie-Japlus reorder de Pile pour echapper eau Gruel poiivcififf de Taheo. Cette petite parities rde 4'ile etoit' alors sous'Ws armes , ^rete it ie defendre. La prudence prescrrvOxtr t &% *• IPS brescrivoit done natu.rellement k Talijo i ,;-&& comme une mesure sage, a empecher toute r\„Uu-^ espece,de cQinmunication ent$e ses s,ujefs et nous. Persuade « comme il> Petoit, que. nous ra.menipnS; une seconae rois lianna, il avoit fait publier la plus barbare proscription contre lui. Sa mort etoit certain© s'lErnettoit le pied dans Pile. Mais, malgre le taboo j£es fideles et genereux insulaires avoient ose venir nous trou'ver, pour don- m. ■-. $^mmg§ -.- jBB8i*W*M MM %&£g}* Tier avis a .lianna qu ils presumoient e|re a bord du vaisseau, des dangers qui 1§. ijue- nacoientE Outre le ton dririgenuite ayec '■ffiPi , , >mro%%$gti^zi%*W P laTnib, lequei les deux naturels nous raconterent ces details ^d'autres circonstances parti^u^ lieres nous convainquirent deJa fidelite de .:. .: ^*'S5Wfg i-:t|- SfgpPp a-j. '• leur recit. Aucuns canots neryinrent nous visiter, et nous entendimes de dessus les montagnes, eioignees les conques qui leur servoient de trompettes, prelude certain de la guerre* i|? Dans cette situation , et n'ayant d'autre connoissance de ce qui se passoit dan$ Pile que celle que les deux hommes s'etoient exposes a venir nous donner, determines iiniquelment par leur zeleet par un sentimeni id'affection pour nous, toutes nos ressources *ti*mmr vS* mm :.Zt v.-»% « Tome III* £ I 'I I (66) 7 n m ..t9KJ|& Se1 bornerent a informer par leur eritf e'mise 1& Pciefere; feliime et le frerS de Tianna, que Parrivee ae ce cnei etoit ^Jrochaine , et qu "a son retour, ft seroit en etat de les defendre eux et xtti-m&me coriffe les barbares projets du tyrah, leur frere, et de son cruel ministre. "Les deux naturels se chargerent de porter a Sfamaate-Haw, et a la fern me de TlannftC avec quelques presens, cet avis consol^nt, et si pfopre a relever leur courage. Ayant 36nc fe^u ce qiie nous leur destinions pour eux-nt^ines, its prirent conge de nous, et *** f% -r-*r CV-"^?^^ — S » • W r'amerent ve$s Id rivage ayec une legerete admirable. Nous pass^aies le temps a atteridre quef? 5|ues nouYelles de Tile Jusqu'au aaf a midi. We voyant fdors 4ucun canot en mouve- mept, nous appear eillames et , avahcames vers ^neeheowfp^oxxs y mimes k Ivahere vers Six heures du sdijva^pere-pres sur le mehne mouillage que nous avions occupe Pannee pret&derite. En^trivant a la hauteur de cettiile, nous lie nous appeTc%mes pas qu'il y eut auctin^ proscription pronoricee contre nous. New iumes , au cohtraire , bientot ^virbniles onne fouie nature! 9 parmiiesc^uels etoient i plusieurs de nos andens amis. Nous les re- i t&& connumes parfaitement. Le vaisseau ne Octbtht* tarda pas a se remphr de naturels de tout age et de tout sexe qui s'empr^ssoient de venir nous visiter. Mais parmi ceux qui nous temoignoient leur joie die nous vc4rr et qui se rappelloieot les marques de Men- veiilance et d'amiti© qu'ils avoient regues de nous, etoit ce bon efc seusibfe insulaire auquel plusieurs de nos officiers avoient autrefois ^©n«e le ncmx si coimu, et }'os# ajoutef>si honorable de Vendredi (x). Si «|i*elq&'un; des c^iiipagnens de mon premfef voyage lit ces lignes, il &e rappellera, je isuis sAr, avec un sentiment de reoonnois* sance, les obligeans services de Pfed*iH&& Vendredi. II s'emp-ressa alors de nous en rendre de nouveaux. D&s qu'il apper^uf le navire , il se jetta a la nage, et vint au <$e* Vant de nous pour nous offrir ses bons ef- £we8 -qoe nous aceept^mes , et qui noun farent d'u**e extreme wtilite^. Nous n'avions, a cette epoque, ni pain, .■ K. M m ■fji (i) Ce nom est. comme Ion sait, celui de l'int^res* sant et fidele corapagnon de Robinson Crusoee tfme du Ttadac&ut* E 2 §7 (68) iy%%. ni farine dans le vaisseau. II falloit, pour Qctbbre. assurer notre subsistance a venir, que nous reussissions a nous procurer la quantite d'ignames suffisante pour le reste du voyage. Mais comme nous n'efions pas dans la sai- son de ces plantes , et qu'elles etoient trop jeunes encore pour qu'on les arrachat de terre, il nous eut ete singuherement difficile de nous en approvisionner autant que nos besoins l'exigeoient, si notre ami Vendredi ne se fut charge pour nous d'une negociation bien importante. Nous lui re- mimes, en consequence, tous les articles que nous jugeames les plus propres a ac- ceierer le succes de son entreprise; et bientot, a force de perseverance, et au moyen des presens que nous lui avions confies , il eut le credit de determiner plusieurs de ses amis a cueillir les plus gros ignames qu'ils pourroient trouyer, et a nous les apporter pour les acheter; de sorte que, le matin du 27 , nous fumes enfin possesseurs de plusieurs tonneaux de ces provisions si neces- saires ; vers midi , nous nous disposames a remettre a la voile. Wn- J'eprOuye un veritable embarras a de^ crire la douleur marquee que temoignerent gjfay-j 1 SSgKl i ~^r-& 4 *m (69) I & , les habitans de cett§ ile, autant par des !7g& paroles que par Pafeattement plus expressif Octobre encore de leurs physionomies , lorsqu'ils furent avertis de .notre prochain depart. Vendredi resta avec nous jusqu'au dernier moment. Je lui confiai une lettre pour le capitaine Douglas, en lui recommandant expressement de la lui remettre en main propre, a quelqu'epoque qu'il arriyat. II s'empressa d'accepter la commission, et s'en acquitta avec la plus grande exactitude , ijk comme on le verra dans la partie du voyage de YIphigdnie qui concerne les iles Sandwich. Cette lettre avoit pour objet d'infor- mer le capitaine Douglas de la situation politique de Pile d'^00z,etjde lui pres- crire , au sujet de Tianna , toutes les metres qui pouvoient contribuer a le retablir dans ses droits , ou <lu moins a le mettre a Pabri des persecutions qu'il avoit a craindre de la part d'un frere denature. Je nV oubliois pas non plus Vendredi dont le capitaine Douglas, qui etoit officier sur mon bord pendant toute la duree de notre pre^ mier voyage, connoissoit deja le zele et Pattachement. Je fis ensuite present a ce %|ave insulaire de tous les articles dont je E3 'M lift 1 I: i (7°} k $$$$. savois que la possession devoit lui caused Q&obre. toute la satisfaction qu'il meritoit. Alors, apres les avoir serres dans son marrow^ espece de ceinture que ces naturels portent autour dn corps, il se plongea dans la mer; -0Z tout; en nageant pour gagner le rivage , il tournoit la t£te vers nous de temps a entEe, et seitoit une main en sisne dPa- joieu*,tandis €pe,d*e l'autre, ii repoussoit les vagues. j Au moment ©u nous levames Pancre , le ^rent fraichit d'est^norfl-est; et nous eftmes tient6t perdu de vue Pile d!Oneeheow* Norembr. Nous poursui^mes alors notre route, jus- Dimanche qu'au 16 novemfer>e. II ne nous arriva rien d'aseea icemarcfuabie pour merfeer la peine d'etre rapporte. Ce jour, d'apres plusieurs observations d« soleil et de la bane, et de la lune et des etoiles, nous etions pa^^les §46 degres 54 minuses de longitude Est de Greenwich. Une observation de la lamude nord donna 21 degres 4 minutes. Nous fat* sions rareraent, a cette epoqi*e , moins de f^nquante Heues par jour, et nous avSens bh temps tres-doux et tres-agceable. Notre ^premier soin etoit d^efeserver san# *ees$e, etayec beaucoup d'attentioBj comme la prudence le demandoit de nous, la route jt^8S. du vaisseau. Mais ensuite, nous nous oc-Novembr2 cupions de faire secher nos pelleteries et de Les mettre a Pair. Chaque jour, on en *'|§ Tetiroit des tonneaux un certain nombre pour les etendre au soleil, et on les y repla- , qoit ensuite en paquets. En executant cette operation necessaire , nous ehmes la satisfaction de nous conieaincre qu'al y avoit tres | peu de nos fourrures endommagees $ nous attribuames ce bonheur au grand.sola qu e nous avions pris de les embailer dans des toaneaux sees, et de les tenir a-Pabri de toute humidite. Le 19 novembre, nous eprjouvames, :pour Mercredi la premiere fois, un leger changement dans x 9• le vent. II souffla de 1'ouest avec force. A ia werifce , il ne resta pas long - temps a ce point, et il fit tout le tour du compas. Enfin ,, il se fixa tout - a -fait dans le rhumb d'ouest,, et souffla avec tant de violence Mfixp nous fumes obliges de mettre en panne. Ce vent si impetneiix biisa notre grand hunier , et ne s'appaisa que le lendemain qu'il refcourna a Pest. Nous continuames done notoe voyage. '^§#1 fitllut alors s'occuper des dispositions «T.eudi 20. S -. I §(72) -1 ^^1788. necessaires poua|eviter les dangers des meris Novembr. tempetueuses dans§;lesquelles nous etions suri le point d'entrer. En consequence, on detendit les vieiiles voiles. Les vergues furent garnies d'un assortimagjsde voiles neufr ves. Tous ceux a qui la navigation des mers de Chine est familiere , s£*yex%p tres bien que le passage a Canton depend souvent d'un hunier ou d'une basse voile^:dl est vrai que nous avions passe le* temps du changement des inoussons7: mais on a eprouve que, meme ajlres cette dangereuse epot|tae, des vents violens desolent encore ces \ mers ; et la mousson de nord-est qui regnoit alo^s n'ac- quiert point, avant le mois de decembre , cette stabilite qui pourroit seule preserver de tous les accidens. Le vent ne se fixa pas d'une maniere %u oertaine dans le rhumb d'est jiiSquau 21 du mois. J'attribuai-ce contretemps au voi- sinage des iles Ladrone , dont nous etions tres-pres, et qu'on sait changer, par fois, la direction des vents aljzes. Pecembr. Nous poursinvimes notre route* sans au* Lundi cun evenement remarquable jusqu'au pre- ** mier decembre. Le soir de ce jour, nous ^^^onvrimesWs $le§ de RotoUTobagbrXima* HI (73) Le temps etoit obscur, brumeux et triste. ijt$: Nous ne pumes , pour ainsi dire , qu'entre- Decembr; voir ces iles ; mais nous les appercumes cependant assez pour pouvoir en determiner ave*e certitude le gisement. Au moyen des observations de la lune que nous nous erapressames de faire sur le champ , nous nous trouv&mes a six lieues a Pest au moment ou nous reconnumes ces iles. J'ai parle de la necessite de reconnoitre ices iles dans la partie de mon Voyage ou j'ai donne le detail des diyerses routes par lesquelles on arriye de la mer Pacifique dans les mers de Chine. II nous suffisoit de les avoir appercues pour etre coit^aincus que nous ne risquions rien a wtrcrde la voil^ pendant la nuit ; et comme, a Pest de ces iles , il nyj en a pas d'autre que celle con- nue sous le nom de Petit Rotol$nous fumes tres-satisfaits d'avoir constate Pidentite. En consequence, nous portiimes enimer pour eviter les dangereux rochers de Ville-Retey que nous^estimames courir sud-ouest-quartl» ouest , a trente lieues detsBette ile. Les nuages etoient extraordinairement noirs , et tout annoncoit que la nuit apportoit ayec elle Porage et la tenipete.^ (7*3 i: fyiBm Vejrs huit beures, nos craintes se neali- "Deesanfer* serent. Le vent fiommenga a sonffler avee> nne terrible violence du »©rd~esfc. La fjjnie tomba par fcoxrems. Nons continuames cependant notre route, gouvternant su&ouesf-f qui est xxn point plus meridional que celui 0U les rochers nous restoient. Je crois fer- inement que., dans cette position , nn vaisseau n'a point d'autre alternative que de faire d# la rvoile* Car s'il met en -panne, les courans iropetueux et rapides Pentrainent si loin 'yens le midi qu'il deviendroit infiaDLi- me®& dangereaix pour Ltd d'enfcrer dans les f&er$ de Chine >^et que, par consequent, il seroit tres-incertain qu'il put effectuer son passage a Canton. Ajoutess qu'iridependam- naent de ces couraaas ^ le souffle des vents et ia groase truer le pousseroiefit avec force t^ers ce meme point. Qaioiqu'on ne doive jpas regarder , a beasucaup pr&s , coname quoique chose de fort agreable de iraveraer cet eJteoit canal par une nait obsciore <et tfisiEipetuease, rje ne balancerois cependant pas aconseiller aux navigateurs de s'y dev tera»i«jer., s'Hs'a^oieiuaeapperca jane seule fois ies&es de Bi&i&l'T^bao-O'Xima dans la soiree du jour precedes^. La tempete con^d^u d'agiter la mer avec *?$& !a inehne violeiK5<** jQ^u'a midi. Pendant Decembr. qu'elle dura, nous pojirsutvlmes notre route au sud - ouest. Le^buniers et la misaine avoient tons leurs ris pris. Nous serrdmes le vent a l*ouest - nerd-ouest, ayant soin d'en conserver autant qu'il etoit neeessaire pour que le vaisseau pertat bien ses basses voiles. {Jar nous crc*j£ons fermement 4kre arrives dans les mers de Chine. Vers une heure , la violence du yent redoubla k tel point que le vaisseau portoit tres - mai la voile amuree. Mais quelque dussent §tre les suites d'une aussi fadheuse position, il fallut se resoudre a avancer^ en cet etat pour passer surement a Canton, le vent sur«tout portent aussi fort au nord. A minuit, nous nous trouvames par les ai degres 3o minutes de latitude nord de notre estime. TCette position etoit celle ou nous pouvions tourner de plus pres , avec quelque prudence, les dangereux rochers de Ville-Rete* A une heure, lorsque nous boulinames les voiles, nous eumes une si grosse mer qu'il nous devint impossible de mettre le cap en route au nord plus haut que dans le point d'ouest-quart-nord, quoi- (7*) I " %78& que le vent |5t au nord-r jrd-e st. A u moins g P&ggmbr. est-il certaj& quej^auf** <fee route que nous aurions pu pren^ v/empeohe le vais seau de tgfiverser f. De plus, comme nou:4avions quelq^j raison de craindre un cOurant contraire, nous n'etions pas tres- rassures sur notre passage a Can|on. Le 2 decembre, a la pointe du jour, rietfi Mardi n-aftnoncoit le voisuMige de la terre. Nous z' avions done tout lieu de croire que nous etions considerablement avances dans la mer de Chine. Mais notre crainte d'etre pousses sous le vent de Canton ne se dis- sip%^|tierernent quelle 3. Ce jour, le temps Mercredi ^evint plus doux, et le vent sauta au herds' est. Une observation faite a inidi donna 22 degres ^§g minutes de latitude nord , ce ,qui prouvoit evidemment que nous n'avions point eprouve un seul courant contraire. Nous serrames alors le vent au nord-ouest- quart-ouest, dans le dessein de decouvrir la cote- de Chine. | Le >£ , nons vimes e.nfin cette terre de jChine (Je^iree depuis si long - temps. Un spectacle d'une nouyeaute bien. agitable 5M"? ZD ^.'offrit daqs»,Je. m|me moment a nos yenx. .La meg,.etoit couyerte d'une quantite in* I » I j^.le nombrable de clmTdftipes quiValldfenfa 3£e 19%? peche. Nous passames pres de queltWe^6lle§ I*eefixnbi3 d'elled^mais•l'habitude^Sft Ton list &$8s ces mers de voiiPdes vaisseaux eurbpe%ns de la plus enorme grandeur, fit qu'un b&traient aussi petit que Is^Pelice ne fixa pafc un-seul instant leur attention. Ifj W0 Comme la cote de Chine est deja^parfai-p tement connue, je ne retarderai par aucune observation la conclusion de mon voyage. Je me hate d'ajouter que nous poursuiyimes jiotre route pendant toute la journee du 4> *et que le soir, nous decouvrimes les iles Lema a la distance d'environ quatre lieues. Comme j'etois deja familiarise avec cette navigation , nous continuames notre route pendant la nuit au milieu de ces iles. Elles sont, sans contredit, le passage le meilleur et le plus sur. Dans la soiree du jour suivant , nous yinmes mettre a I'ancre sans yen^re^ aucun obstacle dans la rade de Macao. La 5* ville nous restoit au nord-nord-est a trois lieues de distance. Nous depechames sur le champ un expres a Canton pour informer nos amis de Pheureuse arrivee de la Felice. Ici, je dois prendre conge du lecteur qui a bien youlu m'accompagner dans le cours «8Sj *rf ui Z4 ef - (?a> i?$S. ^e ce voyage long, penible et fecond e& Decembr. evenemens divers. Les deux vaisseaux (i) s'etant separea a Samboingan , je puis dire n'en avoir reeliement execute qu'une par- tie. On ya lire dans tes chapitres suivans celle dont a ete charge le capitaine Douglas. (1} Savoh* li' Petite eT Yrlphigenie. ( 79 ) 7' V OfY A. G|E.e DU VAISSEAU L'IPHIGENIE, UcAPlTAINE DOUGLAS, -ns, Samboingan a la. cote h-okd-quest- D-'Aac £kequv; PI'THE XXVI. i Xa Felice quitte Samboingan. — Conduite ..*><? 2 m .#< j 178s. tenue par le gouverneur de la place F6vrier« avec le capitaine Douglas apres le dA* part de ce^ vaisseau. — Une partie de Vdquipage est emprisonnde par ses or* dres , et le vaisseau retenu dans le port* —Le droit des gens outrage* par de tels prdcddds, pi Z/"*Iphxgenie part de Sam* boingani^i^- Elle aurrm^'m & haute)ur d'unsi pzetite Urn?, i*\mn4Hde^.}-mijmtd^ui He de Johnston. — CommnttA^dttiWt dvselk les fi&turel&fleur description. jSl itaw- nee , habitant des iles Sandwich , em* I (80II barque it bord de Z'lphigenie', tomo& malade et meuft. — Maladie dans Vd- quipage.—Passage du vaisseau au tra* vers des iles Peleyv. Cojnniunication avec les naturels. —* Circonstance affli- Tgeantej-ignoree du capitaine Douglas. Mardi 12% JUfN a vu dans la-relation du Voyage pre* cedent que, le 12 fevrier, la Felice partit de ^Samboingan (1 |§ lalSSant ^Y'fpnigdnie occupee de re.tablir son mat de misaine (2) pour contiriuer ensuite son voyage. Il a ete egalement parle des motifs de la separation de ces deux vaisseaux, et"les instructions cfllivrees eh'cette circonstance au capitaine S&uglas sont inserees dans YAppendiib \p)* La Suite de ce volume cohtie'nf done le recit du vdyage de 1 Ipnigenier du moment ou. j® vaisseau*,, qui jusqu'alors avoit fait M (1) Premier volumevy'cbap. V, page 32Q>;_ (a) Ibid. chap. II, pages 239 et 2405 et chap. IV, pages 479 et 280. feSiS (3}~Voyez le n°r--Il7.de VAppe^u^c—du premier volume. ||g route m Vbute.de conserve, avec elle , Peut quittee. 178?; Nous avons tout lieu de presumer qu'on y fevrier; "trouvera des eclaircissemens impbrtans sur la geographie et le commerce de la cote nord. ouest d'Amdrique. La Felice ne (se fut pas piiitot eloigned de Samboingan, que le gouverneur de celte* place prit un ton tres - deplace, et tint la Conduite la plus deloyale a Pegard du vaisseau qui restoit. II y a toute apparence que^ Voyant iios forces diyisees, il avoit cru pouvoir butrager impiinement le ,droit des ^ens par des precedes qui se terminerent des deux cotes par une rupture oiiverte , d'oii il resulta un tort considerable pour les proprietaireSi ^ lllphigdnie avoit retaBIi sbn mat, et se trouva en etat de mettre a la voile le 19. Elie etoit aussi parvemie a obtenir du gouverneur plusieurs sacs de riz, une provision de vegetaux et quelques bestiaux. Comme on nous avoit assure que le present le plus agreable qiie nous pussions fairs au gouverneur en reconnoissance de ses honn^tetes et de ses attentions pour nous etoit de lui donner quelques barres de fer, j'eus soin d'en laisser six an capitaine Dou- Tome III. ml-. F Mardt *9- « *$*] ifA *. 1 ~(83) Il : 1788. J^laS, et le priai d'en ajouter quelques une? Fevrier. de plus pour former ie present que nous nous proposions de lui offrir. Je l'autori- sai egalement a tirer des lettres de change sur Canton , pour acquitter le montant des III depenses qu'il auroit pu etre oblige de faire pour Pentretien du vaisseau ou pour les besoms de l'equipage. M Le capitaine Douglas s'empressa done d'aller rendre visite au couverneur. et l'in- ^SS k*%& '" Wit- *^ vita a venir diner a bord de YIphigdnie ^ avant le depart de ce vaisseau. Le gouverneur accepta ; et tout se passa* du moins en appkrence, a la grande satisfaction de tous les convives. Le gouverneur , a son I tour, engagea la compagnie a se rendre a terre le soir meme pour assister a un bal qu'il devoit donner. Mais sous les dehors de la poiitesse et de Phospitalite , cet astu- cieux Espagnol cachoit le projet de tirer le plus d'avantage qu'il lui seroit possible de notre situation. Ayant decouvert que ia principale partie de notre cargaisori con- sistoit en fer , il tourna toutes ses pensees vers Pacquisition de ce predeux metal. Je dis precieux, et c'est avec raison , puisqu'il sert a acheter de Por a Magindanao. Le roi O *r ^'Espagne a defehdu rigoureusernen*t la Vente de ce metal dans les Philippines par toute autre personne que par ses cemmisr sionriaiSs, qui ont soin de le mettre a un tresr-hairV-prix. Le gotrverneur avoit done fu7 solu de saisir Poccasion qui s'offroit de s'en procurer, et a des Conditions d'autant pliis avantageuses qu'il sentoit Men qu'il seroit le maitre de les faire lui-menie. En consS* quence , A Parrivee de 1'officier que ie ca^ pitaine Douglas envoya le jour suivan^pour etablir le compte qui ne mbritoit pas , je* crois, a plus de deux cent cinquante dollars (i)yle gouverneur levaLi!e masque, et dedara, ttBiSseulement qtt'il entend^ifc'qu^ tout ce qu'il1 %voit a: repeter^fcflit paye en fer, mais encore qft'iPse' reservoit de'-'fixer le prix, et de reader les^dids suivaflt ^c^S bon plaisir. jgjg Telle etoit la reponfel^e' Poffioier nous( MefCr'edt 20. -J SB •_ (i) Ce compte etoit, sa^,4$ftite., celui de la somme que devoijfe? le capitaine Douglas au gouverneur d<| Samboingan pour les sacs de'rijjij les differentes productions,du pays , et le betail dont ce dernier venoit d'approvisionner son vaisseau. Note du 1'rdikfcteur^ F 2 i I ■ (84) j| 1788. rapportoit, lorsque lui et l'equipage de si Fevrier. chaloupe furent arretes par une troupe de soldats,, et conduits dans un donjon. Le capitaine Douglas etonne du long retard que cet officier mettoit a revenir, se deter- mina a. envoyer une autre chaloupe pour connoitre les causes qui le retenoient k terre. Mais le second detachement eut le sort du premier. Au meme instant, le gouverneur envoya unProa considerable, monte par cinquante hommes, pour s'emparer du vaisseau. Le capitaine Douglas auroit cer- tainement coule a fond ce batiment (comme il pouvoit le faire, sans beaucoup d'efibrts,) s'il n'eut craint les suites fachguses qui ea seroient resultees, non-seulement pour ceux de ses gens qui etoient a terx^^uiais encore pour quelques :.uns d'entr'eux que le gouverneur avoit eu soin de faire placer dans la partie la plus apparente de la chaloupe. II prefera done laisser approcher sans obstacle cette force armee, et he fit pas le moindre mouvement pour enipScher les soldats espagnols de venir a. bord , et de se rendre maitres du vaisseau. Choque de procedes aussi etranges, le capitaine Douglas se decida a venir lui- tneme a terre pour s'informer du moti^. Le ,78$. gouverneur lui declara qu'il n'avoit pas eu Fevrier; d'autre objet que d@ s'assurer que le mon- tant de son memoire lui seroit paye en fer; et il ajouta qu'il ne laisseroit pas partir le vaisseau que le fer n'eut ete porte a terre. En vain le capitaine Douglas lui representa- t-il qu'il s'etoit lui-me'me engage, au moment de son arrivee , a prendre des billets en paiement de tout ce qu'on jugeroit convenable d'acheter pour les besoins du vaisseau. En vain lui remontra-t-il tout ce qu'il y auroit d'injustice et de cruaute a s'em- parer de la cargaison d'un vaisseau qui n'etoit entre dans son port que, sur des assurances reiterees de sa bienVeillance et de ses dispositions amicales, et a lui faire per- dre ainsi les principaux avantages de son voyage : cet homme avide tenoit trop a ses vues basses et interessees pour se rendre a de pareilles raisons. Le capitaine Douglas fut done oblige de retourner a bord, et de faire porter a terre soixante-dix-huit barres de fer ( c'etoit presque la moitie de sa cargaison) et cent vingt dollars qu'il recueillit par tout le vaisseau. Mais i'affaire ne se termina pas la ; le gouverneur persista k F3 *j& 1788. declarer qu'il ne vcojlpit .etre absolumenl Fevrier, paye qu'en fer. Le capitaine Douglas refusa de se spumettre a une taxe atussi exorbi-. tante, et du ton le plus ferme et le plus decide. menaca le gouverneur de faire sauter le vaisseau, s'il persistoit dans des pretentions aussi delayales. Cette vigoureuse resolution mit PEspagnoi a la raison. II con- sentit enfin a recevoir le fer et les dollars, et donna ordre que les soldats sortissenjS I du vaisseau. II ne s'obstina pas moins a retarder le depart du capitaine Douglas jus* qu'a ce que ce dernier eut envoye du via qu'il lui avoit promis auparavant ; et ce ne fut qu'apres.-avoir recu ce present de peu d importance qu'ii rendit la liberte aux personnes de l'equipage qu'il avoit fait empri- sonner. Telle fut la conduite du gouverneur de Samboingan. On ne devoit pas | au reste , en.attendre un autre traitement. II est bien reconnu chez tous les peuples comme rcai|f* que les sujets de sa majeste catholique re- pandus dans l'Inde, sont le rebut de^Pes^ pece humaine. Nous etions done deja arrives Veajlredi au 2a fevrier, lorsque YIphigdnie partit. Ce *-1 jour *njme , elle leva I'ancre ,et reurit k la, ■ m (87) •• -t ■' ' I Voile sans bruler un grain de poudre pbur l7gg# *r32ndre honneur a un peuple si deloyal et Mars, qui en etoit si peu digne. A Pepoqne du premier mars, YIphigdnie Samedi n'etoit presquefl point avancee dans son voyage. Des vents legers et variables Pa- voient retenue. D'un autre cote, le grand nombre d'iles qu'elle voyoit, et dont elle se trouvoit tres - pres a chaque moment , rendoit sa navigation, non-seulement pe- nible, mais encore fort ennuyeuse par ia necessite ou elle etoit de n'avaricer qu'avec Beaucoup de prudence et de precautions. Le s^mars , ene tomba dans une chaine Dimanch* de rochers tres - dangereux ,eet qui s'eten- dent a pr£s de dix Milles , tai^a Pest qu'a Pouest. Ces rochers n'ont point de gisement determine sur aucu/ie des cartes que nous avions entre les mains. lis s'elevent hors de Peau a-peu-pres a la hauteur d'un grand corps'de navire. Leur centre git par les 4 degres 10 niinutes de latitude nord, et , d'apres plusieurs observations de la lune , par les 126 degres 3^ minutes de longitude Est de Greenwich. Dans la position qu'oc- eupoit alors le vaisseau , il y avoit un fort courant qui portoit au sud est. m 2. 1 <»■> S7?8. Mars. Jeudi 6. Ulphigdnie continua sa route au milieu de cet Archipel de petites iles de rochers, jusqu'au 6. Ce jour, a midi, fa latitude nor (J etoit de 3 degres ^5 minutes, et la longitude Est de 129 degres 7-minutes. La variation du compas. etoit de 2 degres x5 mir nutes ouest. Dimanche Le 9 mars , en ayan^ant au nord et k, ®* Pest, on appercut une petite ile qui couroit est-rninord, a la. distance d'environ dix ou douze lieues. On continua de gouverner sur cette ile jusqu'a neuf heures du soir que, remarquant un grand nombre de feux j sur la cote, le capitaine Douglas imagina qu'on les tenoit ailumes pour engager le yaisseau a s'arreter. -A onze heures , on pensa qu'il ne seroit pas prudent de faire de la voile pendant la nuit qui etoit tres- - obscure, et Yon se determina k mettre en panne. Mais cinquante brasses de ligne ne ruppprterent point de fond. Le 10, a la; pointe du jour, on serra la cote le plus pres possible, et Pon yit bientot approcher plusieurs canots. On mit done en panne une seconds fois, afin de laisser aux aatu- rels de Pile ia facilite de venir a bord. U^ §e tinrent pendant quelque temps & une; |iU/idi ge'fpl certaine distance, nous montrant dans leurs ij$& mains des noix de cocos. Mais ils n'eurent Mar^ pas plutot appergu les petites baches qu'on, exposoit a leurs yeux pour leur faire entendre qu'on les leur donneroit en retour j que YIphigdnie fut, a Pinstant meme, ho- noree de leur yisjte. D'apres leur conduite avec l'equipage, il est aise de se convaincre qu'ils n'a.voient jamais vu un objet sembla- ble a celui qui frappoit en ce moment leurs Yegardf* Car ils paroissoient saisis d'eton** nement^ et a Pindifference parfaite avec laquelle ils recevoient cdnfusement; tout ce qu'on leur offroit, ii sembloit que le yais* Seau seul fut l'objet de leur attention.. II fut decide que YIphigdnie resteroit h. la hauteur de cette Jle pendant une jour* nee , ^fin (\e s'approvisionner d'eau dont on avoit appris par les naturels qu'il y avoit une grande abotndance dan$ Pile. Les canots revinrent dans Pap.res - midi •, charges 4'une plus, forte quantite de np.ix de cocos et de racine detarrow. Les habitans nous paru- rentayoir appris, depuis leur derniere visite, le prix du fer. En effet, ils ne vouloient jjj plus re ce voir que Owasheey Owashee (c'est le. noin qu'ils donnent a ce metal*) Les armes f^^B \w xyW* Mars, a :eti I M 9°) "I ; eerit entierement inconnues, I/un d'euYS^St temoigne le desir d'avoft tin pisrolet-, le capitaine Douglas le dechar- gea a Pinstant ; il en fut tellement effraye que pendant que cet officier le tenoit dirig6 vers lui, il en embrassoit le canon ; mais on ne put le determiner a lacher prise. Cette ile, qui fut nominee alors ile de Johnston , git par les 3 degres 11 minutfes de latitude nord, et par les i3i degres 12 minutes de longitude Est. C'est par-'tout une terre basse, couverte de verdure et de cocotiers. Elle a environ une lieue de cir- conference. Elle est remarquable par un arbre qui s'eieve tout seul au dessus des autres, et qui paroit, de loin , comme un vaisseau sous voiles. Quant aux productions de Pile, on ne put connoitre que les noix de cocos et la racine de tarrow> les habitans n'ayant apporte pour leurs echanges avec nous que ces seuls vegetaux. Le nombre des naturels ne parut pas monter a plus de deux cents. Ce sont des hommes robustes et vigoureux. Leurs canots qui en portoient douze ou quatorze , avoient absolument la meme forme que ceux des iles Sandwich j et. non seuisment les habitans depioyoien.t en mer la meme activite que les naturels de ces iles, mais encore ils se servoient de plusieurs expressions que Tianna compre- noit sans peine. Le vent soufflant par jolies brises, le capitaine Douglas abandonna son pro jet de faire de Peaji dans cette tie , et poursuivit sa route, a Pest. LPphigdnie continua son voyage sans eprouver des" changemens de temps bien £v,j$tnCiiA considerables, jusqu'au x6 du mois. A cette $6, epoque, Tawnee, naturel des iles Sandwich , qui avoit prodigue tous ses soins a Tianna pendant sa maladie , etoit tombp malade lui-mdme des peines et des inquietudes qu'elle lui avoit causees. Plusieurs personnes de l'equipage^eprouvoient le meme mal-aise, et le premier officier qui avoit ete tres-indispose pendant plus d'un mois 3 ne se trouvoit pas encore parfaite- ment retablie, ii y avoit tout lieu de craindre qu'une epideinie ne se declarat dans '* le vaisseau. Quant a Tianna , il avoit en- tierement reeouvre la sante ;*ii devoit sa guerison a Pecorce du Perou , remede qui produisit chez* lui les plus heureux effets. Ce jour, ujie observation donna 2 degres I ara m .-A (92) I jy2S. ° uiiuute de latitude nprd, et i36* degres Mars. 48 minutes de longitude Est. Tous les soins que nous primes de ce pauvre insulaire devinrent a la fin inutiles , et ne purent nous le conserver. Un saigne- ment de nez continuel fut le premier syrnp- tome de son mal ; et lorsqu'il s'arreta, la fievre le prit. Elle parut ceder pendant- quelque temps au remede employe avec tant de succes par Tianna, c'est-a-dire k Pecorce. Mais la maladie augmenta, et devint bientot si violente que Tawnee suc- Dimanche comba. Le 23, vers une heure, il expira. Nous lui rendimes les derniers devoirs au milieu des regrets et des gemissernens de tout l'equipage ; les flots lui seryirent de tombeau. Les vents continuant d'etre lexers et va- Zj riables, et le temps etant par fois tres- calme, YIphigdnie ne faisoit que tres - peu de progres dans son voyage. On resolut Vendredi done le 28, sur-tout en voyant que le mal qui menagoit l'equipage augmentoit de jour en jour, de prohter, autant qu'il etoit pos- sible , de la direction que le* vaisseau pre- noit vers Le nord. On le fit done virer de I W )|. f. . bord, et quoiqu'il ne put tenjr une meil- leure route que la route nord-ouest-, et quelquefois nord-ouest-quart-ouest, il valoit encore mieux suivre cette direction que de conserver celle ou le vaisseau avoit essuye tant de contre-temps propres a y repandre un decourageirient universel. ■'•kSl jjm& Le 29 , les vents furent iegers et le temps Sanfedi calme ; la pluie tomba par frequentes gi- 29* boulees. R| Le 3o, le vent souffla du nord e$. de Pest Dimanche par jolies brises. II fut egalement accorn- 3°* pagne de pluies. Ce temps continua pendant plusieurs jours de suite. Le 3i , les vents varierent du nord-est ^ Pest-nord-est : quelquefois meme ils furent du nord-nord-est. Comme le vaisseau ap- prochoit d'un grouppe d'iles appellees les Carolines , le capitaine Douglas donna or- dre d'etalinguer le second cable et le cable de touee, et de se tenir Le, plus possible en observation, attendu que, par un temps raffaleux et convert, et a une epoque du chansement de la lune , on couroit de ZD ■/- grands dangers, au milieu d'un grouppe d'iles tres-basses qui n'avoient jamais eiir core ete reconnues ayec beaucoup de cer- Lundi H • - f& •v* I : |.jT f7$8. titude. On jugea qu'il etoit indispensable dg Avril* tout risquer pour arriver au nord^S C'etoit le seul moven d'obtenir des vents varia- Wes, de nous derober le plutot possible a Pardeur d'un soleil vertical, et d'avoir enfin un temps plus doux* Metered! Le 2 avril, le vent fraichit du nord et de \% Pest. II souffla par raftaies et fut accompa^ gne d'une grosse pluie. Mais , vers les dix heures du matin , les nuages se dissiperent, ct^-au moyen de plusieurs bonnes observations sur les distances du soleil et de la lune, le vaisseau fe trouva pat les i34 degres 36 minutes de longitude Est de Greenwich; ZD &.»• 3 ;?|l^ une autre observation rapporta 7 degres s.5 IpS minutes de latitude nord* Jeudi Le 3 , le vaisseau fut fa.vorise d une jolie ft£ brise et d'un beau temps. A quatre heures et demie passees > «bn decouvrit ia terre; et au coucher du soleil , ses extremites cou* roient d'ouest-'sud - ouest en ouest-quart- nord , a la distance d'environ-sept ou huit lieues. Comme YIphigdnie commeneoit a manquer de bois, et que, d'aiileurs , on es- peroit se procurer sur terre des racines, de quelqu'espece qu'elles fussent, ainsi que des iJoix de coedS'-', le capitaine J&ouglas se de* 7 |gf . Mi > '..■ term in a a saisir cette occasion qui se presentoit . d'approvisionner le vaisseau ; en consequence , a huit heures , Pordre fut donne de diminuer de .voiles, et cle hisser le.grand hunier jusqu'au mat. he 4 9 k la pointe du jour, on vit deux YenimB iles basses , couvertes d'arbres. Elles gi- ** soient nord - ouest - quart - ouest, a sept ou huit lieues de distance. La terre qu'on avoit' appergue dans la soiree du jour precedent , couroit alors ouest-sud-ouestf, a la distance de dix ou douze iieues^Cbinme elle parois- soit etre une terre elevee et d'une etendue considerable, on estima d'abor.d qu'elle seroit plus propre k offrir un stir abri. Mais en approchant plus pres, on decouvrit qu'elle consistoit en un grouppe d'iles alors on serra le vent, et on porta sur les deux iles basses. A sept heures du soir, on vit venir plusieurs canots de ces iles verple vaisseau, Lorsqu'ils furent arrives bord a bord, on presenta aux, naturels qui etoient dedans 111 %&' xme petite liaclie et deux ou troiacputeauz;. lis les* prirent, et donnerent en retour toute ''leur cargaison qui consistoit seulement en. deux ou trois morceaux de rttcine de tar- Avril. I , (98ef ' ' f'ow et en quelques noix de cocos. Lprs^ qu'ils adresserent la parole aux personnel de l'equipage , on remarqua qu'ils repe1- toient souvent les tnots Anglois et Moore vi). On supposa, avec assez de raisdn , qu'en les pronongant, ils vouloient faire allusion k moi : on se persuada effectivement alofs que j'avois traverse ces iles, et que dans mon passage , j'etois parvenu a me procurer quelque communication avec les naturels (2). Comme il etoit. impossible d'approcheT de la partie sud-est de l'une Ou de l'autre de ces iles , on porta au nord afin de tour- ner un rescif de rochers, et d'examiner le f 1) Ou proba"blement Mora mey qui, dans le langage des iles Pelew ^ signilie : venez d moi. Note de I Auteur. (2) Il est inutile , saris doute., de faire remarquer au lecteur que c'est le capitaine Meares,qui parle iei. Dans la relation qu'il nous donne du voyage de Vlphi- ger7iie , il n'est plus qu Listorien. Mais eh Cet endroit ou il a occasion de nous entr'etenir Un moment lui- meme , on ne doit point etre surpris de l'entendre parler k la premiere personne. Note du Traducteuri. cote (97 ) Cote nord ouest de la plus grande des deux. Mais en avangant vers celle-ci, on ne vit que rescif sur rescif, et Pon decouvrit du mat de l'avant une chaihe de rochers /pii s'etendoient au nord et a Pouest aussi loin que Peeil pouvoit atteindre. Le rocher qu'on tdchoit de doubler etoit en ce moment a une lieue environ sous le vent du vaisseau* On serra/donc le vent au nord. Plusieurs canots suivirent le vaisseau de pres; et en retour de quelques clous qu'on jetta par dessus la pouppe dans une cor* beille , les naturels donnerent une petite quantite de noix de cocos. Ceux qui se trouvoient dans Pun de ces canots parurent un moment vouloir plaisanre^; et lorsqu'ils se virent maitres des clous, ils refuserent de donner ce qu'on attendoit d'eux en echange. Le capitaine Douglas tira sur le champ un coup de mousquet par dessus leurs t&tes. Chacun d'eux saura a Pinstant k Peau et festa sous le vent du canot; tan-, dis que ceux qui etoient dans les autres canots ne laisserent appercevoir aucune marque de frayeur, comme s'ils eussent et^ rassures par le sentiment de leur innocence. Wome III. 6 •# r'A ■'■ 'I (98) I ~! TJn de ces canots continua de suivre YIphigdnie assez long-temps. Un des naturels crioit d'instant a autre avec force , Eeboo , EeboOy et s'epuisoit en efforts pour engager les personnes du vaisseau par ses signes a revenir de son cote. Enfin , quancl il vit que toutes ses invitations etoient inu- tiles, ii commenca a faire des gestes qui -annonc^oient un homme tombe dans une douleur vraiment frenetique. Au bout de quelques momens, on appergut un autre canot, charge d'environ vingt hommes, et -qui avangoit, a force de rames, du cote du vaisseau. On crut d'abord sur YIphigdnie cpi'il portoit quelques Europeens ; en consequence, on mit en panne. Mais lorsqu'on decouvrit qu'il n'y avoit que. des Indiens, on fit de la voile a Pinstant meme, attendu qu'on commencoit a deriver rapidement vers les rochers places sous le vent du vaisseau; Le canot ne mit pas morns d'actiyite a le suivre, et les naturels qui etoient dedans montrerent la meme impatience que les autres naturels de voir le vaisseau revenir vers eux. Mais comme il se trouvoit, <en ce moment, dans une situation tres-cri- tique , on fit peu d'attention aux cris et V 'ML I ^" ^ aux continuelles invitations de ces insu- iaires. Le capitaine Douglas etoit alors au milieu des iles Pelewj dont nous devons une description infiaiment curieuse et la connoissance particuliere que nous en avons aujoijrd'hui, aux talens et a la ssnsibilite de M. Keate. Tout le morale en a lu la relation, composee par ce citoyen estimable d'apres les journaux du capitaine Wilson et d'autres personnes de l'equipage du pa- quebot YAntelope y qui fit naufrage sur les rochers dont ces iles sont environnees (1). Je puis done parler des circonstances de cette relation qui se trouvent avoir quelque rapport avec la situation presente de YIphigdnie, comme d'un sujet generale- (1) "Relation des ties Pelew. situees dans la partie occidentale de la mer Pacifique , composee sur les journaux et les communications du capitaine Henri fyilson , et de quelques-uns de ses officiers, qui , en aout 1783 , y ont fait naufrage sur VAntelope , pa- quebot de la compagnie des Indes orientales 5 traduitp de l'anglois de George Keate , e\cuy6r, meinbre de la seei^te royale } etc. Nets du Tr*%ducteur. 17*S- Avril. :Mrf v ( lot) ) ment connu. Le capitaine Douglas ne sa- voit pas que YAntelope eut echoue dans ces parages (1) ; etque l'equipage eut construit dans Pune des iles PeleW un vaisseau (2) sur lequel il etoit retourne en Chine (3). Cet officier devoit done necessairement ignorer que ses compatriotes avoient reca de la part des hommes hospitallers qui les habitent, toutes sortes de secours , de con- eolations et de marques de bienveillance et d'amitie (4); et que le souverain de ces iles avoit confie son propre fils aux soins du; capitaine "Wilson pour Pemmener avec lui en Angle terre , et Py instruire des mceurs et des arts de notre pays (5). Si le capitaine Doualas &i\t ete informe de ces inte- (1) Relation des iles Pelew , premier volume, cha* pitre II , page 34 et suiv. (a) Ibid. .cbap. VII, page 117 et suiv. /3) Ibid, second volume , cbap. XXII , page n3 et suiv. (4) Ibid, premier volume, cbap. V et VI , page 77 -etrsuiv. (5) Ibid, second volume , chap. XX , page 73 et 6UIY. Notes du Traducteur. ( roi ) ressantes particularites, un sentiment natu- rel d'humanite et de reconnoissance Peut certainement pocte k faire tous ses efforts pour se procurer quelque communication avec ces insulaires. Car qui pourroit douter actuellement que les canots dont YIphigdnie etoit suivie alors, fussent enyoyes pour recevoir Lee Boo (x), ou, du moins r pour en apprendre quelque nouvelle ; qui doute que celui de ces naturels qu'on vient de representer jettant des cris vers le vaisseau, et se portant aux exces les plus freaetiques, lorsqu'il vit que ses cris etoient inutiles , fut autre qu'Abba Thulle lui-nieme , pere de ce jeune prince, et qu'agitoient cruelle- ment alors la plus vive douleur et le plus affreux desespoir ? |p Comme la compagnie des Indes orientates n'avoit donne a. Abba Thulle aucune preuve de sa reconnoissance pour les ge« nereux traitemens que l'equipage de son paquebot YAntelope avoit recus de lui, on 1782. Avr*lfj (1) C'est le nom du second fils d'Abba Tbulle , roi de Pelew, et le meme que ce prince avoit envoye en Angleterre sous la garde du capitaine Wilson. Note du Traductmr. G 3fi ■■ 3R1 Ayn£ ( 102 ) eroira sans peine que ce prince fut long* temps partage entre l'esperance et la crainte. On peut done se faire une idee des mou- vemens qui Pagiterent lorsqu'il appercut pour la premiere fois les voiles de YIphigdnie , briilantes des rayons du soleil. II est egalement facile de s'imaginer avec quelle precipitation il fit lancer a la mer le canot qui devoit le porter jusqu'au vaisseau, avec quelle legerete il fendit les flots pour aller (cpmme il Pesperoit) recevoir un fils qui revenoit enrichir et eclairer son pays deslumieres et des connoissances qu'il avoit puisees en Europe. Mais ce qui ne pourroit ni se concevoir, ni se decrire, ce sont les sentimens qui dechirerent son coeur lorsqu'il vit YIphigdnie continuer sa route, et l'equipage occupe enfierement d'eviter les dangers qui Penvironnoient, ne donner aucune attention a. sa douleur dont la cause lui etoit absolument inconnue. Nous nous contenterons de compatir a Paffliction qu'e- prouva ce gencreux et infortune chef en retournant dans son ile, le coeur plein de tristesse etde douleur, et nous reprendrons la suite du voyage de YIphigdnie. A midi, on fit une tres-bonne observa- (ro3) I I ' tion qui rapporta 8 degres 20 minutes de latitude nord. Les gisemens des differentes iles etoient tels qu'c% va les rapporter. La plus grande des deux iles que le capitaine Douglas nomina iles de Moore , en Phori- 'neur.de son ami M. Hugh Moore, couroit sud-quart-est-mi-est, a la distance d'environ cinq ou six lieues. D eux autres qui etoient basses et sablonneuses, et aux- quelles il donna le nom d'iles Good Look-x Out ( 1 ) , restoient a Pouest-sud ouest-mi- sud, a trois ou quatre lieues.de distance* De la premiere a la derni^re, il y a una chain e de rochers qui prennent une direction de nord-ouest, et s'etendent a cinq lieues au nord des deux autres. A une heure d'apres - midi, on jetta la sonde , et Pon se trou^a sur huit brasses d'eau. Comme le courant portoit a Pouest, on mit le cap en route, de crainte qu'en virant de bord , on ne s'expos&ta etre pousse sur'le rescif qui se trouvoit, en ce moment, -droit par le travers du vaisseau. On jetta done le plomb de sonde ; et comme Peau? (1) C'est - a - dire , de bonne observation. Note du Traducteur. e .■■'•.'■ .?. G4 H • 17&& - etoit assez claire pour qu'on en vit le fond^ Avril* l'ordre fut donne a quelques matelots de se tenir sur* le mat de %vant pour avertir du danger sur le champ, parce qu'alors il seroit facile de l'eviterr attendu que la mer presentoit une surface tres-unie, et que le jour donnoit la plus vive clarte. A deux heures et demie passees, Yile de Moore gisoit sud-quart-est, a la distance de quinze lieues; et jusqu'a six heures du soir, la sonde rapporta de huit a. vingt brasses d'eau, sur un fond de grosses roches. On tint le plomb de sonde en mouyement a chaque demi-heure pendant toute la nuit, sans pouvoir trouver de fond, et dans la matinee , il venta bon frais. On etoit enfin sorti de tous les rochers et bas-fonds qu'on rencontre dans ces mers inconnues. Comme on avoit fait plusieurs bonnes observations sur les distances du soleil et de la lune avant de decouvrir la terre, on etoit en etat de determiner la latitude et la longitude de Yile de Moore, ainsi que des rescifs et bas- fonds qui s'etendoient au nord de cette ile, Le 3, a midi, une observation donna 8 degres 20 minutes de latitude nord : Yile de JUoore couroit alors sud quart-est-mi-est , (io5) A^pinq lieues die distance. Les Hes.de Good 178& JLook - Out portoient au meme moment Avrik ouest-sud-ouest-mi-sud, a la distance de .trois lieues ; d'ou il resulte guela premiere git par les 8 degres 6 minuses.- de latitude nord, et les:i34i^eg'res 6 minutes de longitude Est, rednite#.u moyen duloch; et que ces dernieres sont .situees parries\ 8 degres i3 minutes de latitude nord, et les i33 degres 58 minutes de longitude. Le grand bas- fond s'etencl au nord jusques par les 8 degres 45 minutes , et a Pest par les i34 de- gres i3 minutes. Quant,a Petendue .que cette eau remplie de bas-fonds occupe dans la direction de Pouest, elle se prolongeoit aussi loin que Pceil pouvoit atteindre en Pobservant du haut du m&t de Pavant; c'est- a-dire , selon toute probabilite , jusques par les 133 degres 3o minutes de longitude Est. Pendant la nuit, on ne put trouver de Samedl fond avec cinquante brasses de ligne. Le 5, $• a huit heures du matin, etant dans la latitude de Los Marlines, on monta de deux points, afin, s'il etoit possible, de paryenir a voir cette terre verstmidi : mais rien n'an- nongant qu'elle fut tres-pres, le capitaine Douglas serra le vent, et prefera s'exposer ii (ic6) ' | 1788. ^ tous les inconveniens qui pouvoient re^- Avril, suiter du manque de bois au danger d'ar- river sur la c6te d'Amerique trop avant dans- *la saison. II ne songea dona plus a chercher un hayre au milieu d'un grouppe d'iles ou, peut-e'tre, on n'auroit jamais reussi k trouyer un port assez avantageusement situe 'pour offrir un sur abri. ( lc7 > C HAPI THE X Vue de Vile d'Amluk.— Vue d&une terre • ^~y-~- ;7> \7*. V^SsS^f syj^fi1 qu'on prend par erreur^pour Vile de la Trinitd. —-Terrible bouirasque. — Description de la terre. — Vue de Vile le Kodiak.^--.Vue dehPile de la Tri~ <r#itd.—Arrivee du vaisseau a la hauteur de cette deimiire.—Deux canots viennent lui rendre *<m§ij;e. -*rr%L^e capitaine, envoie un officier a terre sin: Viole pour chercher du poissonM il re}men£ avec une petite provision que lu^qnt donnee les -naturels.;-—- Vue du cap .Greville. —-— passage le long des iles Stdriles. —— Visite d'un Russe et 1$& quelques chas* seurs de^l'ile de Kodiak.——Le vaisseau remonte la riviere de^fyloh^i-r- Communication avee^eg natur&ls .-r-La chaloupe est envoy de au haut de&&e&£e riviere.— Instructions donnees a^&ffi&mr charge* de la commander. — R etoztr de la cha* loupe.**~L'lohigen\e live^Van&e et des cend la riviere* Elle gouverne sur I78& *"?S AvriK - ■ {/ - •. ' Upi - .. 1 - I I'extremite meridionale de Vile Mon- -Elle porte sur la baie de Snug tagu Corner. **—* Plusieurs canots viennent Jusqu^a^^^^eau^—-0/2 ddcouvre que le vaisseau le 9^it<c^^ie Galles avoit quittd la baie dice jours auparavant, etc* Mai. Vendredi 30. Samedi fe E vaisseau suivit naturellement sa route,, sans eprouver aucun eyenemeift remarqua- ble, jusqu'au) 3© du mois de mai qu'il se trouva arrive par les 5o degrees 29 minutes de latitude nord, et les r88 degres 26 minutes de longitude EsfT^de Greenwich. A cette epoque , le temps etoit doux et cou- vert;\le vent paroissoit fixe-aru nord - est. Le matin me>SfB**de ce jour, on appereut de bonne heure Yile d'Amluk. Elle couroit nord - quart—est, a la d&tance*^ d'environ vingt-quatre lieues. A neuf heures, on vira vent arriere , et Pon courut sur la terrex. &% -midi , le temps ^edairc^ et Pon decou~ vrit la terre gftant nord-nord-est, a vingt :ou vingt-trois lieues de distance. Le 31,4es ven$S furent maniables , et le temps tres-calme. A dix heures au matin. I. Jli (*°9 * - il les nuages se dissiperent, et il fit tr^s-clair pendant une demi - heure. On profita de 1'occasion favorable pout calculer les dis- tances du soleil et de la lune ; et au moyen des observations, on.trouva 190, degres 19 minutes de longitude Est de Greenwich , et 5o degres 58 minutes de latitude nord. Dans la matinee du jour suivant, le temps Juin. fut clair et modere. Mais , Papres-midi , il Dimanche se couyrit de nuages , et le vent fraichit. &es gens de l'equipage furent alors occupes a raccommoder les voiles et a les faire se- cher. La latitude nord etohrde 5x degres 49 minutes , et la longitude Est de Greenwich de 193 degres 32 minutes. Pendant toute la journee du 2 juin , le vent souffla avec force d* Pouest, et le temps continua d'etre tres-embrum.e. Le 3, on changea la route de nord-est au nord- est - quart - nord. Ce jour, on nettoya leS armes; on transporta la caisse d'armes du pont dans la chambre de Pofficier pour les mettre a cou vert des entreprises des matelots et des sauvages. Comme on approchoit de la terre , on avoit tout lieu de^ s'attendre k quelque visite de la part de ces derniers. Le 5 , k la pointe du jour, on decouyrit 'Jetidi 5* Lundi 2. Mardi II I : m 1788. Juin. Vendredi 6. Ssmedi ,( Wi '-ifl l'zfe afe.Zz Trinite ^ gisant nord-nord-ouest, a. sept ou huit lieues de distance. A neuf heures, elle couroit sud-mi-est, a la distance de six ou sept lieues ; et, sur le midi , le vent qui avoit souffle pendant toute la matinee au nord-est, commenga a devenir tres -fort. A ce moment, une observation peu importante donna 56 degres 29 minutes de latitude nord , et 204 degres 64 minutes de longitude Est. A midi,, la violence du vent redoubla au point que Pon fut oblige de ferler la misaine. Le grand hunier eut tous ses ris pris. A huit heures du soir, l'extreinite de la terre depuis le cap de la Trinite, couroit d'est-nord-est en nord-ouest quart-ouest, a six lieues de distance de la terre la plus proche. A onze heures, on vira vent ar- riere, et Pon porta au sud et a Pest. A six heures du matin , le cap de la Trinite gisoit nord-mord-est, a la distance d'environ douze ou treize lieues. La violence du vent augmenta de plus en plus , et, a six heures du soir, on vira vent arriere , et Pon porta au nord. Ce jour, il n'y eut aucune observation de faite. Le 7, a quatre heures du matin, un ter- '/ ^. ■ • :||- t&m ) ( •' '. ■' Tible ouragan se dedara. La grande, voile fut risee et feriee a Pinstant : on capeya sous une voile de senau balancee ( 1 ), et Ton plaga trois palans sur le pic pour la soutenir, A cinq heures, on decouvrit la terre dont les extremit.es depuis le port de la Trinitd couroient de nord-nord-est en 1788. Juin. (1) Je citerai pour justilier cette expression qui parott n'etre pas generalement adoptee par les marins , la note suivante que les traducteurs des voyages de Cook ont placee en tete du premier volume i cc Nous avons employe souvent cette expression, » une voile balancee. Quelques officiers de marine *j nous ont dit que cette expression n'etoit pas connue •n dans la marine francoise 5 mais nous, avons suivi le » dictionnaire de Falconer , le meilleur de tous ceux 53 qui existent, et ou l'on trouve ces mots anglois a. » sail balanced, traduits litteralement par une voile 91 balancee. II dit qu'on dispose ainsfcla voile lorsque ,_ » dans une tempete^ on la resserre enjiin petit espace ,.. j> et qu'on en roule une partie par un coin, II ajoute jo qu'on emploie cette manoeuvre par opposition a celle » de riser qui est commune a toutes les principales » voiles, au lieu qu'on n'en balance que quelques- » unes , telles que la misaine , etc. ». Voyez le premier volume des Voyages de Cook , Edition in-8°. page X2vv. Note du Traducteur. 1788. Juin, ouest-sud-ouest ; la Pointe it deux TeteS gisoit ouest-nord-ouest, a douze ou qua* torze lieues de distance du corps de la terre. A six heures, on vira vent arriere , et on mit a la cape avec les amures a babord. Ce fut en ce moment, que se dechaina sur la mer la plus affreuse tempete qu'aucune des personnes a bord se souvint d'avoir jamais vue. A quatre heures de Papres- midi, comme le vent souffloit toujours avec une egale violence, on jetta sur le pont les mats de perroquet, et Pon mit en panne, Pavant du vaisseau tourne au sud et a Pest. Vers cinq heures, le vent commenca k tomber, mais la mer restoit encore dans une agitation effrayante. A neuf heures , on fit de la voile, et Pon retablit les mats Dimanche de perroquet et les vergues. Le 8, le vent • continua de s«*ffler au nord et a Pest, ou plutot il fut variable. On appergut la terre gisant au nord-ouest, a cinq ou six lieues de distance. Une observation rapporta 56 m degres 26 minutes de latitude nord, et 2o5 degres 36 minutes de longitude Est. Le 9 , on eut un beau temps. II fit tres- doux; le vent souffla par brises legeres de PesU :- > |r i;- ( iiS ) |L' ; '2$. ' 1'esti L'ile que le capitaine Douglas prit pour Vile de la. Trinitd, parce qu'elle estsituee dans la mejihe latitude et dans la m§me longitude que celle ou se trouve cette der- hiefp* siW les cartes ^ git a la hauteur !de rembotfchure d'une grande baie , environ- nee de tenceS' basses. Les ihontagnes etoiehi* couvertes de neige, tandis que la plus eda- tante verdure paroit la surface de ces terresf* mais oh ne voyoit 3'arlJres ni sur Sa terre ni sur les montagnes. Cette baie .nitre ujt excellent abri contre les vents de nord*ouest> Si le capitaine Douglalr en eut en connpfer sance,~ iiphigdnie y auroit certainemerit trttipre un refuge dans fe'dernier ouragan qu'elle venoit d'essuy&pfceTO^rife fcfrme unepartie <le la cote entre Vile Foggy (i)f et Vile de la Trinite dont a parle le capitaine Cook ', et ne presentepas , a beaucoup pr£s , Paspect sauvageVMe celle qu'en volt1 au nordWl'fe de let Trinitd, et au sud du cd^fGf%^itle. Comme le vent'etoit tou- jour^de Pest, on qrientaJes voiles au plus Vjtti. Juin« » (i) C'est - a - dire , de brume , ou brumeuse. Note du Traducteur^ Tfime III* H i?88. Juin. Mardi io. gresdu vent, et on fit route sur huit brasses d'eau ay£c un fond de sable. Le i©,: le temps fut doux , mais tres-em- brume. A six heures d'apres-midi, on de- couvrit la terre. Elle portoit est-nord-est, a la distance d'environ dix lieues. Cette terre forme un cap qui ayance dans la baie. On lui donna le nom de cap Soilings. Il git par les 5j degres 12 minutes de latitude nord, et les 207 degres 3 minutes de longitude Est. Pendant la nuit, on ne put trou- ver de fond avec soixante - dix brasses de Aiercredi lime* Le jour suivant, a. midi, les extre- mites de la terre couroient d'ouest - nord- Quest en egt - quart-sud. L ile de Kodiak giscftt^ l'e$$. Lja latitude nord etoit alors de $6 degres 56 minutes, e^ une observation de la lune donna 2o5 degres 1 minute 36 secondes de longitude Est de Greenwich. Le temps^tvoit ete a§sez calme pendant la fepfuSoi mais, sur les cinq heures de Pa- presiiriii^^le yent souffla avec violence dx% sud et de Pest, et tpurna continuellement a Pest. On serra la c6te, et on porta la Bottee" k terre sufneiif brasses d'eau, fond de vase molle , attendu que le courant etoit alors treV^ contraire. Le ia, a midi, Vile 11. -tW laz'Trinitd gisoit est-mi-sud : life extfce* mites du continent cOuroient d'esi:- nord- est-mi-est en nord *mi-ouesti Le,J$6isseau faisbis route en ce moment a sept lieue«?'de distance de la terre la plus prochiS.K&ii"4bp>%i par 56" degres 48 minutes de latitude ftord^J et au;moyen de hub? observations stalest distances du soleil efwae la lune falter£?er& midi trois quarts, on troufa 2o5 degres 5 minutes de longitude Est de Qfreenw'ichX> A s^p^^feettres du soir, oil eut nM^r^o\i0 brise de nord-nord-euest» On gouv4rfl&tt alors au travers du passage qui $epare*P^fe de la Trinitd du con$&nentfc La sonde rap- portoit regulierememY de dix - sept a sept brasses d'eau, sur un fond de tr£s - beau sable4 Vers la partie n&id de Pile du cote de la mer , est une baie d'une vaste etendue ou les vaisseaux peuvent naviguer avec toilfe" surete. L'eau descendoit par torrens des montagnes; et une grande quantite de bois fiottoit le long de lacote.'Vers huit heufes , un nature! arriva pres du vaisseau dans un petit canot, et <kant une tete de veau marin qu'il portoit sur ia sienne, il fit une talutatipn aux gens* de l'equipage, et leur Ha Vendredi ii -' (%i6) "!-.' " dernanda, en langue russe, comment ils se portoient. Ayant ensuite examine le vaisseau, il regagna le rivage a force de rames. Bientdt apres, un autre canot dans lequel il n'y avoit egalement qu'un senl homme, vint rendre visite au vaisseau. En retour de quelques grains de verre qui pa- rurent lui etre extremement agreables, il offrit la peau d'un renard gris. Mais se trouyant hors d'etat de la remettre sur le vaisseau qui, en ce moment, venoit de faire beaucoup de chemin , il la remporta avec lui. La langue que parloit cet homme n'etoit ni celle des habitans de \wwivtdre de Cook , ni celle des naturels de Ventrde de Nootka* Le matin du i3, les vents furent legers et le temps calme. A dix heures, on etoit sorti du passage. A midi, unej observation donna 56 degrees ^5 minutes de latitude nord ; et, dans Papres - midi, Poji en fit successivement plusieurs autres, d'ou il re- sulta qu'on etoit par les 206 degres 6 minutes de longitude Est. Les extr&mites de Vile de la Trinite couroient de sud est- quart-est en sud-ouest; et eelles de la cote, d'ouest - sud - ouest en nord - nord - est, k Si' - ■' (n7 ^ i- - quatre ou cinq lieues de distance. La variation du compas etoit de 24 degres 5x minutes Est. A huit heures du soir, les extre4- xnites du continent restoient de sud ouest- mi-sud au nord-nord est. A neuf heures , on essaya le courant, et Pon trouva qu'il parcouroit quatre brasses d'eau par heure. Ce jour, comme le temps etoit calme , que rien ne faisoit craindre un vent violent , et que le vaisseau , eioigne alors de quatre lieues de la terre, ne trouvoit plus de fond avec la ligne de sonde, le capitaine Douglas se determina a envoyer Piole jusqu'au rivage pour se procurer du poisson. A midi, les extr&mites de la cote portoient de sud -ouest au cap Greville nord-nord- "est, et Vile de la Trinitd gisoit sud-ouest- quart-sud, a dix lieues de distance. A cette heure, une observation rapporta 56 degres £y minutes de latitude nord , et 206 degres 3 minutes de longitude Est. Vers une heure d'apres midi, le vent commengant a. frai- chir, le vaisseau gouverna sur la cote , et Pon tira un coup de canon pour en donner avis a Piole. A quatre heures , elle re vint avec une petite provision de halibut. M. Adamson ( c'est le nom de Pofficier qui la H3 1788. Juin. Samedi 14. (xi8) commandoit) informa le capitaine Douglas qu'il avoit rencontre quelques canots pe- cheurs, et que les hommes qui les dirigeoient s'etoient empresses de ceder tout leur poisson, mais qu'en retour, ils avoient demande du tabac, presentant leurs boites pour qu'on les leur remplit. On presuma d'abord que c'etoient des Russes (1) ; mais a leur habillement , et sur I tout a Pincision qu'on re- nlarquoit sous leur levre Inferieure ,, il etoit impossible de ne pas les reconnoitre ou pour des chasseurs de Kodiak, ou pour queiques«uns des naturels de la riviire de Cook. Ce n'est pas que, deux ans seulement auparavant, ces derniers ne montrassent une extreme aversion pour le tabac. Pimanche Le x5 , le vent fut du nord et de Pest, *>• Une brume epaisse etoit repandue dans Pathmosphere. A quatre heures de P apres* (1) Ce qui avoit pu donner a l'officier commandant Piole cette idee des hommes qm'il venoit de voir , es.t le goAt particulier que les Russes ont pour le tabac, Voyez le premier voyage du capitaine Meares, fait en 1786 sur le vaisseau le Nootka , premier vdlume , Note du Traducteur*. e w 7 m .' midi, le vent fraichit, mais le temp&ieeW- tinua d'etre tres - convert pendant tout 18 jour. Le 16, vers les cinq heures du nraiSfi/ le temps s'edaircit; on distingua le cap Greville droit par le topers du vaisseatPf ii gisoit a Pouest, a neuf lieues de dis&rice& On changea alors la route au nord - nordfc ouest, avec une jolie brise. A midx^ le cap White Sunday couroit ouest-mi-sud. Leg extretnites de la terre depuis Vile Sainti Hermogenes couroient de nord-onest-qttart- iiord , a dix lieues de distance, en sud- ouest - quart - ouest. On vit en ce ^moment plufeieurs loutres de mer qui se jouoient dans Peau et un grahd nombre de bafxeMes. La latitude etoit alors de 58 degres o MB? nute nord, et la longitude de * 207 tPegres 33 minutes Est de Greenwich. A minuit, il Vent a bon frais du sud'V le vaisseau pas- sbit a cette heure le long des iles Stdriles. Le 17, a six heures du matin, deux canots partis de'ila Pointe Rede arriverent bord a bord ;-ils furent suivis bientot apres d'un Russe-^xje .:J§r pa^me place , et de quelques chasseurs de Madiak. i$!l*t\?.Q.ooorlhren\: en present a l'equipage une douzaine de sat& mons-frajS^et recurent en retour une pe- ' - % 4 I'" '*.'■ H4 M Mardi *7- 1788. Juin. ( 120 ) tite quantite d'eau -de-yie et du tabac. A midi-les extrSmites de la terre de babord couroient de £ud-mi*ouest en nord-ouest- quartanord, et eelles de tribord, de sud- sud-est en nord -jpi - ouest; lg. cap Dou- glasgisoxt ouest-mi-sud ; le Mont-Saint- Augustin, nord-ouest-mi-ouest.; la Pointe JBede > sud^ est-mi-est, et la Pointe Ancre , jaord-mi-ouest, a la distance d'environ six ou sept lieues de la terre de tribord qui etoit la plus voisine. . A midi , on se trouva par les 5$ degres 41 minutes de latitude nord. Les vents furent maniables pendant le temps qu'on mjt k monger la riviire de Cook; et, vers deux heures de l'apres-midi, sept ou huit canots arriverent bord a bord du vaisseau. Ils ve- noient de quelques cabanesqu'on appereeyoit a peu de distance en avant du vaisseau.Tous les naturels de cette place etoient porteurs d'un ticket (1), et chacun d'eux produisit sur le champ le sien, comme le passe^pprt (i) Ce mot signifie en anglois un billet ou ecrit. L'autetir va nous expliquer iui-meme dans quel sens M faut l'entendre ici. j|| Nete du TraduCteur* 1 I jlpf > ,7 M qui devoit kd assurer de bpns traitemens (x). Mais ils etoient si pauvres qu'ils ne pbsse- doient pas entr'eux tous un pouce de fourrure. Vers trois heures de l'apres-midi, la maree porta avec tant de force contre le navire aussi bien que sur la cote , qu'on fut oblige de jetter Pancre sur cinq brasses et demie d'eau, a deux milles environ du rivage. Les extr&mites de la terre gisoient ainsi qu'il suit: la terre de tribord courok de sud-quart-est en nord-mi-d#est ; celle de babord^ de sud-sud-ouest en iford-ouest- ( i ) Ces tickets ( ou billets ) sont vendus excess!*.! vement cher aux Indiens par les trafiquans russes , sous pretexte qu'ils les mettront a l'abri de tout mau- vais traitement de la part des etrangers qui pourroient visiter1 la cAte ; et comme les trafiquans ne manquent point* d'exercer de grandes cruautes contre ceux des naturels qui -ne sont point munis d'une parellle sauve- garde1, ces paurres gens se trouvent ^trop heureux de les acheter, a quelque prix que ce soi|, Tel est le degre d'avilissement ou le systeme de commerce adopts en Russie reduit les hommes dans ces parages : il forme un contraste bien frappant avec les principes d'humanite et de gene^osite^ quF president a toutes les opera- tions ,de commerce-en Angleterre. Note de VAuteur* a m ( 122 ) quart-ouest; le cap Douglas portoit ouest- quart-sud ; le Mont-Saint-Augustin gisoit ouest ; la.Pointe Ancre, sud-quart-est-ini* est, a dix ou douze milles de distance. Le capitaine EJouglas ordonna alors de preparer la chaloupe pour aller a terre cher* cher une aiguade , et observer la» conduite des naturels. En prenant terre, on trouva une petite riviere qui couloit pres des ca- banes. Les naturels parurent fort reserves* Environ cincuiante ou soixante d'entr'eux 456 tenoient. assis au. soleil sur l'autre bord de la riviere. Aucun d'eux ne temoigna le moindre empressement pour faire connoissance avec Pequipage de la chaloupe. Comme YIphigdnie avoit le plus grand be- soin de bois et d'eau , ii devenoit absoTu- ment necessaire pour elle de rester 4^na la position ou elle etoit alors , jusqu'atiee quon eut reussi a amasser une provision? suffisante de ces articles si essentiels. Ajou- tez qu'il ri^- avoit prlus a bord que deux bariques de boeuf et une de pore pour nourrir l'equipage le reste de Pete. II pouvoit meme arriver qu'on n'ej^icpas d'autreSt comestibles jusqu'aux;a&5-Sandwich. "Hfb&* loit done indfepensablement faire provision ( «3) | | - de poisson pour tee en etat de gagner le midi en descendant la cote. Une fois arrives, on esperoit recneillir une grande quan? tite de fourrures. On se flattoit aussi d'at- traper beaucoup de saumons dans cette riviere, et Pon se proposoit de les saler pour le reste du voyage. j|jj |$|i Le ,matin du 18, on resokfcfcde mon ten Mercredi plus haut, afin de se trouver en face de 1'embouchure de cette ris^ere. Mais avaitt que la maree devint favorable t le vaisseau toucha le fond. L'ancre de touee fut done portee avec toute la celeri^e possible 1 on vira dessus a Pinstant, et y@n fMa le gre- lin. On fit ensuite de la voile , et |'on trout va un banc de sable sur le cote exterieur , k deux brasses et demie d'eau- seubement. La mer etant en ce moment tres - basse,/p& envoya la chaloupe en avant pour sonder. On parcourut alors environ dixrhuit milles en remontant la riviere, et Pon vint melltre a l'ancre, avec le secours du courant, sur un fond de sable, a la distance d'envirpn un mille et demi de la cote qui presentoit un fort escarpement. On envoya alors la fhalpgpe chercher un lieu commode pouj? faire de Peau. i#88. Juia. I. (iM ) Bient6t apres qu'on eut yMte I'ancre, plusieurs canots se rendirent au vaisseau.ells venoient de ces memes cabanes qu'on avoit vues la veille; et quoique les naturels n'eus- sent rien a vendre, ils resterent pres du Ijaisseau jusqu'au soir. Quelques-uns d'eux, pourtant, attraperent des saumons qu'on leur paya^ en grains de verre. On auroit dit que ces naturels tfe ten oient ainsi en sen- tinelle pour qu'aucun des habitans de la rividre de Cook n'approch&t du vaisseau. Le jour suivant fiit employe tout entier a faire de Peau, a couper du bois, a debarras&er la cale, et a brasser de la biere de spruce* Le 20, les vents furent mahiables, et Pon eut assez beau temps. Dans la matinee, on affourcha le vaisseau, et tout l'equipage fut occupe a faire du bois et de Peau. On jetta aussi la senne a Pembouchure de la riviere pour attraper du saumon , mais sans succes. Le lendemain, m&me temps, memes travaux. Vers trois heures de Papres -midi , cinq canots descendirent la riviere , et les naturels qui yenoient dedans crioient de toutes leurs forces : Noota, Noota, a mesure qu'ils arrivoient bord a bord. On afiheta de ces sauvages cinq peaux de loutres ; mais v 178& Juin. e>;] i ils ne voulurent accepter en paiement qui© de grosses barres de fer; on leur en donna deux pieds pour chaque pelleterie. Ii y avoit tout lieu de presumer que ces naturels se trouvoient alors en guerre avec les chasseurs Russes et Kodiaks, en ce que chacun d'eux etoit arme de deux poignards, Ils engagerent avec beaucoup d'instances le capitaine Douglas a monter plus haut dans la riviere, et luijjj&nnerent a entendre que c'etoit par les coups de canon tires matin et soir par son ordre, qu'ils avoient ete ins- truits de son arrivee. Enfin, ils Pinforme- rent encore qu'ils ptoient possesseurs d'une quantite considerable de N^unichucks ou peaux de loutres-de mer, mais qu'ils n'a- voient pas ose les apportera^vec eux , de Crainte de rencq#tre.r les Ptusses. Le matin du 22 , il venta bon frais ; la Dimanche lame grossissoit sur la c6te a tel point qu/H[ 2ft* devint impossible d'apporter de Peau ou duo bois au vaisseau. Tous les tonneaux pleins ayant ete places sur la berge , on prit le 111 parti de laisser a terre pendant toute !*%[ nuit quatre hommes avec le second officie^r pour les garder. Vers minuit, le vent saut%{ 1788. juin* Lundi *3- f'C'X Mardi ; 1 ^Kl'e 1 du sud-ouest a Pest, et amen a avec lui ijffl tres-beau temps; Le 23, on eut un temps cou vert; le vent souffla par brises legeres-du sud et de Pest. On porta alors a. bord Peau dont on avoit fa% provision , et Pon roua les cables par en ba^JfComme la chaloupe se trouvoit aussi un peu endommagee, on la hala sur le rivuge, ou les charpentiers et les caP fets travaillerent a la radouber* lis se rnirenfc egalement a Pouvrage pour preparer urr couple de mits et de vergues dont elle avoit besoin; attendu qu'on se proposoSt de ^envoyer t^emoniter l&'^iviere jusqu'a^la kauteur d$h la Poihte^/Polkession, pour y prendre connoissance dfesNaturels qui ha- bkent ©e£ parage slp^ ^ Des qu'o&^^fc'l: acheVe^ la chaloupe , elle0 Mat mise enPiner le matin dtt 24; et a dix heures et demie passees , au moment meme ou la maree redescendoit|felle partit bien armee et bien equipee pour Pexpedition kP laquelle OU la destinoit. Le premier officier la commandoit. Les instructions qu'il avoi£f regues du capitaine Douglas rouloient sur )$5 points suivaiiifc : , ^cc II lui eto't ordonne de monter la riviere, jusqu'a la Pointe Possession f&de chercher ave&soin dalles plus petites baies^u sur les terres les plus basses les naturels "qui les babitaientT., et d'ebhanger son fer ou ses graiuside verrejiabritise des peaux de loutres de mer, des peaux de renards n^irs^ietdA saunipn* S'ii rencontroit. quekmossf Russes/ ilelujie^eit r&CjOjmmande defies tinker aveo beauooiup d'egaxds^jtnais., enmetne temps £ de-$% tenir sur?sbs. gardes, et de ne pas permettre qu-auoujiJdr'eux ou des naturelfc elitrSl.^an^^a chaloupe. En cas. deanaauvais temps*, ou de que'tqu'accident impresu qui le ^tiendyoit quatre iou cinqxfeursri, le capitaine Douglas lerpcevint dec 1'intention ou il etoit de le su/s^e, au bmxt de-.ce temps^ en faisant remonter le vaisseau jusqu'i la Pointe- Possessiojt t£il Paveriit d e plus qu'il tiyeeroit du canon pour lui&donner a con- nofere qu?il approeboit. Dans tousdes cas , P officier devoit faire^tous ses efforts pour etre de retouriaoi vaisseau dansj^paee de cinq jours ». Igriie charpentier et le calfat - ayant regu Pordre de se rendre a terre pour chercher des esparres propres a former des avi- rohs dont on avoit le plus grand besom ^ furent obliges de suivre les bords de la ri- Tiere Jusqu'a une distanpe assez consMera* ble |jaTant de pouvoir trouver du bois qui put servir a Pusage qu'ils se proposoient d'en faire. De retour a bord, ces ouvriers dedarereht qu'au moment jou la chaloupe tournoit la pointe, ils; avoient entendu une dechargende onze coups de canon tres-fortsv- Le capitaine Douglas fut alarme jusqu'k-un certain point en recevant cet avis : cependant , comme il tenoit dhm Russe tjui etoit venu a. bord de YIphigdnie a la Pointe Rede qu'aucuns degres compatriotes n'habitoient a cette hauteur de la riviere ; et comme 3a chaloupe, en cas d'attatgiei, n'eut pas manque de1 revenir au vaisseau, le vent etant sur-tout: tiqes-favorable pour son retour, on en conclut, comme Pevenement le prouva depuis, que ces terribles canons n'etoient autre chose que des coups de mousquet tires par les gens de la chaloupe sur quelques canards, et dontle bruit avoit ete ap* porte par le vent qui souffloit avec force dans Pendroit ou les charpentiers etoient a Pouvrage. e i§ Le * ■( 129 ) Le i5, vers trois hettfes de lkpres-rnidi , \*j%& deux canots descendirent la riviere i et ap- rujni porterent une loutre marine , dont le corps Mercredi etoit coupe par le milieu et dechire e#i raor- 2** ceaux. II parut que ces naturels croyoient que c'etoit la chair et non la peau de Pani- ||i mal qu'on recherchoit: mais on n'en pu&$£« rer d'explicati^n satisfaisante, attendu qu'ils ne comprenoient aucune des paroles qu'on leur adressoit, Gn ne retmarqua rien en eux qui laissat presumer qu'ils eussentr* jamais trafique avec des Europeens. Ils n'avoient pas un seul grain de* v^rre en leur posses- sion , et le peu qu'on leur en donnatSans cette rencontre sembla tsxciter parmi eux cette espece d'admirafcion et de surprise que reveillent toujours en nous les objets que Q nous n'ayonV jamais vus , ou , dttfanoins * qui ont rarement frappe nos regards. Q& conjectura que ces naturels etoient quet- ques-UH^' de ceux de Pinterieur des tefires qui habitent le pays pendant Phiverl^ret qu'ils avoient desieendu une des rivieres q^4 se decharge dans la b*pie Smoajcy^i }fj a&h? (i) C'est-a-dire. baie Wumei^W^W^SP¥a'PmnSii^ N^9^^Wrudttctew^ \ ■ Us/*.! i Tome III. I I I Jeudi a6. Yen dre da Cetoit^en .effet, de ce cote qu'ils parois- ^Hent tfenir. Comme il ventoit bon frais , ^pque 4a maree le^evoit de grosses houlles, ils quitterent le vaisseau , et s'avancerent JvW^e^'Iri v a ee. O "Le 26 , on eut un temps doux et agrea- tieibVeiss neuf heures du^hiatin , il arriva dtuijndideux canots, dont Pun amenoit le fl&isse qui etoit venu de la Pointe Rede IF&ndre une visite a YIphigdnie. 11 apportoit eifs present du saumon ; on lui donna en ir?iftoiir nane petitelprovision de tabac, Dans Parj@^ --maai , a sept Tieures , deux canots doubles approcherent bord a bord du vais- seatli Lis venoient du midi. Les hommes qs&i les conduisoient etoient des chasseurs Kodial^l^>mais ils n'avoient ni pelleteries, initttoisson , quoiqu'ils eussent promis le niatisBd'apporter une provision de ce der- -SSer> afoticfeMti |8ife Otoayv a une heure du matin , on apper- 27* ^ufcla^&aloupe qui descendoit avec la ma- repvcA'*&eux heures,jeJile arriva bord a bord de YIphigdnie, n'ayant trouve qu'une seule peau de loutre de mer de tres-peu de valeur ,.etdeuxdouzaines environ de saumons fej^xj&biA>ffi.Cier, M. Adamson , rapporta Juin, IP - '' JM > ' § 'qua la hauteur de la riviere qui git par -]&& ^60 degres 42 minutes de latitude nord, ii avoit rencontre des chasseurs Russes et ICodiaks qui le suivirent de village en village, et qui avoient pris possession de toute la riviere. La chaloupe etant de retour a six heures, on desaffourcha le vaisseau , et au moment du retour de la maree, on ap- pareilla-, et Pen fit voiles en descendant la, riviere. A midi, la latitude obserscee etoit de 59 degres 58 minutes nord. Vers trois heures de Papres-midi, comme la maree montoit # on laissa tomber l'ancre£. precisement au dessous de la Pointe AncreJ,> par soixante - dix brasses d'eau jgLes extre- mites de la cote occidentale couroient de nord-ouest-quart-nord en ouest-quart-sud ; le cop Douglas gisoit ouest; le Mont-Saint- Augustin , ouest - nord-ouest-mi - nord , et la Pointe Rede , sud - sud - est, a trois ou quatre lieues de distance. A neuf heures du soir, a. la maree descendante , on leva l'ancre, et on fit de la voile par une jolie brise du sud et de Pouest* Le 28 ,\a midi , le cap Elisabeth portoit Samedi est - sud - est , et la plus orientale des iles 2$* Stdriles, egalement est - sud - est. A cinq I % > $788. Lundi i 6°» ' -' :|" ' f ( l32 ) milles environ de la cote , on ne trouvoit JTiun."* point de fond avec soixante brasses de ligne. ?i: 0n n'observa point la latitude ; la lpngitude etoit de 207 degres 46 minutes Est. Dimanche Le 2^ , a onze heures du matin , la plus z9* orientale des iles Ste^rlles gisoit sud-sud-est, et le cap Elisabeth , nord - nord - est, a la distance d'environ cinq lieues. Le temps etoit brumeux ; on ne put done faire une seufe observation1.^ On fit route au udrd et a. Pest jusqu'i quEfre heures du matin du 3o , par une brise moderee du nord et de Pest, accompagnee de bronillards et de ]iluie. A'llix heures , ¥fle Saint'Hermogenes restoit au/Sud-puest, a. sept lieues de distance. II n'y eut aucune observation de faite. Le premier juillet, on eut des vents ie« gers et calme tout plat. Un fort courant portoit au sud et a Pouest. A la pointe du jour , les extr£mrte¥du continent couroient de nord-ouest en nord- est-mi-nord , a la distance d'environ douze lieues. A huit heures, le grouppe des iles Stdriles gisoit nord-ouest-quart-ouest, a quatorze lieues de distance. *fiS* Vet* Juillet. Mardi »._ / >omme on ayoit ete'tramps 178& Juillet; • :''i •'. ''••( l33) ,- -I'.' poir qu'on avoit congu de trouvar une i vision de saumon dans la riviere de Cook, et qu'il ne restoit pas plus de trois toij| neaux pour toute ressource, le capitaine Douglas se vit dans la necessite de se re- duire lui-naeme , ainsi que les officiers et\ les matelots, a une tres - modique ration. La latitude etoit de 5y degres 2 minutes Jjbrd. Le vent continuoit de souffler au nord- Mercredi est et a Pest-nord-est, c'est-a-dire , preci- 2- sement dans la direction qu'on cherchoit a tenir ; la mer, en grossissant, elevoit des houlles,-prodigieuses ; le vaisseau fatigupit f excessiven&ent, et n'avancoit qu'avec beau- coup de Jenteur le long de la cote. Vers six heures clxi matin , on courut sur laterre- fernie, a une lieue de distance. $. neuf heures, cn detacha la voile du grand hu- nier pour la raccommjoder, et Pon en enver* gua une viejtlle. La voilje d'etai du grand ma\t de hune avoit aussi considerablement souf- fert des raffales successives qu'on ven^it d'es* suyer; ajoutez qu'on s'etoit vu oblige de forcer de voiles pour eviter quele vaisseau ne fut pousse par le courant au milieu des iles I 3 .' £j*.. -. . -i<>34).j,. ' -._ g/ 178S. Steriles. Le temps etoit brumeux et couvert I Juillet. de sorte qu'on ne put faire une seule observation , ni parvenir k appercevoir la terre. Jeudi ^e ^, a cinq heures du matin, le vent %• passa au sud-est; le temps fut assez doux. A midi , les extrSmites du continent cou- roietgt de nord-nord-ouest en ouest-quart- sud , a dix lieues de distance. La latitude observee etoit de 5<) degres 18 minutes nord. yendredji Le ^, k quatre heures du matin, on se P trouva a dix ou douze lieues du continent. A midi , les extremites de la terre restoient de nord-est en sud-ouest-mi-ouest, a quatre lieues de distance de la cote. La latitude etoit de 5o degres 4j minutes nord. Dans l'apres-midi, le vent fraichit de nord-est, et souffla par raffales, accompagfiees de pluie. Dans la soiree , les extremites du continent couroient de. nord-nord-est-mi- est en ouest - mi ^ sud, a. ia distance de dix ou onze lieues. Samedi Le 5, a midi , les extremites de la terre S- portoient de nord-mi-est k Pouest-mi-sud y a dix ou onze lieues de distance^Une ob- aervation donna 59 degres 17 minutes do (wm. '.. ■ •■#.' latitude nord. Dans la soiree , il v'enta grand 178& frais ; on eut de gros grains jet une pluie Juillet^ abondante. Le 6, a midi, les extremites de Vile Mon- E)imanche tagu couroient de nord-quart-est en nord- g|6» quart-ouest. L'intention du capitaine Douglas etoit d'eviter Vile Montagu , a cause du grand nombre de rochers caches sins les eaux dans le passage interieu^r Mais lorsqu'il vit que le vent fraichissoit si fort, et lui souffloit droit dans le visage ,:rP fut contraint de renoncer a son* projet.WJne observation laite en ce rrilbment rapporta 5\) degres 36 minutes de latitude^ord. Oti eut alors un beau temps. Le veift fraichit 7fifc Bj*«fc,- ■"iSfe^ de Pest; et a trois%eures de Pap^rePmMi, ayant jette la sonde , on trouva ^Rmd' a vingt - cinq brasses d'eau. A six^bteures , comme la maree portoit contre le vaisafeaSi, on laissa tomber l'ancre de touee par huit brasses d'eau, a trois milles environ du bord de Vile Montagu^ dont les extremes ¥es- toient d'est quart-sud-mi-sud en nbrd-mi- est: eelles du continent couroient de sud- gOuest-quart-sud en ndrA-nord-est. A- huit ^jeures et demie passees, on appareilla, et en tourna par ce passage. -jf e ( x36 ) , 1^8$. Le 7^ a une heure du matin, on J.eftfc Juillet. l'ancre par vingt-sept brasses d'eau , a huit Lundi milles environ vers le nord , et a six milles eX de la cote. A neuf heures , on remit a la voile, et on courut sur le continent a la distance d'un mille. On ne trouva point de fond avec trente - six brasses de ligne de sonde. A midi, on fut envirorlne de terres,. excepte du cote du passage par lequel on etoit entre, et qui gisoit au sud. Une observation rapport%fl6o degree o minute <Je latitude nord. On eut des vents legers et un fort beau temps au motneiij; ou Pon: tourna entre Yile Montagu et le continent. A&bfi heures di^rsoir,. on laissaTjtomber I'aiVcre^de touee par treize brasses d'eau , jenyircfi a un mille et dgmi du* bord de Vile Mpnfagu. A dix heures , on appareilla. Le vent squffloit alors par brises legeres a Pest-sud-est. Le jour suivant, a. huit heures du matin , on :Sejtrouva au milieu du canal, entre Yile Montagu et les, zles Veffes^ A midi,.les extremites de la premiere couroient d'ouest-mi- sud en nord-nord-est,, et le grouppe des autres iles gisoit sud- quart-ouest3 Le cap Hinchinbroke restoit a Pest - nord - est ; et March" S. 7 i (>37) §- une ile situee a la hauteur de Snug, Corner Cove (1), portoit nord-quart-est, a trois ou quatre lieues de distance des iles Montagu. On tira alors plusieurs coups de canon pour donner avis aux naturels de Parrivee du vaisseau. La latitude observee etoit de 60 degres 2$ minutes nord. A quatre heures d'apres-midi , on courut sur la cote occidentale ; les vents etoient legers, et le temps tres-beau et tres-agreable. A huit heures du soir , on vira vent arriere, et Pon courut sur Yanse ,• on eut des souffles legers et calme tout plat. Le 9, a neuf heures , on laissa tomber l'ancre par cinq brasses d'eau, dans Yanse fermde. Le reste du jour fut employe a detacher les voiles J a equiper les chaloupes , et a d'autres travaux non moins essentiels. Le 10, six canots diriges par des natu* rels de la tribu des Chenouways ¥2.) arri- 178?. Juillet. Mereredi 9- Jeudt 10. ' (1) Ou Vanse fermee. Voyez la relation du voyage fait en T786 sur le vaisseau le Nootka, par le capitaine Meares , premieFvoIume , note de la page 52. Note du Traducteur. (2) Ainsi nommes , sans doute , de leur roi Sheno- Vfay. Voyez le premier voyage du capitaine Meares $>• 1788. verent bord a bord. II ne se trouva parmi Juillet. eux qu'une seule peau de loutre. On la leur acheta , de meme que cinq ou six peaux de yeaux marins necessaires pour les manoeuvres. Kennoonock (1) informa le capitaine Douglas que, dix jours seulement aupara- vant, il y avoit un vaisseau dans ces parages , qu'il etoit parti charge d'une provision considerable de pelleteries , et qu'il paroissoit faire route vers la riviere de Cook. Cet avis lui fut bientot confirme par le detachement qu'on avoit envoye a terre pour faire du bois , et qui avoit lu ces mots graves sur deux arbres : J. Etches > du vaisseau le Prince de GalleSj g mai iy88 , et J. Hut- chins. jt*-*j ■■ — • j ■ sur le vaisseau le Nootka^^en 1786 , premier volume , pages 5o , 72 et y3. 0. Note du Traducteur. (1) C'etoit probablement le chef de ces naturels. Note du Traducteur. ( i39 ) CHAPITRE XXVII i:5|| L'lphigeniejfe/* voiles de la baie de Snug Corner. Elle passe Vile de Kaye.—£* Elle serre de pres le cap Suckling.—Les vents d'est ne lui permettent d'avancer que tris-lentement le long de la cote, -^r- On envoie la chaloupe dans la baie de Peering ,• elle revient apres avoir ete poussde avec violence en mer. — On voit des iles de glace.—On achete une grande quantitdde-veaux de Imttres de mer^ etc J des naturels du cap la Croix.—Exemple singulier du pouvoir desfengmes parmi ces naturels. -— Le vaisseau fait route dans la baie de la Loutre de Mer.—S- II passe Vile Douglas. Il entre dans une baie it laquelle on donne le nom de Port Meares. —*- Il passe la Point® Rose. Observations sur la cote. -—« lleji^Iphigenie rejoint la Felice dans Ventrde de Nootka. 1788, Juillet. J_j'equipage de YIphigdnie fut occupe jus? Lundi quuu 14 acouper du bois , a faire de Poau^ J4- *-. . . % "I 24° ) ' M 17SS. et a raccommoder les voiles. Pendant cet Juliet, intervalle, on regut la visite de quelques canots qui apporterent du poisson , deux peaux de loutres de riviere , et quelques peaux de veaux marins. Parmi les naturels qui vinrent dans ces canots, ii y en avoit un de la tribu Tanglekamute, qui informa le capitaine Douglas qu'on trouveroit une grande quantite de pelleteries dans le district qu'il habitoit, et qui lui promit de ievenir le lendemain matin pour y con- nuire le vaisseau. A trois heures d'apres- inidi, il s'eieva une brise leg^re" de Pouest; on leva l'ancre, et Pon sortit de Panse. A dix heures du soir, le cap Hinchinbroke gisoit sud-est-quart-sud mi~sud , et l'extre- mite nord de Yile Montagu ^sud-mi est, a quatre ou cinq milles de distance de la terre la plus proche. Le x5, a huit heures du matin, des naturels de la tribu des Chenouways arrfve- rent bord a bord dans deux canots , appor- tant quelques pelleteries, et particulierement des peaux de jeuhes loutres. Le capitaine Douglas leur observa en cette occasion qu'ils avoient tort de detruire ces animaux. A midi, le temps etoit calme et couvert de 0m nuages. Le cap Hinchinbroke portoit sud- sud - est, et l'extremite nord - est de Vile Montagu gisoit sud, a la distance de trois? ou quatre lieues. A huit heures du soir, le cap Hinchinbroke restoit au sud-est-mi-sud , et Yile Montagu portoit sud, a quatre Ou 5 cinq milles de distance du continent. Le 18, a midi, l'extremite sud de Yile Vendredi de Kaye gisoit nord-est-quart-est-mi-est, a dix lieues de distance. Les extremites du continent couroient de nord nord-est-mi- est en ouest-quart-nord , et Yile Montagu, d'ouest-mi-nord en ouest-sud ouest. D'apres une observation, la latitude etoit de 5g de* gres 5a minutes nord, et la longitude de 214 degres a minutes Est de Greenwich. A une heure de Papres rmidi , il s'eleva une brise du sud et de Pouest. On deploya done toutes les voiles , et Pon courut sur Pextre1- xnite sud de Vile Kaye. On savoit par experience qu'il n'y avoit point de passage pour un vaisseau au travers de la baie des ContrSleurs. Le 19 , a six heures du matin, On serr:6it: SamefH de xxrhs le cap. On trouva fond argilleux1 } de dix a vingt brasses. A midi, le vent fut Variable ^ et ie cap Suvklihg couroit ouest- ( *4a ) *7*h quart-nord, a la distance de trois ou quatre Juillet. lieues. La latitude observee etoit de 69 de-* gres 5j minutes nord, et la longitude de 2i5 desres 5x minutes Est. On eut une brise legere du sud et de Pest jusqu'a trois heures et demie passees de Papres - midi. A ce moment, le vent prit le vaisseau en pouppe, et souffla de Pest-nord-est par gros grains accompagnes de pluies. Comme on serroit alors de pres la terre basse qui est a. la hauteur du cap Suckling, et que le courant poussoit le vaisseau sur Yile Kaye . • x *s * on forga de voiles pour s'eioigner de Pex- tremite sud de cette ile. Dimanche Le 20, a deux heures du matin , le temps i0* fut doux, et le vent souffloit a Pest. A midi, Yile de Kaye eisoit sud - ouest ; les . ' XS ZJ extremites du continent depuis le cap Suckling couroient d'ouest-quart sud en nord- est mi-est, a huit lieues de distance. D'apres les observations, la latitude etoit de 59 degres 5j minutes nord , et la longitude de 216 de&res \A minutes Est. Le vent souffla o * _, par brises legeres de Pest jusqu'a six heures de Papres - midi, qu'il tourna au nord. A huit heures , il sauta au nord-est. I lundi Le 21 , au leyer du soleil, Vile Kaye 21. **T Mardl 22. ( 143 ) ;|' gisoit ouest-mi'-nord , a quatorze lieues de ][iy$$. distance. A onze heures , il venta bon frais, Juillet. ct Pon vit la terre. A midi , une observation rapporta 69 degres 18 minutes de latitude nord . et 216 degres 23 minutes de longitude Est. A cinq heures de Papres- rnidi, on mit a la cape sous la grande voile : le vent souffloit avec force du nord- est, et il faisoit un froid. excessif. Le matin du 22 , on vit la terre. Elle couroit nord - nord - est, a la distance de, quinze ou seize lieues. A huit heures, le Vent tomba. On courut alors sur la terre , dans Pintention ou Pon etoit de ne passer sans la reconnoitre aucune partie de la cote que Pon pouvoit presumer habitea. A midi, le temps devint plus doux, et, d'apres les observations, la latitude etoit de 5a degres 5 minutes nord, et la longitude de 217 degres 10 minutes Est. A six heures de l'apres-midi, le vent fraichit de Pest,.et de Pest - quart - nord. La pluie tomba par torrens. A onze heures du soir, le vent souffla avec tant de violence qu'on fut oblige de virer vent arriere, et de porter au midi avec les basses voiles. On avoit pris dens. xis au grand hunier. 5° Ui Wkw (l44) ' ' 17&E Ce fut de cette maniere, et par un temps Jmmt. toujours variable, que YIphigdnie ctmtinua Mercredi jusqu'au 3o a faire voiles dans une direction parallele avec la cote. Quelquefois on decouvroit la terre ; souvent aussi, on en etoit a. une trop grande distance pour Pap- percevoir, ou bien , une brume epaisse re- pandue dans toute Pathmosphere la dero- boit entierement a la vue. Le 3o , a quatre heures du matin, on distingua la terre dont les extremites couroient de nord-ouest-mi- nord en nord-est, a la distance de six ou huit lieues. Depuis six heures jusqu'a dix, on eut une brise leg^re de sud-sud-ouest avec laquelle on fit route dans la baie* A midi, temps convert et calme tout plat. Une observation peu essentielle , la . seule qu'on put faire, rapporta 5o degres 27 minutes de latitude nOrd, et 219 degres 42 minutes de longitude Est. A midi et demi passe, il s'eieva une brise legere de Pouest avec laquelle on gouverna nord jusqu'a six heures du soir qu'on eut calme tout plat. Comme on etoit, en ce moment, a quelques lieues de la terre basse, et sur la partie orientale de, la baie , on apfer^ut III T '#' f ( M5 ) appergut une espece de fumee , et en con- 17g^ sequence, on porta vers le cote.d'ou elle Juillet. sembloit sortir. Le vent etant tombe alors, et la maree comraencant a. descendre , on tint la chaloupe toute prete a huit heures pour Penvoyer au haut de la baie. Mais la crainte du mauvais temps dont on etoit menace, determina le capitaine Douglas a |J? ne la faire partir que le lendemain matin. A neuf heures , on cargua les huniers , et on laissa tomber l'ancre de touee par vingt- huit brasses d'eau , fond de roche. A minuit, Pon s'appergut que le vaisseau avoit derive en s'eloignant du banc , et se trouvoit sur une eau beaucoup plus pro- fonde. On fiia done du cable, et avec d'au- tant plus d'empressement qu'on avoit un mauvais mouillage. Mais comme le vent et le flot etoient egalement contraires, on tint I'ancre dans Peau jusqu'aupres de la morte mer (1). 1 -■ - -- -~ 1 mi—iiiiii mi - "r ' 1 -ii-* (1) Morte mer ou morte eau , est l'intervalle entre le flux et le reflux , ou entre le reflux et le flux. Pen- ft| • dant cet intervalle, l'§au n'a aucun mouvement. Voyex le Vocabulaire de Marine du citoyen Lescallier, par- tie angloise et francoise, au, mot Slack Water^ p. 68. Note du TraducteurK Tome III. K / ■I Ww- ' § ■■' (l46) ; e'Ji 1788. Le 3i, a trois heures du matin , on vira Juillet. dessus, et^'on gouverna vers la terre basse Jeudi ou Pon avoit appergu de la fumee. A quatre heures, comme ii faisoit tres-doux, et qu'aucuns nuages n'obscurcissoient le jour,, la chaloupe partit, bien arniee et bien equi- pee, sous le cpmmandement du premier officier qui regut Pordre d'avancer vers l'extremite de la baie, de Pexaminer avec autant de soinnqu'il lui^seroit possible, et de parvenir a une communication assez fa- miliere ayec les habitans qu'il y rencontre- roit, pour se procurer par. eux des fourrures, des provisions, etc. A Pentree de cette baie , on avoit quinze , dix et onze brasses d'eau, sur un fond de roche : mais plus haut, cinquante brasses de ligne de sonde, ne rapportoient point de fond. A midi, Pon etoit, par estime, au 5oe degre 41 minutes de latitude nord, et au 219s degre 47 minutes de longitude Est. A trois heures de l'apres-midi, on eut perdu de vue la chaloupe. Quand on s'appercut qu'elle etoit emportee tres-loin en mer, on vira vent arriere, et Pon* courut sur elle* A quatre heures et demie passees , on la revit, et au bout d'une heure , on arriva i7$B« Aout.~ Vendredi i. I % I (*4?) . botd k bord ; on la trouva dans une situation tres-critique *a cause de la grosse mer. On ia retablit ;ae Pinstant, et Pon gouyerna sud et est. ||p Le premier' aout, a trois heures du matin , le* vent souffla avec force du nord-est. II tomba une pluie abondante* A midi^ la latitude nord etoit de 59 degres 10 minutes, et de2i9 degres 33 minutes de longitude Es& par estime* A trois heures de Papres^mixM, le temps s'adoucit f on vira vent devant, et Pon porta' au nord eteaeJl'est. Le 2,eau lever du soleil , on vit la terre $amec[i dont les extremites couroient de nord-est- 2* mi - est a Pouest ■, a six ou sept 10ues de distance. A midi, les extremites de Ik tqrre- restoient de nord-ouest a Pest-sud-est, k la distance de dix lieues. La latitude ob- servee etoit de 5q degres 16 minutes nord, et la longitude de 220 degres liouiinutes Est. Dans l'apres-midi, les nuages en s'eie- yant de dessus la terre, permirent de dis- tinguer le Mont-SaintElie. II gisoit nord* ouest-quart-ouest, a la distance d'environ vingt lieues. En ce moment, on vit quelque :4hose Hotter sur Peau, sans pouvoir 4eter- miner ce que c'etoit. Comme le -vent souf- £2 !■ |l|; ; . (148) 17 floit tres-legerement, on envoya Piole pourf 1'examiner de pres. On ne tarda pas- a re-, connoitre que c'etoit un gros oiseau mort*; Le Capitaine Douglas n'a pas juge qu'it meritat Phonneur d'une description. Dimanche ke .matin du 3 , Piole partit avec* ordre 3- d'avancer jusqu'& la distancejl'un mille de la c6te pour reconnoitre si elle etoit habi- ree. Vers midi, elle revint avec un grand qanot charge d'environ trente Indiens. On laissa alors tornber la seconde ancre par vingt-sept brasses.d'eau, et Pon acheta des naturels plusieurs cotsacks, ou habillemens de peaux de loutres de mer, et une paire de gants de meme fourrure. Pendant qu'on eto\t a l'ancre , les extremites de la terre couroient d'ouest-nord-ouest a Pest-quart- sud - mi • sud , a quatre ou cinq milles de distance. Une observation donna 5o degres io minutes de latitude nord , et 221 degres 27 minutes de longitude Est. Mardi Le lendemain matin, de bonne heure, les *• naturels revinrent, vetus, ainsi que le re- marquerent nos matelots , de tous leurs vieux habillemens. En effet f les cotsacks qu'il§ proposerent de vendre en ce moment avoient deja beaucoup servi. Quoi qu'il ert soit, on les leur acheta , ainsi qu'une assez grande quantite de saumons. A neuf heures, on appareilla, et Pon fit route le long de la cote. A midi, les extremites de la terre restoient d'ouest-quart-nord a Pest. D'apres une observation, la latitude nord etoit de 5o degres 1 minute, et la longitude Est de 221 degres 33 minutes. L'endroit ou le vaisseau avoit mis en panne, regut le nom de Rade de Tianna en Phonneur de ce chef. Le climat oh Pon se trouvoit alors deplai^ soit beaucoup a cet Indien, qui ne pouvoit se garantir de Pextreme rigueur du froid , quoique vetu de tous les habillemens qu'il pouvoit *porter. II tardoit beaucoup a son impatience de revenir a Owhyhee. Le 6, au lever du soleil, il fit calme tout Mercredi plat. Ce temps dura jusqu'a onze heures & que le vent commenga a souffler par brises lege res du sud-ouest. A midi , le cap Reau- temps gisoit nord-est-quart-nord, et le cap la Croix restoit au sud - est % quart - est, a quatre milles de distance de la terre la plus procjie. On courut alors sur Yentrde de la Croix. La latitude nord etoit de 58 degres io minutes , et la l<¥&g|nde Est de 223 degres x5 minutes, par fs^ime. A trois heures K 3 1788. Aout. . "&. . (l5°) .. I e de l'apres-midi, on se trouva tout au haut de Yentrde. On appergut alors ctamme des iles dont on etoit environne de toutes parts^ aussi loin que la vue pouvoit atteindre. L'iole fut envoyee sur le champ a la deeouverte pour s'assurer si c'ptoient des rochers ou des iles de glace. A son retour, l'offi- - * ZD * cier rapporta que Pile ou il avoit touche etoit toute ae glace, de meme que-deux ou trois autres plus petites pres desquelles il avoit passe. On en conclut avec assez de fondement que les iles qu'on decouvroit de l'autre cote pourroient bien ckre aussi des iles de glace ; en consequence, on serra de pres la cote, et Pon envoya la chaloupe en avant pour sonder. A six heures du soir, un canot parti du cap la Croix arriva bord a bord du vaisseau. II ne portoit qu'un seul homme qui entra dans le vaisseau, presque nud. II recut avec toutes les marques d'une extreme satisfaction le tpresent qu'on lui fit d'une iaquette -, d'une paire de culottes et d'un chapeau. II demanda avec instance que le -v.aisseau le suivit jusqu'a ce qu'il put mon- trer-le village q^^^habi'oit, II descendit done dans son caiidrPet' se porta en avant • -¥-*B?jari (l5l) 11 ' m du vaisseau qu'il conduisit au milieu d'un grouppe de rochers oil Pon avoifctout au plus trois ou quatre brasses d'eau. Dans une situation aussi critique, le capitaine Douglas crut devoir se charger de piloter Xixx - meme le navire ; et comme le temps etoit obscur et brumeux-, ce ne fut pas sans beaucoup de peine qu'il parvint a se tirer du danger auquel il se trouvoit expose. Enfin, a dix heures et demie du soir , on yint mettre a l'ancre par dix-sept brasses d'eau , sur un fond de roche. Le 7 , de tres-grand matin /cinq canots arriverent bord a bord. lis apportoient des pea'ux de loutres. On leur en acheta quarante , ainsi que plusieurs cotsacks. Mais les naturels avec lesqujels on trditoit alors parurent connoitre la valeur de leur mar- jchandise, et le capitaine Douglas fut oblige de leur donner^le prix qu'ils en deman- doient. Vers hujjjfc heures f ils avoient deja quitte le. vaisseau. Mais, avant de prendre £$gsge d'eux, ii est a propos d'instruire le lecteur d'une circonstance particuliere qu'on ne remarque , a ce qu'il paroit , que chez les Indiens de cette tribu. Les femmes y dominent absolument, et joui^sent d'une K 4 I supenorite que les nommes ne diffieulte de reconnoitre. On en eut en cette rencontre un exemple bien frappant. Un des chefs ayant, par megardeet sans intention, empeche un canot dans lequel se trouvoit une fern me d'arriver pres du vaisseatt, elle saisit a 1'instant une pagaye, et le frappa avec tant de violence sur la t£te , qu'elle le mit presqiie hors d'etat de se servir d'un instrument semblable pour se garantir des coups qu'elle continuoit de lui donner. Le combat dura ainsi pres d'une demi-heure , la femme ne cessant de frap- per, et Phomme occupe uniquement de se defendre. Enfin, le capitaine Douglas vou- lant terminer la rixe, tira un coup de mousquet par dessus leurs tetes, et accompagna cet acte de rigueur de signes qui marquoient son mecontentement. Mais ce fut sans succes ; car la femme sauta alors dans le canot de cet homme qui par^issoit e'tre dans Petat de Phumiliation la plus complete, et tirant un couteau de dessous ses habits, elle lui adressa quelques paroles, et lui plongea ensuite le fer meurtrier au travers de la cuisse. Quoique le sang ruisselat de la bles- sure, elle alloit recommencer deplus belle , -I- . (l53 > :.leel 7' lorsque le capitaine Douglas s'iriterposa entr'eux d'un ton assez vigoureux pour que cette.furie fiat obligee de retourner dans json canot, et de laisser au malheureux tout couvert du sang qu'elle venoit de verser pour assouvir sa vengeance, le temps de gagner le rivage a fo*ce de rames. Pendant; toute la duree de Paction, si Pon peut s'ex- primer ainsi, aucun des hommes presens au combat n'osa se meler de la querelle. Ii parut, ai% Contraire , qu'ils etoient dans une telle dependance des femmes qu'ils n'auroient pu disposer d'une seule pellete- rie sans qu'elles leur en eussent accorde la permission. Comme ces naturels avoient dispose de toutes leurs fourrures , le capitaine Douglas partit a midi, et fit voiles vers le sud - est avec le vent de nord - ouest. La latitude observee etoit a 58 degres 2 minutesgaord, et la longitude a 223 degres 26 minutes Est. II faisoit un temps tres-doux et tres-agrea- bie. On se tenoit sans cesse en vigie sur le mat de Pavant.pour t&cher de decouvrir des canots ou d'appercevoir de la'fumee. A sept heures du soir, on vit un canot qui approchoit du vaisseau. II arriva bientdt I7$8. Ao&t* 1 ; 17* AoSt. e^ ia -■' ;.; '- (^4) - ; -" |§ apres avec deux grandes loutres et une plus petite. Elles venoient d'etre tuees tout ire- cemment. On les acheta. L'homme qui gou- vernoit le canot donna a entendre aux gens de l'equipage que , le lendemain, dans la matinee, il leur seroit apporte une plus grande quantite de pelleteries. En consequence , a huit heures, on laissa tomber la seconde an ere par vingt - trois brasses d*eau, fond de sable et de coquillages. Vendredi Le 8 , au lever du soleil, huit canots ar- • riyerent bord a bord. On acheta des naturels cinquante-six peaux de loutres de mer, dont quelques - unes avoient deja regu la forme des habillemens du pays. A onze heures, on leva I'ancre et Pon gouverna sud- est en suivant le longde la cote. Les extr&mi» tes de la terre couroient d'ouest-sud-ouest en sud-est-quart-sud, a trois ou quatre milles Un rivage. A midi , une observation rap- porta 5j degres 38 minutes de latitude nord, et 224 degres x5 minutes de longitude Est. Le temps continua d'etre tres - doux. Le vent souffloit du nord - ouest. A deux heures de l'apres-midi, on vit une grande . baie : mais comme x>n se trouvoit tres^pres de la terre, et qu'on n'y appercevjoit au- ,|( iss y \ cunes traces d'habitation , on vira vent de- 178& vant, etd'on porta au large. A dix heures, Aout; Pon eut .calme tout plat; et ce temps dura jusqu'au lendemain a midi qu'il tomba une Samedi brume si epaisse qu'on fut dans Pimpossi- • bilite de faire une seule observation exacte. La baie qu'on avoit vue dans la soiree du jour precedent gisoit nord - est, k deux lieues environ de la cote. A trois heures d'apres - midi , le vent fraichit de P ouest. On appergut, en ce moment, une baie qui restoit a Pest du vaisseau. On porta vers cette baie pour s'assurer si elle etoit habi- tee. Mais ne decouvrant rien qui annong&t qu'elle le fut, on s'en eioigna egalemerit, et Pon diniinua de voiles a cause de Ja nuit pendant laquelle on ne desiroit pas avan- cer de peuf de passer quelques parties de | la cote qui pourroient etre habitees , et de perdre ainsi ,Pavantage de trafiquer avec les naturels. .e Le matin du 10 , on fit de la voile , et ,». , ' 9 Dimanche Pon apporta tout le pain sur le pont pour le 10. faire secher. A. midi , le Mont - Edgecombe gisoit nord» ouest - quart-ouest-mi - ouest. Les *extremites de la tj$rre couroient aussi de nord-quftt-mi^pue;st a Pest-sud-est, a quatre i7$8. Abut* Lundi 11. milles de distance de la cote. La latitude observee etoit de 56 degres 19 minutes nord. Au moyen deplusieurs observations sur leS distances du soleil etde la lune, la longitude etoit de 224 degres*5o minutes Est de Green • vrich. A huit heures du soir, le vent frai- chissant, on risa les huniers et Pon dimi- nua de voiles pour la nuit. Deux petites ties restoient au sud-quart-est-mi-est dtt vaisseau. Les extremites de la terre couroient de nord-ouest-quart-ouest-mi-ouest en sudrest-quart-est, a cinq lieues de la cote. Le 11 , de grand matin, on courut sur la terre, et a midi , elle n'etoit qu'a huit ou neuf lieues de distance. Une observation donna 55 degres 21 minutes de latitude nord, et it.5 degres 5j minutes de longitude Est. Un vent frais coin men gant a souf- fler du nord et de Pouest, on fit voiles , vers trois heures de l'apres-midi, au travers d'une vaste baie qui forme deux caps. L'un , situe au midi, fut nonxnxele cap A damson. C'est une pointe de terre inontagneuse et saiilante. Elle git par les 55 degres 28 minutes-de latitude nord, et les 226 degres 21 minutes de longitude Est. L'autre , qui est au nor J , recut le nom de cap RarnetU II baisse insensiblement du cote de la mer ; mais, a mesure qu il s'en eloigne, il s'eleve par degres a une hauteur prodigieuseS II est situe au 55e degre 39 minutes de latitude nord, et au 226s degre 4 minutes de longitude Est. Apres avoir fait ur^etrajet considerable en remontant la baie , on arriva en gouvernant nord a Pembouchure d'un passage tellemeitt etroit qu'un rivage n'etoit pas separe de l'autre par une distance deeplus d'un demi- mille. Au grand nombre de baleines dont le souffle laissoit de lonmies traces dans le ZJ passage , il fut aise de se convaincre qu'on y trouveroit de Peau en abondance pour le vaisseau. A huit heures du soir, on jetM la seconde ancre par dix-sej& brasses, fond de sable , a un demi-mille de la cote. Le vaisseau etoit alors ferine de toutes parts entre les terres, excepte a Pentree. L'ejfc- droit ou il mouiloit en ce moment fcpgt nomme Havre de la Loutre de Ater, a cause du grand nombre de ces animates qu'on decouvrit dans1 Peau , et qui sem- bloient une troupe de canards. Le matelot qui faisoit la vigie au haut^du mat les prit pour des rochers j et ayant en consequence 178$. Ao&t. m 74 Epl i ! ^■■-" ^788. Aout. 1 M ■" Mardi 12. assl I '. ci58) ' - # - donne Peveil, il occasionna un retard considerable dans la route du vaisseau. Le 12 de grand matin, on envoya Piole pour sonder, et la chaloupe partit pour chercher une aiguade. A neuf heures , cette derniere revint sans avoir rien decouvert. Bientot apres, cependant, le ca'pitaine Douglas trouya sur l'autre partie de la c6te un courant d'eau egalement profont&et commode. II vit aussi plusieurs places ou il y avoit eu des feux allumes, mais n'apper^ut aucunes traces d'habitation. En montant la baie, il decouvrit un passage qui condui- soit a la mer. C'etoit une ile. Le vaisseau y mit en panne. Son opinion est aussi que la terre qui formoit les d&i'oits au nord doit con sister en un grouppe d$les.~ Tous les gens de l'equipage furent alors occupes a coUper du bois, a faire de l^au, et a ins^ -pecter les manoeuvres. Le capitaine Douglas saisit cette occasion de cbnduire Piol# jusqu'au haut des detroits pouriles^eximiiner. Apr£s avoir rrrbnte pendant trois ou quatre heures, il vit deux bras dorit Pun s'etendoit au nor4 , et l'autre a-peu-pres a Pest- sud-est. La quantite de baleines qui agitoit Peau dans ces diyerses branches, lui donna g; (i59) > ■-, eejr ■- lieu de conclure qu'il devoit se trouver un passage vers la mer a travers Pun et l'autre de ces deux bras. II prit terre en rentes places, et vit des endroits ou il y avoit eu des feux allumes, et ou Pon avoit taille des planches pour des canots. Mais il n'y decouvrit aucune autre trace d'habi- tans. A sept heures du soir, il revint au vaisseau, et donna l'ordre de remettre sous voiles. A huit heures, on fit route k travers Pembouchure des detroits. Le. cap Barnett gisoit sud ouest-quart-ouest-mi-ouest, et le cap Adamsojig.com:oit sud-quart-ouest-mi- ouest. Le i3, on eut des soufflesjegers du nord jusqu'a neuf heures du matin que. le vent commenga a fraichir, A midi, le premier des deux caps restoit au nord-ouestquart- ouest, et le second au nord-ouest. Une vaste etendue d'eau qui sembioit une grande baie couroit nord -quart- ouest ?$xxx- ouest: une petite ile'gni a deux milles environ de circonference portoit sud sud-est, a la distance de sept ou huit milles. Elle fut nom- mee ile Douglas. Deux ou trois autres iles egalement petites , basses etgejuplie^s de rochers , gisent a la hauteur de ses extremites §1 'li W H * M^ ■'■'■■ ( t6° ) ' ' ^ -ft if§ I it 178& nord et sud. Elle est tres-eievee, et couverte Aout. de verdure. On peut Pappercevoir de seize ou dix - sept lieues de distance. Elle est situee a dix lieues de la terre-ferme , par les 54 degres 58 minutes de latitude nord , et les 226 degres 4^ minutes de longitude & Est. Entre cette ile et le continent, on en remarque une autre de moindre etendue. Elle se compose toute de rochers , off re Faspect le plus sauvage, et git presqu'a fleur d'eau. \JIphigdnie fit route entre ces deux iles, gouvernant a. Pest - sud - est du compas ; mais on ne put trouver de fond avec cinquante brasses de ligne. A trois 111 heures de Papres - midi, on eut une forte brise de Pouest et uh beau temps. Ce fut a. ce moment qu'on crepassa Vile Douglas. m Mais en courant sur une baie qui restoit au nord-est-quart-nord, on arriva sous un ciel enveloppe d'une brume ties - epaisse. A quatre heures et demie passees , on regut la visite de deux canots qui paroissoient etre sortis de la! baie vers laquelle le vaisseau faisoit voiles. On acheta des naturels vingt- six peaux de loutres de mer, deja prepa- rees pour habillemens, et quelques oiseaux. hfcS Comme fe! . IIM1611 '■■§'.■■ ; iComme^ils-recheihrfhoiBTitjay ec passion lee fer et9fes grafes de verre, la quantite qu'on leur'en proposa siiffitepOur les satisfaire. Le 14, a une hetire dvx%matin , on eut ven£ grand frais arjcornpagrie d'une brume impenetrable. On gouverha sud-sud-ouest; jusqu'a quatre heuresfqu'on mit a la cape. Vers neuf heures, le brouillard diminua , erM'oa courut sur la cot ex A dix heures^ on vit Yile Douglas, restant a Pouest^uart* nord - mi'- nord. A midi \ la terre - ferme s'etendoit d'est-quart-nord en nord-6uest^ quart-nord, a quatre lieues de la cote. Une observation faite alors rapporta 5q. degres 43 minutes de latitude nord. La longitude, reduite d*apfes les derhiSms* observation's- de la lune , etoit de 227 degres 37 minutes Est. On continua de porter vers §la baie qu'on avoit vue dan*¥la soiree du'|pur pre cedent, et, sur les deux heures de l'apres- midi y on atteignit une1 petite ile qui git a un quart de mille du continent. On eut alors calme tout plat. Bientot apr£s , deux grands canots , contehant chacun trente ou quarante naturels commandes par un chef, arriverent bord a bord du vaisseau. Ces sauvages' chantoient tous en chceur , et for Tome III. I* 1788. njgient un concert ,gui n'etoit pas du tout Ao(U.£ desagreable* Comme la mareejportoit contre le vaisseau, il deriva considerablement vers S Pile situee sous le vent^On pria en consequence le c}ie£ de prendre une corde*ietr de^reinprquer le vaisseau pour qu'il arrivat au^haut ide la baie ^ce^mi'il fit a Pinstant. Les naturels qui etoient dans les canQts.^ continuoient de chanter tout en avancant. A, trois heures , onJaissa tomber l'ancre par vnmtT trois brasses d'eau, sur un fond de sable et de, cpquillages. La pointe ocei^gnjfcale de la terre qui ferine la baie gisoit est - sud - esc , et la pointe orientale , est-nord - est; de sorte qu'un vaisseau qui mejtroit en pajane dans cet^endroit, seroit expos§ aux quatre points d& dompas , c'estr^rdire, entre l'esl>»sud-est e%4'eStt-nord-esjjj Par tcvu|e autre rcgrte , il sefa feifm^ de terres, a la distance d'environ un mille de la cote occidentale. La jpointejdont il es$ question recut le nom de Port^Ieares. D'apres plusieurs observations^ la latitude t du yaisseau a l'ancre etoit^de 5a degres 51 minutes noi-d ; et - atrfyant le r4sultat de diffecentes observations sur les distances du soleil et de la Samedi i6» - f i c i63) .- -' ■ I-' lune, il se trouvoit par les 227 degres 54 iy$S. minutes de longitude Est de Greenwich. Acut. Dans le Port Meares, il y a deux bras ou branches considerables de la mer, L'une tourne nord-nord-est, et l'autre, a-peu-pres nord - nord-ouest. Le capitaine Douglas presume que celle-ci a quelque communication avec Yentrde de la Loutre de Mer. Pendant cette journee et ifs denx. suivantes, Venfjredt on acheta des naturels plusieurs peaux de 15. loutres de mer ou nickees (c'est ainsi qu'ils les appelloient). On obtint plus de soixante cotsacks de cette tribu d'Indiens, que le capitaine Douglas nous peint comme les plus genereux, les plus conBjUTS'et les plus delicats qu il ait jamais conn us. Le 17, on eut des souffles legers de Pouest, Dimanche et un temps tres -agreable. Dans la soiree l7* de ce jour, les naturels qui habitent le bras de mer situe au nord, ou au nord- nord- est , aliumerent un grand feu pour donner avis de leur approche. Le 18, a une heure du matin, ils arriverent bord a bord, chan- tant comme k leur ordinaire, k mesure qu'ils approchoient du, vaisseau. On leur acheta cinquante ou soixante habillemens La m§ i7§3. Aout. Mercredi 20. Si m : r j| i«4) de peaux de loutres , les plus beljes qu'on eut encore vues. Le 20 , le capitaipe Douglas ayant invite trois des chefs a diner, ils lui donnerent k entendre qu'ils avoient dispose de tous leurs nickees ; mais que s'il vouloit revenir avec une bonne provision de fer ejtcle grains de Verre, ils se chargeroient de lui ea procurer line quantite suffisante pour ses besoins. lis le conduisirent ensuite sur le pont, et lui montrant la mer, ils lui firent comprehdre par leurs signes que les nickees venoient de la. Quoiqu'il n'y eiit point*de terre a. decouvrir, attendu que la cote preiioit une direction d'est depuis le Port Meares , a trois heures de l'apres-midi , oh leva l'ancre, et Pon fit de la voile. On porta en mer au sud-est, par une brise fraiche de PouesJ. Apres avoir parcouru six lieues , on vit la terre. Elle couroit d'est - sud - est en sud- ouest, a la distance d'environ douze lieues. A neuf heures, on eut une brume epaisse. On mit alors en panne , Pavant du vaisseau tourne au nord et a Pouest. Pendant la nuit, la * sonde rapporta de soixante a quatre- yihgts brasses d'eau, fond de sable. ' W ";ii( l65 ) '■-'■-'•-' '; ' ill Le^ai , a huit heures du matin , le temps s'edaircit sur la partie opposee de la cote , de sorte qu'on distingua la terre qui forme le Port Meares. Elle ^soit hord-nord-ouest, a neuf ou dix lieues de distance. On vira alors vent arriere, et Pon fit voiles en gou- vernant sud-est. A mi^i, on se trouva tres- pres de la terre. Elle s'etendoit d'est-quart- nord-mi-nord en ouest-quart-sud. La latitude etoit, par observation , de 54 degres 6 minutes nord , et la longitude de 228 degres 4 minutes Est. On courut alors le long de la cote par une bonne brise de Pouest, en portant sur la baie qu,e les naturels avoient montree. Vers deux heures, on appergut une fumee epaisSe>allextreinite de cette baie ; on etoit en ce moment entre onze et neuf brasses d'eau. A deux heures et demie passees, il tomba de la brume. Comme on venoit de decouvrir la terre du m&t de Pavant, et qu'elle s'etendoit direc- tement dans le nord, on resolut de chercher s'il y avoit quelque passage, ou si la terre qu'on avoit appergue joignoit au continent. A trois heures moins un quart, comme on ne voyoit point arriver de canots , on forga de voiles, et Pon gouverna L3 Jeudi 21, ! £1 Aout. Same 23, di vers la terre elevee, et saillante qui couroiH nord. A cinq heures, la brume se dissipa , de maniene qu'on distingua parfaitement les deux cotes, ainsi qu'une pointe de terre sablonneuse, a fleur d'eau, et qui s'etendoit au nord, aussi loin que la vue pouvoit at teindre du mat de Pavant. A sept heures, il venta grand frais, et Pon vit l'extremite de la langue de terre basse et Zj $abionneuse. A huit heures, on tourna la pointe en la serrant de pres, et Pon s'as- sura que la terre ne joignoit pas au continent , mais qu'elle formoit une grande ile qui prenbit une direction de sud. Apres avoir tourne la langue de terre sableuse a fleur d'eau, on vint mettre a. l'ancre dans un mouillage ou la sonde rapportoit regu- lierement dix, huit et sept brasses d'eau, a trois ou quatre milles de Pile , dont les extremites couroient de nord-quart-ouest en sud est-quart-est^mi-est. Le 20, a six heures du matin, comme 611 ne decouyroit aucunes traces d'habita- tion , on leva Pancre, et Pon remit a la voile. On gouvernolt sud-est, et Pon avoit la terre des deux cdtes. La pointe sablonneuse qu'on avoit depassee dans la soiree I jj| >fitif) . I 1 JJ du jour precedent ^St nommee Pointe 'Rose. Elle git par les 54 degres 18 minutes de latitude nord, et les 228 degres 39 minutes de longitude Est. On decouyrit alors zj v que c'etoit un detroit considerable-;' et une ile d'une vaste etendue ou le niouillage £st bon, etqal, selon toute apparence , pourroit offrir plusieurs ports aux vaisseaux tant au nord qu'a Pest. On est sur de troiiver des habitans dans la c6ie nord ; et m£me il y a lieu de presumerlju dn pourroit s'y procurer une grande quantite de fourrures. Le centre de Pile"* est situe au 5$r degre 58 minutes de latitude nord, et au 228s degre 54 minutes de longitude Est. A midi 3.'on eu* ctes''sdumes--'4egers et Calme tout plat. Le temps fut beau. Les extremites de Pile couroient de nord-iiord- ouest ien s'udmi-est, et eelles du continent, d'est-quart-sud en nord-%ord-este^a neuf lieues de distance qe ia cote, et environ a huit ou rfeuf de l'ile.JUhe observation qbnna §3 de^r^s 55 minutes-de latitude nord. et 229 degres So trtihutes de longitude E&t. La variation du compas , au inoyenlfle six azimuths, etoit de 17 degres 4^ minutes Est, et par amplitude, ds 17 degres 59 minutes*. 1788. Acut. '-v3 I '-^M 71 1 1 ] *^m ' '-si %4* ^*\s 1788. ^-v;Le24, a neuf heures du mat&,4i^moyen Aout. de plusieurs observations sur les distances Dimanche du soleil et de la lune, on eut,23o degres i6ejninutes de longitude Est de Greenwich. Depuis neuf heures jusqu'a midi, le temps fut calme et tres-beau. Les gasemens de la terre etoient ainsi qu'il suit : les extremites du continent restoient de nord-ouest-quart* . nord-mi*nord a Pest-quart-sud ; une petite ile sail)ante,,situee a la hauteur du continent, couroit nord-quart-ouest, a dix lieues de distance, et leslextremites de Vile Char* lotte couroient de Pouest au sud. Je saisirai cette occasion de prevenir les navigateurs que des vaisseaux qui arrivent de bonne heure sur la cote, et qui doivent s'y attendre a essuyer de violentes bourras- ques, trouveront un grand avantage a reconnoitre l'extremite sud deVcette ile , et a entrer dans les detroits situes par les 52 de- gres de latitude , et les 229 degres 3o minutes de longitude, et qui leur offriront un l-*fe»;so" SB'VJI.e*:Wtjjgle continent. J*ajouterai encore une observation : comme les yaisseaux qui reviennent du nord dans la saison deja avancee, sont exposes a se voir cjias6es loin de la cote,il seroit peut-etre i ■ . Wm) -m |- ;M|ident de reconnoitre Vile Douglas , et 17$$* d'entrer dans les detroits qui gisent au 54e Aout. degre 3o minutes de latitude , et au 226e degre 3o minutes de longitude. Ils seront certains de trouver sur la cote septentrionale de Pile un bon mouillage et des habitans. Sur le continent, ils auront aussi Pavantage du Port Meares et de Yentrde de la Loutre de Mer, outre plusieurs autres baies qui | j|i& n'ont point encore ete reconnues, entre le *f|§ 56e et le 54e degres de latitude nord. Le matin du 20 , on vit la terre, et comme on approchoit du changement de lune , epoque oil Pon devoit s'attendre a des vents frais qui forceroient peut - etre le vaisseau k gagner sans deiai les iles sandwich pour y recueillir de nouvelles provisions, on re- solut de gouverner en meme temps vers Yentrde de Nootka, sans chercher une se- conde fois la terre, afin d'y augmenter le magasin de fourrures. Le 26 , a neuf heures et demie passees, au moyen de plusieurs observations sur les distances du soleil et de la lune, la longitude etoit de i32 degres 38 minutes Est de Greenwich. II vent oit grand frais, et Pon gouyernoit est-nord-est. Une observation Mardx i 26. laite a I *7° ) I ' porta 49 degres 4^ minutes -ae.:iittimttev?iorei. ^h Le JPqe^fbur, a huit heures du soir^ on se Wouva pres de l'entree*flu canal de Ndotkd. EaIce monientt'on eut calme tout \ plat,, et co in roe la maree iuontoit, on jetta la seconde ancre par vinsrt - trois brasses *'\Ireaa. Le2*8, a sept heures du mai in, il s'eieva "uhe bmfe leE^'re de PouestA: on en profita pour contiruer la route, et Pon porta vers l*entree. Avant midi, YIphigdnie tint re- * joindre la Felice dans Yanse des Amis. Tous les gens de l'equipage jouissoient d'une tres-bonne sante, et etoient dans les meiileures dispositions. ( m ) CHAPITRE XXIX, 17S8. Octcbre* X'Iphigenie quitte Ventrde de Nootka 9 de conserve avec la g&elette la Cote Nord - Ouest d'Amerique* —- Ces deux vaisseaux n'ont it bord qu'une modi- que quantite de provisions. —lis arrivent - a la hauteur de Mowee , Vune des iles Sandwich, —■- Ils y trouvent des provisions en abondance. Tianna recoil o' son fre re a bord; cordialitd qui regne dans cette entrevue. On arrive a la hauteur d'Owhyhee.—Visite du roi ; sa joie en revoyant Tianna. On met a I'ancre dans la baie de Karakakooa.— Grande quantite de rafraichissemens envoy ds it bord.—Cdrdmonies avec les- quelles le capitaine Douglas est recu it terre. -—Le roi et la reine d'Owhyhee passent la nuit sur /''Iphigenie. — La Cote Nord - Ouest d'Amerique va en ddrive-ySOn cable dtant rdmpu.---Tia.nna. se rend it terre pour obtenir que les plongeurs du roi Vaident it ret row er le •fr. 17S8. cable.—Cdrdmonies prdliminaires avant Ocipb/e. de se fetter dans V'eau.-*-Long espace de temps qu'ils re stent sous les flots. — Le cable de /'Iphigenie est pareil- lement rompu. — Les naturels soupcon- nes de cette trahison. Les plongeurs se iettent une seconde fois k Veau , et retrouvent le rappi -—Tianna quitte le vaisseau avec tous ses tresors pour s'dta- blir it Owhyhee. Ddtails sur les changemens rdcens survenus dans le gouver- nement de cette ile, etc. .:M jfxpRES le depart de la Felice, YIphigdnie resta dans Yanse des Amis , jusqu'au 2,7 octobre. Cet inter vail e&de temps fut employe a equiper la Cote Nord-Ouest d'Amdrique pour mettre ce navire en etat de partir , et a faire tous les autres preparatifs que Papproche de 1'epoque marquee pour le voyage des; deux vaisseaux rendoit ne- cessaires. Gee jour, a midi, ils quitterent Ventree de Nootka, et avancerent vers les iles Sandwich. Comme il ne leur arriya rien de remarquable dans la route , si ce r> Im | ?&m@^.®^^0&:-■ m :& ~QMi$^x$mm 3Ma$efc n'est que la modicite des provisions qu'i's 1758! WjtC1 *filb$M& A >gi| 01 G ef;i ;.;;n-?ce:.ek. avoient a bord causa un moment de de-■uecemor. tm mp Mm 7- ;%^i tresse , nous supp&serons que 1 Ipnigenie et, le vaisseau qui faisoit voiles de conserve1 avec elle se trouvent tout d uu-coup a la vue d Owhyhee. Cette lie si desiree soilrit en effet aux regards des personnes qui com; posoient Pun et^l'autre equipage , le matin du 6 decembre. L'extremite occidentale de Samedi cette lie gisoit alors sud - sud - ouest trois quarts oue^t^aneuf ou dix lieues de distance , et Pile de Mowee couroit ouest, S la distance de sept lieues. Le vent ayant tourne au sud - sud - ouest, forca les vais- seaux de porter vers le^^pte* sud - est de Mowee. Depuis que YIphigdnie etoit partie de Samboingan £ Tianna avoit. eprouve une impatience qui degeneroit quelquefois en une violente colere. On auroit pu croire qu'a mesure qu'il approcheroit de son pays, cette impatience feroit place aux transports de la jdie la plus vive. Cependant, il devint grave et pensif; et si, de temps a. autre,", pendant les progres du voyage?vers les,z/<?.y Sandwich ^eon remarquoit quelqu'iriquie4- tude , soit dans ses regards^' soit dans ses f- . C»74) 178^. actions , elle annongoit plutot le tourment E^cembr. de Pattente que les sensations du plaisir. II connoissoit assez Yetat present de son pays pour que son coeur restat partage entre, la crainte et Pesperance ; et le sentiment du danger qu'il pouvoit avoir a redbuter, ce sentiment qui ne Pavoit pas occupe un seul instant tant qu'il faisoit voiles sur des mers eloignees de son pays, ce sentiment, dis-je, paroissoit Poppresser jusqu'a certain point, dans ce moment ou ii alloit y^entrer. On peut regarder, en effet, comme une situation tres - critique celle ou il se trouvoit , incertain, comme il l'etoit|Jsi les tresors qu'il possedoit lui serviroient a. s'eiever a un rang illustre , ou seulement a achetef sa surete; s'il lui seroit peripis de conseryef ces richesses , ou si d'autres les lui1 ravi- roient pour s'en faire un moyen de puissance. La paix regnoit dans son ile natale au moment ou il Pavoit quittee ; mais tout le portoit a croire qu'il la trouyereit deso- lee par les horreurs de la guerre, ou cln'" moins soumise aux loix d'un usurpateur dont il ne pouvoit guere attendre des dispositions amicales. Telles etoient Jes pen> *$ee$ dont Pesprit de Tianna sembloit agite ( l-75) 7 : - en arrivant dans les lies au milieu des- 17S&. queiles il avoit pris naisfauce. DeceiiMft.} "■ **Hr*' ■'*^W:*-' ' if?'*'1 ''JL A peine les deux vaisseaux parurent-ils. a la hauteur de Mowee9 qu'un grand nombre de canots vint a leur rencontre a char- ges de pores , d'ignames, et de plantains. fjpi II y a une grande ville sur cette partie de Pile. C'est la residence de Titeeree, souverain de Mowee. Ce prince etoit alie. rendre une visite a Taheo, roi d*Atooi^, et avoit confie le soin de gouverner PEtat pendant son absence a Harwallenee, beau-frere de Tianna. Celui - ci ne fut pas plutot in^ forme de Parrivee de notre amiable Indien qu'il donna Pordre de porter sur le champ des cochons au vaisseau comrapin present de sa part. Mais avant que ses intention^ fussent executees, Tianna qui avoit appercu son frere sur le rivage, s'etoit vetu de ses p u§ riches habillemens, et avoit prie qu'oji lui expediat un expres pour Pinviter a se rendre a bord. Lorsqu'il y fut arrive , ils se traiterent comme des freres ont ordinal- reraent coutume de faire apices une longue separation. Tout se passa de part et d'autre ayec ia plus cordiale et la plus sincere 2U> fection dails cette entre vue. Tous deux Eli 'M "i- iW l ■ 7i7 i~,g§# fondireut en larmes, et ces temoignages de £>ecembr. ieur satisfaction reciproque en^rlreht egaie- meht couler des~yeux des temoins de cette scene vraiment touchanse. Lorsque les premiers mouyemens de leur commune ten- dresse furent un peu calmes,'le chef pria le capitaine Douglas de passer quelques jours avec lui, et s'engagea a lui procurer tout ce qu'il pourroit demander de provisions ; mais cet officier ne voyant pas d'en- droit on il put mettre surement a I'ancre (la lame se brisoit alors avec une terrible violence contre le rivage, i ie vent qui souffloit sur la cote eievoit des houlles ef- frayantes ) se trouva dans la necessite de ne point accepter cette obligeante invitation. Comme il tardoit beaucoup a. Tianna de revoir Owhyhee, on vira vent arriere, et vers midi,. Pon porta sur la pointe nord- ouest de cette ile. Dimanche Le 7, a midi , un canot parti zVOwhyhee vint bord a bord. II amenoit un ami de Tianna qui, "Sans le courant de la nuit , avoit appris son arrivee par des nouvelles venues de Mowee. Dans Papres - midi, ™ plusieurs 7- Lundi 8. ( 177 ^ ^ 'leii plusieurs parens d'Abinui se rendirent a 178&. bord, et sur le soir, Tianna dep^cha un Deccrnbr, ami vers Tome-homy-haw pour lui donner avis de son approche. Le matin du jour suiyant, il arriva de la baie de Toe-yah-yah un grand nombre de canots charges de pores , d'oiseaux de mer et de racine de tarrow. Les vents etoient legers et variables. On se trouvoit alors , au moyen d'une observation , par les 20 degres 11 minutes de latitude nord. Au coucher du soleil, les extr&mites de Pile di Owhyhee couroient de nord en sud- quart-nord, a troislieues de distance de la cote. 51 &A 5f e 9 , a deux heures du matin , il tomba une grosse pluie, accompagnee de tonnerre et d'edairs. A la pointe du iour , on eut perdu de vue la Cote Nord-Ouest d'Amdrique ; mais, vers neuf heures, on Papper- cut pres du rivage. A Onze heures, on mit eh panne jusqu'a ce que ce vaisseau eut monte. A midi , on n'etoit qu'a quatre milles de la cote. Une observation donna 19 degres 44 minutes de latitude nord. Dans 1'apres - midi , plusieurs parens de Tianna vinrent a bord. Ce bon Indien etoit telle- Tome III. M §§ e (i78) 1788. ment dispose k se montrer liberal envers Decembr. eux tous , que si Pon n'avoit pas' pris soin de mettre des bornes a sa generosite , ii auroit partage entr'eux tout ce qu'il posse- doit de tresors. Le roi envoya aussi un present au capitaine Douglas , et lui fit dire par l'expres, charge de le lui porter de sa part, qu'il se proposoit d'aller lui rendre visite aussitot qu'il seroit venu mettre a l'ancre dans la baie. Mercredi Comme le courant avoit pousse VIphi* 10. genie tres-avant vers le nord, on fit de la voile le 10 des la pointe du jour , et Pon porta sur la baie. A midi, on observa la latitude ; elle se trouva etre de 19 degres 35 minutes nord. Tianna envoya alors vers le roi un des chefs qui etoient vehus lui faire accueil a son arrivee , pour Pinviter a se rendre a bord. Spv les deux heures de l'apres-midi, ce prince avanga vers le vaisseau, monte dans un grand canot double , et accompagne de douze autres canots de meme grandeur, et magnifiquement or- nes de plumes de diverses couleurs. Aussitot qu'il arriva a bord , le capitaine Don* glas le salua de sept coups de canon. Apres avoir pousse des cris de joie pendant un ( i»9 ) temps considerable a la vue de Tianna, le 178$. roi offrit en present*au capitaine Douglas Deceaabr. un tres-bel eveiiiail, et deux mauteaux gar- nisde longues plumes.Les vents trop Wgers et le grand nombre de canots dont le vais- seau etoit environne , ne permirent pas qu'il avangaP sur les flots. On fut done oblige de prier sa majeste de tabouer le navire, a quoi eiie conreentit avec beaucoup d'empres^ement; De son c6te, elle demanda pourMxle et pour plusieurs des> chefs la permission de passer la nuit a/fcord. On continua de manceuvrer le vaisseau dans la baie jusqu'a deux heures du matin du 11 qu'on laissa tomber Pancre par vingt- une brasses d'eau, a |reisuquarts de mille de la c6te. Le roi donna les preuves de la plus tendre amifie au capitaine de Vxphi- gdnie. Il lui deelara que Pile -leroit son a3~ niaine pendant tout le temps qu^if y se* journeroit; et pour ne laisser aucun doute sur la sincerite des sentiriiens qtrtl teihoi- gncit ,^^oulutj^irelPech^nge de son uom ayec celui du capitaine Douglas. Mais, maTgre^tfoill^ce qu'il y ayoit de Hafteur et d^ofclfgeaixit datts d$s attentions multipliees, ie capitaine Douglas pensa qu il n'etoit j&& F' I"' , Ma '4k ■■%■ ■&7^,|ia^ I j^V-...^.- ~ M " 178*8;. impossible qu'on entreprit de s'emparer de -HI ' *P*i Deceinbr. }a goelette (1 ), qui ne paroissbit pas en etat de fair^^nne longue defense, et dont ..l'equipage etoit peu considerable. En con- pig; sequence, le soir meme de ce jour, il con- duisit le roi a bord de la Cote Nord-Ouest d'Amerique , et la , Payant same de toute son artillerie , et etant entre avec lui dans I differens details sur les moyens qu'on avoit _de3efendre le vaisseau en cas d'attaque en se retirant; sur Parriere , il dut conyaincre Son roval h6te des obstacles qu'il auroit k vaincre , s'il tentoit de s'en rendre maitre. Lorsque Tianna lui. eut explique de son Ae. de quelle maniere, et en eombien de temps le nayire aypit ete construit, il demanda avec instance qu'on laissat un char- pentier a Owhy %ee pour^aider Tianna a en batir un autre ; jet $bus deux solliciterent j si vivement cette fkyeur qu'on fut oblige de leur faire une< espece de promesse con- (i.)h|G'est-a-dire, du ^aisseau la Cdte No^d-Okest d'Amerique, qui avoitJi-peu-gice&> la forme et la gran* deur. de ce batiment. ||||p i*^ N^oieftlu Tradmteur* ditionnelle, au moins pour les contenter 1788. dans le moment. Deeembr. --•rife . _ »# Ttifeji^r^f Le matin du 12 , les capitames des deux VenSfedi * vaisseaux se rendirent a terre dans Piole, I2- accompagnes du roi et de Tianna, Ils furent rencontres sur le rivage par trois pretres qui chantoient une espece de chanson, et qui leur presentment un petit cochon et des noix de cocos. Le roi offrit sur le champ le cochon au capitaine Douglas. La ceremonie de Pentrevue dura a-peu-pres dix minutes au bout desquelles ils furent in- troduits dans une grande maison toute ta- pissee de nattes , et M jk espece' de drap de diverses couleurs* lis premieres cere- e* monies ayant ete-aloi^renouvellees, et le pr£tre ayant chante une troisieme chanson, on apporta deux cochons tout^cuits. Les Anglois seuls en'mangerent. Apres ce repas , ils allerent faire un tour de promenade. Ils n'y furent troubles par personne , les naturels ayant ete tabouds en cette circonstance, et, par suite de ^interdiction, con- signes dans leurs maisSns. On ne remarqua rien dans cette petite excursion qui merite d'etre rapporte , si ce n'est quelques morceaux informes de coco- m ni :M 1788. tiers dont les troncs avoient ete cribies de Decejnbr. halles par les equipages de la Resolution et de la Deeouverte. Comme il faisoit une chajeur excessive, on revint de la promenade, et Pon dina avec le roi. Du poisson frais et des patates composerent tout le repas. Pendant le diner, les autres chefs assis q une cercaine distance mangerent de la chair de chien r6tie , de la racine de tar- row et des patates. Car, a cette epoque de Pannee,il est expressement interdit, meme aux chefs , de se nourrir de cochons ou doiseaux de mejUg fcrsonne, en un mot, depuis le roi lui-S We jusqu'aux Frees (1) (1) Le capitaine Meares n'a pas pris la peine d$ nous expliquer ce qu'il faut entendre par ce mot. D'apres ce qualest-dit des Erees dans les lettres XXV et XXVI du voyage du capitaine Dixon , ou Pon trouve, ainsi ;^ue dans les gfecedentes , des details tres-interessans sur les iles Sandytieh , on pent croirg que ce nom est celui des chefs de toutes les classes. Ce qu'il y a de bien certain , c'e£fc qu'ils occupent un rang tres-^leve au dessus du peuple. « Pendant que » plusieurs de nous , dit Pauteifr de ces Voyages dans » ia XXVIe lettre, etoient occupes a la porte d'tA »? de ces hcmietes insulaires , j*entendis un bruit sern^ » blable,a celui de pierres lancees avec violence , et I I ( i83) 3 ,<;| , de la derniere classe , n'a cette permission. 1788. Dans la soiree , le roi et la reine revinrent Decembr, k bord de YIphigdnie avec le capitaine Douglas. Ils regardoient Pun et l'autre Gomme un honneur inexprimable Pa vantage de passer la nuit dans son hamac. Ce jour fut employe en grande partie Samedi a tuer des pores et a les saler ; mais comme R ii n'y avoit a bord qu'un tres-petit nombre de chaudieres pour faire chauffer Peau, on ne put pas avancer beaucoup dans cette occupation si importante. Le 14 , a trois heures du matin, la goe- Dimanche lette arriva sous Parriere de YIphigdnie, et x4» » au meme instant tous les naturels s'enfuirent avec » precipitation. En me retoifrnant j'appercus Ryheira n qui venoit vers nous. Craignant que la foule qui j© nous entouroit ne nous incommodat , il avoit pris i ce moyen pour la dissiper. Cette circonstance est » une preuve bien forte du pouvoir des Frees sur les » gens du peuple. II n'yN a voit pas une des pierres 2b jettees par Ryheira qui ne fut au moins suffisanfee » pour estropier un homme. Les najiurels le souffrirent P cependant avec patience ». Voyage autour du monde > par le capitaine George Dixon , prem. vol. 1 "XT "XT T T T ^W<&&:- lettre Mvlj pages 037 et $28. Note du Traducteur. . ' :W&- M 4 I (i§4) | . ; j§ 1788. le capitaine Funter donna la fdcheuse notfc- DicQmbr. velle que son cable s etoit rompu. On s'oc- cupa d'abord de Pamarrer a YIphigdnie. On pria ensuite Tianna de se rendre a terre , et d'engager le roi a envoyer ses plongeurs pour retrouver le cable. Sur les huit heures, il revint avec eux. Comme la goelette etoit restee sur trente brasses d'eau, et qu'elle n'avoit pas perdu plus de trois ou quatre brasses de cable , ii fall oit que ces naturels plongeassent a une profondeur considerable pour reussir dans cette recherche. Au reste, avant de la commencer, ils eurent k executer la ceremonie suivante : lorsque les canots furent arrives a Pendroit ou le vaisseau etoit a I'ancre, un chef pre- senta plusieurs cale basses et de la racine de tarrow a six hommes qui mirent a peu- pres une demi - heure a. faire leur repas. Ouand iis Peurent fini , un des chefs qui les accompagnoit jetta trois cris terribles, et agita un morceau de drap blanc par des- sSns sa t£te. A ce signal, les six hommes se jetterent a la mer, et disparurent enfin instant. Quatre d 'entr'eux resterent sous les flots environ cinq minutes ; le cinquieme y demeura une minute de plus, §t lorsqu'il IHH9R9 HBi Decembr* - S il851 - ' iS-* re parut a la Surface, il etoit presqu'epuise; 17^ deux'hommes le saisirent au moment meme, et le trainerent jusqu'au canot. Comme on ne revoyoit pas du tout le sixieme , on corn- men goit a le croire perdu , lorsque, tout4- a coup, il se montra au dessus de Peau , mais replongea sur le champ. Trois de ses camarades se precipiterent aussitot a Peau pour le reprendre, et le rapporterent en effet, mais prive de sentiment, et jettant des torrens de sang par la bouche et par les narines. Ii se passa quelque temps avant qu'il fut assez revenu a lui pour instruire les spectateurs jpie, non-seulement il avoit tenu le cable, mais que m&me il Pavoit nettoye. D'apres le rapport du capitaine Funter , maitre de la CSte Nord - Ouest 'd'Amerique, cet homme passa sous Peau environ sept minutes et demie. II parut, au reste, que le cable etoit a une profon- deur trop considerable pour qu'on put es- perer de le recouvrer. Ces courageux naturels furent amplement recompenses de leurs efforts. Le capitaine Douglas ayant donne Pordre de relever l'ancre, pensa qu'il seroit prudent de s'eloigner jusques vers le village #* Lundi ML. f - '- ...'|; , - ( i8<f )' ^ 1788. de Kowrowa, et vint jetter Pancre par Decembr. yingt brasses d'eau, environ a un quart de mille de la cote; mais n'y trouyant qu'un mauvais mouillage, on porta une touee en dehors du vaisseau, et Pon amena le na- vire sur qnatorze brasses d'eau. Le i5i a la pointe du jour, on envoya Piole sonder p'us loin. Elle decouvrit que le fond consistoit pr in ci pal emen t en roches de corail sur le cote de Kowrowa. En consequence-, on leva Pancre, et Pon remorqua le vaisseau en face de la Raie Sablonneuse sur le cote de Karakakooa, ou on laissa tomber Pancre par vingt brasses d'eau, fond de sable gris. Les deux pointes qui forment la baie couroient d'ouest-mi-nord en sud un rhumb ouest, a ia distance d'environ Un mille de la cote. Toute la soiree fut employee a p&cher du poisson et a le Saler. Tianna etoit alors decide a se fixer dans Pile cV Owhyhee. Tome-homy-haw lui avoit donne une portion de terres considerable. II pouvoit y couler une vie honorable et tranquille que les troubles et les dissensions qui desoioient Atooi ne lui permet- toient pas d'esperer sous le ^ouvernement de cette ile. Mais ce n'etoit pas une chose ig. facile que d'en tirer sa femme et le reste 178& de sa faraille pour les etablir avec lui dans Decembx,1 cette nouvelle demeure. Comme, depuis quelques jours, on avoit Vendredi a Pouest un temps accompagne de grains , le capitaine Douglas craignit un vent frais de ia mer. II resolut done de continuer sa route, et de chercher, parmi les autres iles, quelqu'endroit ou les vaisseaux pusseut rester en panne avec quelque surete. En consequence, dans la matinee de ce jour, on desaffourcha son vaisseau ; mais en levant I'ancre d'affourche, on s'appergut que le cable etoit rompu. A Pinstant m£ine oh. Ton fit cette deeouverte , le roi et les chefs quitterent le vaisseau sans bruit, et s'era- presserent de gagner la cote a force de rames. Comme Petalingure avoit ete , selon toute apparence , coupee a dessein , il n'etoit pas difficile de conjecturer sur qui devoit tomber le soupcoti de cette trahison. Le capitaine Douglas envoya done Tianna vers le roi pour Pinforna#r du fait, et lui communiquer les soupcons qu'on avoit con- gus. II le chargea d'ajouter que, si Pancre he se retrouvoit pas , sa vilie s.eroit mise en cen dres* Cette pienace produisit Peffet i ( *88 ) 178?. qu'on en attendoit; car, au bout de quelques Decembr. instans, Tianna revint avec une troupe de plongeurs qui, apr£s avoir recommence les T ceremonies dont on a deja donne le detail , sauterent dans Peau , et disparurent. Le plus long espace de temps qu'auCun d'eux passa sous les flots ne fut que de quatre minutes, mais ils ne trouverent point Pancre. Ils se replongerent une seconde fois a Peau, sans avoir plus de succes. Enfin <, on accrocha Porin de Pancre avec un petit grapin , de sorte que les plongeurs n'eurent plus a. alieguer pour excuse qu'ils n'etoient pas bien surs de Pendroit ou etoit l'ancre. Deux d'entr'eux se jetterent done encore une fois a la mer avec un cable de trois pouces et demi, et Petalinguerent k vingt brasses d'eau avec la meme aisanee que s'ils eussent ete a terre. Ce fut ainsi qu'on recouvra cet artigle si important ; et Pon s'en felicita d'autant plus ape la perte en eut ete tres-facheus^, en ce qu'il ne restoit qu'une ancre de poste, et une maitresse ancre ti es -1 oura&w mais sans cables assez forts pour pouvoir transporter cette derniere jusqu'a Pavant du vaisseau. S^medi ke matin du 2o,ion eut des brises le- . ' ■ #e (l89>, , e \ gSres de terite, et au moment ou on levoit 1789. l'ancre pour gagner le large, le vent souffla Decembr, de l'ouest par grosses raffales, et fit craindre un srain. Le roi se rendit a bord , accompagne de Tianna et de plusieurs chefs. Mais lorsqu'il s'appercut que le vaisseau s'etoit eioigne de la baie, il crut que c'etoit le moment de partir, e{, en consequence, il quitta le vaisseau, suivi de plus de cent canots. Aussitot qu'on eut gagne le large , on mit a la cape, et le temps Iretant eclairciL, le capitaine Douglas donna Pordre d'apporter sur le pont tous les tresors w/r^anna. lis consistoient en differentes especes de scies , en pergoirs, haches , herminettes, couteaux et couperets; en draps de diverses fabriques, --•ie.a ■$%*&& M&& . M tapis, de plusieurs coulcurs , en une quanr the considerable de porcelaines , et en dix barres de fer. Tant de .richesses ( c'est le/ nompon peut donner a ces objets, quand on considere quel en etoit le proprietaire) etoient trop precieuses pour qu'on les conf fiat a des canots qui n'eussent qu'un seul fond ; et comme il restoit amour du vaisseau plusieurs canots (lobbies dont chaeiin pouvoit contend de quarante a cinquante •L#c $0.0 l7gg# hommes , le coffre fut place dans Pun , les Decerabr.£>arre$ de fer dans Pautre, et ainsi du reste, de sorte qu'il n'y eut pas moins de cinq canots charges de ces tresors ; ils etoient trop solidement constrnits pour que Tianna put concevoir la moindre inquietude. Apres avoir prie le capitaine Douglas avec des instances reiterees de conduire sa ^kmille d'Atooi a Owhyhee , ce cher Indien prit conge de lui et de tous les gens de Pequi- ZD ZD>. •& Wage , en qui il avoit constamment trouve d'aimables cornpagnons et de sinceres amis. De leur cote , ces derniers ne virent pas arriver, sans la plus yive emotion, Pins- tant ou ce chef, dont les qualites aimables et le caractere senereux avoient sfisne leur ZJ CD' CD estime dans les rapports d'un long et peril- leux voyage, alloit se separer d'eux. Lors- que Iianna quitta ie vaisseau, accompagne d'un grand nombre de ses parens qui lui form oient un cortege dans leurs canots res- pectifs', le capitaine Douglas le salua de \ sent coups de canon pour rendre honneUr i. X x a cet estimable chef, et fit voiles sur le champ eU gouvernant nord-ouest. x zd ii^jg rrj^v^ ^j?t Plusieurs batinieiis europeens sont arrives I la hauteur de cette ile. ttais comme ( 191 ) aucun autre vaisseau que YIphigdnie n'a 1788. mouiiie dans la 'baie de Karakakooa (1) ; Decemfer. (1) Voici la description de cette baie, telle qu'on \& trouve dans le troisi^me volume du troisieme voyage de Cook t u. La baie de Karakakooa est situee au cdte occi- 5? dental de'Pite <VOwhyhee, dans un district appelle 7> Akona ,* elle a eftYiron un mille de prfcfondeifcr , *tt » elle se trouve bornee par deux pointes de terres » basses . eioignees Pune de l'autre d'une lieue et de- » inie au sud-sud-est et au nord-nord-ouest. Le vii- i5.J.age de Kowrowq .occupe la pointe septenlrionale s& qui est plale et"sterile, et il y a au fond de ia baie, si pres d'un bocage de grands coco tiers , uke Autre 53 bourgade| d'une etendue plus considerable, ajpj?eii.<£e » Kakoa. L'intervalle qui les separe est rejnpii p|x » une baute montagne de roche \ inaccessible du cote m de la mer. La cote de la bande sud paroit tfes-ine- » gaie jjisqu'a un mille dans i'interie^ur des terres : par » deia,le sol s'eleve peu-4-peu jet il est seme de » champs cultives et enclos , et de bocages de coco- ?? tiers, parini iesquefe les habitations des insulaires r> sont repandues en grand nombre. Le rivage oui v environne la baie est mi roclier de corail noir | et 53 le debarquement est tres - dangereux par un gros » temps ; j'excepte neanmoins le village de Kakooa , n ou il y a une belle greve de sable qui offre , a Pune. v de ses extremites I un moral ou un cimetiere | et a i7§£.' comme le capitaine Douglas et les gens de -Decembr. son equipage sont les seuls Europeens qui aient ose prendre terre dans Vile d'Owhyhee depuis la mort malheureuse du capitaine Cook,1 les changemens survenus dans Pile depuis ce deplorable ^venement, du moins tout ce qui en est parvenu a la connoissance du capitaine Douglas, doit tkre, regarde comme d'un assez grand interet. pour justifier les details succincts qu'on en va donner ici. Plusieurs des chefs dont le capifaine King a juge a propos de parler , n'existent plus aujourd'hui. De ce nombre sont Pami Kai- reekeea et le perfide Koah (1): mais Eappo , le fidele Eappo qu'on se rappelle avoir ete •1 » l'autre , un petit puits d'eau douce ». Troisiime Voyage du capitaine Cook , troisieme vol. , livre V, chap. I , pages 38a et 383. Note du -Tradueteur. (i) Voyez , au sujet de ces deux insulates de ca- racteres si differens , le chapitre I du livre V du troi- sieine volume du troisieme Voyage.de Cook , page 386 et suiv. ? et le chapitre IV du me'me livre , page 458 et suiv. Note du Traducteur* celui i I . (19^) 'if . 7 ■fcfelui qui apporta les !os de Pill'ustre navi- 17SS* gafefur au capitaine Clerke (1) , et qui ay oit DeeefiiBfi j !(i_Y u Un 'chef nomme' Eappo , qili noils avoit fai» j> peu de visites , mais que nous connoissions pour un » personnage de la premiere importance , vint le soir jj nous ddmander la paix de la part de Terreeoboo § et! rfxil nous apporta des pfeWns. Nous reciimes ses pre-6 » sens , et nous lui repondimes, comme nous Pavions » deja fait tant de fois, qu'il n'obtiendroit la paix a qu'apres nous avoir rendu les restes du capitaine 5? Cook. 11 nous dit que la chair de nos soldats de. ma- a rine * et les os de la poitrine et de Pestomac ayoient x> ete bruies 7 mais que ceux des bras , des mains j des j» jambes et des cuisses avoient ete partages entre les j> chefs inferieurs 5 qu'on avoiu dispose^intrement du n corps du capitaine Gook 5 qu'on avoit doling ia teto » a un grand chef appeile Kahoo-opeou , la chair k » Maiha-Maiha $ et les cuisses, les jambes et les bras a a Terreeoboo i .... c ... * 5> Entre dix et onze heures, une multitude d'iristi-s >i laires descendit la Colline qu'i domine la greve* lis * fbrmoierit Une espece de procession 5 ils portoienfc » une canne ou deux de sucre sur leurs epaiiles , et >i iis avoient dans leurs mains du fruit a. pain j du » taro et des bananes. lis etoient precedes de deux n tambours qui , arrives au bord de la mer > s'asJ v sirent au pied du pavilion blanc , et se mirent h> xs frapper sur leurs iitstrumens. Leuts eompafrriotes qui- Tome III* N e ' I ( »94 ) f 178S. epouse^Ia soeur de Tianna ; Eappo, dis-je , Decembr. etoit alors a bord de YIphigdnie. Ii n'avoit 3» l£s suivoient a la file, s'avarfcerent Pun apre^s Pautre, » et apres avoir depos£ les presens qu'ils apportoient , « ils se retirerent dans le meme ordre. Nous ne tar- * dames pas a appercevoir Eappo revetu d2un loug^ » manteau de' plumes 5 il tenoit quelque chose avec » beaucoup de soin , et s'^tant place sur un rocher, >* il nous fit signe de lui envoyer un canot. » Le capitaine Clefrtte peiisa qu'EappO nous appor- » toit les restes de M. Cook, et sa conjecture se trouva » juste. II prit la pinasse , il alia feti-ineme les rece- xi voir , et il m'ordonna de le suivre avec la cliaioupe. >a Lorsque nous fumes au rivage , Eappo entra dans la 39 pinasse, et il remit les restes de M. Cook, envelop- y> pes dans une quantite considerable d'une tres-belle » etaSe* neuve , et converts d'un manteau seme de ti plumes -noires et blanches. II s'embarqua avec nous 5 » mais nous ne pumes le determiner a montcr a bord » de la Resolution. Il est vraisemblable qu'il n'avoit v pas voutu par decence assister a Pouverture du pa- si quet. Noiis y trouvames les mains de M. Cook bien 5) entieres 5 nous les reeonnumes aise.inent a une large r> cicatrice qui separoit le pouce de Pavant-doigt 5 nous » y trouvames de plus Pos du metacarpe , et la tete » depouiHee de la chair 5 ( la cheyelure avoit ete * cDupee , et elle etoit separee du crane , et jointe aux •*? oreilles 5 les os de la face manquoient. ) Nous y ■■ i ^i95 * h •' •■■ ■-•- pM quitte ce vaisseau depiuis le moment 178S. ou i^s'etoit arreke a la hauteur de l'ile. Decembr,1 Quant a la revolution qui avoit change la >> trouvames aussi ceux des bras auxquels pendoit la 33 peau <ies avant - bras > les os des jambes et des j? cuisses reunis ^ mais sans pied. Les li gam ens des » jointures etoient en bon etat ; le tout sembloit avoir ■& ete au feu, si j'en excepte les mains qui conser- 33 vaient leur chair , mais qui etoient decpupees eu » plusieurs endroits et remplies de sel, selon toute * apparenCe, afin qu'elles se gard'assent plus long- 33 temps. La partie du derriere de la cheveiure offroit nellne ettaiilade, mais on ne voyoit point de fracture j? au crane. Eappo nous dit que quelque^- uns des j? chefs s etoient empare's de la mandibu|e infei^eure » et des pieds , et que Terreeoboo mettoit en usage is tous ses moyens pour les ravoir. »> Eappo et le fils du roi vinrent a bord le 21 au *> matin. Ils apporterent le r^ ste des ossemens du capi- 33 taine Cook , les deux canons de son fusil, ses sou- si liers et quelques autres choses x>. Troisieme Voyage du capitaine Cook . troisieme volume , livre V, chapitre IV, page 378 et suiv. Je n'ai pas balance a. recueillir dans le dernier voyage de Cook) et a donner icj. les details touchans tjftt'on vient de lire . certain qu'ils ne pouvoient Qu!i©Ac teresser le lecteur. Note du Traducteur. rtf >A ■ p c196) 17SB. face du gouvernement, Phisto-rique le i plus Dfccenibr, exact et le plus yrai, dans Popinion da capitaine Douglas, est celui qui suit^ Environ trois ans apres la mort du capi- , taine Cook, Maiha-Maiha (x) ( c'etoit le nom que portoit alors Tome-homy-haw ) eut occasion d'expedier un message au roi Terreeoboo, Celui - ci, pousse par quelque motif dont on n'a point eu connoissance , Se permit de faire mourir Penvoye. Maiha- Maiha, chef puissant et redoutable, que la i*lie , A nature avoit dou-e d'un caractere actif et enireprenant, parvint a determiner la'plus grande partie des chefs d'un rang egal au sien a se joindre a lui pour venger son 0rTense. II alia done sur le champ trouper le roi. Ce prince fut irrite a tel point des sanglans reproches de Maiha-Maiha., qu'il lui donna un soufflet. On doit presume^ (ij 11 n'avoit pas ete tue par .Partillerie du capitaine Clerke , comme le trai^re Koah Pavoit assured* Le capitaine Jacques King apprit depuis que ce chef iPetoit que legerement blesse au visage d'un eclat de. jSlerre , e'nleve par les boulets. Voy. le mSme Voyage^ meme1 volume , etc. page 47°• Note du Pmducteur* .'VVS - " M\ tI97 * • .. , ,, .."V \jue cette voie de fait fut consider ee comme 17&I?. un crime capital dans le roi lui - meme. DecemlrJ Aussi les chefs de Pile. s'assemhlerent - ils pourle jugef. lis delibererent pendant trois jours y au bout desquels il fut decide que- Terreeoboo mourroit. On prepara1 a Pins- t?ant une coupe de poison qu'on donna a Maiha-Maiha ; il la presenta alors au rot qui la refusa paipdetrx fois. Mais apprenant qu'un autre genre de mort plus deshono- sajpLtTui etok reserve, et remarquant que l'ekecuteur se tenoit a ses cotes, tout pret a luff^ire sauter la cervelle , le malheu- renx prince, dians les agonies d'u dej^bspoir, 9£iaj^fl&jg(iaJe boisson , et, au bout de queF^ \ que$^#sjtans ^toraba de son siege et expira. Par un effet de la mehne puissance qui ajoit ote la vie at Terreeoboo , son fils se yitj .{$iriva- de la succession au trone , et MaiharMaiha full proelame roi, sous le nom* de Tome-hon&vJiaw. Telle est Phistoire la . plus yraisemblable de cette revolution j. malgre toute la peine que prit le roi lui- meme pour persuader au capitaine Douglas que Terreeoboo n'avoit ete empoisonne que pour avoir encourage les naturels a mas* sacrer le capitaine Cook. .. •- t .V-3 iisa» -' ( 198) •, : ':-§ ; Quoi qu'il en soit, Tome - homy ^ hayj|f Decembr. ^paroissoit etre plurot un objet de crainte' que d'amour parmi ses sujets. Autant qu'il est possible d'en juger sur ce "qu'on a pu observer de son caractere, il etoit natureN lement pprte a la tyrannic, et possedoit bien peu de ces qualites (jrui meiitent a un roi le premier de tous les titres, celui de pere de son peuple. Le capif^hie Douglas rapporte une circonstance qui prouve au moins que si un soufflet ou une blessiuS? faite ayec une arme quelconque est regar- dee comme une offense capitnle dans le roi lui-meine , une semblable violence, com- mise avec le pied , n'emporte pas du tout l'idee de crime. Quelques-uns deSi'Hiefs , voyant le capitaine Douglas se tasWt, pro- posefent que le roi se fit la meine operation. Sa* majeste jngea a propos de les ch'asser tous Pun apres l'autre a coups de pied , non - seulement sans craintle1, ihais encore sans misericorde. Dimanche Le 2.1, les vaisseaux firent voiles vers Mowee; le vent etoit de sud. A midi, on observa la latitude ; elle se trouva de 20 degres 36* minutes nord. On etoit a quatre milles de distance de Mowee* Le vent ayant ( *99^ fraichi du .sud, on courut sur le haut de 1788. la baie. La sonde rapporta reguiierement Decembr; de treize ja cinq brasses d'eau slxr jan fond de roches de corail. En quelques endroits, •on avoit**iu sable ; les vaisseaux auroient ■mn y mouiller avec toute surete pour les gables, s'il n'eut pas vente si grand frais -sjirela cote. On sortit done de la.baie, et Ton gouverna vers la pointe occidentale de sKile. A six heures du soir, <ui lais$a tomber l'ancre d'affourehe par cinq brasses et demie d'eau, fonde.de sable et de coquillages, ,et Pon porta l'ancre de touee , a la longueur d'un demi-cable de chaque «&te. - ***■'.^ ( 2.00 ) i§c.§mh~< CHAPITRE XXX. > (in arrive a la hauteur de Woahoo. ——* Reception faite au capitaine Douglas parWneeree , roi de cette ile. •*--— Les artcres des deux vaisseaux sont enle- v des par les naturels.—Ndgociation avec le: roi pour leur restitution.^On-xquiite JVoahoo , et Von cirfgle vers Atooi.-^-L On met a Vancre dans la baie dkjSff^.- . * nioa. -w- Taheo, prince souveraixedu pay&x cone oit de vives. alarums it Voccasion du retour de Tianna, et se retire dans. i<g partie la plus elevee de Vile. Il p&vient, et ses craintes se dissipent. // visile /'Iphigenie. —-~Chertd des provisions, m Causes prdsumdes de leur prix excess if.-r^r-Le capitaine Douglas reco it avis de quelques complols tramds contre lui. —Sa conduite en cette circonstance. ««* On radpube le vaisseau, et Von rd- pare les manoeuvres. -—On avance vers Qneefceaw^ *--— Les vents contraires ran fienent les vaisseaux a JVoafroo. —11$ ( 201 ) arrivent dans la baie de Tiro way, dans *tJ&» Vile d%whyhee. Procddds obilgeanst^^^ de Tianna el du roi.-—Alliance forme e entr% les princes des iles voisines , en faveur du fis de Terreeoboo. — Secours donne par le capitaine Douglas au roW d* Owhyhee et a Tianna. — Description de la baie de Tiroway. —■ Quantitd considdrable de provisions envoy des aux vaisseaux par or dre de. Tome-homy- haw.—On quitte Owhyhee. — Qiterelle entre les matelots dans la baie de Wy- moai • On fait route vers Oneeheow pour^y recueillir des ignames. —Ddvart JT *s CD . I des iles Sandwich pour retourner a la CQte nord-ouest a Amerique. •-m. J_ L n'arriva rien de bien remarquable depuis le Wm si ce n'est que les naturels ten- terent de coiiper le cable de Ylphigdnid^ tandis que ce vaisseau etoit a Pancre a la hauteur d% Pile Mowee. L'un d'eux recjut, pour p^tk^de cette audacieuse entreprise, line correction tres severe. Oh avoit continue, pendant plusieurs jours, k manoeuvrer ( 202 ) t?2$. beaucoup pour trouver un bon mouillage % Deeembr. et le 3o, on tourna l'extremite sud-est de Alardi pf{e je ppoahoo, A huit heures du soir • Alercredi OB arr*va Pr^s d'une vaste baie. Le jour 31. suivant, a midi, comme le courant pous- soit le vaisseau vers un bas - fond , ccrfitre lequel la mer venoit se briser avec une terrible violence, on fit de la voile, et Pon s'eloigna de terre. On avoit alors cinq > quatre et trois brasses et demie d'eau , k la distance d'environ quatre milles de la cote. Vers quatre heures de Papres - midi y on vira vent devant, et Pon courut sur la cpte pour sonder et choisir un mouillage; mais comme il ventoitgrand frais sur terre^ et qu'il se trouvoit un nombre considerable de bas-fonds et de bancs de sable sous le vent dn vaisseau, on fut oblige de virer de bord.. ii| 1780. ®n continua d'avoir le cap au large jua- Janvier. qu'a quatre heures du matin du premier Jeudli Janvier 1789. Le vent tourna alors a Pest, et amena un temps calme et tr£s-beau. On fut bient6t informe par les naturels que Titeeree, roi du pays , demeurok sur le cdte oriental de fa baie. On envoya done I'iole pour sonder vis - a - vis une baie ( 2.o3 ) sablonneuse ; pendant cette expedition y *7$9* YIphigdnie porta au large, favorisee d'un Janvier. bon vent. A midi, Piole fit signe qu'elle avoit trouve un mouiilage. En consequence, on courut de son cote, et on laissa tomber Pancre de touee par onze brasses d'eau, sur un fo$d"de sable et de coquillages, k trois hidles environ d'un village, et a deux seulement d'une terre elevee et^fliante situee sur le tfote oriental de la baie. Les deux extremites qui forment cette vaste baie couroient d'ouest-mi-nord a Pest-sud-est. 1$% naturels lui donnent le noin de Witetee. C'est le Seul bon mouiilage qufon decouvre stir le c6te oriental. Lorsque le vent alike souffle , un vaisseau peut y mettre a l'ancre en toute surete. Mais si le vent varie au sud-est ou a Pouest, elle de vient alorSefort dangereuse , a cause du grand nombre de bas-fonds et de bancs de sable qu'elieYren- ferme. S» Apres qu'on eut jette Pancre , le capitaine Douglas envoya au roi un present. IP le fit inviter , en meme temps , a venir sur son bord. Vers quatre heures de l'apres- midi, ce prince rendit sa visite a Yiphigd- MF 1 ii i ggSX Janvier. (204) nie. Lorscpi'il arriva a. bord, il fut same d'une decharge de cinq coups de canon , et on lui oftrit un second present qui consistoit en herminettes, couperets et couteaux : il pronait alors avec beaucoup de grace et d'empressement au capitaine Dou* glas de faire lever le taboo mis sur les pores, autant qu'il pourroit etre necessaire pour I'approvisionnement du vaisseau , et de ppurvoir a ce qu'il lui en fut fourni une grande quantite des iles Mowee * Ranai % Mbrotoi et FVoahoo* iXe lendemain matin, le roi vint mndre une nouvelle visite au vaisseau. II appor- Joit avec lui un present compose de pores, de racine de tarrow , de patates , d'une Mrtue et de quelques poissons de Pespece de la ,truite. IP retourna a terre de bonne J^ure dans PapreSvUiidi, et, bientot apres , le, capitaine Douglas le suivit sur Piole. II fut recu avec beaucoup de cordialite par Titeeree qui le conduisit autour du village , lui fit voirplu$ieurs^plantetions , et le mena jusqu'a de vastes etangs qui paroissoient abondamment empoissonnes. II lui parla aussi de quelques autres lacs ou il y avoit I V 3« ( io5 ) aes tortues en quantite, et lui promit de 1789*. lui en apporter une a bord , le jour sui*- lanviefj vant. Saiitedi En effet, des le* lendemain matin, Ti* teeree re vint au vaisseau, avec un nouveau present de tortues et de cochons. Vers dix heures , un canot double , ecjMpe comme une goelette, tourna la pointe orientale de la baie. Les naturels furent ^irompes, aussi bien que les gens du vaisseanJ^Car les uns et les autres imaginerent que c'etoit la Cot& Nord - Ouest d'Amdrique que Pon n'avoit pas vue depuis plusieurs jours. Enfin, le eanot arriva a une petite distaneljp. II n'etoic pas etonnant qu'on s'y fut m^Wis : ii avoit un grand foe, une grande voile et une voile de misaine semblables a eelles de la goelette. Le 10 , le capitaine Fumter vint rejoindre le capitaine Douglas. Son vaisseau avoit considerablement souffert plusieurs jours de suite , a la hauteur de la pointe occidentale de Pile, sans pouvoir se rapprocher de YIphigdnie. Pendant le temps que les vaisseaux res* terent a FVoahoo , ii n'arriva rien-de bien* digue d'etre rapporte, si ce n'est 4la perte qq'on fit de leurs deux ancres. Titeeree qui s'etoit cpnduit, d'ailieurs, de la maniere la plus armable et la plus honnete, imagina de les enlever et de les faire porter a terre avec leurs cables, malgre que le vent souf- fiat avec violence. Comme cette perte etoit de la plus grande consequence pour les vaisseaux , et que, dans la situation ou ils se trouvoient, elle les eut empeches de conti- nuer leur voyage > il devint absolument x\44 cessaire de faire tous les efforts iraaaina- bles pour l&s recouvrer. Le roi ne prit pas meme la peine de dissimuler le vol : car les personnes que le capitaine Douglas envoys vers lui pour solliciter la restitutio!!' des ancres et des cables , les appercurent dans sa maison. Ii paroit, en effet, qu il n'avoit eu d'autre vue en les derobant que de forcer le capitaine Douglas a laisser a Woahoo quelques uns de ses armuriers, et que c'etoit a cette condition seule quel! se seroit determine a les rendre. Quoi qu'il en soit, on recouvra les ancres , au moyen d'un present qu'on fit au roi d'un pi.tblet, d'un mousquet, et'd'une petite provision de munition. On y joignit toutefois quelques menaces que la circonstance rendoft* iieces* saires ; et on declara a ce prince que, s'il 1789. ne s'empressoit de restituer les divers ar- Jauvkr. tides qu'on avoit enieves , sa ville seroit reduite en cendres. A pres s'etre fourni de provisions en aussi Dimanciie grande abondance qu'il leur flit possible de *%• le faire, et avoir rempli d'eau plusieurs tonnes , les capitaines Douglas et Footer remirent a la voile le i5 , a cinq heures et demie de Papres - midi , et sortirent de la baie. Le jour suivant, a midi, une observation donna 21 desres 2.6 minutes de ia- > Cj titude nord. Les extremites de Woahoo couroient d'est- quart - sud en nord-ouest- quart-nord, a quatre miiies environ de distance du rivage. CD Le meme jour, a deux he 1 ires de l'apres- midi , on yit Pile dAtooi, restante a Pouest- quart-nord-rni-nord : pendant la nuit , uu fort courant porta contre les vaisseaux , et le vent fut de Pouest. Le 29 , a midi , on laissa tomber Pancre dans la baie de IVy- moa, par vingt-trois brasses d'eau , sur un .fond de vase mo lie. Les d&hx. pointes des extremites qui forme nc la'baie, couroient d'est - sud - est a Pouest - nord - Lundi 2.6. **5 ffi " , " ' -$' .•' (208 ) r M[ t7§^f morai (1 ) sur la cote, gisoit nord-est-mi- Janvier, nord. Des le moment que YIphigdnie et la Cote* Nord-Ouest d'Amdrique avoient paru a. la hauteur d!Atooi, Taheo, roi du pays , et tous les chefs s'etoient eloignes a une distance considerable dans la partie ia plus elevee de Pile, craignant les effets de la colere de Tianna. Ils avoient appris que Ce chef etoit a bord d'un des vaLseaux, et qu'il avoit mis le taboo sur tout ce qui etoit a terre. 'Mais ils ne tarderent pas a apprendre que ce meme chef dont ils re- doutoient si fort la vengeance avoit ete de- pose a Owhyhee. On expedia done sur le champ des couriers vers Taheo qui , eii consequence de cet avis , fut de retour en trois jours a Wymoa. Des son arrivee , il envoya aux vaisseaux des cochons , des ignames et des patates pour lesquels on demanda un prix exorbitant. On n'exiceoit f 1) Ainsi se nomme le lieu sacre ou les habitans des il>?s Sandwich deposent les morts. Voyez le troisieme Voyage de Cook, troisidme et quatrieme volumes. Note du Traducteur. pas ( 203 ) t>as moins de< deux haches ou de^cU^Jiuit pouces de fer en barre pour undejQchoit de moyenne grqfseur. Jpette cherte exceV siye de leyrs divers articles etoit le resultat 4es suggestions d'un certain homme*^ de* *OCJ %¥%■' serteur du vaisseau du capitaine Colnett* ILse nommoit Samuel Hitchcock, et il etoit devenu le principal favori de Taheo lui* inem6;^Tel etoit, en effet , son ascendant sur Pesprit du roi qu'un des naturels lui ayant derobe un petit morceau de drap qu'il portoit a la ceinture, Taheo avoit fait poursuiyre Paccuse jusques dans les mon* Jtagnes ou ii s'etoit enfui ; et lorsque le malheureux fut attrape, on lui arracha les .deux ye#x, on lui enfonca unp^^(i) au travers du cceur, et on depouilla ses os .mM.m,~n*r**m<>*rlm (1) Ou pa-ha-we. C'est une arme qui a la forritf* <r un poignard , et dont les naturels des iles Sandwich se servent dans leurs combats corps a. corps. Ge fut d'un coup de ce poignard, pionge avec force entre ses epaules par un des insulaires, que perit le capitaine Cook , dans Paction qui eut lieu entre les soldats de son equipage et ces barbares. Voyez le journal du troi^ sieme Voyage de Cook*, pages 409 et 41$\ Note du Traducteur. Tome III* 0 Javier. >' m 1 -:fe" • ( 210 ) -- 1780. Se ie^&^dhair d6nt on fi££fine fenorce pour •* $^SE*:J Janvier, les "goulus de mer. Mais Quoique Taheti fut revenu a Wy* moa, ii s'en falloit fefeaucoup qu'il eut cesse de craindre pour sa surete. II ne vouhjfc point d'abord se rendre a Pinvitation que lui avoit faite le capitaine Douglas de venir sur YIphigdnie , et donna pour excuse que , quelque f&mps auparav&nt, il avoit ete mal- traite par l'equipage d'un vaisseau qui avoit visite ces'parages. Ceperidant, ses alarmes finirent bientot par se dissaber. Ii Vint, de KE IS* temps a autre, ail vaisseau , et il se forma entre ces naturels et les Europeens qui se~ journoient parmi eUx des relations d'amitie qu'ort etoit fonde a regarder comitie sin- ceres , si Pon en crOyoit les apparences. Dans le meme temps , le capitaine Douglas fut averti de se tenir en garde contre iSs desseins du r&i du d'Abinui son mi- nistre(i). On le prevint aussi qu'il avoit beaucoup a craindre d'une certaine racine A (1 jrCe chef est sans doute le meme que celui dont il est parle dans le voyage du capitaine Dixon , sous le* noiri d^rJt>e*S66e, et qu'il vit k Oneeheow en jum & emgpisonnee, , connue particulierement des tffa habitans des iles Sandwich , laquelle, re- Janvier, duite en poudre, pouvoit etre facilement repandue par tout le vaisseau ou jettee sur les habits des gens de l'equipage sans qu'on s'en appengut : on ajouta que les effets de ce poison sont si terribles, que la plus petite quantite, respiree par la bouche ou par '^^^•^^**^mm*m*mtm*mkw*^*mkwekimmmmmkim*^mmmK^^ 1786 , et en fevrier 1787* Void le portrait qu'il eA fait: « Abbenooe est d'une taille moyenne , et parott » avoir environ cinquante ans. Quand nous le vimes >> pour la premiere fois a Oneeheow, son corps etoit 9 presque couvert d'une lepre blanche , et ses yeux i> paroissoient affbiblis, ce qui etoit occasionne pa* j> Pusage immodere qu'il faisoit de V&va$ mais il cessa j> d'en boire quand nous lui en eumes fait sentir les >3 consequences. On peut reconnoitre avec certitude 33 les bons effets de Ce regime ; sa peau avoit com- *> mence a. reprendre sa couleur naturelle , ses yeux Tr -paroissoient sains et pleins de vivacity , er il avoit » Pair d'etre en parfaite sante' et dans toute sa vigueur. » II a un fils nomme Tyheira , etc. 33. Voyez le Voyage fait autour du monde en 1785, 86 , 87 et 88 par le capitaine Dixon , traduit de Pangiois par 1© citoyen le Bas , premier volume, lett. XV et XXIV* pages 161 et 310. Note du Traducteur. Oi ?1 ( 2i2 ) 1789. les narines , suffisoit pour causer une mort mvier. prompte (x). Quoique le capitaine Douglas ne soupconn&t point des intentions aussi criminelles a Taheo, ni aux naturels ses sujets ; ii crut que , dans tous les cas, il etoit de la prudence de declarer hautemeni; que si Pon faisoit la moindre tentative pour empoisonner aucune des provisions ache- tees dans Pile, il ne laisseroit pas en vi& un seul des insulaires qu'on pourroit at- traper. Quoique le nombre des cochons et la -quantite de racines qu'on avoit recueillis Jt Atooi, fussent loin de repondre a ce qu'on avoit espere y trouver ; quoiqu'on ne reussit meme pas toujours a se procurer les articles d'une necessite indispensable , on saisit cette occasion pour faire sur le vaisseau les reparations les plus importantes : on raccommoda les voiles, les cordages et *i) Le lecteur peut se rappellen ce qu'il a lu a. ce sujet dans le n°. V de PAppendix du second volume, qui contient les instructions donnees par le capitaine Meares au capitaine Douglas en quittant la c6t« d'Amerique , page 359 et suiv; 7||| Note du Traducteur% » ' les manoeuvres. On resoiut ensuite de faire 17%. j-??S^fe;- S^B#3ej t*%.i ''■**l»www*j!^!w-»!| --S91*f§^j^y' **v *- ■ voiles vers Oneeheow ; et comme Nanuta- Janvier. haw; (1) , six de ses parens, et quatre tem- mes . maniiesterent le desir d aceomp.agner la femme et Uenfant de Tianna a Owhy- ae". /T<?^ , rlecapitaiiie Douglas les prit tous "sur son bord. se flattant qu ils lui seroient d une :.e,ltt: S ' - % ■ *i&P8& .-- ' Steffi rwgftinui grande utilite en lui facilitant les.moyens l^—v . e '-■■■• w7«-- '"ij>---^e #^*> de s appro visionner de tout ce dont il avoit fil 12r*£^ IT ffOFjgfejpl §uQ ' mMm ft* besom dans 1 ile qu il alloit visiter avec eux. sous voiles. f'Au coucher du]lolMl .la baie ^pris couroit <te jHjgte gisoitnord-est. f&^jgl Eextr&mite sua fouest d' Oneeheow c ouest, a la distance d'un mille seulement*. ^b7i£ y-tii /GD ^ ^i\t^ est nomme Namaitaliaite dans la relatjpa ^3ri "Vpyage du capitaine Dixon. C'etoit a ce meme chef que les gens de son equipage avoient donne le^urnoifi ae~ Long-Shanks ^^c'est-a-dire, longues jambes , parce qu'il etoit extremement ^rand et nrififee ^ ^t|l|ue ses €ulsses et ses jkbibes paroissaient be^ucoug^tfop longues paw son cofps. Voyage du captiain« Dixon , etc* page 3 n et suiv. Note du Traducteur. O 3 r ^j| (214 \ 1789. Maj&le vent commencant a. souffler pa*T FeySier. vlc^hfes raffales du nord-ouest, et le ca-« pitaine Douglas s'appercevant quelMsfivais- iir .* Lund! %l* m. seaux avoient derive considerablemen|r?au sud^f/a Pest d* Oneeheow et d'Atooi Wet jugeant que , selon tpute appareiice, letveiSr continueroit d'etre M Pouesi^ on se deter* mina a courir sur Woahoo, pour y prendre des rafraichissemens , et y faire de noiiP velles provisions. Car on venoit de tuer le dernier pore. En consequence , le samedi 21 , a quatre heures de Papres - midi ^le vent fraichissant du nord -nord - ouest^on portxtsur Woahoo. Le jour suivant- a midi, on^depassa la pointe occidentale de la^baie de Witetee. Let sonde rapportoit al(ps ds quatorze k trois brasses d'eau ; on etdftm .ifiSxnsIrSa .„ -mi w& j , \?m cinq pu six milles de distance de la cote. liSJQapitaine Douglas ohsfiuve que ce^Jb&Ss fond a beaucoup plus d'etendue qu'aucun fle^ux qTfi'il a rencontres dans ces iles J-elf qu*il gif par les 21 degres 22 minutes de latitude nord, et les 202 degres x5 minute* de longitude Est de Greenwich. Le matin du 23 , on vint jetter Pancre dans le m6me endroit ou Pon avoit mouille la premiere fois. A neuf heures , Titeeree ' ■ j $mfr) .. '1 :'■■ ■ - l&rendit a:h£jrd .jp&t q^elque^ « uns des'ger^'178$ sonnes de lequipagefs^avajit inform^, £rty Fivrrer, §3 .,. S 'Me"' I lf|5#' prix excessii auquel 01*/avoit porters cJtr yer$es provisions achete.es.a-^fcocz, ii trpuy-a. tout na|ure3Lde se montrer aussi ex^sm^ qu'j&ai Vjhy0t ete dans cette ile yoisineVj et i pour un seul pore, il demand a une quantify assez considerable de poudre et de munition^ car ctes articles etoient ,ceqx qu'ils jlephert choien&alors de preference a tousautres *. On fut done oblige de recpjirja? a des moyeBif tres-puissans et tres-effica^e's pour .se pro-? curer les rafraicl^seme#s necessaires./fe^rf yLe;£24 jf^Jiid^ le capitaine Douglas-crut devoir proliter d'une brise fraiche qui s'ele- voit[de Pouest, pour cingler vers Owhyhee ^esperant trouver dans cette Ale une plus grande quantite de provisions, et a des^conditions plus raisonnables. Stt&Jje 2 mars, a midi, Pile diOwhyhee conceit de nord-mi-duest en §ud-est-quart-sud 1 #, deux lieues environ jde la cote. Tianna ^arriva bientot a bord. Ii venoit d'une partie $e Pile nominee Toee -Hiye. Apres avoiy satisfait aux mouyemens de la nature qui parloit fortement a son coeur au moikent ou il reyit sa femme et son enfant, et s'etre W -le 7 V' HP o [ Mardi 24. Mars* Lundi *:« •ISIars. lrvre!% tous les*Ttrar^ports^de la jo^xe^jfif Poppressofi*, il conduct le vaisseau iians une baie appellee Tjfiroway pai*4e%naturels. A quatre heures -deTapre^ midi^o rtJ^nt mettre* a Fancrej* pai*%gi#e brasses d'eatt j sal* un foiid de beau'sable. Les deux e^arS* mites gisoient sud-sud-est-mi4?st , a^ra dis- iSFnW^'environ un mille et demi de la* e<$&* Daii#^& soiree, on recut des ra^^lbSSSse- mens en abondance^^aces aux%<fV'M£ca?t:i tentifs de Tianna. Le 3 , de gra^^^lliatin^ on envoya Piofle^pour sonder la1^§&iei-l?lle trouva tdlit au tracersehn fond rde-bonne tenue^ par quatorze a vin<gt^feuxfbrasses x# d'eau, sur un beau sable brun. Le roi ayant ere a la peche$&&&ii?i$.e re± tour j^n'a>equatre heures de l'^res-rrridi. II arriva alors, accompagne^^ la vi*eine ison epouse, et de sa file*; ils etoien%:sortisede; leurs lourds canots, avoient cons^edie^eur nombreuse suite , et montoient d&ix pir®* gues legeres. II pamt tres-satisfait de reybit le capitaine Douglas ; lui dit qu'il esperoft que Tianna avoit eu, pendant son absence, toutes les attentions possibles pour l'equipage ; et Passura qu'il etoit le maitre absol^L de disposer de toute sa puissance dans Yile, Mars. llihsi^he^pe^fotii: 'ce qia II y posl^oit. Lat, qufflmte oe raii^ichisserneris dorrtTe _yais: seau fut apprOvisionne par ses soins, et le zeiei touctiaait avec iequ£l il s erior^oit de liWenS* If^capitaine Douglas jiisques dans se^lffirocxTC en effet aucun1 douxe sur la'SinCeriteae ses "prates- rations;* gp ^fee jotrr* sutfilnt jfde bonne heure/*T8m^ Mercredi homy hav^~TiannaIe>t pKtlieurs autres cnefs1 T%frr%nt a'^bordfide '\Pphi^dniej^ht bientot aprssjple °rW"Jeifybya* toiite la compagnie, a 1*^x^6^:1 on de Tianna. Ayant ensuite*jette Wt& les ^rfraules ^Htf^S^iitain^^ol^xls[%c& manjeaujle pj urn ejr, atj*xtt)fif. duvsou ve rain, de 1 aie& et au ?*sien. personnellement~ ii 'sj^p.tioappoli'cique des^l&g^ Sandwich. tfi^Iiifeapprit que Taheo ^roi d'^tooijite* IRteeree , souverainvd^3 $&''Moweef?%to$* fiid j Morotoi et WoahbWxkyo\entlbTpx^ up fraire ayec Terre^moweereeij* ce tn% o% ^erre^iODpOj qui survi^^a. son pere^et qui demeuroit sur le cote ,<^yent del'iie ; i|He le but de- ce - traite;] etmt de detroner Tome-homy-haw et de hne ravir saV^puis-* sance^pour le puniPd'avoir permis a Tianna ( aiB ) ; 17^ de se |£xer a Owhyhee. II ajouta que le$ ™», capitaines Portlock et Dixon avoien^fourni a Taheo une grande quantite d'arrnes et de munition, sous la condition exprfesse qu'il ne donneroit aucuns secours. de quelaue 0ft, 1 ^EJl Tf . • -Z mature qu ils fussent j au capitaine Meares} e£ pour prouver la verite de c&au'il lui cfisoit _, il lui cita la reception qui avoif; ete faite dernidrement a ce marin dans Vile -■*■'•» «?y i.; ills d*Atooi > oi^il ne put trouver aucune espece cle rafraichissemens (1). Tianna lui declara alors , les yeux mouilles de larrnes, et dans les termes les plus affectueux, qojmbien il exaignoit que le canitaine Meares et son jr • nt - *Tv$ ' '*• *^f1»x #'&*" |i]'On trouvera reunik a la fin de ce troisieme volume quelques morceaux extraits du Voyage des capitaines Portlock et Dixon^ Wes fragmetfe. qu&CQntien- Sient les details de la rencontre de ces officietis avec le capitaine Meares dans Ventree du Prince Guillaume , et de la conduite qu'ils crurent devoir teitijr a son eaard, mettront'le lecteur a portee de prononcer entre lesreproches faits par eux au capitaine Meares. et m iustification de ce dernier, inseree dans la'relation de son premier Voyage, en 1786, sur le vaisseau'le Na&tka. Voy. d£iis le premier volume de ces Voyages la note de ia ppge 5 2 et $»iv. *t$jU Note du Ti&duct&ur. . ' •■ -e ,, -jM 219 ) :. -">.' equipage n'eussent cruellement souffert de la disetfe de provisions avant de gagner Macao ,^ si , toutefois, il etoit parvenu a achever son voyage a la "Chine. L'entretien qui dura^res ~Ipng-f emps se termina par la priere qu'ils firent au capitaine Douglas d.© leur laisser deux cie ses gens lusqu a son retour d'Amerique, un pierrier, son fusil de chasse, et toutes les autres armes qu'il pourroit se dispenser d'emporter, ainai que de la munition. Les preparatifs que le capitaine Douglas avoit remarques dans les autres iles, et les instances reiterees qu'on lui avoit faites X -•-X-i ■'W ii 3t» l*.X>X *> XWi .i--'vf-'■■* pour obtenir des mousquets, de la poudre et toute espece de munitions, le porterent aaccorder quelque confiance au projet dont Tianna venoit de Pentretenir. II accptiesga done a la partie de leur demande qui con- oernoit les armes a feu , et ordomia sur le champ au charpentier qui etoit a terre , de dresser sur Pun des plus grants canots doubles un affut pour recevoir le pierrier $.)+ b^ihsi^ m \:4 1 (j) Le pierrier est une espece de petite piece d'ar- tillerie 3 une sorte de petit canon monte sur un chande- Tl Mars. Jtudi 5- 220 ) £**?] e iour,suivaiit^dans Papres - midi , le charpintier ayant acheve cette besogne^on amena la pirogue bord a bord de VIphi* genie on monta alor s le canon : maisce txje fut qu'avec la plus grande peine que fe roi par vint a accoutumer ses naturels k jtenir la pagaye? en main pendant qu'on qechargedit la piece. VendrediJ *te 6, a six heures du matin , le vent *•- ietant. du sud efexle Pest yon fit signal aii roi de venir a bord, Quand il y tut arnye , on^mit a la voile , et 1 on porta %ur*la baie ^ewToee - Hye^Le roi ejSnt.\accompagne 'delta reine, de Tianna , et "d autres princi- „paux chefs.«.'-'tandis que ceux d'un rang moins distingue suiybient leFvaisseau, dans tne notte composee de trente pirogues. La baie de Tiroway qu'on venqit de quitter,, Her au lieu d'aff&t, et qui' sert partie ulierement dans les vaisseaux pour tiret a i'abbrdage, des pierres , cailloux , balles et ferremens empa<|uete^ij et bien stimk res dans des sacquets ou cartouches. Voyez , sur ce mot~, le Vocai)1ltetre de Marine duTcitoyen Lescaltier, et la figure 49 de la planche 6 de la seconde partis de ce Vocabulaire. Note du Traducteur. J I( »2i ) est iniiniment .superieure, sous beaucoup de rapports, a celle de Karakakooa (i)v Le fond est de bien meilleure temie ; on n'y rencontr^ pas un seul morceaujjle roche de corail.'Ajoutez que les vaisseaux peu- vent mettre en panne a une distance de la cote telle que , si fe vent vient a souffler , ii leur est facile de s'eloigner de terre en toute surete. La latitude du vaisseau a. Pan- ere etoit de 19 degres^1 minutes nord. A quatre heures et demie passees de l'apres- midi , on laissa tomber la seconde ancre par dix brasses d'eau , en face du village de Toee-Hye. Les deux extremites de cette xs :1&£« vaste baie couroient de sud - ouest-q*iart- sud en nord-ouest-quart-nord, a trois milles de distance de la cote. §7^9* Mars. (i) Cette baie n'avoit pas paru un meilleur mouiilage au capitaine Dixon. « Comme nous avions trouve, j> est-il dit dans la lettre XX de ses Voyages , que la >3 baie de Karakakooa etoit , a plusieurs egards , un » mauvais mouiilage, nous resorumes de chercher une n~ autre baie-qui git au sud-ouest. Cette baie avoit ete » visitee par le capitaine Cook lorsqu'il vint dans cette 53 ile ». Voyage autour du monde, etc. par le capitaine Dixon ? prem- vol., lettre XX, page 240. fis* Note du Traducteur. . ( 222 ) '1789. Dans la soiree, le roi se rendit k terre Mars, avec sa compagnie, et, le matin du jour Samedi suivantiril envoya a bord un present qui consistoit en trente cochons , une grande quantite de salaisons, des noix de cocos , des patates et de la racine de tarrow. Comme le vent alize souffloit alors grand frais, le capitaine Douglas pria qu'on vou- lui bien, s'il etoit possible , avoir la complaisance de lui procurer, sans deiai , les diverses provisions qui lui etoient neces- saires , attendu qu'il lui tardoit de faire voiles vers PAmeriqW. En consequence , Tome - homy - haw depecba des couriers dans la partie la plus elevee du pays avec des ordres qui enjoignoient a chaque natu- rel , possesseur d'un cochon , de Papporter sur le champ au village , sous peine de Dimanche naort; et le lendemain matin, sur les dix "• heures , il arriva lui-m&me avec un present de cinquante pores, dont quelques - uns pesoient quinze stones (1). Dans le courant (i) Le stone est du poids de huit livres a. Londres ^ et de douze a Hereford. Ainsi, en s'en tenant .au poids de Londres , ces cochons devoient peser cent vingt- livres, Note du Traducteur* e- \ . . * % 223 .) ; ' ; ..•"■' de la journee, ii envoya a bord d'autres obiets esalement n^ecessafres, et | entr au- tres articles*,-dorize oies. Une* cireonstlnce digne de rei&arque, c'est que, vers le^neme temps, 4i arriva dans la baie uri canot qui appoitoit un coq et une pofcle. Ces 'M&M volatiles alloient dans les environs cfu village de Wipeeo pour engendrer. On assura au capitaine Dougla^* que lai ppute avoit .deja couve deux fois en difi^rentes' parties de Pile , et qu'elle avoit el^ye vingt pous- sins ; d'ou Pon peut conclure que, sous quelques anhees, les oiseaux de cette espece abonderont dans ces ijes. Le soir du meme jour, le capitaine Douglas , apres avoir fait present a& roi et a Tianna de quelques' amines a feu et d'un pin de munition , prit conge de ces insulaires* A minuit, on fut sous voiles. Le jour suivant, a midi, la latitude etoit de 20 degres 21 minute's nord'2? On avaUCa alors vers Up Woahoo. On se procura , dans cette ile , une quantite considerable de bois, et Pon y augmenta, jusqu'a certain point , la provision^ de tarrow et <de canne a sucre ; on continua ensuite de*iaire route pour Lundi m 17%. Mars. Jeudi gagner Atooi. Dans la soiree 4n 12 j; on vin%mettre a Pancre a deu.x injUles environ a Pest du mouiilage. Le ioV^jifiJa pointe du jour , on detacha les chaloupes , et Pon re-- Vendredi morqua le vaisseau dans Pen droit ou il avoit mouilie ia premiere fois. Taheo et les aur tres principaux chefs etoieat alle%a Punna. Jl ne restoit en ce moment a Wymoa de personnage important qu'Abinui, qui envoya un cochon au vaisseau , mais qui ne TJ^ugea pas a propos d'accompagner sou present. Le matin du x4, la chaloupe fut envoy ee a terre pour faire de Peau. Ce jour, il s'eleva entre les gens qui etoient de service, une querelle si yioiente qu'ils tirere^^ le couteau les uns contre les autres ; et M. Viana s'etant mis en devoir de les se- parer, un matelot, nomme Jones , le me- naga de l'assorainer. Comme un pareil de~ sordre, s'il n'eut pas ete reprime a temps, pouvoit avoir des suites qui seroient infail- liblement devenues tres-funestes, le capitaine Douglas ordonna que Jones fu£ puni sur le champ. Ce mauvais sujet voulut se sous- traire au chatiment qu'il avoit hxerite , et courut, 1 ( 225 ) courut, en proferant les plus horribles imprecations, vers la hune de misaine, dans MarJ« 1'espoir de renaantrer sur son passage les •mousquetons qu'on tenoit ordinairement itout charges et tout amorces, en cas d'at- itaque de la part des naturels. Mais le c%pi- taine Douglas PempScha de reussir dana son criminel preset, en tirant un coup de p pistolet par dessus sa tete, et en le mena- «§ant d'une seconde decharge s'il faisoit encore un pas. Cependant, comm# i| ne §8 pouvoit douter que plusieurs personnes de l'equipage ne foi§&ej&t disposees a le sou- dfenir, ii lui ordonna, ou de se soumettre de boiiigre a la peine qu'il avoit encourue , ou de qiikter le vaisseau^ ce qu'il fit sans hesiter, et la tranquiilite fut a Pinstant re- tablie. fe i Lorsqu'on eut fait-de Peau ^ comme les besoins du vaisseau Pexigeoient, le meme jour, sub Jes cinq heures de l'apres-midi, on remit a la voile pour gagner Onee* heow ou Pon esperoit se procurer une nouvelle provision d'ignames. Mais les vents contraires, et un fort courant du nord s'opposant a ce qu'on reconnut la baie Tome III. P WM ■ . |C"6) ' g. . - 1789. -dPYcm ( 1 ), on fut force , pour eviter Mars, d'etre pousses sous le vent, de porter sur _. l'autre baie. Le jour suwant, dans Papres- 15. midi, on laissa1*bomber Pancre par treize brasses d'eau; les deuxJextr&mites couroient de%ud - quart - est au nord - quart - est : au m^me moment, la petite ile de Tahoora gisoit sud-sud-ouest-mi-ouest, a un mille et demi de distance de la c6te. Daii£*4p3. soiree, le capitaine Douglas ayant ete ins- truit du complot forme par plusieurs des matelots de deserter sur Piole, donna ordre -aux officiers^ de faire faire une sentinelle tres - exacte. Malgre ces precautions , lee quartier-maitre et deux matelots trouvWent, pendant la nuit, le moment de se rendne a terre dans quelijues -unes des pirogues qui elongeoient le yaiUseau. lis avoient concu le projet de partir avec la chaloupe,ceide faire feu sur le vaisseau au meme momenti; mais une fois qu'ils avoient el»e convaincus (1) On des Ignames, ainsi nominee , sans doute , de la grande quantite de plantes de cette espece qui. U-roissent dans son voisinage. \3Jjm Note du Traducteur. ^•llmpoyftUiitej'dfld reussir dans cette in - female entreprj®e_v ils 's'etoient deteriinnes a saisir PinstaiiSfavorable de ^'eloigner ;<de l'ile. Deux d'entr'eux, cependapitlj[ nertar- derknt pas a etre ramenes au^&isseau pas^ Ursnsoins et le zele vraiment actef ile Vhonm^ tiete Vendrea\i;> ce nature}! xVDneeheow tjF dont ii a deja\16tee>p.arie 7daus3cetfi ouvrage avecj^onte&ies expressions de Pesi3ine>;due a ses aimables qualit^s eiv ui|lbn ^excellent caractere ( i }.* Maisila violejtepadu ressac ne permit pas que le quartier-rnaitre, qui etoit le principal ihstigateur de cette in- fame trahison, put rejoindre le vaisseau; on Pabandonna done a son malheureux sort. Xa situation des "deux navires etoit tr^s-cri- tique en ce moment: le besoin de divers articles indispensables s'y faisoit imperieu- sementsentir. De plus, la Cote Nord-Ouest d'Amdrique avoit perdu son ancre, de sorte que le capitaine Douglas qui , d'apres ses instructions , devoit avancer au nord, se vit force de ne point les suivre, et de faire —' ' ' i" - ' '" * ■ *r (i) Voyez dans ce volume le chap. XXV, page 67 - #t suiv. f$ %0- :i§FJ& Note du Traducteur, V 2k 1789. P ': ■*. *% i -*«' '.'*? f Mars. voiles1 $ans cPelai vers la c&i& d'Amerique $ ou il ayoit toute raison «ri'fcsperer qu'il rei$» contreroitteun vaisseau de Chines Pr^s de quatre mcgis s'e&oient eeoules depuis que YIphigdnie et la goelette etoient a.us besiiljas; et il faut rendre ici une grande justicel auOc^)itaine Donglai^ c'est^u'il sly conduisit avec une telle ciroenspection dans toutes ses relations avec les naturelsoqui les habitent, qu&l reussit cot|stamment a ev» ter toute espece de dispute ayec eux. es 75) :>?*« *Uk% j( $29 ) CHAPITRE XXXI et dernier, i7$9< Mars; JS^s vaisseaux quiltent Vile d'Oneeheowy et se mettent en route pour regagner la cdte nord ouest d'Amdrique. Passage a Vile des Oiseaux.—Circonstance purlieu lie re concernant le compas. — Arrivee de I'lohi^enie fV de la Cote Nord- Ouest d'Amerique it Ventrde de Nootka. *——Le dernier de ces deux navires part pour aller faire un voyage de trafic ; motifs qui donnent lieu it ce voyage. I— Arrivee d'un vaisseau espagnol. —• Conduite du commandant. Il s'empare de I'lijhigenie. — Ce vaisseau est oblige de quitter Ventrde de Nootka , et de faire route au nord. — Trafic avec les naturels de la cote. — On mouille it la hauteur d'un village nomme le fort Pitt. — Description de Ventrde de Ruc- clugh. — Mouill&ge dans Vanse de Zs Zj Haines. La guerre est sur le point de s'allumer entre deux tribus de naturels. **-*—Moyens mis en asm re pour mf.. pal « Mars. 1 ( ^3a I la prdvenir. — Ddtails sur la baie da Mac-lntire. Le canal de Cox, examine. — Projet formd par les naturels de s entparer du vaisseau. —Leurs femmes viennent le reveler au capitaine Douglas. Conduite bienveillante et gdndreuse d'un chef nomme Blakow.—— Tout le fer en barre est distribud chez ces naturels. — Traversde du canal de Cox. — Trafic avec les naturels de Tartanee.—Depart de la coie d'Amdrique. — Retour aux iles Sandwich. — Le capitaine Douglas et son equipage ont le bonheuf d'dchapper it un corn- plot tramd contr'eux par le roi et les chefs d'Owhyhee. 77 reldche dans diffdrentes iles pour y pi'endre de nou- velles provisions. —// continue sa route vers la Chine , et arrive dans la rade de M&cao , etc. pres avoir fait provision d'ignames pour environ un mois , les deux vaisseaux Merc di mirent a la voile , et, le 18 , ayant perdu 18. de vue i'fie di Oneeheow > ils aVancerent de ( e,3i ) conserve au nord - ouest, avec le vent de -nord - nord - est. Le jour suivant, a trois heures du matin, on vit la terre de Pavant, et a quatre heures, comme on la serroit de tres - pres, on mit en panne jusqu'a la pointe du jour. Cette ile ou rocher a la forme d'une selle^ etant elevee a chaque extremite, et tres- basse dans le milieu. La partie sud est couverte de verdure ; mais sur les cotes nord, ouest et est, ce n'est qu'une roche sterile , perpendiculairement escarpee , et qui ne paroit guere accessible qu'a la gent eniplu- mee qui y abonde de toutes parts. Aussi fut-elle nommee Yile des Oiseaux. Elle git par 23 degres 7 minutes de latitude nord, et 198 degres 10 minutes de longitude Est, au moyen de plusieurs observations sur les distances du soleil et de la lune. II n'arriya, pendant le retour de YIphigdnie et de la Cdte Nord - Ouest d'Amd- jique a Ventrde de Nootka, aucun evene- ment qui soit digne d'etre rapporte. Ces deux vaisseaux eprouverent Pun et l'autre tous les maux qu'entraine ordinairement avec soi, comme on pent le presume^% le manque ^bsolu de diyers articles mtift&z ■el7 W ?4 Im ■ I - ( 232 y ,'. '1789. saires pour la navigation du vaisseau , et Avrii. pour Pentretien des personnes de l'equipage. I! ne sera cependant pas inutile d observer ici qu'au commencement d'avril, on se trouva pendant deux ou trois jours de suite dans Pimpossibilite de regler la route des vaisseaux , attendu que, sur chacun d'eux, les compas avangoient de quatre ou cinq points en un moment. Le capitaine Douglas remarque qu'il eprouva Pannee derniere le mchne phenomene a.-peu-pres dans la m&me latitude. La latitude etoit , cn ce moment, de 3f5 degres 19 minutes k 36 degres 10 minutes nord, et la longitude, de 208 degres i5 minutes a 210 degres i3 minutes (1). Les details de tout ce qui concerne YIphigdnie , depuis son retour a Ventrde de Nootka , ainsi que de la conduite du com- - \\) Le capitaine Meares, en rapportant ici la latitude et la longitude1 de VIphigenie et de l'autre vaisseau, ne parle que de eelles qu'on put determiner par approximation* et par 1'estime. Le derangement instan- tane des compas ne permit pas de parvenir alors a de* resuhats posjjifs. § Note du Traducltmr* ( s33 ) roandant espagnol qui est devenue Pocca- sion d'une querelle elevee eiitre PAng\e- terre et PEspagne, sont rappbrtes tout au long dans le Memoire presente par moi a la chambre des communis. Je me conten- terai done ici de renyoyer le lecteur a 1'Appendix de ce volume, ou il trouvera le Memoire en question avec d'autres pieces diverses qui renferment le developpement des plans et des operations de la compagnie dont les associes ont eu pour but Peta- blissement d'un commerce entre la Chine et la cdte nord-ouest d>Amerique (1). 17*9. Avril* (*i) Ce Memoire > presente a. la chambre des communes , le 13 mai 1790 , et dont la copie forme , dans le volumineux appendix de l'ouvrage du capitaine Meares , le N°. I" des pieces relatives a la capture des vaisseaux VIphiginie et la Cdte Nord - Ouest d'Amdrique dans Ventree de Nootka , contient, en effet, tous le.s details de cet evenement. II y est dit que cc le 2.4 avril 1789 , VIphigenie fut de retour a » Ventree de Nootka, et que la Cdte Nord-Ouest 3> *d*Amerique y arriva peu de jours apres 5 que ces j? deux vaisseaux trouverent, en entrant dans ce port, y> deux batimens americains qui y avoient hiverne 5 33 1'un nomme la Columbia | l'autre le Washington ; w que , le 39 du meme mpis^ la Cdte Nord-Ouest :4s 'IS 7 (*M) 7 17&9. XJIphigdnie ayant re§u du commandant Juin. esgagnol la permission de partir (2), quitta Mercredi •n d'Anlerique partit pour alier trafiquer au nord, et 33 aussi pour reconnoitre VArchipel de Saint-Lazare ; 39 que, le 6 mai , VIphigenie etant a l'ancre dans » Ventree de Nootka , un vaisseau de guerre espa- rr gnol de vingt-six canons, nomme la Princ&ese, com- v> xnande par Don loseph - Etienne Martinet , qui 53 avoit fait voiles du port San Bias, dans la pro- y* vince du Mexique , vint mouiller dans Ventree de » Nootka , et y fut rejoin t le i3 du meme mois par »3 un senau espagnol, de seize canons , appelie le San 33 Carlos , leqiiel etoit parti aussi de San Bias, charge j; d'artillerie , et d'autres munitions de guerre; que , » 4Auis 1'epoque de l'arrivee de la Princesse jusqulau x> i4 mai , le capitaine Douglas et les officiers espa- » gnols se traiterent avec des egards reciproques et » toutes les marques de la politesse qu'ils devoienfe » at tend re les uns des autres ; que , meme , on obtinfc 33 de Don Martinez differentes provisions pour les :» besoins du vaisseau ; mais que, ce jour meme, le 33 capitaine Douglas recut ordre de se rendre a bord w de la Princesse, et qu'il ne fut pas mediocremenfc >7 surpris d'entendre Don Martinez £ui declarer qu'il » avoit des ordres de spn roiilde s'emparer de tous 37 les vaisseaux et batimens qu'il pourroit trouver sur 33 la c6te , et que lui , commandant de VIphigenie , » etoit ? des ce luomerrt meme , son prisonnier j qu'eaa ( ^35) Yansje des Amis , comme on peut le voir dans le Memoire , et continua sa route en 17% Juin. —*\ 33 consequence , Don Martinez ordonna a. ses offi- ji ciers de prendre possession de VIphigenie, au nom » de sa majeste catholique; ce qu'ils firent sur le }3 champ, et que les officiers et l'equipage'du vaisseau 3» furent trans portes sahs delai a bord des vaisseaux 33 espagnols, comme prisonniers , employes , a I'ins- » tant m£me, aux forges, ou accafeles des plus mau- » vais traitemens 5 et qu'au retour de la Cdte Nord- 3> Ouest d* Amerique dans le port de Nootka , le 9 j) juin , ce vaisseau fut egalement saisi par des chart loupes de Don Martinez ,* que cet officier espagnol, v apres s^etre- ainsi rendu maitre de la Cdte Nord- 3> Ouest d'Amerique y l'employa a un voyage de tra- 33 fie, d'ou ce vaisseau revint an bout d'environ vingt » jours avec soixante-quinze pelleteries, etc. *. Teiles sont les particularites les plus inte-ressantes qu'on trouve dans ce Memoire 5 relativement aux deux vaisseaux commandes par le capitaine Douglas. Je les ai rapportees ici parce qu'elles sont necessaires k con- noltre , quand on a suivi la marche du capitaine Douglas jusqu'a son retour a Ventree de Nootka. Elles rerapliront , en effet, pour le lecteur , la, lacune qui existe dans la relation de l'expedition. de cet officier depuis le commencement d'avrii jusqu'aux premiers jours de juin 5 intervaixtf yendani lequel se sont passes les evenemens dont le Memoire a pour objet de rendre ** t v jsil >1 'I C &* ) portant au nord , avec le yeilt au sucbest. Le 4 j au coucher du soleil, l'extrdmite me* compte. Le reste m'a paru d'un inter et moins general en ce qu'il ne s'y agit que de la conduite du commandant espagnol, -tlont la revoltante deloyaute merite it'ailleurs le plus souverain mepris. Les autres pieced qui suivent sont, i°. la copie d'une lettre du capitaine Meares au capitaine Colnett,- commandant du vaisseau VArgonaute, qui eprouva de la part de Don loseph Martinez la m£me tranison que le capitaine Douglas, ladite lettre datee du 17 avril 1789 : 20. des extraits d'une lettre du capitainS Sdeares au meme, datee de Macao, le 2.5 avril 1789 : 5°. une obligation souscrite le 26 mai 1789, a. bord de la fregate espagnole Notre-Dame du Rosaire , autre- anent la Princesse, par le capitaine Douglas , au nom «t comme fonde de pouvoirs de lean Ca-walho , habitant et trafiquant de Macao , de rendrp le vaisseau Vlphigenie a sa majeste catholique le roi d'Espagtte , «'il est estime de bonne prise : 4°« l'extrait d'une lettre du capitaine Meares au capitaine Douglas , comman- .'dant Vlphigenie , datee en mer du 2 fevrier 1788 t 5°. l'extrait d'une lettre du capitaine Meares a R* Funter, second officier de ia Felice , commandant le t Vaisseau la Cdte Nord-Ouest d'Amdrique, datee de Vanse des Amis. entrde de Nootka, le 10 septembre 1788 : 6°. la deposition de Guillaume Graham, matelot a bord de la Cdte Nord-Ouest d'Amdrique, r&7) | M ridionalerles iles Charlotte couroit d'oue^t- nord-ouest en ouest - quart - sud, a deux Juin, II laite le 5 mai 1790 pardevant Sampson Wright, chevalier , l'un des juges de paix du comte de Middle-\ sex ; ladite deposition contenant le recit des fails avan- ces dans le Memoire , et dont ce matelot a ete le temoin oculaire : 70. le recu de deux cent trois peaux de loutres, donne a it. Funter par T. Hudson le a juillet 1789, dans Vanse des Amis, entree de Nootka : "S°. un certificat de 1'embarquement de quatre-vingt-* seize pelleteries a bord de la Columbia , par permission d?Etienne -Joseph Martinez, (il convient d'ob- server ici que , par suite des arrangemens regies pat ce perfide Espagnol, et auxquels une force beaucoup superieure forca les Anglois de ke soumettre, 1'equl- jpage de la Cdte Nord - Ouest d'Amerique partit de Ventrde de Nootka sur la Columbia ) ledit certificat date du portSaint^Laurent, dans Ventrde de Nootka *> le i4 juillet 1789 : 90. la deposition des officiers et des matelots a bord de la goelette la Cdte Nord - Oues6 d'Amerique, faite a. Canton, en Chine, le 5 decembre 1789 , et recue par /. Harrison le jeune , principal subrecargue : 1 o°. un recu de diverses provisions transporters du senau V Argonaute sur le vaisseau americain la Columbia:-,'ledit recu delivre par J. Kendrick le T^v.juillet 1789 1 110. un extrait du journal de Vlphigenie , contenant des observations meteorologiques. et ziautiques fakes? en mer , ainsi que le detail des cc- (238) ^7^» -"Katies de distance. Le jour suivan't, a midfr, ,Juin. ]e temps se chargea d'une brume epaisse i Vendredi ]a latitude etoit, par estiine, de 52 degres cUpations de l'equipage de Ce vaisseau , depuis le 20 .avril 1789 jusqu'au 2 juin de Ia meme annee, c'est- a-dire , jusqu'au jour ou il repartit de Ventree de Nootka^ avec i'autorisation du commandant espagnol : 12°. des copies de. lettres de R. Duffin au capitaine- Meares, ecrites de Ventrde de Nootka, en date du 12 juillet 1789, et des reponses de R. Dujfn : i3s, un etat des pertes actuellement connues, et des pertes presamee9 qu'ont eu a supporter 4es marchands de JLondres et^e l'Inde, associes,nar' la capture des deux vaisseaux : i4°- enfin , l'inventaire du navare. apparte- nant a Jean Cawalho et compagnie, de Macao , et pris par ordr.e de Don JStienne - loseph Martinez , commandant espagnol 5 toutes pieces ju&fcificatives deS faits enonces dans le grand Memoire presente par te capitaine Meares k la chambre des communes , mam que j'ai cm pouvoir me dispenser de ,pubiier tout au long, parce qu'elles n'offireni rien de plus interes- sant pour le commerce entre la c6te nord-ouest d'Amerique et la Chine, que les cinq numeros places, comme Appendix ^ a la fin. de chacun des deux premiers vo- luiaes de cette traduction, les seuls qui m'aient paru «lignes d'etre presentes en entier a la curiqsite publique. Note du Traducteur. (2) Elle partit seule, ainsi qu'on l'a vaplu§ hau& • V 33 minutes nord; la longitude, de 228 de- 17^9* gres 27 minutes Est. •lW. Dans la matinee du 6, la brume se d\&* Samedi bipa, ; on vit un grand nombre de loutres de mer se jouer autour du vaisseau. A osaje heures, ojf.decouvrit une petite ile ste£ilev ,' A Hiidil||4a latitude etoit, par estiine, de 54 degres 7 minutes nord; la longitude , de 229 degres 9 minutes Est. A trois heures de l'apres-midi, le couran&ayant pousse le vaisseau sous le vent& et hors de la vue de Pile, comme on se trbuva alors enyironne d'un grandcdaombre ,de<i petites iles et cfe rochers, on avanga pour chercher quelqu'a- bri sur avant la suit*. A cinq heures, on. passa entre une ile basse etjla terre-feif^e* A.dix heures , on eut-.calme:-tout platelet le courant fit descendre lei vaisseau vers nnfe petite ile. En ce moment, quatre -iVingts brasseslfie ligne de sonde ne rappartoleut poMt de fond^jOn niit donifc les chaloupes ■g-M $3 L'e^ua|>age de la Gdte NordMuest d'Amerlqtte quitta cetf4 meme entree , monte sui^gjj'un des, deux va.|N, seaux americains. 0ft Note du Traducteurf. - 04°) | ■ m Hlgm a la mer, et, comme on voulofe s'eloigner* Juin. de Pile > elles remorquerent le vaisseau a vingt-sst braised cPeau de profondeur : on y laissa tomber l'ancre de touee sur un fond *<Je vase molle. Dimanche "^e lendemain, a*la pointe du jour, on 7, 'ge trouva sur une eau basse , et Pon de- couvrit une chaine de rochers a fleur d'eau, a moins d'uae encablure du vaisseau. Une brise s'etant alors elevee, on leva Pancre f et Pon lit de la voile pour sortir du canal. A onze heures, le vent tomba ; on jetta y ancre de touee par cinquante-cinq brasses i&'ean , a Pentree meme du< canal. A midi, le vent souffla de sud-est; on leva l'ancre a. 1'instant, et Pon gouverna sud-o&est. Une I *j@hservation donna 54 degres 45 minutes de dbuitnde nord, et 229 degres 15minutes de elbngitude Est. ,Jp| &■■ Le temps etoitIdevenu alors ties - doux set tres -agrdableJ^Daus Papres-midi de ce jour, on appercut de bonne heure-un canot qui avancoit vers le vaisseau a. force de rauaefcv On diiniaua done de voiles pour ^fui lallfeer le temps d'^rrfver^et Ton acheta trois cotsacks de peau de fciutre de mer. m* Les. < . -'-I ( *4l I tes naturels donncrent a entendre au capitaine Douglas qu'il y avoit beaucoup plus de nickees dans un village qu'ils lui mon- trerent. II vira done vent arriere, et porta au nord-est, de conserve avec le canot. A six heures , on laissa tomber Pancre de touee par trente - cinq brasses d'eau, en face d'un village situe sur un rocher eleye, et qui semble un fort. Cette place qui git par 54 degres 58 minutes de latitude nord, et 229 degres 4^ minutes de longitude Est , recut du capitaine Douglas le nom de Port ■A 1 Z? ■ Pitt. On acheta des naturels plusieurs peaux de loutres; mais le lendemain, des le ma> tin , comme il n'y avoit pas J^'apparence qu'on put trafiquer davantage dans ces parages , cn appareilla, et Pon lit route, a Pouest. A midi , Pon obserya la latitude : elle se trouva etre de 04 degres 46 minutes, et la longitude , de 229 degres 12 minutes. Dans ce vaste canal, auquel ori donna alors le nom de canal ou dientree de Ruc- clugh, il y a plusieurs bras ou branches .dont quelques-unes prennent une direction d'est, et se prolongent aussi loin que 1'oeil . peut atteindre. Une ou deux autres pre- noient une direction de nord. L'opinion Tome III. Q 17S9; Juin. Lund! 8. m m 17%. du capitairie Douglas est qu'elles commit* Juin. niquent avec le Port Meares et avec Yentrde de la Loutre de Mer. Les^xleux caps qui forment le canal de Rucclugh furent nommes, Pun le cap Farmer, l'autre le cap Murray. Le premier qui est le plus meridional , git par les 54 degres 35 minutes de latitude nord, et par les 229 degres 16 minutes de longitude Est; le second est situe au 54e degre 43 minutes de latitude nord, et au 228s degre 10 minutes de longitude Est. Une ile basse qu'on avoit depassee la 0 veille , couverte d'arbres , qui a trois lieues environ en circonference, et qui git a la hauteur du cap Farmer, fut nominee ile de Pdtrie. Elle est situee par les 54 degres 42 minutes de latitude, et par les 229 de- ares 20 minutes de longitude. Une mon- tagne elevee sur le cote occidental de Yen- tree, et ou Pon crut distinguer un village avec les lunettes d'approche, re§ut le nom de Mont-Saint-Lazare* 11 git par 54 degres 5a minutes de latitude nord, et par 228 degres 56 minutes de longitude Est. A onze heures du soir, on fit de la voile pour eviter une petite ile qui est situee a la hauteur du cap*Murray. .|( m) .; . [jmA Le joUr suivant, a rnidi, Peniree du Port Meares couroit ouest - quart - nord ; -mais comme on n'avoit que le cable de neuf pouces qu'on etoit parvenu a obtenir de^ Espagnols, le capitaine Douglas pensa qu'il ne seroit pas prudent de mettre en panne en cet endroit, a cause des vents de sud- est auxquels on se trouyeroit ainsi expose^ Mais , se trouvant favorise , au meme moment , d'une bonne brise, il fit route droit vers le haut de Ventrde, et passa pres de sept ou huit iles pfecees dans le milieu. Dans Papres - midi, un officier fut envoye sur la chaloupe pour aller a la deeouverte de quelque mouiilage bien abrite contre la violence des vents. Au bout d'environ trois heures , il fut de retour ; il avoit trouve Une belle anse, a quatre mil les environ plus haut vers le commencement de Ventrde. A sept heures du soir, on laissa tomber Pancre de poste par quinze brasses d'eau, sur un fond de sable et de coquillages , k la distance d'a-peu-pr^s un demi-inilie de la terre de babord, et environ a un mille de 9a terre de tribord. Le capitaine Douglas parle de ce liavre *COmme du meilleur port qu'il kit rencontre m I Wm lQ* I- 1789; Juin. Mardi 9- I Juin. M j *44 ) | sur la cote d'Amerique. A Pentree , il fl'y a pas plus d'un demi-mille d'un rivage a. l'autre ; une ile est situee a la hauteur de la cA|« ; elle a environ un mille de circon- ierence , de sorte qu'un vaisseau peut y mettre en panne , et y trouver un sjar abri contre tous les vents. Au bout de cette anse , c'est-a-dire, a deux milles environ de Pentree, est une tres-belle pointe de terre : dans le milieu, on distingue une petite ile baignee tout autour par les Hots Samedi de la mer. On lui donna le nom d'anse % de Haines. Elle git par 54 degres 57 minutes de latitude nord , et par 228 degres 3 minutes de longitude Est. On employa plusieurs jours de suite a acheter des fourrures, a s'approvisionner de poisson, d'huile, et a faire sur le vaisseau et dans les manoeuvres quelques reparations de venues necessaires. II n'arriva rien de bien remarquable jusqu'au 17 dans l'apres-midi, que les chefs des deux villages situes sur les deux cotes de Panse , ayant eu ensemble quelqu'alterca'tion , se dispo- serent au combat. Une action qui, selon toutes les apparences , auroit ete tres-san* glante^ etoit sur le point d'avoir lieu. Maj£ !7%i Juin. ' {MS) | lesr/emmes parvinrent a. retablfr la paix. Apres une contestation tres - vlve et treljf bruyante , qu4|dura plus d'une heure, elles reussirent.a reconcilier les deux partis. L'un des chefs fit le tour d@: VIphigdnTe en ra** x manJt4 accompagne de ses cane^s^%t^n?*ix- lant une chanson par laquelle il- vouloit donneitia entendre au capitaine Douglas qu&lene s'qtoit point nleie de la querelle , tandis que l'autre parti fut re^u. au vlflS^e qu'habitoit sa tribu par les fenlmes et les enfans avec des3cris de joie et*de# e^Ssrnts de iciomphe. l!j$ Le 19, klhuit heures du matin, il s'eleva Vendradi une brise de sud-^uest; on appareilla , et l9* Hon sortit de Panse. A midi, le^extremi- tes de la terre*^ depuis le cap Murray, qui forme le Port Meares^cour oient nord-est- ' quart-est.jusqu'a une pointe elevee et saii- lante qui re^ut- alors le nom de cap Irving. II git par les 54 degres 4.9 minutes de latitude nord, et par les 227 degres 4'5 m^ nutes de longitude Est. Les deux caps res- tent a-peu-pres a.n?est et a Pouest Pun de 1'autre.T^Lia pointe nord-ouest des Mes Charlotte gisoit aussi sud quart-ouest-hii-ouest,, a douze ou ejuatorze lieues de distance. I Juin. Samedi 20. Li (H6) • \| • -p Le temps etoit doux et convert ;. le vent souffloit du sud-ouest. Au coucher du sp4 leil, on crut appercevoir une entrd& qui couroit sud-sud-ouest. On fit de la voile au travers d'une baie 'profonde, ou la sonde rapportoit inegalement de vingt-six a onze brasses d'eau, a deux lieues de distance:de* la cote. Le vent commeawjant a tomber, on jetta Pancre de touee. Les deux pbintesiit^Bjt formentlabaie , restoient d'oueit un rhumb ^prd au nord-est -mi -est, a la distance de quatre milles de la cote. Elle fut nominee alors baie de Mac-Intire| Elle est situee au 53e (Jigre 58 minutes de latitude nord, et au 228e desre 6 minutes de lonekufde 3&tt Le matin du 20, la chaloupe fuifc envoyee vers le haut de la baie pour decouvrir s'il y avoit quelque passage pour monter a Yentrde. L'ofiicier qui la cornimandoit, rapporta a son retour que, vers le haupxle la baie, il y av$it mi amas de sable qui s'etendoSi; en travers, et sur lequel la chailoupe avoit ,eehoue ; qu'au reste, tout portoit a cr#if*e que Yentrde en question etoit trerj-consM^ rable. Plusieurs canots vinrent alors bord a bord. Le capitaine Douglas acheta ce qu'ils avoient apporte de fourrures , et re* _J I ("47) mit a la yoSe pour chercher une entree qu'il avoit reconnue Pannee precedente. A mMi , le tempg* etoit excessivement cou- veft ; aussi n'y eut-il aucune observation de faite. ^ftans l'apres-midi, on envoya de bonne heure la chaloupe bien armee et bien equi- pee , pour examiner Yentrde et pour trou- ver queldiie bon mouiilage avec le secours de la sonde. Bientot apres son depart, on a^pet^ut douze canots qui venoient ver$ elle , tUhdis que plusieurs autres arrivoi^nt jusqtf*au vaisseau. Le capit#ine Douglas fit alors forcfc de vtriles pour atteindre la^eha- loupe qui avoit de|a donne signal$e mou^ lage. A cinq heures, on lMfs&^omber Itei* ere de poste par vingt-cinq br^feses d'eau, a quatre milles environ de la cote , et a deux milles seulement d'une petite^fle sterile, et couverte de rochers. On ne tarda phs a a^prenrjl'e qu'eH% etoit le lieu de la fesidenceWun cheF nomme Blakow-Conec- haw, que le capitaine Douglas avoit vu sur ia cSte dans son dernier voyage. Ce chef se rendit sur le champ a bord ; et accueiiiit le vaisseau a son arrive© avec une chanson. Deux cents de ses naturels, chantant m Q4 r7*9. Juin* *.* ?.^e 1 >:a ■ (248) I l ; en ehoeur avec lui, formoient le conce]r% le plus harmonieux et le plus agreable du monde. Quand il fut termine , Blakow- (Joneehaw fit au capitaine Douglas la po- litesse d'echanger son nom contre le sien > suivant 4%s^ge adop^e par les chefs des iles San dwich. - $g A sept heures du s^oir, on porta vers le haut de Ventre, et a neuf# on vint mettre a l'ancre par dix - huit brasses d'eau* On amarra alors le vaisseau avec Pancre de touee. Au travers de ce canal, forme par les ileSfidetla Reine Charlotte, et une ij^ situee a la hauteur de son extreimite oues,% on trouvaf^e Hot tr£s - rapide. Le passage prend sai^ouJi^esi et ouest pendant Pespace d'environ dix ou douze mi^es , et forme une communication avec la pleine mer. Oig lui donna alors le nom de canal de Cox. Peuple temps apres qu'on eut amarre le vaisseau, la chaloupe partit pour aller son- der le milieu du canal. Mais quatre-vingts brasses de ligng ne rapporterent point de fond , tandis que pres des rochers, sur la cote de tribord, on avoit cle yingt a trente brasses d'eau. pans la nuit precedente, deux canots ' I l249) e" s'etoient approches du vaisseau. Ils se tin- rent long-temps sous rames, et descendi- rent avec le flot, dans Pintention , sans doute, de trouver l'equipage igndormi. On pria les naturels qui etoient dedans de se-: loigner : des qu'ils se virent decouverts > ils s'empresserent de gagner laycote J^force de rames. Connie on n'avoit point donjaj^ d'ordres de tirer sur aucun canot, quelque suspect qu'il put pa^oitre, on laissa ces naturels se retires sans les troubler. II arriva par boijJ§eur qu£Jj cette mug-la, on avoit a bord plusjgurs fffflmes. Elles parvinresj ^fajhe entendre au capitaine Douglas que. si lui ou les gens de Peq^ipage^ajfoient Pimpuidence^^de se liyj$r au somuieil, ils servient infa^liiblement egq§g§&,;, attendu que le complot etoit form,4j£W $n nombre con siderablende nature^ de s'empargn du vaisseau|^|U&sit6t que les feux seroient eteints. I^i consequence de cet avis, i^ canonnier re^in des instructions convena^ bles , et d|s q»e les feux fuggnt eteints , a^ant appercu une pi^guef qui avangoit parmi les rochets, il doniM, Paiarme, et tira sur elle un coup^de canom^ui fut ac~ compagne a PinsUnt d'tme decharge d@ { «v •1|8S>. Juin. Lundi 22. (' 25o ) plusieurs nioiisque^s. EllefS^^ ddrac for- cee de 'reofousser cheiriii^r^ve&^a |#us grande pre^piration. Le lendeniain niatin ,He vieux cftef Bia- febw - Coneelffiyy fit un long' discours del ciessus, le rivage ; et qUelques-uns de% gens de^Pequipag#r#erf&ft; mis *%n route sur la clialoupe rjfJWtfi:§ll'8p*a terre f&i*}*e de Peau, if %fortitPbien r$t de^"9e^riere un roeli&r plus <l*ahe quarantine d'hcmimes quI-|inontre- jfent un dd^a^c^idre , et ^uelque^aufcfesJ Bagatelles semMkble^ qutife avofSlf defcd? Bees sur le vaisseau. Maiis lordfrjfils virenfe que le detachement qui ap^o^feoit dans la e&tloupe n'avoit pas l^n^&ttSob' de leur faire du mal, ifi* pr&erent leur secour^oe BrJifije'^rae^ et'lvee beaucoup d'enipresse- filfftat j&mr aider nos gens lE^couper du Bois , et aD-deseendre les torikes pleix!*!* d?e%tu jusqu'au vaisseau. Quelque temj*fc apres , le chef vMt a bord dans ses jihis tfrrillans atours ^ui formoient , cornttie oi# pourra le e¥oire, une parure tres -bizarre "%t tres-extraordin^ire. Quatre peaux-d'her- mine pendoient*de chacune ae ses oreilles, etf%ne seuleiftent de "-fcon rie¥i. Lorsque le capitaine Douglas lui eut expose le motif ■ \ I |M| I j qui l^v^fe^etermine a faiife tirer sur? la piroguej^ans la nuft precederftS§ril adressa uneV longue harangue a ses^haturels > et apres < avoir assure aucapitafne Dougla? que Patten tat projette etoSt le c%fye de qu^Jue^ftaturtffe de la tribu qui habitoit sur la (fote5'iq)po§ee $il lui conseilla, s'ils bsoient renouveller cetHe' visile noctuMfJ- de les tuer comme ils le nieritoient. H ajouta qu'il ii%voit quftte sa demeure 'oyth pour venir .vivre y^d a lfeord ati vaisseaii sous la protection di&jfuel il vduloW se meftre $e% que c'etdit lui qui' avoitj&re* commande aEii-biai d^lui dbhner l'afis salurMiW^^41 en atfoJt re^u. Ce bon v^eir- larcl rendit au^capitaine Doug'H'S^tet cK la maniere %t plus obli*J*eante, tous l'Ss sisfi1- vicesf8^i deperidirent de lui. II exercdjj Sur tous les "naturels .de s&rtribu une aW* torite sh^erieure de x$ea*$feoup ae*§elle Se toUs les aix^res chefs qu-^nu^ifc eneoreHrus a» r sui* la cote d'Amerique. r<lfe#ts l^pr^mitfi, le capitaine DouglSi desceix^d^iDdkris 11^'ehalotl^e , e#Vourut au travers du canal sur une ife iHtiee entre le vaisseau et le i$llage de Wartanee , et invita le chef k etre de la^ffartie; Gelui-ci ■ *7*9* Juin. Algrcfi ayanfjvu le capjd&ine Dowlas arracher du pe*sil sauvage ^iJe manger, eut Pattention ^ordorjmer qu'on en pojfjit t£us les matins une q«antite|con^id#^|e^^^, (ainsi crgune petite provision de S^nm^j^^^^ iljfp j|3, k> §ix heures 4u, initio, ayant ^puve;(quefI}e, fond n'e|e^ir pasC: de bomS§. tenue, on cingla, au travers du canal , vers W1 PeWbfcl"¥M > tioxxxme havrQ de Real, sur le.;■ c6te {^{Tarttft^e. A dix heures , on laissa tomber Pancre pa* dix-neufkbrass^ cl'eau , environ &. ?une demi-encablure du jlvase. On etoikjfe*tae de testes de toutes parts; les grandes figures enfjbois de^Targ ianee gisoient est un rhumb nord^g^ village situe §ar la cote opposee £ouroi| sud- nii-oue^t. Ce havre est situe par 54 degres 18 minutjj§ de latitude nord ,jet 227 degres 6 minutes, de hppigitude Est. Dans le passage dfe ce jour au jo^r suivan$, Peau fgit tres- haute en cet ^n elegit, vingt minutes apres minuit; la maree vient de Pouest ; elle a jusqu'%seize pieds de hauteur perpendicu- laire. jQelJes de nuit s'elevent a deux pieds de plus que eelles de jour. On employ a les trois jours suiyans JJL aejieter de$: pelleteries^ et a tout preparer < pour le depart ; mais comme la provision 17%. de fer etoit entierement consommee, on se W«u trouva force de couper les barres d'ecou- tille et les chairves de* galaubans* Lerjmatin du 27, ausfib&t que le chef fe $afflejK de retour, ( il etoit alle a terre dans la 27. soiree du jour precedent pour chercher des provisions fraiches ) le capitaine Douglas donna Pordre de demarrer. Une jolie brise s'etant alors elevee , onsfut sous voiles a neuf heures et demie passees ; et i'on fit route au travers du canal de Cox, avec plu- £ sieu^ canots a la remorque. A onze heures, on parvint a surmonter la violence de la maree qui etoit tres-rapide ; on mit alors en panne , et Pon commemja unHrafic trils- avantageux avec les naturels qui s'empres- serent d'erfianger leurs pelleteries contre des jaquettes, des chemises, despantalons, des pots, des chaudieres, des poeles k frire, des .cuvettes , et d'autres articles sembla- bles qu'ils purent se procurer , soit des officiers, soilrdes- matelots. Mais ils refuse- rent d'accepter une plus grande quantite" de fer des chaines de galaubans, attendu qu'il etoit si frele qu'il se brisoit entre leurs mains lorsqu'ils commeneoient k le forger. 1 m * xySoi Ce fut alors qu'on sentit vivement la perte Juia. du fer et d'autres^ articles d#^frafic que les Espagnols avoient pris sal? le vaisseau# car les naturels remparterent avec eiix une quantite considerable de fourrures que le eapitaifpe Douglas n'avoit pas le moyen d'acheter. Cette trifeu est tres - nombrense. Le village de Tartanee occupe une belie portion de terre autour de laquelle on decouvroit quelqu'apparence de culture ; on remar*- quoit, en particulier , une place ou Pon avfoit tout recemment seme du grain. II est ^Tpresumer que le capitaine Grey, maitre du sloup le Washington (1), avoit comma* (i) II en a ete deja parle dans le cours de eef Voyages. Ce batiment, equipe par les ordres du Con- gres , devoit aller reconnoitre la c6te d'Amerique , et ouvrir un commerce de fourrures entre la Nouvelle- Angleterre , et cette partie du continent americain. II avoit mis a la v^ile, en aout 1787^ de conserve avec la Columbia , cet autre vaisseau sur lequel s'embar- qu.a depuis l'equijiage de la Cdte Nord-Ouest d'Amifr rique apres la capture faite de ce vaisseau par le commandant espagnol. Voyez le second volume des Voyages du capitaine Meares, cl^ap. XXL .epaae 280 et suiv. ;f Note du Traducteur. niqueavec cette tribu de naturels, e| pro* lite des marqueSide bienveiMance et de con* sideration qu'il. en avoit re§ues pour y '4rbpai.er cet agreable jar din. Mais c§ n est de ma part qu'une pure conjecture; c4r 4a©us ne pumes obtenir des naturels aucun edaircissement suEece fait. Le m£me esprit, Les memes vuep d'utilile avoient porte le capitaine Douglas a planter aussi quej- ques feves , et k en donner une certaine quantite aux naturels pour le meme usage; et je ne doute point que ce bon et salu- taire vegetal'ne forme aujourd'hui une ex- cellente nourriture pour les habitans du village de Tartanee. Au reste, la cuisine du vaisseau plaisoit tellement a ces naturels , que souvent ils refusoient do traiter de leurs pelleteries , jusqu'a ce qu'on les eut conduits dans la chambre de Pofficig^, et qu'on les eut prealablement regales d'un bon repas. dSfepuis le jour oil Pon etoit parti de Yen- tree de Nootka, le temps, avoit ete si convert et si embrume que le capitaine Douglas s'etoit vu dans Pimpo&ibilite de fi$i§e aucune observation, n'ayajfct pas appe^fp, ^ine seule fois la lune et les etoiles. II fut m m .--*. { 256 )A- 1789. '^oiic reduit a la necessite^Mio ealcnler la feiUet. longitude des divers parages qu'il visita , d'apres le% observations qu'il avoit faites Pannee precedente pendant le corns de sou SK voyage. $&m Ulphigdnie continua alors sa route vers les iles Sandwich, sans aucun evenement #amedi qui merite de trouver place ici. Le 18 juil- •**• let, au moyen de plusieurs observations success!ves , on se trouva par 206 degres ** Lundi 20 minutes de longitude. Le 20, au#lever du soleil , les extr^mjtes de ^IJile d'Owhyhee couroient de nord-est-quart-nord au sud- ribi - est, a deux lieues de distance de la 20. cote. La seconde visite du capitaine Douglas aux iles Sandwich a mm le comble aux infortunes de son voyage. Les chefs d' Owhy- L*jt&&-avoient forme Phorrible pro jet de le- gorger lui et son equipage , et ensuite de piller le vaisseau et de le mettre en pieces. On peut dire que si ce projet echoua > malgre qu'il eut ete medite avec sangfroid et prepare avec beaucoup d'intellicence, c'est, en grande partie, a sa prue dence et a "sa fermete que le capitaine Douglas H f257)i. 77 £>6uglas e$ fut redeyable, Le complot devoit s'executer a bord de YIphigdnie ,* et lea perlides chefs qui devoieilt conduire la * x trame etoient deja parvenus a s'intrqduire clans le vaisseaUu L'un d'eux avoit un pis-* tolet; d'autres tei^pient des poignards; tous, comme on peut, le presumer sans peine , ^jpient armes secretement, de maniere ou d'autre , attendu que chacun d'eux , ainsi gft'on en fut instruit depuis, avoit son role a remplir dans Paffretix massacre projette. Le fr£re aine du roi et Aropee s'etoient charges de tuer le capitaine Douglas; Pa- reeonow devoit poignarder M. Adamson f premier officier du vaisseau; Terreametee f le plus jeune des freres du rqi , avoit ete designe pour immoler avec la mehne barr barie le contre - maitre ; en un mot, les autres chefs etoient nommes J chacun, ppu# l'honneur d'un assa^inaL Le massacre ache- ve , on devoit donner apx naturels restes dans leurs canots le signal de se rendre a kprd , et de jetter impitoyabiement a la mer tous qeux qui, sur le vaisseau, conger- veroient encqxp un souffle de vie. Qn au- gQxt mis alors le nav^re en pieces , et ern- porte Igs debris jdans les montagnes pour Tome III*, R JuiUetW Si 1 I ;ti r ■m'\ wf ii ill ■,: Jji.' . < *58} • ^789. ecarter tout soup<jon de ce deplorable eve* Juillet. nement dont la connoissance auroit'effraye les etrangers qui, par la suite, auroient pu visiter cette ile. Tel fut, dans tous ses detail's, le recit que Tianna fit au cariftaine Douglas de la scene tragique que projeftoient des barbares. Ce fideie ami n'eut point assez de credit pour s'opposer a Pexecution ; mais ii refusa constaininent d'y participer. 11 se servit d'un esclave sur et devoue a sa personne pourf donner connofssance du corn- plot au capitaine Douglas. Mais cet homme ^ avoit ete sans cesse observe de si pres psrr| quelques autres chefs, qu'il n'avoit pas trouve le moment favorable pour commu- niquer Pavis dont on Pavoit charge. Quoi qu'il en soit, lorsque fe capitaine Douglas vit les chefs armes, et s'appergut que la reine avoit ete secreteraent eiHevee du vaisseau , il coinmenoa a soupgonner quelque trahisOn, et se conduisit' en consequence. D'abord^ii prit la plus grande attention a ne point deceler ses soupgons par quelqu'apparence d'inquietude ou^de crainte. II pensa avec beaucoup de sagesse que, s'il appelloit tout son monde pour t %$y ) Venir Palder k prevenir les dangers, qu'il 1-g9# redoutoit, il pourroit determiner ces per- Jtftllet. fides naturels a quelqu'acte de desespoic dont les suites finiroient par devenir tres- •funestes au vaisseau. II prefera dorug une conduite plus tranquille . et plus discrete. Sous pretexte de divers besoins , il se fit donner un pistolet par un des cneis , -jjux poignard par un autre£ et s'etant. arnu^^lui- meme . il attendit avec impatience Parrivee | fj# |l$t'« f if? \ .*' I de Tianna qui etoit aloijs^ai.terre,*pour re- poudre definitivement quel parti il3 pren- droit dans une situation si critiquee Dans Un-tres-court espace de temps , ce chef fut de retour a bord. Le capitaine Douglas le conduisit alors dans sa chambre, ferma la ^§ih -lip. ' r '" > - porte au verrou , et la., se trouvant te*te a t^te ayec lui , il le pressa de lui declarer quelles etoient les intentions du roi^et des chefs. Tianna se jetta alors. sur,le plan- Cher^ ayec toutes les marques de fla plus violente douleur, lui depouvrit tor)^ le com- plot, tel qu'il a ete rapporte ci-dessns, en rejettant tout le blame sur le roi , et lui recommanda de le tuer sans perdre de temps. lie capitaine Douglas sauta ,#a l'ins- tant, sur le pont, tenant un pistolet charge 1789. Juillet. ( 26*6 ) clans -jbhaque main. Cet acte imprevu &% yigueur produisit un tel effet sur les chefs qw.y etoient assembles alors , qu ils quit- terent le vaisseau dans le moment meme, et ayant mfe leur canot en mer, gagnerent 3a cote ~k force de rames. On s'attend nature]lenient que des pro- jets aussi hostiles, et une trahison aussi ma-* nifeste que celle dont nous venons de donner les details vont rompre pour jamais les communications entre l'equipage de YIphigdnie et les naturels de cette ile : mais ii etoit absolument necessaire de Faire des provisions pour la suite du voyage. Le capitaine Douglas consentit done a recevoir de Tome-homy-haw des excuses humiliantes pour ce qui sretoit passe.' Celui-ci en rejetta tout Podieux sur les chefs. On renbua en- tierement avec les naturels. lis s'empres- serent de nous fournir des cochons et du fruit en grande quantite , ainsi que de la corde dont nous eumes soin de faire bonne provision, attendu que les cordages que nous avioris a bord etoient dans le plus mauvais etat. Le 27^ le capitaine Douglas quitta Owhy- %&£', apres aVoir laisse des lettres pour le ( 20*1 ) capitaine Funt^r et pour moi dans le cas ou Puji de nous viendroit toucher a cette MJet. lie. Tojoie-homy-haw ne cessa de lui de- mander pardon et d'exprimer les plus vifs regrets pour les aiarmes que lui et ses chefs lui avoient causes. Quant a Tianna, il continua de verser des larmes, et a deployer toute la sensibilite qui caracterise un boa coeur. Enfin , telle fut leur conduite a Pap- proche clu moment marque pour le depart de YIphigdnie qu'il n'est pas penmis de dou- ter que des vaisseaux anglois ne trouvent par la .suite, dans cette lie , tous les secours, toute la protection, toutes les preuyes d'a- mitie qu'il sera au pouvoir de Tome-hoio^fc. haw et de Tia^ina de leur donner (i). m (i) J'avouerai ici que je ne partagerois point la confiance du capitaine Meares , si jamais le eiel me destinoit a. parcourir ces mers eloigners , et a. "v^rter les iles Sandwich. La mort deplorable de l'illustre Cook , laehetaent assassine dans ces menies f&rages , la nouvelle trahisoft dont le capitaine Douglas faillit dfetre victime, trabison qui .n'est pas moins atroce , quoiqu'elle n'ait point eu le succes ^q^ils sfen etdiei& yromis, sont de terribles lecons qui doiv&at rester pro- fondement gravees dans l'£me de tous les navigateurs* Qu'ils se rappellent > sans cesse qu'une salutaire de- R3l m aai iatM i7^9- Juillet. Mardi ,28. , Aout. Luridi io. ' ( 262 ) Le jour suivant, on vint mettre a Pancr« dans la baie de Witetee , ile de Woahoo, Mais comme tous les articles de trafic se trouvoient epuises, les armuriers recurent Fordre de couper les chaines de gouver- nail pour acheter les provisions dont etoient charges plusieurs canots qui arrivoient de la cote* Apres avoir relaehe dans les autres iles pour y faire de Peau, recueillir des igna- mes, etc. on quitta les iles Sandwich le 10 aout, et Pon gouverna a Pouest. Pendant la route, on^ne fit aucune rencontre qui merite d'etre rapportee ici, on ^tiessuya point de facheux accident, on ne fut favorise non plus d'aucun evenement heureux. Le 4 octobre , on arriva a la vue de la cote de Chine ; et, le jour suivant, Ylphi- $ance peut seule les garantir des exces feroces aux- quels une basse cupidite porte trop souvent ces naturels envers les Europeens. Le genereux Tianna;, dont le caractere. noble et sensible ne s'est jamais dementi , doit cependant etre regard^ comme un ami sincere, et digue d'uxi&iiestime universelle. jj& Note du Traducteur. ( a63 ) gdnie, apr£s tant d'obstacles et de fatigues, 1789; atteignit enfin le terine de ses longs et pe- Octobre,1 rilleux voyages , en venant mouiller heu- reusement dans la rade de Macao* FIN. R4 A P'P-E N D I X DE CE TROISIEME VOLUME. Extraits des divers passages de la relation des Voyages autour du Monde , et principalement a la Cote Nord-Ouest d'Amerique , fails en 1785 , ij86, ij8j 0t i j88 it bord des vaisseaux le Roi George et la Reine Charlotte, par les capitaines Portlock et Dixon , publids par ce dernier, et dans lesquels il est parld de la premiere expddition du capitaine Mjs a r e s > en ij86 A sur le vaisseau le Nootka* •■■ .|: - - ]VJo# jer |gj -|P| .' * f< AU printemps de l'annee 1786 , on equip* au bengale deux vaisseaux , le Nootka, de deux cents (1) Tire de I'introduction placee par le capitaine Ceprm V**m* en tete de ses Voyages. Nqu du Traiucttux. tonneaux , capitaine Meares , et le Sea Otter (i), de cent tomreaxrs , capitaine Tipping», » Le capitaine Me a iles partit du Bengale au mois de mars : nous parlerons de ses opdrations dans le *cours de Get ouvrage , l'ayant rencontre a Ventrde du Prince Guillaume ". .» Le Sea Otter quitta Calcutta quelques jours apres le Nootka y il etoit destine a se rendre a Ventrde du Prince Guillaume, ou il arriva en septembre, pendant que le Capitaine Cook et VExperiment^p.) y etoien* encore : il repartit de cette entree le lendemain , selon teutes les -apparenees, pour remonter jusqu'a la rivi&re de Cook ,• mais comme on *n'a plus entendu parler de* puis de ce b&timent, il est a presumer qu'il s*el& perdu (3) ». f|§| . ■ '•'■• ..... '(T)^C'est-a-dirfe, la JLoutfe Marine, ce meme vaisseau que nous avons vu dans la relation du premier Voyage du capitaine Meares , partir poUr Malacca charge d'opium, et qui devoit rejoindre le Nootka a la cote nord - ouest d'Amerique. Voyez le premier volume des Voyages du capitaine Meares, pages 2, *3 et 4. ||| Note du Traducteur. (2) Deux senauts qui furent equipes a Bombay, en partirent au commencement de la meme annee 1786, et revinrent en bon etat a Macao ; mais sans avoir reussi ( du moins.c'est l'opinion la plus commune) a se procurer une grande quantite de fourrures. Voyez dans le premier volume des Voyages du capitaine Meares, ses observations sur.la Prvbabiliie d'un Passage Nord-Ouest , pages 11S et 129 >. ainsi que le chap, j]^ de la relation de son second Voyage^.page 313. Note du. Traducteur. ■ &) ke lecteur doit se souvenir que cette ©pinion est aussi It- «H *:<3i '( 266") N JO 11 (l). « Le io , le capitaine Dixon re vint avec les bateaux et chaloupes. Comme cette excursion a ete ac— cdnmagnee de circonstanees interessantes, je t'en ferai le recit dans les propres termes du capitaine que j'ai tires de son journal : » celle du capitaine Meares. Voyez le -premier volume de ses r^«|«, page ioo. Note du Traducteur* Cil Tire de la lettre XXIX du premier volume des Voyages du. capitaine Dixon. Cette lettre est ecrite de l'ile Montagu + en date du 13 mai 17S7. Je ne me permettrai aucune discussion des faits rapportes contre le capitaine Meares par le capitaine Dixon dans le recit qu'on va lire , ainsi qu'en d'autres endroits de ses Voyages. Je les presente nus au lecteur^ : c'est a lui qu'il appartient de les app^ecier. IL les comparera avec les details donnes par notre voyageur de ses relations avec les capi- tmaes Portlock et Dixon a Ventree du Prince Guillaume , des. precedes de ces derniers a son egard, et de la maniere dont ils se sepaferenr. J'ajoute que le lecteur, apres avoir accom- p?gne le capitaine Meares dans le cours de trois annees d'une navigation difficile et perilleuse, doit connoitre assez son catcrctere , pour savoir a quoi s'en tenir sur les reproches et sur les tioutes du capitaine Dixon qui n'a pas hesite a presenter les recits quHI lui fit, lors de leur rencontre , comme peu digues de coniianqs.^ Note du Itaducuur* I 267) » Le 5, au matin, je partis avec les deux ena*3 toaipes , et la grande barque du King George (1) > pour aller en quete des Indiens , et en obtenir , s'il etoit possible , quelques fourrures.: Mon intention etoit, d'aborck, d'aller a la crique d1Hinchinbraoke (2) , et de passer ensuite a celle de Snug-Corner (3) , sa- cbant que je devois plus probablement m'attendre a rencontrer des habitans dans ces deux endroits. A buit heures , il survint du mauvais temps , et nous rela- chames dans la crique de Vile Montagu ; mais vers les neuf heures , le temps s'etant eclairci^ je redoublai la pointe nord - est de cette ile , et j'entrai dans une grande baie : j'y trouvai une bande de chasseurs indiens qui me firent entendre qu'ils habitoient le cap ■ffinchinbrooke. Comme l'apres-midi etoit fort avancee^ je jettai l'ancre, et passai la -nuit dans le bateau &vl King George, et fe fis amarrer de chaque cote les deux cbaloupes ». x> Le soleil etoit couclie , et les insulaires ne nous quittant pas encore , j'ordonnai a six de mes gens de faire sentineile , et aux autres de tenir leurs armes (1) C'est - a - dire v du Roi George. C'etoit le vaisseau que eommandoit le capitaine Portlock. Note du Traducteur. (a) Ou Michinbrohe. 'zMr s (3) C'est celle dont il est parle dans le premier Voyage du capitaine Meares sousle nom $ anse fermee du-Prmce Guillaume. Elle est nominee iJaie du ri&uh ferme dans le troisieme Voyage. de-Cook* livre HI, chap. IV, page 139. &m Note du Traducteur. 7(268) ;7|| 7 l^petes , pour obeir -,au moindre signalji^Les Indiens: reste rent caches dans les environs jusqu'a pres de deuii heures, epiant, sans doute , l'occasion de s'emparer .de nos bateaux 5 mais voyant que nous etions attentifs a tous leurs mouvemens , ils se retirerenjfc cn. » Le 6 , vers les quatre heures du matin , je lis lever l'ancre, et je gourernai sur le cap Hinchinhrooke,, ©u je mouiilai a >clix heures et demie. Je trouvai dans .qet endroit plusieurs Indiens , de qui j'achetai quelques peaux de loutres. Les Indiens et£ndoient tres- sousrent le bras du c&te de la crique de Snug-Corner, > et taehoient de me faire entendre qu'il y avoit dans cet endroit u?i vaisseau d Pancre. Quoique cela ex- citat ma ctgfip&ite , et que je desir&sse vivement de jn'assurer de la verite du fait, la journee etant fort ayancee , je me detejfeminai a rester ,&k j'etois pendant la,nuit ; le temps paro|ssoit d'ailleurs-,mal dispose , et nous aurions pu nous exposer a quelques dangers, en ^entantde no$sfrendr.ejdans la crique de Snug-Corner ».. » Nous troiivames qu'il etoit necessaire de veiller frvec encore plus d^ten^^on G€$te nuit que les prece- dentes. Les Indiens ayec lesquels j'avois trafique" pendant l'apres-midi pour des fourrures _, etoient d'une tribu difl^rente de ceux que i'avois rencontres dans la baie , a l'extremite nord - est de VHe de Montagu. Ils se comporterent tres-insolemment , et d/une maniere fort audacieuse , quoiqu'ils ne nous aient pas attaques ouvertement, ei^jqiitilfs soient restes dans les bateaux jusqu'au lendemain a la pointe du jour 5 mais je ne doute nullement que la vue des marchandises diffe- rentes que nous avions prises avec nous pour les echange* T I- S (269) ' fcvec ces insulaires , ne leur eilif^ait prendre la resolution de nous cerner pendant la nuit , dans l'espoir de piller. Trompes dans leurs vues , ils s'en retournerent en temoignant beaucoup de mecontentement». » Le 7, des le matin, je me rendis a. la crique do Snug-Corner ,• mai^ le vent etant tr»s-leger pendant le cpurs de la jauBn^e , le bateau ne put faire que tres- peu de chemin } et il falrttt que les chaloupes le pris- sent a la remorque. Ceci retarda teflement mon passage , que je n'arrivai dans la crique qu'a onze heures du soir. Contre mon attente , je ne trouvai point d$ vaisseau dans cette anse, et je n'y vis aucun des habi-; I tans. Je donnai ordre n^anmoins de faire la garde aussi exactement que les autres jours , n'ayant pas oublie que la Deeouverte avoit ete environnee par les naturels en plein jour dans cette meme anse , lors du dernier voyage qu'y fit le capitaine Cook (1) ». ;.. •m»» ( j ) « Quand les naturels eurent passe trois ou quatra heures a la hartche de la Resolution , ils nous quitterent tous f ct ils se rendirent aupres de la Deeouverte. Aucun d'eux n'y avoit etc jusqu'alors, si fen excepte un homme qui arriva au moment ou ils s'eloignoient de nous, et qui les y ra- mena, Je pensai qu'il avoit remarque sur le vaisseau des choses qu'il savoit §tre pfuS du gout de ses compatriotes , que ce qu'il avoit appercu sttt la Resolution : je me trom- jfeis , comme on le verra bientot». » Des qu'ils furent partis, un de mes canots alia sender, le fond de la baie. Comme le vent etoit modere, je SiJA-e geois a echouer la Resolution, si je venois a bout de trou- ver un endroit propre a arreter notre voie d'eau. Les sau^ vages ne tarderent pas a s'eloigner ds la Dkouverte, et au %$ I Si «' ' (27° ) 1; * » Pendant la nuit, aucuns des habitans ne nous ap- procherent ; mais le 8 , a la pointe du jour , nous vimes deux Indiens dans une pirogue, aupres de notre i lieu de revenir pres de nous, ils marcherent Vers ,Ie canot occupe a prendre les sondes. L'officier qui le commandoit, observant leur manoeuvre, revint a bord, et il fut suiyi;de toutes les pirogues. Le detachement fut a peine rentre sur la Resolution, que quelques-uns des Americains sauterent dans le cafiot, malgre les deux hommes de garde que nous y avions laisses. Les uns presenterent leurs piques a nos deux seatiaeHes , d'autres s'empare*fe%it de la corde qui attachoit le canot a la Resolution , ei* le reste entreprit de Tenimjener a la remorque. Mais ils le relacherent, des qu'ils nous virent disposes a le defendre par la force •, ils en sor^rent pour remonter sur leur embarcation. lis nous nrent siene de meiue bas* les armes, et ils sembloient aussi tranquilles'que* s'ils n'avoient rien fait de malhonnete. lis avoient forme a la hanche de la Deeouverte une autre efitreprise , peut-etre ehcore^plus auoacieuse. L'homme qui etoit venu pres de nous , et quj avoit mene ses compatriotes vers l'autre vaisseau , avojte examine toutes les ecoutilles de la Deeouverte , et n'appercevant que 1'offieier de garde, et un ou deux matelots, il crut, sans doute, qu'a l'aide de ses camarades , il.pourroit aisement piller le vaisseau du capitaine Clerke. Ce proiet lui parut d'liiutant plus facile que la Resolution se trouvoit a quelque distance ; c'est statement dans cette intention qu'ils s'y rendireat tous. Plusieurs d'entr'eux mon- terent a bord sans aucune ceremonie ; i!s tir.e^eht leurs couteaux j ils firent signe a 1'ofHcier et a Tun des matelots qui etoient sur le pont, de se tenir a i'ecart, et ils prome- nerent leurs regards de cote et d'autre, afin de voler ce quHfeur conviendroit. Ils s'emparerent d'abord^du gouver- pail d'un des canots, et ils le jetterent a ceux d'entr'eux # ( a7* ) ' ' . ,.|. / -•; bord. Ils me firent entendre qu'il y avoit un vaisseau. qui n'etoit pas fort eloigne , et- que , si ]e voulois leur, donner un chapelet de grains de verre , ils me condui- roient au lieu de son; mouiilage. Enchante de cette proposition 5 j'acceptai leur offre avec grand plaisir j et ayant laisse a l'ancre le grand bateau qui ne pouvoit que retarder mon voyage , je suivis mes xleux guides dans les chaloupes, fort inquiet de savolr s'il se trouvoit reellement un vaisseau dans ces parages ^ ou si ces Indiens cherchoient seulement a m'amuser par un faux recit ». *> Je n'avois pas ete loin que le temps deyenanf. mauvais , mes guides m'abandonn^rent. Malgre ce petit accident, je continual mes recherches le long d.eA c6tes jusqu'a. midi. Je me trouvai alors par "le travers, qui se tenoient dans les pirogues. jQsn'avoient, pas eu jfe temps de decouvrir un autre objet qui plut^leur imagination, lorsque l'equipage de ia Deeouverte-grit Talarme, erse montra arme de coutelas. A cet aspect, les voleurs se re* tirerent avec autant d'assurance et de saftg-froid qu'ils avoient abandonneie canot de la Risolution. Selon 1'observation du capitaine Gierke, ils raconterent a ceux qaii:n-a.voient pas ete a bord, de eombien les couteaux du vaisseau 4toient plus longs que les leurs. Mon canot prenoit des sondes sur ces entrefaites : ils I'appercurent, et, ainsi que je l'ai deja dit, ils raborderent apres avoir vu echouer leur projet contre la Deeouverte. Je suis' persuade que , s'ils vinrent nous voir de si grand matin,tis comptoient rious irouver endor- mis , et nous voier a Jour aise-». Voyez \e.iroid*)me Voyage lu,capitaine Cooh\ livre III, chap. IV, page 135 et suiv. Note du Traducteur. .' iif (^2)' |; :; - . de I'entree d'une large baie ; mais , accueilli d*urie! chute considerable de neige , de pliiie neigeuse et de raffales , je fugeai plus prudent de retourner vers le bateau , et j'y arrival sur les trois heures >?. » A six heures et demie , six pirogues remplies d'Indiens vinrent dans Vanse ou nous etions mouilles^/ et me dirent qu'il y avoit un vaisseau, qui n'etoot pas bien eloigne , vers lequel ils allc^ent. Ils offrirent de m'y conduire : le temps etoit alors fort mauvais ; mais comme ils n'alloient que vers le golfe , et non pas au large , ainsi qu'avoient fait mes autres guides , je me mis dans ma chaloupe , laissant l'autre dans Vanse avec le bateau , et je les suivis». » A dix heures du soir, nous arrivames dans Ia ..Cricjue, ou le vaisseau que je desirois tant de voir etoit a l'ancre. C'etoit un senau, nomme le Nootka $ venant du Bengale , commande par le capitaine Meares , et portant pavilion anglois #* » Le capitaine m'apprit qu'il etoit parti du Bengale en mars 1786 , et avoit touche a Oonalaska dans Je mois d'aout (1) 5 que , de cet endroit, ii avoit continue sa marche vers la riviere de Cook, oil il avoit dessein de pen^trer par ia route des iles Stdriles $ mais que , le temps etant tres-brumeux , il etoit entre dans la baie de la Pentecdte , et qu'il avoit trouvd dans cette baie un passage pour se rendre a ia riviere (1) Voyages du capitaine Meares sur le No oik a , en V7864 premier vohfche ds ses .J5^*^,-pages 6, 13 et suiv. Note du Traducteur* de 1 ' i#i ;V de Cook. II avdft rencontre plusieurs colons 'russes qui l'informerelit que la terre qui se trouvoit a Ves%L etoit nominee par eux Kodlak , et qu'ils y avoient une colonic. Les Russes lui apprirent encore qu'il y avoit deux vaisseaux europeens a i'ancre a Kodiak , et qu'ils avoient vu deux autres vaisseaux dans la riviere de Cook. Cette nohivelle Pavoit engage a gouverner sur Ventrde du Prince William ( Guillaume^ , ou il etoit arrive vers la fin de sfeptembre (i) ». » Il avoit hiverne dans la crique ou je le trouvois , et son vaisseau etoit encore embarrasse dans les glaces. Le scorbtit avoit fait les pigs grands ravages parmi son equipage , et ii avoit perdu psar cette maladie ter* rible son second et son troisi^me lieutenans , le chirtir- gien , le charpentier, le tonnelier , le voilier , et un. grand nombre de gens qui^faisoient le service au m^l*4 de misaine. Tout le reste de son equipage se trouvoit tellement affoibli a la fo^| que le capitaine j Meares etoit le seul qui fut capable de se promener siu' le pont ». v II fut extremement satisiait d'apprendre qu'il se trouvoit si pres de lui deux vaisseaux qui pourroient peut-etre i'aider dans la detresse , et je n'en eus pas moins a l'assurer que nous lui iburnirions tous le» secours et toutes les provisions dont il seroit en notre pouvoir de disposer. Comme les gens de son equi-* page commencoient a se retablir , il me dit de ne . (I) Voyages du capitaine Meares, premier volume, pages 22 , 23, 24 et 25. Note du Traducteur. Tome III. $ i point me donner la peine de lui envoyer des rafrai^ chissemens , et qu'il se rendroit bient6t lui - meme si notre bord dans sa chaloupe ». 33 Je quiitai le Nootka le 9 a trois heures du matin, et je rejoignis les chaloupes vers les huit heures. A dix heures, je levai I'ancre , et ie marchai vers nos Vaisseaux, convaincu qu'il n'y avoilf pas beaucoup a cean|)ter sur les fourrures de prix dans ces parages. Vers midi, le vent tomba presqu'entierement, et nous f&mes obliges de faire remorquer le bateau par les deux chaloupes ». j^p » Pendant que nous' traversions Pentree de cette maniere, plusieurs pirogues vinrent a notre rencontre. Un des naturels of&it de nous vendre quelques peaux de. loutres, et ayant |ett£ par hasard les yeux sur une poele a frnre dont nos gens se servoient dans le bateau pour preparer leur repas , il demanda qu'elle lui fut donnee en echange 5 je la lui oflrls au m&me moment, mais il refusa absolument de la prendre en entier, et me pria d'en detacher le manche, qu'il parut regarder comme un tresor inestimable , tandis qu'il rejetta le fond avec dedain •». ff^Vers les six heures , le vent fraichlssant, le bateau se trouva en etat de marcher sans avoir besoin d'etre remorque. Peu de rnomens apres , le temps devint tres-mauvais ; nous eumes beaucoup de neige et dcjjluie neigeuse, ce qui fut cause que les chaloupes se se"parerent ». ; S> La nuit fut tres - orageuse, et je ne pus arriver a bord de mon vaisseau que le 10 a quatre heures (a75) du matin. La chaloupe1 et le bateau du King Georgt revinrent a-peu-pres vers le meme temps 33, 33 Le 10 , suiv les onze heures du matin , le capitaine Meares vint a bord du King George, accom- pagne de M. Itoss son premier lieutenant. lis appor- terent avec eux plusieurs sacs de riz poUr les echan- ger contre d'autres cteurees dont ils avoient le plus grand besoin in n C'est d'eux que nous avons appris que, depuis quelques annees , on venoit de differentes parties des Indegj - orientales f^are sur ces cotes le commerce des ipurrures jg§ s^ft Ils nous nrent diffdrBfit&es histoires s&f leurs sue* ces dans le commerce ,* mais nous ne7'|mmes pas don* ner un*grand degrd de)&j$u/zdnce d leurs rdcits , d'au- tant plus que le capitaine et son lieutenant racon- toient les memes choses d'une maniere toute differente. Tantot ils avoient achete deux mille peaux de loutres j dans un autre moment, il n'etoit question que de sept cents. II est cependant certain qu'ils s'dtoient procure une bonne quantite de fourrures precieuses, *$&. cela pHncipalement et peut - etre meme entidre* .ment dans Pentree du Prince William x>. » L'intention du capitaine Meares avoit ete de completer son voyage dans l'espace d'une annee 5 mais la gelee l'ayant surpris plut6t qu'il ne pensoit, il avoflrete forcement detenu dans Ventrde pendant tout Phiver. J'ai de;'a. parle des ravages que le scorbut avoit farts parmi l'equipage : c'etoit malheureusemenC dans le moment meme ou tous ceux qui montoient ce vaisseau etoient attaques de cette cruelie maladie , Sal ( 27^ ) «t que le bois de cnauffage leur manqua absolumeiit^ et ce ne lut qu'avec la plus grande peine qu'ils purent *n porter a bord en quantite suffisante pour leur consommation Journaliere »- » IVous etant informes s'il etoit po jible . que le scorhut , sans: e-tre accompagn^d'aucune autre maladie, eiit joccasionne des maux:au§sfciimestes que ceux cju'avoit eprouveTre Nootka ,• on nous avoua qu'ayant permis aux gens de 4.'eqmipage de boire la quantite -de liqueurs fortes qti'ils jugeroient a. pr<lpOs \ pendant la. saison la plus rigoureuse-., vers-JNTteiel 7 *ls en;avoient bu avec tant d'exces,*que plusieurs d'eiitr'eu^&voient 4.te obliges de rester dans leurs bamacs pendant quifize jours. La Jiqu^ur dont ils* firent usage etoit en outre =d'un ;genre pepiicieux 5 il n'est pas etonnant que ces ■deux caus;e^aient eutfes effijts plus dangereux encorte* ■que Le scorbut lui^meme. II est certain que, si ma sUjpBOsition est vraie , le capitaine Meare»±& eu le plus grand tort de, permettre de sembtabies de^aUohes a ses-^ens , et ,^'e crains que., n'ayant d'abord qu'une' tres - petite provision des differens anti - scorbutiques neces^xires pour un tel voyage , il ne se trouve dans I'imnossibilite d'arreter ce mal que les gens de mer pnt tant a redouter (1) »-. » Le ■!«-, dans la matinee, le capitaine MearM&: (1) Voyez, au sujet de cette allegation, la fin de la note insiree par le capitaine Meares datis la relation de son premier Voyage., page £5 du premier volume. mm Note du Traducteur. et M. Ross nous~-quitterent 5 nous leur donnames <hx- sucre , de la farine , de la inelasse et de Peau-de-vie f et enfin tout ce que- nous pumes prendre sur notre provision yet le capitaine Portlock deiacha deux matelots de son equipage, pour aiderle capitaine Meares a conduire son vaisseau aux iles Sandwich , ou il se proposoit de relaeher aussitot que le temps le lui per- mettroit 33. 33 Nous-ne ftimes plus* embarrasses de savoir ce que vouloient nous dire les Indiens; en nous montrant toujours du doigt Ventrde du Prince William , et en repetant ee mot Nootka j cel'a nous expliquoit ega- lement pourquoi ils avoient caresse nos chiens et parle anglois 5 ils out une prononciation assez nette 5 et Pun d'eux ayant passe' plusieurs semaines a. bord du Nootk,a , il n'est pas surprenant qu'ils aient retenu quelques mots anglois. Mais revenons a. ce qmTnous ficcupa d'abord (1) »i. ^ •' n°. in (2). '#■■■-■ "ii?/ * Peu de temps apres, Tyheira vint a. bord \ et pour r^pondre aux questions que nous lui faisions - .''..•I ■■ ***^ ■ ** m (I) Voyager, etc. par le capitaine Dixon, premier volume,, lettre XXIX, page 3S5 et suiv. 'y0 Note du Traducteur~ W&i (2)Tire"de la lettre XL des Voyages du capitaine Dixon { S3 f>78)| d'Abbenooe -, il nous raconta une histoire qui noit<? causa beaucoup de peine , et dont voici l'abrege. Depuis notre depart d'Attoui ( i ) un vaisseau avoit mouille* dans ces parages. Le capitaine avoit fort mal- traite les habitans, et meme en avoit tue quelques- uns 5 cet evenement avoit empeche son pere c|e venir a. notre rencontre , n'ayant pas pu reconnoitre noire vaisseau a une aussi grande i distance. Le capitaine Dixon lui dit que nous ne commencerions aucun trafic quelconque , qu'Abbenooe ne fut venu a bord, Tyheira envoya en consequence une pirogue pour chercher son pere, et donna le signal convenu pour lui faire connoitre qu'il pouvoit venir en surete. JNTous eftmes le plaisir de voir venir a bord , en moins d'un quart-d'heure , notre bon ami Abbenooe , et il parut enchante de revoir ses anciennes connoissances , quoique feche de ce que le capitaine Portlock ( ou Po- pote . comme il le nommoit) n*etoit pas avec nous, D'apres la description que Tyheira nous lit du vaisseau en question, nous conclumes que ce 7ie pouvoit etre que le capitaine Meares , qui avoit eu que- relle avec les naturels. IVous etions d'autant plus portes a le croire, que notre capitaine lui avoit re- commaride de relacher a Attoui , de presence aux autres iles. Nous demand&mes a Abbenooe quelques *** second volume, ladite Jertre ecrite d'Atooi, 1'une des iles $tvid\vich , page 55 et su:v. Note du Traducteur.. (1) Qu Atooi, ' ( 279 ) . ^. * • tBclaircissemens* snr cet objet , et il nous informa que le Nootka "etoit parti d'Attoui vingt jours au- paravant 5 que le capitaine etoit Enou ( mediant homme) , et qu'il n'avoit pas daigne faire le moindre present, quoiqu'il eut ete pourvu abondamment de toutes les productions de Pile 37. N< I V. u Le senau le Nootka , capitaine Meares , fut frete au Bengale par un certain nombre de capita- listes, qui prirent le nom de Compagnie du commerce de fourrures dans le Bengale. Jl partit du Bengale en mars 1786. Je t'ai deja parle de la destination de ce batiment et de son arrivee a Macao. La cargaison du Nootka fut vendue a. Canton le 4 du mois dernier. Elle etoit composee des fourrures suivarites : Savoir : So peaux de loutres de premiere qualite , a 70 piastres chaque .p.. .... 35oo piastres 52 de seconde qualite , a 5o . . 2600 58 de troisieme , a. 2.5 ... . i4-5o 31 de quatrieme qualite , grandes et a moitie usees , a. 20 . . . . 620 5o de cinquieme qualite , grandes et usees, a. i5 .1 75o 26 vieiiles et tres-mauvaises , a 5 piastres chaque . . . 12 grands morceaux et bandes de peaux de loutres , a 10 ... . l3o (^Bo ) 37 plus petites, a. 5 . . .- . ; S7 queues de loutres, a. 2 31 de qualite inferieure .... 48 peaux de loutres de terre bonnes et mauvaises, a. 6 piastres chaque . i4 tres-mauvaises peaux de castor, 3 . . . . 1 , .' ^. . . 27 peaux de martres, au prix de Total I . M . . . Outre les articles ci-dessus mention- nes , le capitaine ^VIeares vendit a Canton 5o peaux de loutres de premiere qualite , a. raison de 91 piastres chacune , ci . . . . . . • ' ~ S5 piastres 3*l|l|5 288 42 14 ■* 9712 piastre* 455o Total du montant de la cargaison i4j26a Le total des peaux de* loutres, outre eelles de rebut, peut etre re- garde comme montant a 357 ■M- Pin de I' Appendix du troisieme et dernier Volume* TABLE DES CHAPITRES CONTENUS DANS CE TROISIefeME VOLUME Chap. XXIII. JLJ esc rift ion des habitans de Nootka. Precaution bizarre qu'ils prennent pour leurs enfans eu bas k age. — Leur aversion, pour la barbe.—Habillemens des horn.', mes et des femmes. — Leurs diverses esp es. - - Masques ; usages quails en font.—Caractere et inclinations des naturels. — Horrible coutume de tuer tous les mois un esclave pour le manger.— Ceremonies usitdes en cette occasion. — Circonstance it laquelle nous dilmes Id deeouverte de cet usage barb are, ete. page l * **"**■ si st&a - Table Chap. XXIV. Occupations des hommes h Nootka. -—Elles consistent, en general>. dans la chasse de diffdrens animaux marins , et de ceux qui habitenl les bois.— Description, de la maniere dont ils tuent la baleine , etc. —— Chasse de la loutre de mer, du veau marin, etc. — Leurs occupations domestiques 'plus particu- Hires. —Prdparatfs qu'ils font pour la peche et pour leurs expeditions guer- Hires.—Description de leurs canots.-— Manidre de pecher Ie poisson $ particu- Hire a ces peuples. — Occupations des femmes. ■—• Maniere de recueillir et de con server les osufs de poisson. — Inclinations guerridres de ces naturels. —• Coutume adoptee parmi eux d'dchan- ger les femmes. — Leur j^eligion, etc* page 20 Chap. XXV. La Felice continue son voyage. —Elle fait une voie d'eau ,• alarm e it cette occasion..—Necessite d'alldger le vais* seau. Nous arrivons it la. hauteur d' Owhyhee , I'une des iles Sandwich. —Nous mettons en panne dans la baie de Toe-yah-yah. Nous recevonsune grande quantitd de provisions. — Etat —w des Chapitre s. a83 actuel de cette ile. Prdsent fait au chef qui la gouverne, de la part de Tianna. La Felice quitte Owhyhee. —Salaison de nos provisions. — Passage pres des iles Mowee, Ranai , Morotoi et Wo ah oo. Arrivee it Atooi ; situation politique de cette ile.—Nous continuous, notre route jusqu'a Oneeheow ; reception amicale qui nous est faite dans cette ile. — Quantitd considerable d'ignames dont nous nous approvisionnons.—Nous laissons it un naturel de confiance dans l'ile une lettre pour le capitaine Douglas. Continuation du voyage. —Isle de Bo to I- Tobago - Xima. — Nous tour- nons les rochers de Ville-Rete. — Nous ddcouvrons la cote de Chine. Nous mettons it l'ancre dans la rade de Macao , Page 4^ m *>--- Voyage du vaisseau YIphigdnie , capitaine Douglas, de Samboingan a la Cote Nord - Ouest d'Amerique. Chap. XXVI. La Felice quitte Samboingan. —Conduite tenue par le gouverneur de*la place avec le capitaine Douglas apres le pM T A B X ff depart de ce vaisseau. —- Une partie de / equipage est emprisonnee par ses or* dres , et le vaisseau retenu dans le port. —Le droit des gens outrage par de tels precedes. — Z/Iphigeme part de Sam* bohigan..^— Elle arrive a la hauteur d'une petite ile, nommee aujourd'hui ile de Johnston. — Communication avec les naturels i leur description. — Taw- nee , habitant des iles Sandwich , em- barque a bord de /Tphjg^nie , tombe malade et meurt. — Maladie dans l'equipage.—Passage du vaisseau au tra~ vers des iles Pelew. — Communication avec les naturels. — Circonstance affli- geante , ignoree du capitaine Douglas, page 79 Chap. XXVII. Vue de l'ile d'Amluk.—Vue d'une terre qu'onprendpar erreurpour l'ile de la Trinitd.—Terrible bourrasque. —Description de la ten^e*— Vue de Viler de Kodiak. Vue de l'ile de la*Trinitd Arrivde du vaisseau a la hauteur de cette derniere.—Deux canots vienneht lui rendre visite. — Le capitaine envoie un officier a terre sur I'iole pour chercher du poisson ,• il revient avec une DBS ChAPITMES. b85 petite provision que mi d%t\ donnde les naturel&S-— Vue du cap Greville. — Passage le long des iles Sterries. —~ Visite d'un Russe et de quelques chas* seurs de l'$&lzle Kodiak.——Le vaisseau remonte %a . rw%^re de Cook\Jl— Communication avec les naturels.—>La chaloupe est envoy ee au haut de cette' riviere. — Instructions donnees a rujnficier chargd de la commander. —- Retour de la cha* S*sfcF*' i*^ ^jjjgj^se'jfc > ioupe.—Z/Iphigenie live I'ancre et descend la riviire. Elle gouverne sur ^ Vextrdmite^ meridionale ■ de Tile Mon- tagu.—Elle porte sur la baie^ap Snug -Corner. *— Plusieurs cahom viennent jusqu au vaisseau. Un aecouvre que le vaisseau le Prince de Galles avoit quitte la baie dix jours aupajravant^ etc, page 107 ^Chap. XXVIII. Z/'Iprlig^niey«z/ vdtlds de la baie de Snug Corner—Elle passe l'ile de Kaye—Elles erre de pres le cap Suckling. —Les vents d'est ne lui permettent d'avancer que trds - lenternent le long de la cote.— On envdiela chaloupe dans la baie d& Beering ,* elle revient apres avoir dtd moussde avec violence eit mer. —On voit H%6 Table des iles de glace.—On achete une grande quantite de peaux de loutres de mer, etc. des naturels du cap la Qfipix.—Exemple singulier du pouvoir des femmes pafrni j* • ces naturels. -— Le vai&seau J ait roMte dans la baie de la Loutre de tyler. 11 passe l'ile Douglas. II entre dans une baie it laquelle on donne le nom de Port Meares. —***- II passe la Pointe Hose* Observations sur la cote. —» £/Tphigenie re joint la Felice dans /%#- tree de Nootka, p2ge%39 Chap. XXIX^-LTphigenie quitte I'entree de Nootka , de conserve avec la goelette la Cote Nord-Ouest d'Amerique.—Ces deux vaisseaux n'ont a bord qu'une modi- que quantite de provisions. —lis arrif&jgnt a la hauteur de Mowee , I'une des ile& Sandwich. — Ils y trouvent des provisions en abondance. —• Tiana&r reeot& son frire a bord; cordialite qui regne dans cette entrevue. — On arrive a la hauteur d'Owhyhee.—Visite du roi : sa joie en revoyant Tianna, On met it I'ancre dans la baie de J^ard^akooa.-— Grande quantite de rafraichissemtejis envoy ds a bord.—Ceremonies aveMJes- B E S C H A P I T R E S« 20^2 quelles le capitaine Douglas est recu it terre.—-$Le roi et la reine d'Owhyhee passenf la.Muit sur Vlphigenie. — La Ccke Nord - Ouest d'Amerique va en ddriye^son cable etant rompu.—Tianna se rend it terre pour obtenir que les plongeurs du roi I'aident it retrouver le cable.—Ceremonies prdliminaires avant de se jetter dans I'eau.—Long espace de temps qu'ils res tent sous les fots* — Le cable de /Tphigenie est pareil- lement rompu. — Lesgnalurels soupcpu- nds de&cette trahison. -—Les plongeurs se jettent une seconde fois a I'eau j^et re trouvent le cable. Tianna quitte le vaisseau avec tous ses trdsors pour s'dta. blir a Owhyhee.—Details sur les changemens rdcens survenus dans le gouver- nement -de cette ile , etc. Page 171 ChAp. XXX. On arrive it la hauteur de Woa* hoo.—P.dceptionfaite au capitaine Douglas z?<2rTiteeree , roi de Getteile. Les ancres des deux vaisseaux sont enle* v des par les naturels.—Negociation avec le roi pour leur restitution.— On quitte Woahoo , et Von cingle vers Atooi.—- On met it.I'ancre dans la baie de "W^v 288 Table nioa.— Taheo, prince souverain du pays, ^eoncoit de vives alarmes it I'occasion du retour de Tianna, et se retire dans la partie la plus elevee de l'ile. Tl ^Tsvient*, et ses craintes se disMpent. II visite /Tphigenie. — Chertd des provisions. — Causes prdsumdes de leur prix \sexcessif—'Le capitaine Douglas recoit avis de quelques complots tramds contre lui. —Sa conduite en cette circonstance. »\*—On radoube le vaisseau , et I'on rd- pare les manoeuvres. ——On avance vers ^Dneeheow. —§1 Les vents contraires ra- 'r.wienent les y&aiss&aux a PVoahoo. —Ils •arrivent dans la baie de Tiro way, da ns l'ile d'Owhyhee.-—Pro cedes obligeans de Tianna et du roi.—Alliance formde - entre les princes des iles voisines, en faveur du fis de Terreeoboo. — Secours -sdonnd par le capitaine Douglas au roi d' Owhyhee et it Tianna. —» Description vide la baie de Tiroway. — Quantite considerable de provisions envoy des aux vaisseaux par ordre de Tome-homy- vMaw.—On quitte Owhyhee. — Querelle entre les matelots dans la baie de ffly- moa, — Ou fait rouie vers Oneeheow pour & 1 S C H A P t p R £ S. '20^* pour y recuetMir des ighdmes. StDepart des ties' Sandwich pour retourner a la cSte ndrd-oudsi d'Amdrique, pkge 200 Chap* XXXI et BERTCiEk. Les vaisseaux qilittent I'ite d' Oneeh&ow y et se met- tent en route pour re gagner Va cdte — Passage it ndfd - ouest d'Amdrique. — i'ile des Olsedux~~^- Circonstance par-* ticLiildre coticernant le COmpas.4-— Jlt- ti&de i^^Tphig^nie <el de la C8ie Nofd- 0#eW d'Amerique a Ventrde de Nootka* jTjte 7-7.7- 7 SK^Sfe —Ire derhier ae c&S deux navtres part pour allerfatre urt voyage de irdjtc ; -^noiifs qui donnent tveu a ce voyage. «— Arrivde d'un Vaisseau espagnol. —— y4joridhi$e du commandant. 11 s ehipdre de /Tphige'nie. — Ce vaisseau dsl obugd de quitter Venice dc Nootka , ei de faire ri>nte au nord. ip Tfapc^ avec les naturels de la cote. — On mouille a Id hauteur d'un village nomhid le fbrt Pitt.—Description de Ventrde de Bue~ ctugh. ■" Mouiilage dans Vanse de Haines* -— La guerre est sitr le point de s'allumef' entre deux irib'Ms de na- turel£. $ Moyens mis^dri asuvre pour la prdvenir. ®p Ddtails siir la bate de Tome III. T &9° T A B L e|$| Ma&lntire. —— Le canal de Cox, exa- nund. — Projet forme par les naturels de s'emparer du vaisseau. —Leurs femmes viennent le reveler au capitaine Douglas. '- Conduite bienveillante et gdndreuse d'un chef nomme Blakow.-— - -—-Tout le fer en barre est distribud chez ces naturels. — Traversde du canal .did Cox. — Trafic avec les natggelsfle Tartanee. —Depart de la cote d'Af»4- ri&ue. —— Retour ay.x iles Sandygypf: — Le ecmijkaine Douglas ef son* equipage out le honheur d'dchapper it ujixc$&i- plot frame contr'eux par le roi eg les chefs d'Owhyhee. I I reldche dans diffdrentes iles pour y prendre de nou- velles provisions. —II continue sa route ."vers la^^Chine , et airive ,dans la rade de Macao , etc. Page 229 Ap pen nix de ce troisieme Volume. Ex traits des divers passages de la relation des Voyages autour du Monde , et principalement a la Cote Nord-Ouest d'Amerique , fails en ij8$ , iy86, ij8y €t iy88 & bord des vaisseaux le Roi 3D £ 8 UHAPITRES. 20l George et la Reine Charlotte, par les capitaines Portlock et Dixon , publics par ce dernier, et dans lesquels il est parld de la premiire expedition du ^capitaine Me are s , en zy86 , sur le vaisseau le NootJca , page 264 fin <k la Table des Chapitres du troisieme et dernier Volume. m T 2432 ii •<•» '>. j.\ iif Tiaifc m PiBLl GENERALE ET RAISONN£e DES MATIERES Contekues dans les trois Volumes des Voyages du_ Capitaine J. Meares et dans les Notes* Note. Le chiffre romain indique le tome ; le .ckiffre arahe, la page du volume. A. iAbba Tifuzi-E, roi de Pelew. II envoya Lee Boo , son second fils, en Angleterre, sous la garde du capitaine Wilson, III, 101. Son desespoir en voyant Vlphigenie continuer sa route, sans s'arr&ter dans son iie , ibid. 102• Abinui. 1'un des principaux chefs d'Atooi. II etoit le ininistre et le faYori de Taheo ? roi de cette ile, sous Table bes Matieres. h<)% le^Oxn dirquei il gouV^rSe^'^veC un pouvoir ab*- solu , III , 64. C'est. le-meme clief que 1'Abbenoos &di& il est pa'tfle* da'n's' les" voyages da capitaine Dixon , ibid. 210. | Abregcres, bafc^bnd. On^b re'C8niitt qtf'ri est pl^ee sitr la route des vaisseaux qui entrent de la mer F%ci- fique dans "fees men* de Chine entre Formose et Luconie 11, 3 16. Brest ext^psident dangereux:, .Midi Acca&tiUkge* (lisses d' )v Elles so^t emport^es dan£ uii- ouragan , II r 13 .- A damson, officii h be#& de VIplii^eMe. II est eiit- voye! sur la cfraktfipe jus^ft'a 1& PSinte Pbssevtft&n , tlir 126- et 127. Ii 0$kefci& I son rapped, /#/#. r30> et 13.1. Adfcmgdtefcs&p. C'est une pointe d& terre'nfoiita^rieuse et saillante ,• ssfu^e au sSidi. £U& git par <j 5 de^gtes-, 28 minutes cfe l&trt%$e '##?& , et 2*26 degres 2r mi-- nii*es-ds*'loftg'itude-£^t, IOf-1, 156. Aigle IntpfsrMi ( ~P)7 Ce vaisseau partit cPEurope au] conimenceM^Ht && vj%*f, arriva' k No'otka ,. visita'efc decouvrit une grande partie de la c6te, juscni'a.; Quee&lkjjme'.' Quelques? persctenea de l'equipage ru^ rent viGtf^nes-dupiiis cruel asecident, 1i 130 et 131. Voyfez Barclay e*S Millar. Albion ( c$te de la Nouvelle ). I>e but du voyage du- capitaine Co.olfe etc*i$ de decouvrir un> pffissfcge eiltre les deux mers, et de co;itia.«ncer ses rec^erches sur cette cote, I , 103. 11 y arrive | ibid. 105. On peut cultiver-toutes ies especes de gVaiics dans son vo4ii* nage , ibid. 167. T 3 ■•^%j *94 T A B L B Alias. Detroits qui , ainsi que ceux de Sally, ofFrent aux vaisseaux un passage sur , quand ils n'ont point>gagne les hauteurs de Java vers le ia octobre , I, 312. Amerique ( cote nord-ouest d'). Les nations commer- cantes de l'Europe ont dirige long-temps toute leur attention vers cette c6te> I, 101. Ulpkigenie a re- connu des routes de cette c&£e que n'avoient visiteea ni le capitaine Cook | ni d'autres navigateurs , ibid. , 109. C'est au capitaine Cook que nous devons le* commerce de la c6te nord-ouest d'Amerique , et la facilite de le transporter utilemenf jusqu'en Chine , ibid. 15^. L'importation des fourrures de la cdte nord-ouest d'Amerique k Canton a protcure de grands . avantages, ibid. 192. Le capitaine Meares commence a approcher de cette c&te en avril 1788 , II , 33. II la decduvre le n mai de la meme annee , ih. 3.8. Les naturels de cette cote sont excessivement sales, degoutans et voraces. Ils sont cannibales, ibid. 262. Le capitaine Maares quitte cette cote , ibid. 292. Details des diverges nations qu'il y a vues, ibid % 295 et suiv. Amerique ( C6te Nord - Ouejst d' ). Vaisseau ainsi" nomme. comme le premier qui eut ete eonstruit dans cette rartie du globe , II , 283. II est lance a la mer',, ibid. 5S5. Il perd son ancre , III , 227. II arrive k Nootka avec Vlphigenie, ibid. 233. II part le 251 e|< avril 1 -89 pour aller trafiquer au nord , et reconnoitre VApcRipel de Saint-lazave , ibid. 234. I*. revient le o juin, ibid. 235. L'equipage de ce vai$<* BBS M A T I E R E S. seau £art de Ventree de Nootka sur^ta 'Columbia , ibid. 237. Aml&k) ile. On la reconnoit a. travers les .terres de brume ,1,8. Le capitaine Douglas eii a connoissance le 30 mai 1788 , III , 108. Amouchta , ile. Le capitaine Meares se trduve dans son voisinage , I , 10. Amuo-Skett. L'undes villages du district de'NoOtka , situes au sud de Queenhythe , Il\>g'io6. Anambas. On est dans une grande erreur sur le gise- ment des Anambas et des Natumas , tant pour la latitude que pour la longitude ,1 , 311. I^lli Ancre ( la Pointe ). Ulphigenie vient mouillergiu'e- cisement au dessous , III , 131, Andrades. Brisans tres-dangereux, I, 307. Aidan. Le voyageur Thomas Peche rapuorte qu'il monta ce detroit en 1676 , et qu'il avoit cent vingt lieues d'etendue , I , 150. Animaux marins. On en vit une grande quantite de forme monstrueuse , dans le passage du cap Look Out au port Effingham , II , 182. Angleterre. Son commerce avec l'empire de la Chine est de la plus grande importance ,1, it)8. Un traite avec cet Empire seroit la source des plus precieux avantages pour elle , ibid, 170. Elle est considerablement grevee par les taxes imposees en Chine sur ses marchandises , I , 177* Anglois. Ils sont en possession de la plus grande par- . tie du commerce d'importation a Canton, I, 170. Anse fermee de Pentree du Prince Guillaume. Le capitaine Meares y arrive vers le 20 septembre 1786,. 11 111 H ; 11 s^ ^''^1 T A E E B danj^fton premier voyage, sur le NooikiL, 1,2^ Anse des Amis, entree du Roi George. La F&Hce- "£|.vient y njouiller he.ucgusement le 13 mai 1788 ^ L gpf^s un ^rajg|4e tr©is mois et vingt-trois jours depuis son depart de Chine ^ II9 42. Sa situation est ; |j;es-jluft$j?euse nHOd" 5Q»- Anson. L'un des plus illustres nayigateurs anglois. It- a reconnu J3$ie de Botol-Tobago-Xima , I , 3 19. Antelope ( i¥)» Paquebot de la compagnie des Indes orientales* Le capitaine Douglas ignoroit qu'il eut echou$ dans les iles Pelew , II"! , 100 et 101. Appendix. DJMerses? instructions, details, etc* et au- K ' tres pieces jUstificatives forment celui de chacun des volumes , I , 367 | II, 343 5 III , 264. Arathapescow (lac). Rien ne prouve que sa siaiathMt ait ete determinee d'apres des observations astrono- miques.. Le lac de Fonte peut bien etre la meme chose , I r 1 ^ j . Archibald Campbell. Il arriva a. Madras, le 7 avril 1786 , pour prendre le gouvernement de cet.e ile, I, 4. Ajchipel difi Nord. Dans J.'espjace reconnu p$r Vlphigenie ^ on trouve l'ancien A.rchipei du IVord. Il occupe une position conforme a celle que lui donnent les plus anciens voyageuis % 1, 109.. Les canaux de cet Archipel sont vastes et d'une etendue considera* bie , ibid. 111. Archipel de S'aint-Lazare. La verite- de tout ce qui a ete dit anciennement de sou ex^tence, estprou^ee, 13 1.44* II B E S M A T I $ R E S. ^tj^ Arek. Les habitans de Magindanao en macbent pres?-- que tous , ainsi que du bejfcel ,. I , 293. Argonaute (1'). Vaisseau equipe par les agens asso* eies des marchands anglois et.de l'Inde. Le coalman- dement en fut confie au capitaine Colnett ,, II , 44, et 4?. Il etoit charge de plusieurs presens pour les, chefs de Nootka lorsqu'il fut pris par les Espagnols , ibid. 278. Argyllshire | V ). Fort vaisseau de guerre , charge.d^t Bengale pour la Chine , I , 306. ISIphigenie le trouve a l'ancre a deux milles au-deia de ia rade de Macao , ibid. 233. On presume ^au^il a peri mal— heureusement dans son passage du Bengale a ht Chine, ibid. 2^33 et 306. Aropee, l'un.des chefs de Pile Owhydiee , qui s'etpit charge , ainsi que le ijreie aine du roi , de tuer le capitaine Douglas _, III , 257. Arrowsmith ( M. ). Ii a publie une carte d'apres les cartes et les journaux de M. Tuener, I , 111.. Atcha. Isle que le capitaine Meares, distingua y a. tra.-v vers une brume epaisse , I , 8. Atlantique (mer ). C'est entr'elle et la mer Pacifique du Nord qu'on a concu I'espoir de decouvrir le fa- meux Passage Nord-Ouest , I , roi. Atooi , Pune des ties' Sandwich , 1, 97. Changemens survenus dans le gouvernenien^ de cette ile , III j. 64. Avril est un des deux mois de printem.p^a Nootfca ^ II , 309. Augustin (Mont-Saint-). Ses divers gisemens > III j 2.()S T A 3 E ft B. 'Babuyanes (les). Les eaux qui se precipitent a travers les detroits formant le passage entre Formose T luconie et les Babuyanes^ arretent un fort couiant de nord qui porte le long de la cole de Luconie , I , 246. Baffin ( baie de ). Elle est encore a. reconnoitre y I , lOj. US Balam-Bangan. Lieu de Ia residence du sultan de Banee , dans Pile He Sumatra, 1, 208. Baleine. Par quelle mer et suivant -quelle direction arrive -1- elle dans la mer de M. Hearne ?T , 1 3c/. La peche de ia baleine est la branclie de commerce la plus avantageuse qu'offre Ia cdte nord - ouest d'Amerique , ibid. 163. Comment elle se fait par les naturels de Nootka, III , 21 et suiv. Bally ( detroits de ). Voyez Alias. Banee. Le sultan de ce pays reside a Ba/am-Bangan , I, 208. Banks (Joseph). Le capitaine Meares tronva entre les mains de Callicum trois pieces de metal d'airain, ou Pon decouvroit encore les restes du nom et des armes de cet estimable philosophe, avec la date de Pannee 1775 , II , 102. Le capitaine Dixon a donne son nom a un port ,1, 12.9. Barclay (capitaine). II commandoit VAigte Imperial, (voyez ce mot ), I , 130 et 131. II est un d^s navigateurs a. la c6te d'Amerique dont le voyage a ete le plus heureux , ibid. 266. B E g M A T I R X a 2»99 iB^rc/^je^mistriss). Elle accompagna son epoux ,,et partagea avec lui tous les dangers et toutes les fatigues de la route , I , 26^. Burnett (cap ). II est situe au nord , s'abaisse insensi- blement du c6te de la mer , mais , a mesure qu'il s'en eloigne , s'el'eve a. une hauteur prodigieuse_r. II git par 55 degres 39 minutes de latitude nord, et 2.26* degres 4 minutes de longitude Est. Ill , 1^6 et i%7» Basliee ( les iles ). Le capitaine Meares en a connoissance le 22 juin 1786 , dans son premier voyage sur le Nootka ,1,6. Dampier les a vues, ibid. 319* Bashee. Liqueur que boivent les habitans de Pile de Grafton. EJle est distillee du riz et de la canne a Sucre. C'est , sans doute , de cette liqueur qu'on a appelle iles Bashee eelles que les navigateurs desi- gnent sous ce nom , 1, 327. %£&$* Basilan , ile. Quand on prefere le passage a Pouest de Magi7bdanao , il n'y a pas de danger a entrer dans le canal de Basilan , I , 316. Batavia. Les Anglois avoient , en 1789 , un vaisseau parti du Bengale pour cette ile, I , 196. La compagnie des Indes orientales hollandoise fait charger sur de petits natimens Petain que lui fournit le sultan de Banee, pour Batavia, d'ou ses vaisseaux le trans- porfent en Chine , ibid. 208 et 209. |^yj Beat ( havre de). II est situe sur le cote du village de Tartanee , et n'a pas beaucoup de Iargeur , III , 252. B.eale (cap). II est le cap le plus oriental de la grande entree i.\yu. se trouve pres du Port Cox , I , 179. Beale ( Daniel). II est Pagent en titre des affaires des A B E X commettans; du capitaine Meares a Canton , I f Beautemps (cap). Son gisemenf , III, 149. Bede (la pointe). Un Russe vient de cette pointe rendre rfsfte k VIphigi'nie , III , 13W Ses divers gisemens, ibid. 120, 131, etc. Behring ( detroit de ). On n'<est pas certain si la barriere de glace que vit le capitaine Cook dans ce detroit , reste continuellement immobile , I , 113. Behring { baie de ). Partie de la cote , ainsi nominee par le capitaine Cook , 1, 129. BeH>edere ( le ). Ce vaisseau est arrive en Chine ait mois de novembre 1787 , I , 311. Bengale. Plusieurs personnes distinguees du Bengale contribuent a Fequipement du Nootka et ^Je la- loutre Marine, en 1786 , I , 2. II sera en etat^ par ia suite , de prendre une quantity tres-conside- * * rable de Petain anglois, aun prix satisfaisant, ibidf BStet. Les habitans de Ntagindanao en machent pres- que tous , ainsi que de Parek , I , 293. Bfakow-Coneehaw, chef d'une des tribus de naturels de la c6te d'Ameriijue. C'est un des plus puissans et des plus reveres que ie capitaine Douglas ait jamais vus, III 5251. Bocca-Tigris. Les ricbes vaisseaux de la compagnie des Indes orientaies y mettoient a J "ancre en arri- vant en Chine , I , 17 y Bolmou ( cap ). Pendant le temps de, Ia rnOusson de nord-est, des courans portent au nord a la hauteur de ce cap, et souvent meme a la hauteur du cap BBS Mati£re s. 3q* fuxadore^jJL, 3x7. Ses divefcs aisenieajfcjy ibid. 236 et 237. Bombay. Les Anglois y avoi«at tobssifjjrs vaisseaux en 1789 , 1, 196. '•Borneo. La cote oecidentale de Borneo offre beaucot^ moins d'avantages que le passage de Manilla a la Chine , I , 318. Botol-Tobago-Xima. Cette ile u ete reconnue n/tf le lord Anson. Lqriiqu'on commence a l'apperjleveu' \ on peut, sans la moindre crainte , et meme par la nuit la plus obscure, gouverner sud-ouest pendant quatorze lieues , 1, 319. Le capitaine Meares la decouvre le premier decembre 1788 , III , 72. Botoi (petit^f, fte qui git a Pest des precedentes. Le capitaine Meares en constate Pilxeiuite , III , 73. Boucs (ile des) ou du Bone. On Pappercoit le 31 janvler 1788. Elle a une el^ation ihediocre, et est bien boisee ,. 1, 249. Boucs. L'eqj^pagedi* Nootka est dblige' de ttt#', pour subsister , deux de cesaajiimaufe. qui lui restoient, male e^lenielle, $& meme age 'f 1^46. Jipyd ( M. ). U est jp* des hommes qrui a le fftas me-* rite la reconnoissance du capitaine Meares ,1,4. Brebis de montagnes. Ce §©#t les seul® raiidm&iftst de. terre que le -ca^itJainet Meaijes- ait vus chea less naturels de*.\!en£re'$ du Prince, Guiltdunie y I , ^6. Brisant ( la pointe &•*> )*.J^e forme la cdte orkntale de Pen$r£e da canal d& R&i &&&#ge- ,,11 , to^. Britannee. C'est ainsi que/ les naturels des il&&. SaAd- yviph nommoiient PAn^ete^e , I): 96- Ti&nnfc don- soit aux Anekus. le nom d'hommes de B&fcmnee | 3oi T A B E ;fc et aux vaisseaux , celtrJ d'iles de Britannee, ibid. 124 et 225. Buettvgh (entree de }. Elle est d'une vaSte etendue, III ,241. Burke ( M. )', £ayeur general des forces du roi d'An* gleterre dans?«i'Inde. Le capitaine Meares le recoit a bord du Nootka pour le transporter a Madras , Buxadortii(\e cap). Voyez Bolinou. c. Calamines. ,Ces iles, ainsi que celle de Mindoro, son! * 7~3t :" environnees de bas-fonds et de rochers qui reiidgn^ la navigation tres-dangereus^, 1, 236.; Calcutta. Le Nootka part de Calcutta pour se rendr© a la cdte nord-ouest d'Amerique , 1, 1. ■Caldera (le fort)i*;(I*es deux vaisseau^ appjxfeiileTrefit^ et vinrent mettre a Pancre- vk-^jvis de ee^sfort dans les premiers jours de fevrier 1788 | I 5*276. CaUfoTiiie. Le voyageur Thomas Peche cotoya lat California , la Noueplle - Fspd^ne et le Pe'rou , et arriva en 1677, dansJa mer du Nord par les d^t/oitsr de Magellan. Il trouva que, depuis le cap Mendocino en Califbrrwe , le courant portoit au nord- est a plus de vingt lieues dans le canal , I , i<jo. Callicum , Pun des chefs de Ventle'e du Pol George. II etoit parent de' Maquilla , et oecupiott. le premie^ rang apres ce prince souverain, II, 5 i\P II fut tue , dans le mois de juin 1789 5 par un ofHcier a bord B E S M A T I E R E S, 3o3 tPun des vaisseaux commandes par Don Joseph-,* Etienne Martinez , qui lui tira.un coup. de.fusil au travers du corps, ibid. 70. Details de ce lache as- sas'sinat, ibid. Calypso. Cette fregate francoise commandee par le comte de Kergarieu procura au capitaine Meares tous les sec9iirs qui lui etoient necessaires* Par une brise de vent tres-violente, e!le«,e»t beaucoup de peine a conserver sa position , malgre ses cinq ancres , I , 99. || Canadiens (trafiquans ). lis placent dans leurs cartes la mer Polaire au 68e degre 1 <j minutes de latitude] nord, I, 116- Quelques - uns d'eux possedent da grandes connoissances en matiere de navigation , IDl bid. Cajinellier. II est -la plus utile et la plus precieiisa production de Pile Magindanao. II s'y trouve eu abondance", et ne le cede en rien pour ia qualite a celui de Pile de Ceylaii, I , 289. Le reli- gieux de Samboingan eut la bonte de .procurer quarante jeunes plants du veritable cannellier an. cap|-^\ taine Meares qui les reserva pour les?iles Sand- %vich , ibid. Canots. Forme de ceux des Russes d''Qunalasclika 9 d^Ochotsk , etc. I, 20 et 21. Celle des canots des iles Tatee , ibid. 3 57. ;j^ Canton. Les fourrures -que divers navigateurs parve- noient a se procurer a ia cote nord-ouest d'Amerique etoient portees au marche de.cette ville o^ elles se vendoient a un prix enorme, I, 168. Toutes les marchandises qui entrent a Canton u^ent d'abord ?-ii & "*•-3 ^ T A E E mi droit exorbitant, ibid. 174. Aucun Europeen ne peut entrer a Canton , ibid. 176. L'excliision «ctifelle des nations europeenneV de tous les ports de la Chine , excepte de Canton,' est un desavan- tage sensible pour PAngleterfe , ibid. 183. Il est prouve que les vaisseaux anglois employes a Canton y occuperent, en 1789 , pres de deux mille horn* mes , tant officiers que matelots -, ibid. 197 et 19S. Vapuca. C'est le nom que les naturels de. la cote d'Amerique donnerit a. Ia loutre de riviere, I, 161. Carolines (les ). Elles Foraient un gfouppe d'iles tres*- - "dasgereuses , au nombre desqiielles il Faut placer les ties Pel&w , 1, 319. Carteret (le capitaine). C'est lui qui, clans son voyage. 1 f , t. ... ... ..*- ■.~ .e-' autour du monde, decouvrit origuaairement ie grouppe <Piies- coniiues sous le nom :i 1* ur riies igret Bonna ce nom pour consacrer le souvenir du carac- fere franc et genefeilx de ses habitans. tin des insu- isires Paccbnrpagna stir Ie Swd/Iqw, I, \ 62. Cartes. H y en a plusieurs dont la cemipasnie de la bale d'Hudson est en possession , et qui sont tres- curieuses, I, 118. %)uelqnes-unes ont ete esduissee^ par des Indiens, ibid. Elles Out Beaucoup da res* semblance avec les caries dressees par les trafiquans du Canada , ibid. 119. Les cartes du navigateur espagnol Don Antonio Francisco "Maurelle ne meri- tent aucune espece der confiance, iBia't 142. Castor. Le trafiquant J. Long rapporie, sur cet animal si inaifiirfdtfx jp^tielques parriculafites dont Je* autres sctrteiirs ix'lttt point parle ? II, 3 20. Catherine M A T I Catherine*, imperatrice de Russie. Elle encourage lea ssavigateurs par tous les moyens possibles. Elle assure protection jaux matchands qui font le commerce .entre la ChiHcgtet ses domaines ,1, 192* Cawalho ( JeanJ&, habitant et commercsmtde Macao* II etoit proprietaireede Vlphigdnie. Joseph Viaha , le capitaine Douglas et JtavSecond suhtreeargue de ce vaisseau^obligerent , au nom de Jean CaWalho , a restituer Vlphigenie ,%u, roi d'Espagne dans le cas ou ce vaisseau seroit declare de bonne prise^III, 236. Cecil, Pun des mihistres de la reine Elisabeth qui re- fuserent Poffre faite par Jean de Fuca , I, 147. Celebes. Tom Freewill , cet insulaire qui accompagna' le capitaine Carteret sur le Swallow , mourut dans le passage aux Celebes , I , 362. Cdleri sauvage. C'est la seule production ve^tale des iles Russes , Oun&laschka , Ochotsk, etc. Les na- -turels le mangent aussit6t qu'il est arrache de terre 9 j, 17. •' - ' itf . Centurion (le.). Le lord Anson montoit ce vaisseau j || 324. Ceylan ( ile de ). Voyez Cannellier. Chaisset. L'un des villages appartenans a Wicananish , -■II >3°3« ■■ % . ( . Chanutt* L'un des/villages situes au midi de Queenhythe $ II , 306. Charriot d voiles. C'est une machine fort curieuse et fort utile su* les terres basses et marecageuses par pil Pon se rend a. la mer de Coree, I , i88kf Charlotte (la reine ). Ce vaisseau commande par le capitaine Dixon arr/va le-io- mai 1786 dans Ventre"* Tome III. V. H m *M_ m MO— ■im_ I I I m m T jb s %- §i du Prince Guillaume ah il trouva Je capitaine I Meares:, I, fa&. Ii fut equips, ainsi que le M&i George, capitaine Portlock , par les citoyens* lap- ches, de Londres. Cell' deux vaisseaux quit torrent •MAxtgleterre en septembre 1785 * ibid. 127. €h%arlo£te (lies de la reine ). Lesevaissea^^ple Capitaine Cook et VExperiment «fceco%|i4rent d'une -maniere positive cette terre a laquelle le capitaine Dixon donna le nom duties de' la Peine Charlotte , I , 12& • '--=: -'■■-■■ --jfp: it -*■•'■■ Ckee- mee - sett. IL'un des villages situes au- midi de Queenhythe , II , 306. fcyF Chee-sqtt, idem, ibid. Chenouways. Le 10 jurl]#l 1788 , six eano& diriges |$ar des naturels de cette tribu arriverent Jiord a bord de ^IpM^feie, III , 137« Us sont jStesi nom- mes, sins doute, de leur roi Shemftwiy, ibid. Chesterfield (entree de ). II est probable q[ue la comJ- munication entre la baie d'Hudson et la cote occidentale d'Amdrique pourroit avoir plus $ulilement Heu dans un plus haut degre de latitude par Je moyen de Ventrde de- Chesterfield, ou de quelques- uns des canaux ou rivieres qui se joignent de la baie d'Hudson avec les lacs Arathapescow , Dobaunt, et auttes, I , 153. Chiaw* ( golfe 'de). II est profond et rempli de bas- fonds. La mousson y souffle sans cesse , 1^ 344. Chin , chin. Au lever du soleil , a certaines heures du four , et a la nuit fermee, oh voit les Chinois faire ce qu'ils appellent chin , chin, c?est«*av«dire , rendre hommage a leurs Dieux ou Josses, en brulant des % BBS M- A T I jg R S 8. Carton^, et en se pigsternant vers PGrielit, |, 3Q5 Chine ( la ). Sa population ne nous est point; -cannue , le^id?. So3ftf^ommei?ce exanalne sous trois rappor^ffc prhtcipaux , ibid. 169. Voyez AngletorM. Canton, jggj&AiMois. Ctiihe ( mers de ). Le Nootka entre dans les-mers de Chine, I, 6. Dangers de la navigation dans ce» mers, tbid. 301. Chinois. Ce seroit letir faire une grande IlKjttltice que de se former une opinion de leur caractere en general d'apres ceux qui habitent les bancs de la riviere de Canton, I, 170 et 171. Si Pon s'en forme^tlne idee d'apres les rapports de ceux qui ont eu occasion de visiter les parties interieures de ia Chine , on croira sans peine qu'ils sont un peuple civilise , ge- nereux., eclaire , ibid. 171. Les Cbinois appeilbnt un Europeen un Fanqui, ibid. 176. Le nofii Anglois ne jouit pas chez le^ Chinois d'une grande consideration, ibid. 178. lis font le trafic entre les iles Philippines et le Japon , ibid. 190. Les Chinois de l'equipage du capitaine Meares furent !tres-attaques du mal de mer , ibid. 238. Chirurgien du Nootka. Ii lui arriva un accident le soir meme du debarquement , I , i<. Chu -a-na-skett. L'un des villages situes au midi de • Queenhythe , II , 306. Churchill ( le capitaine ). II commandoit le Ff^alnole , vaisseau de la compggiirar des Indes Qjfientaleg , I , 217. jaa Churchill ( le fort). Sa longitude prouv.ee est de 94 Va 3o8# »- ^f|p T A b i x *• ^ -: 7: - degres 12 minutes 30 seSondes owSst de Greenwich j I > *>4- «$jj #' ■-epW^^i, Clanamutt. L'un des villages situes au midi de Queep- i^hythe, 1$$ 306. :$■ iflj Classet (village de ). II est situe sur un rocher tres- haut et^feges-escarpe , au bord de la mer , II | I.52. Clerke (le capitainfj. Ce fut a lui que le ^dele Eappo apporta religieusement les os du capitaine Cook , ^in, 193. ., f. ;<M WM M .. ■ ., Clioquatt. Lieu de la residence de Wicananish pendant Phiver , II , 247. Description de ce village , ibid. Cochons. Lorsque la Felice passa aux iles Ranai, Mowee, J\for°toi et Woahoo , les naturels n'en apporterent pas un seul, III ,61. On apprit bient6t qu'a Woahoo, les pores etoient sous le taboo , ibid. Voyez Taboo. Cbchon ( ile du ) ou du Pore. Elle est situee dans le havre de Vanse des Amis , entree du Roi George > 11 > 342- . jlllii" Cocotier. II se trouve en abondance dans l'ile Magindanao , I , 291. Cod. Il est un des, poissons qu'on peut se procurer dans le district de Nootka , II, 332. Code des loix. II seroit necessaire d'en faire un nouveau et plus rigoureux pour les gens de mer , I, 262. Colnett (le capitaine ). Voyez Argonaute. Columbia (la). Voyez Washington. Comekala, naturel de Ventree du Roi George , I f 281. Sa^fcosduite avec le cajifeaiae Meares , II, j& B E S £& A T I E R E S. 3o^ et s$y. II est fait .chef par le credit de cet officier , ibid. Son Ingratitude > II, j 279 et 280. f^mme%ce. Voyez Amerique , Angleterre , Canton*. .tscChine, Coree, ete. IPTlli ^PI^^P ^&mmW$aires'. Ceux qufcetbieafcecharges .des prepara- kfifs du voyage du Nototka et de la Loutre Mgjsijie 811 refu|te>^ deux propositions , I ^i&K 1l?S^^&-Ma-w«-c^^a.:Lieu oil M. Hearne a fait Cs *Z? des observations f'I , 116. Contrdleurs (baie dej£j. On sait par experience-^jju'il tn^ a pomrWe p^tesage7pour un vaisseau au travel Coo5t1pe capitaine). Guerre terrible engagee dans les iles Sandwich a. l'occasion d'un portrait de ce grand I homme , 1, 228. Regrets profonds aes naturels de xes ties sur sa niort, ibid. Details de la ceremonie qui eut lieu lorsqu'ils apporterent ses tristes restes au capitaine Clerke , III, 193. Cook (riviere de ). Le capitaine Cook Pavoit laissee en blanc sur son uranuscrit. On a trouve tout simple de lui donner son nom j I, 23, Corail. Sur le c6te de Kowrowa , le fond consistoit prjseipalement en roches de corail, III ,186. jCpffl^llpyaume de ). II est peu connu jusqu'ici ; mais il n'en est pas moins puissant et civilise. II recevroit avec empressement les ouvrages des manufactures angloises. Ce pays produit les plus belles especes de thes ^, 187 et 188. iCoree ( iles de). Si Pon paryenoit a former un eta- blissement sur Pune des pluj* nieridionales des lies V3 a* A B E B * tie4?&/i^^on fec«^i4%%ea^€^dp les relations entre PAngleterre***^ ces parties dti&!glbbe^*I, l^.%s CdMb^miilles ( comte de ). Jiviest le^^ays de PJSdibpe qui produise la plus belle espece,. d'etain..,sESjJfSoo. ^C'^rfjafesJaMsain imomehfc^ciitique pour le comte de Cornouailles qu'on reussit a .buvrir pour la vente de son etain, un mtuyea^ftdebbuqhe sur le quel- -on. ne xiiilDomptfiifelfa§|^ ^^s^^.-^^lfS^^Ji^ -H£(bs$$&^ qu'on suppose aux Chigoes cpntre 1'etain rda^lCor- i'ffi^7Aailletsiie&t nxaLfojpudee .dbid. aoo. M* ^§£sfi$ <-* Cornwallis (leJ}. Cewaisseau commande par le capi- \ . v#x. UiraO [ £ VTil taine William Counsill des.cendit^es mers de Chine "*«!«-» t ill. jr^w Jjd tJoJtJD 'Mi ■ rdans son^yoyagfe au Bengale f en mai 17&Q ^ L j .Q^ta^nord-ouest d'AmSrique. ^"Toyez AmSrtque. , Cotsack. Vetement iait de I'ecorce interieurey.au pin '■"* ' * ***vve*s**.***** ***»*i*>**w-l • \*W|% tf:.^P VHH Js« * o^JjLx 2 3 etjle filamens d'ortie. Les naturels le portent, de la m^me maniere que leufs( habillemens de peaux: et de ■^fourrures, II , 6 et 7.'.^ m%^ Counsill (le capitaine.A.^oyez Cornwatlisi Cox (port). Ainsi nomme en Pnonneur de Jean-Henri Cox , ami du capitaine Meares. Wicananisn y cibn- duit la Peace , JI , 122. CtOx ( M. ) , commereant etaw^ eh Chine. 11 etoit un des homines pour quietianna resfcentoit le^us^u'es- time , I , 221. IIJ he si bbriia point a, trait$£jr*cet Indien avec distinction^: il mit a. sa' iHspdsitibn une somrneT d'argent pour etre employee par lufdSeioii son idee et suivant ses desirs""j ibid, iit €T2?22. Coxe (M. ) , auteur des DecbuvefteryRfasses. ©'parle "ues traces de destruction que jdtasteuraNitek naviga- DES M A T I E R E S. Oil )io4emrs Rasses ©ht remarquees e'ntre le^fle^BllP-Sopka et le K^st>hutk&*$fil ,9. II prouve q%£ Pifeftjiera- ttibe Catherine .encourage les nl^4^ateurs, et assure ;.&$tfrolbectjdn aux marchands qui -^oftt^e^&oinmerc* entre ia Cbine et ses domaines par la vois de Kias- ckt$$ibid.$&?Q.. wr7 Cresselman ou'CrisBeuian ( M.*). Il fut char^&par le ^afflatain%^Bdr^fe»ck -de remettre ati capitaine Mela^es plusieurs a$tid4s que celui-ci r fusa, I , 84. •h€^&^F^Sb^.p la). Son gisement , III , 149. Croix ( entree de la ). Elle paroit etre d'une importance majeure , II , 3^6. Le capitaine Douglas court sur cette entree , III , 14Q. : Cuivre (Pile.de) otiAlednoi. Le capitaine Meares recommande au capitaine Douglas dans ses instructions , d'avancer , en toute diligence , vers cette ile ou il espepe qu'il sera arrive vers le 10 septembre *^I7$8', xl/368. ' .|7,'.'.'. Cuivre ( riviere.mine de ). On sait , a n'en pas doufeer, ^qUe tes Indiens de Ve'ntree du Prince Guillaume * tjrent leur cuivre de cette riviere 4 II ^369. D. j^* Dames BarringtOJ* ( M. ). II commurffqua au public les details du voyage execute", en 1-775 > Par ^e lldLr" vigateur espagnol Don Francisco Antonio Maurelle, details que la cour d'Espagne avoit tenus jusqu'alors tres-secrets , I , 141. JSalrymple (JVL). Son ecrit sur le commerce des four- i m k-.«S 8L 1 1 A B E X rures a servi au capitaine Meares pour corroborer son opinion s#r le commerce avec la Chine ? I > xxiij. Son autorite en tout ce qui concerne la geographic et la navigation est d'un grand poids, ibid* 114. Dumpier. Il a reconnu les iles Bashee , I , 319. Danse. Celle de Samboingan, I , 297 et &uiv&* Davidson (le gouverneur ). Le capitaine Meares sa loue beaucoup de ses;procedes ,1,4. Deception ( baie de ) , c'est-a-dire , baie Trompeuse. Son gisement, II, 172. - Deeouverte (la ). L'un des vaisseaux commandes par le capitaine Cook. La. Felice a traverse deux fois les routes suivies par elle , ainsi que par la Resolution, II , 36. Danger qu'elle eourut dans le voisinage de Ventree du Prince Guillaume, lit, 26. ^Destruction ( ile de la ). Le capitaine Meares en ap- "percoit la pointe la plus meridionale , le premie* juillet 1788 , II, 16*0. Detootcke. Ce jeune nature! reunissoit des formes tres-gracieuses a la beaute de la figure , II , 108. Disappointement ( cap ). Le capitaine Meares donna <;e nom a un promontoire , II , 171 et 172. Dixon (|pcapitaine). Il commandoit la Reine Charlotte. ( Voyez ce mot. Voyez egalement iles Charlotte. ) Extraits de divers passages de la relation de ses voyages ou il est parle du capitaine Meares, III , 264 et suiv. Dobaunt (lelac), Voyez Arathapescow et Chesterfield. Robbs ( M, ), II a determine le parlemeat a accorder D -X S M AT II R X 9. 3i3 une recompense aux navigateurs qui decouvriroient le Passage Nord-Ouest. $ I , 102. Donnithorne ( M.) , agent public du comte. de Cornouailles , 1,212. '^^^j^^i^^^." * * Douglas ( capitaine ). Son veyage sur ^Jphiginit forme le complement de celui du capitaine Meares , I, ix. II arrive a Samboingan autec le capitaine Meares.. ibid. 272 etfsuiv. Relation de son voyage de Samboingan, a la c6te nord-ouest d'Amerique , MPT Ife ?i ,^&^fe''' Douglas (cap)* Jje capitaine Meare£yient mettre-a Pancre sous ce cap, I , 23.. WiM Douglas (ile ). Son gisement ,111 , 161. Drake (Francois). Ce navigateur a decouvert en i<79> une partie de la c6te nord-ouest d'Ajnerique , 1g 367. ^pE '% F*S r^^^^^^^^J Dragon de mer. Le capitaine Meares en eprouve nil terrible dans le mois d'avril 1^88 ,*fc, 15. Sa yid- lence ne parol tra pas a ceux qui ant lu* 1 histoit€ du Japon de Kempfer, une circonstance qui tienns&'chi phenomene , ibid. id. Duffin (Robert). Premier officier dela Felice, charge, d'aller reconnoitre les detroits de Jea% de Wuca. Instructions que lui donne le capitaine Meares , II, 343. Copie de son journal , Ibid. 346. Duncan ( capitaine ). II est alle sur le dernier vaisseau de la compagnie de la baie d'Hudson, reconnoitre la baie d'Hudson et celle de Baffin , 1> 120. Dupree-Porcher ( M.). Le capitaine Meares se loue beaucoup de sa bienveillance, et des encouragement qu'il a recus de.lui 3 I ; 3 et 4. &*% fflA BEX 3B. Aupo. Vovez Clerke. *JBdj^b^mI/e Tie £5D^?^e^eian,<roioi^5 nature^a^'-f^.* t^*^^mm^¥ml(l^t&a^nt a^-fhri§**jWj§i de*rro|t& des deux Om j^s^'anf1 o mgeMmbe^i^-ia-:1 ~J^-2?0aPtJn desnatnrielsprononcoit Wmot, en criant Jt4^cror^, a^t mdaSnteou Llphiglmie passa pres des lies Pelew , III, 98. zS| ^pkgnam\^K^p^\jis nom lui fat donne en Phon» neur du lord decore de CeHTtr^, Ai". ,180. Elesait. L^iin des villages appartenans a Wicananish, g 3O3,, _ JE*7e (l"vl®nt-Saint-). Songisement, III? 147. JZlisabetA^ le cap Y*Son giseinei^t^ IJL^ 131. J^olth-itr'L?'^xL $fes vyjlages du district de Wicana- uh WfedPi>xJ5°3§ gp Endeavour ^ detroits d' )< La. Felice se voyoit reduit* a la necessity de suivre la cote occidentale de la s iSteW^v^^71^ 9 ou de gagner la mer du Sud pi^r ij&ces d^roitsv I , ^t. tEntrecJZsteamasi^e Q. $ji C'estrdfe «8 septembre fafc^i qu'il a appateSle dn port dj&pBrest, ayant sous ses ordres les fre'ga es ia Recherche et VEspe'ranee., -<fftl , xv.;-'aB^i &&& •JEquorlett. Village du district de Wicanani$H j II , 303. '^i^Kw •^^^^t'"*v'e*:' 'Birees. sf^Hb/ni 4ih grand pouvoir sur les gens du peu- pie, III , 182 et fc8^. •».. T) E S M' A T I E B. £ S. $# Escallier (le C. P )> 11 est Pauteur d'un excellent Vocabulaire de Marine' ,* I , xvij. $Zsp%gnols. Environ quatre, ans avant ^'arrivee de la Felice xres des^fles.^B^w^ee , les lEspagnols avoient pVls p\>ss£ssion"de des lies ,'Vattendant £ y trouver les entrailles de. la.terre enrichies de metaiix pre- cieux ,1,7, Avidite avec laquelle lis s'emparerent des arjicles .destines aux pauvres ij.alur.els d^ Nddikg^ 11, 279. . HP : H ^sa^»L^u^^0&Ye^. Rm£&iwmrine] de Cxuixre- . -■ MtttmJ ^yxtf e9Fp»r« I&cfces (Ml\p\.,ifis equipereht les "yaisseaux le floi M ^^B^mf^ix^^^^^^^^3ea^- h^^A^SI1®. M*i'typl~ tain^^^kj^M^O^vAP3^ l^\^l^,r%rRf-TA4r§^tt > <MxpDrl%t£on. Les -marchandises d'exportation d'Anae- rique- scotesistent. -dans- les fourrures des n»ima^ixxx|ui- vans :4a loutre-de mer, le castor, la ma'rtre, la inattre .gtoirJexin^la loutre deiaja&re, l'hermine, etc^Ij *6i. II se fait de la Chine au Japon quelques expofta- . tiOns.de, drap- large , de soi.es , co tons , sucres,, clin- ixijiailleTdesijpfbujrTires , st; d'et^ifL&jen .lingots qu'on y tstinre ipresqu'a. Pegal de Par gent, ibid. 189. Ui fc!SilSR$*V- m 3f5 SiisUb T A BEE tF. "3Ja "S J 3- S • fil'i IO ?\vj Fandango, danse de Sampoingan. Les naturels Pexe- rgCutoient avec une grande, perfection, I, 297 et Fanqui. Les Chinois donnent ce nom aux Europeens j farmer ( cap J. L7un des deux caps qui torment Ven- trie de Bucclugh , HI, 242. Felice ( la).*^|fese^rva.itt:-port dh'^o tonneaux^fp. 215. Cihquanfe lwraunes,oomposcuent'P^uipageYX@ capitaine Meares en reeffl^I&CQininan<^ement , ibid. • iy,2i8. II se.manifeste des. nipuv.enaens-^editienx a\ bord 4e ce vaisseau • ipidLAtoi.. Ellervient mettre le as$£s •- -\£* t fhvP»F> i'r^wE j^.% $*ffc> i l'ancre vis-a-vis le fort Caldera, ibid. 276. Ell* part de Samboingan, ibid. 329. Son mat de mi- 'Saine consent'*1*-!!*, 4. Elle' vient nran^OT^"neureu-» Isemeht dans Vanse des Am^len^eVrihr3*^W^rgep x<*9&idl 4ii*l6iJe-fait unetyioie'*cl^.u^PlII JpK'Elle^ar-' rive a la vue de la c6te de Chine, ibid. 7©?* • Femmes. Chez les Indiens d'une tribu voisine du cap -1 via Croix , les femmes dominent absolument, et c~ jouissent d'une superiorite .que les hommes ne font • r^*^15e difficult^ "ife reconnoitre, III, 151 et 152. -jJlExJemple frappant, ibid. f£|! ~F&mm&s ( ftateaux de#^<£es naturels de Ventries du %. Prince Guillaumeenomment ainsi les canots qui leur servent pour transporter leurs vieillards , leurs femmes et leurs enfans , 1, 33. Femme de Loth. Enorme rocher place seul au milieu DES M A T I & R E 6* des eaux , auquel on donna ce nom , II, 26 et 27! FerK II pavoit un grand attrait pour les naturels de Ventrde du Prince Guillatlme dans tout ce qui pre- noit la forme de ce metal favori, 1, 33. Figures. Les solives de la maison de Wicanamshs O P9»t; %% r\\Y\*3 *\ etoient soutenues a chaque extremite et dans le mi- liem par des figures gigantesques , taillees dans d'in- fOrmes morceaux de bois de charpente , II, iia», Gisement des grandes figures en bois de Tartanee , IH j 252. Fitzhugh ( entree de ). Le capitaine Hanna ayant avance vers le nord en quittant les naturels de Ventrde du Prince Guillaume, decouvrit plusieurs entrees, iles et ports, qu'il nomma entree de FitzhugJt£ iles de Lance , et plusieurs autres parties auxquelles il donna le nom de Henri Lane, ecuyer, 1, 125. Flattery ( cap ). II a ete ainsi nomme par le capitain* Cook lorsqu'il le vit pour la premiere fois , II, 151» Son gisement, ibid. Foggy ( He ) , c'est - a. - dire , brumeuse ou de brume* Elle est separee de Vile de la Trinite par une partie de la c&te, III,113. Fonte ou Fonta ( Pamiral de (1)). II fait de Pendroit meme ou quelques navigateurs de nos jours ont trouve un Archipel d'iles , et les plus forts indices d'une grande rif iere , une description conforme a. (1) 11 est connu par tous les navigateurs sous le nom g'Amiral de Fuentes. Note du Traducteur. *%S T A X X E Irarcdecoutaartej I, 1446*145. L'Arj**ypeladu Nord est a la meme place que celui de c?e Fonta. ibid. 146. Voyea Arathapescow, Arekipel du Nord9 Dalrymple, Witspn , etc. Fbtmose. II egt necessaire que les vaisseaux se pro- ~^Jttrent un bon mouiilage entre les lies Bashee ei "'c'ette ile, I , 328. Fourrures. Voyez Castor, Loutre de mer, Loutre de riviere , Mart re, Renard, etc. jFoa; ( iles ) ©U <£es Renards. Les na.^rels de ces ijes sont une ^ace d'hommsa de.njj^fife^taille , mais rem- rijisde couragcl, 1, 18. Voyez Renards. France. Le temps n'est pas loin> peut - etre , ou elle etonnera Punivers par le noble but de ^ses entre- prises , I, xiij. tFriewill (les fles). La Felice arrive a la vue de ce« ' iles, I, 359- Voyez Carteiet. Freewill (Tom). Ainsi se nommoit le nature! de cef iles que le capitaine Carteret avoit embarque avec lui sur le Swallow, I, 362. Voyez Celebes. Insen- sibilite de ses conipatriotes a sa perte , 1, 363. Fuca (J^an de). Au rapport de M. Hacluit, c'etoit un pilote Grec qu^j en 1592, fit voiles dans un passage d'une Iargeur considerable entre les 47* et 48s degres de latitude , 1, 146. II parol t qu'il com- muniqua ses esperances de deeouverte a M. Lock , pendant que ce gentilhomme etoit a Venise , et qu'il offrit de faire le voyage pour 6o*gpo ducats , ibid. 147. Vovea Cecii* / DES M I ^ t ^ R Fuca ( detroits de Jean de). La chaloupe de VAigle Imperial, capitaine Barclay, parvint a les reconnoitre, I, 131. Le Washington , capitaine Grey , y arriva , d*apVes la cditnoiss"ance que rtir'-en avoit dotmee !e eapftaine Meares, ibid.x 33. Notts avotfb f dans Haduit, IStrehll^et Harris '/u'anclens !r&cK§* , de vieili£s traditrans sur I1ArdkHpel' def^Be Fonte et les detroits de Fuca , ibid. 145. Ce qui u ete1 publij& au sujet de ces dolrenits estfWi^e^raord^aaire, ai&5i£) 146. H a eie transnxis quelquesiodataHsnsur *cesdie- troits par des autorites respectables et blent dignes |fc ^o^ance , II , 1^?Ai^ke c^Lpptaiae .Meares s'e$£3 assur^ de leut^xj^tence par ses propr4?$ y^x, ibid. Jl en pi'gnd pcqgession au noiu;du roi d^ngletejjre , djh&k i8a? La chaloupe de la Felice est envoyee a la reconnoissance de ces detroijg , ibid. 185; Combat avec les naturels qui les habitent , ifaid. 192^ Fumge. Celle am, sortoit d'un pd$le c^nstruit. pour les besoins du mcmxent, jbors de Pun^J^s fifjrges, in- commoda beaucoup I^^f^js^nnes de l^iaj^ipage du Nootka , I , 39. Fumee ( baie de ia) ou Fumeuse. Vd^fez Smoaky- Ffatten £M. ), mlftre de la Cxfle^Nord-Ouest d'Amerique, III , iS^^tPdonne la faCneuse nouvelle que #on cable est rompftt, ibid. 184. II vient rejoindre le capitaine Douglas , le 10 Janvier 1789 , ibid. 205. Jl remet a la voil&avec lui le 25 , ibid. 207. K >! *?m W Taiii G. (ratiotes. Les Russes d1'Ounalaschka et des iles vol-* sines venoient d^Ochots^et du Kamschatka dans une galiote d'environ <o tonneaux. Chacune de ces galiotes peut contenir de soixante a quatre-vingts hommes ,1, 13. Guiles ( fe Prince de ). Ce vaisseau etoit un de ceux qui se* trouvoient sur la cdte d'AmSHque, en 17S8 , I, I3I. p -" •■■ ' : ■ • . <- ft-:_ George (le Roi). II fut equipe, ainsi que la Reine • Charlotte, par MM. Etches, de Londres, qui en donnerent le commandement a M. Portlock, lieutenant de la marine royale, 1, 127. Voyez Reine Charlotte et Dixon. Ginseng. On trouve cette production, ainsi que la racine de serpent, a Ventrde du Prince Guillaume , 1, 80. L,es naturels en ont toujours avec eux pour s'en servir comme d'un remdde, ibid. Cette production pourroit devenir un article d'une valeur consir derabJe dans les marchandises qu'on export© d'Amerique, ibid. 162. Le capitaine Meares est charge par les proprietaires de son vaisseau d'en rapporter autant qu'il lui sera possible, ibid. 372. Glace. Le 17 mai 1787, une fonte generate des glacea eut lieu dans toute l'etendue de. Vanse fermde de Pentree du Prince Guillaume, I , 63. Dans quel- ques-uns des canaux de PArchipel du Nord, il y a des iles de glace, ibid. in. Comment ont-elles ete formees ? DES MlAdT t S R X S, 3« Byrmie^Xibid. Lef c£^$t.ainfe.Douglas dr&it at£/perfce-' voir des iles de glace i Piole est envo^ee a la re* ^crtfa^p^anceif.-K^jpa fo. Goetette. Le yajisseau la' C6te Nord-^Cfkest d'Ame- ,$%&& avoit ^ $j|&ffie de ce bati&ieft#^ III^ r^'i, Qeng. Unr-goB^{xdifladis refelembl^^&sez a un crible>, Gkiifr'pn sert bomme de soflflettes dans less jonques ch moises.. m *j$< ^Qadd Lookout ( U*M de Jf, c'est - Sr^Sirte, tig Htlhne observation. Le capitaine Douglas doima c£ Soih a deux iles basses - et sa^lbnneustes, III, lo^.^eirr £g gisejneflt , ibid. Gf&ftdtiX He de J. Le Nbotxa vient y monille? le 26 t^fai&jjfc ijo6 ,1,6. Les Espagnols ontHah gouverneur ^^Saj^r Cetre^ lite , ibid. 322. Dam pier est le nayigateur qui Pa nominee ile de Grafton. Mle est la plus t-^dnslaetame des-meS Bdskee, ibid. 323* Graharrf. Matelot a bom de la* Co^e Nord-Ouest de Amdrique. Sa deposition £n. date <|u j mai 1790 , . in,. 236. '\wSkm ' \f*J ': ::'t.: &\".&a Grampus (iles). Elles furent ainsi nominees d'u^a grampuse d*une grosseur considerable que Pon. .ap- percnt sautant hors de Peau tout pres du rivage , n, 23. *mM^^w^ Greenwich. La longitude et la latitude sont prises de cet observatoire dans les voyages du oapitain^ Meares, I , 19 , etc. Greer ( le capitaine )* II commandcit le .ig&iftytr&a le Belvedere , I , 312. gpe Gteville (le cap ). On le distingue droit par le traver3 Tome III. X 323S ijliwM T Atb E-x du vaisseau, fell6 juin 1788 , IH , 119. Son gise* ment , ibid.^fg. "wlp^ ^$* Grey ( M§|L Maitre du sloup americaitt fe Washikg- ^/o/s^Details qu'il donne de son voyage au capitaine Meares, I , 280 et suiv. II protege le contre-makre de la Feljce destitue, et lui cSSve asyle sur son bora^ ibid. 203. Ii est a presumer -.true c'est-lui qui avoit mis en culture un terrein voisin du village de Tar- tanee oil Pon remarqua des semailles de grains tres** recentes , III, 25^ jjH Guerre ( chant de,). II e&t ete a desirer que fe capitaine Meares connut assez la langue des peupleaa de Nootka pour nous transmetfcre leur chant guerrier , II, 233. Chant de guerre dear'sauvages Cherokees rapporte par le lieutenant Henri Timberlake dans ses Memoirs , ibid. Guerre £ canots de ). Ceux de Maquilla portoient, chacun, trente hommes tres-robustes , II, 233* Guerriers. Ils doivent porter, meme au combafN des sentimens* d'humanite , II, 232. Guillaume ( entree du Prince), ( Prince William'* Sound'). Le Nootka y arrive vers le 20 septembr* 1786 , I",1 25* Sejour dans cette entree , 28 et suiv. Guinee ( ]$6uvelle ). Son gisement, 1, 351. Diffiqulte de la do^ubler sans un changement de vents, ibid. **\ v Guise (le capitaine). II Commandoit le vaisseau VExperiment , et mit a la voile au commencement" d* ij%6 3 1, 127. H ^facltes. Les tresors de Tianna cbnsistoient eh diffef* Rentes especes de scies, en percoirs, baches, hermi- nettes , couteaux et couperets , etc. Ill-, 189".. Hacluit (M.) oU Hakluit. Details qu'il a donnes sur Jean de Fuca, et sur les propositions que ce pilot* Grec fit aux ministres de la reine Elisabeth-,.|, 1.46 et 147. 'h£ Haines ( ahse de). Au bout de cette anse:, est une tres-belle pointe de terre : dans le milieu, on dis* tihgue une petite ile baignee tqut autour par led Hots de la mer. Le capitaine Douglas lui dOnna le itiom d^ahse de Haines, III, 244. Son 'gisementy ibid. Halibut. C'est le noni qu'on donne eh anglois A un poisson qui apprOcbe beaucoup de la plie , I, 16.C; Hanapa. EriiVl'absence des deux premiers chefs, Maquilla et Callicum , il avoit le commandement supreme a Nootka , II, 51'. - Handel. Quelques-unes des pieces choisies de ce mu- sicieri etoient assez bien executees a Samboingan |: el» 297- ■£$& u -^^Wt ' "; y|S Hanna (le capitaine). Ce xaarin partit ) en 1785 > pour aller reconnoitre le continent eloign^ d'Amerique, I, 123. Details de son voyage , ibid. 124 et suiv. II a soumis son journal a i'examen du capitaine Meares , ibid. 12J. -^| Hanna. II residoit dans le meme village que le chef Detootche > H? 108, Ses regards pleins de charmes 8B2P A B E E 324 . -wA T et de douceur annoncoient le caractere, le plus ai- mable et le plus heureux, ibid. Hanovre ( Nouvelle ). Elle est separee de la Nou- velle~Bretagne par les detroits qu'a decouverts le "^lapitaftie (Carteret, III,^3. Harpok. Celui dont les naturels de Nootka font usage Spur frapper la balejne ou tout autre animal marin , ^sst fait avec une habile!*1 nierveiUeuse , III, 22. Sa description , ibid: Harris. Il est un des anciens ecrivains sur la navigation, dans lesquels on trouve de vieiiles traditions $ur V Archipel de de Fonte et sur les detroits de Fuca , I , 145. Harrison le jeune ( M. ) , principal subrecarguN^J II recut, le 5 decembre 1789, la1 d^pbsrtion dl^Bffi- ciers et des matelots a bord de la goeiette la"TFote Nord-Ouest d'Amerique , III, 237. Harwallenee. C'etoit Ace chef /beau-frere de Tianna. que Titeeree, roi de Mowee , avoit corifie le soin de gouverner pendant son absence , IIP, 175. Hawkesbury (le lord). II possedede grandes iu-midres et des connoissances tres - etendues en matiere d* commerce , I', 165. II a clmrement etablf les moyens d'administration pour la peche de la baleine , ibid. Hearne (M. ). II y a quelque difference entre i'offe- nion de ce navigateur et celle du capitaine Meares , I , 109. H assure ne sr£tre pas trompe de vingt minutes dans la latitude qu'il a assignee a ia mer qui porte son nom , ibid. 116. - •" Hermiwe. Elle est un de#*animaux dont la fourrure est une des marchandises qu'on expdrte d'Amerafcjue • iktj , v^f iJ^Qtiatre peaux $e cet animal pM&oient|ale n .jC^acu^-^feoreillesrj&i vieux. chef Blakew-Conee- viawtj.^t une seulement de son nez , HI, 250. Herminette. Outil a Pusage ,dfes charpentauersaiSfoyezt Haches. ^Ml Hermogenes (ile Saint- ). Son; gisement , III, 11 oej>. 132. I^ftttti! t &iffe Hichinbroke ( cap). Son gisement , HI , 136. ^ sdbii Hilloonas. Naturels tres - sauvagea qniiiliahitefifejle bord des lacs qu'on voit au milieu de Pile i^^gin- ..ydanaa -,-I , p.86 ehja&y. Hs<JSont contisuellement^ien guerre avec les Mahometans /ibid. \lsmkp. professidntj point^sirljseligion de Mahomet , comme les autre^j ehabitaxis! de Pile , ibid2 288. Hitefycpck {^ Samuel ). Deserteur du vaisseau du capi- Jajae Coinett £111, 20£. Son ascehdaH&tsur Pesprifi de Taheo dont il etoit devenu le principal fajflifi 9 ibidmr0*:^i$f$ 8Hf«># ssmsR. Hollande. ...C'est la seule nation europeenne qui ait 1 $*2&irapports de eommercefa^v»c le~<3apon , 1, 189. JfQU&ndoML' Ilsiisfentent. £rap . lei1 avantages de slpur Aft&&c pes^tiBQFtpaslen derober, le plus possible , la jxhDQ^i^a^asice a PEurope f. il^oi 90. Ila tavolent, *en • i-7^9 , cinq vaisseaux qui faisoient le commerce a "h&iGikh&ft ?> l&flkqi^vlils n'Ont.point import e der- nierement.%p4Msain? du Japon, a cause de Penorurits du prix , ibid. 200. |jgf^ Hollandoisi: ( compagnie des Indes orientales.). Doaee de ct3ttft4H8ureruse intelligence '4ui distingue les mar•* chands de sa nation ,. elfe Jbroie^e le moyen ^e tirer -de l^aah ufkieyeiwa considerable , 1, 208. X3 A B h B Jftollingsj^M.y II fut charge par le capitaine Meai*£4 de se rendre a bord.adu vaisseau, du capitaiff^ Po^trr. lock ppur. tacher de le determiner a satisfaire aux conditions arretees , I, &&. i "*(^ swv^s^t •X"* Jjtpllings (cap ). Son gisement , III , 1,14. J^qppCH. C'est le nom qu'on«<|onne au vice-rot^ de Can* ton , I , 172. Hdrn ( cap). La pechec^de, la baleine e^brafee un& i telle etendue de pays., depuis ce cap jufc^p^A la s^rgne , qu'en j\ joignant celle de la cc&k ndt>d-ou$st< d'Ame&ique , <e$&eipouiiHoit employei.spVisi^urs S11 *I- : Piers de tonneaux , 1, 163. e*f ur§ ^bornby (l')« Ce vaisseau de Canton, charge pojur. Bombay, en decembre 178& , eourut les pkis grands - dangers dans les mers de Chine, ayant jeffe poussUp ji-par imeivbrise de vent contre Pile Bula Sapata , I ^ 305 x»uj; mmt Houang ( les ) ou. Hung, Ils forment un corps de jnarchands a la jurisdiction duquiel toute affaife dfe commerce est soumi&e,!, 172. Abus dans.l'auforlt© •'fiii'&fc exercent, ibid. 173.ills sont, a -leur tour 9 imposes a de fortes taxes par les mandarins , ibid* 173, Le H&uang est la seule personne aupres d*. ; laquelle un Efttropeeh ait acce» , ibid{nj6< I$idee .que les Houangi&oxit une surefdpotables tleux marchands , esJ une erreuj&coxnpleije , ibid. Hpw-schuc-selett. L'un des villages appartenaus k WCiananish , IL, 30.3. Hudson (baie d' )» M. Duncan, avoit mission de la -reconnoitre et de la decrine, I , taw-- Hudson ( couip*£ttie de la baie d' ), Une hain* vio* dxs Matieres: \iy -jajlente se-declara contr'elle Tors de Pexpadition de Middleton, I , 104. Le capitaine Meares est du noiubr* de ceux qui ajoutent une conusance entiere aux renseignemeiis communiques par cette compagnie , ibid. i©9> Elle est en possession*^ plusilurs ^cartes marines tres nfiuaieuser, doth huelques --Mies ont ete eStjuissees par des Indiens , ibid. 118. Elle a une maison, par le 53* degreo nalxiute 32 Secondes %^de latitude nord, et le io6e degre-27 mintftes 20 j£ secondes de longitude ouest, mid. 152. Hudson (T.). II donna , le 2 juillet 1789, a R. Fun- >*ter , dans Vanse des Amis , entree de Nootka , un *|gt recu de 203 pehilxdeloutres qui fait partie des pieces justificatives inse#ees par le capitaine Meares dans PAppendix de son ouvrage , a la suite du Memoirs qu'il a presente a-, la chambre des ed*rtimunef4e 13 . mai 1790, III j 237! |«f Hwhre- perle. On la trbuve dans Pile d' Oneeheovj , II , 36r. ; ,Si^^^: ; J 1£V. * Hutchins ( J. ). Le nom de cet Anglois , ainsi que • celui de J. Etches , du vaisseau Ye Prince de Galles,^ etoient graves sur deux arbres dans le, voisinage do j^eV entree du Prince Guillaume ? III , 138. \a I. Jacques (cap Saint- ). Depuis le cap Saint-Jacques jusqu'a Queenhythe, on ne voit que des chutes immenses de montagnes ou d'imp^netrables forets , JI 307. La temperature du cliraat depuis le sap A- 4 £e. Q2> B Vs a r, ¥- .ArXAxIi ^i^<d^fnJacaues jusqu'au; midi y est < {wen- plus douc* <!#& cfli^^,!l§^^e Ofisilala,^^ 308. if upon. .Jfe, 4p$t. 1 iiecfiasaipe«*de pene trer1 <$ates> §4* provinces, septenja^onales ,^ --Chine , ainsi qu'au ffitiBOpti**'* pour etendre le commence /^y iS'lV'i.e* *i^^S!§^Sfiife^ Jii»^ommerD»T*BU- Sud- satires Ph^fcip- pings j* t^&Japom , ibid&i 90. V**jH*4? ffibUanefcik. *j[4v&* <fl seroit beaucoup plus pirilddnt pdiir le^-vSis- c^seaux de prefere^* uifi|<a8sageJ& l'*^* sUj*4©tftJqtran(l * e*^fHJ w&Sr - : -^bji.T ** ils n'ont point gaghe^es^hauJetV^^e^i^^fl^fe^le ICI _ o^to^-e, L^3^2. r^^^^S^ j/^/o/&^J^^^e&.j^versa;j«.«T|n %€&nal^ ehtee.'^^r/o • et rJIf^e^? ^Mj^r1!lt4tli& 3 * JbcMfc t&jw&rraejri 1788^9^ on appereoit le sommet des hautes- montagnes de Jelolo, £l^Y$&fgg} , . j&ranif iff] Ign&m.G§,''-•-Cette. plante est la meme. dont il a ete parle sous le nam. dVa/w^ dans JLer ^prfaifec voyage du capitaine.Mfarps » ^ SOjrfj^a ^ef^pM^»i&^ JnaW ( V). Elle est, en quel<|iie sorte , rapprpchee de PEuropeV par les proeres des?m«dm*ne& dana-Jk marine/et la Wvi^tiQnj^!iri02.. Zsfiue?^.. .jGeux-'®re« vi_t M.;Hearne etoient..Esquimaux , I, "^40. {*£$ - Iqdiens ^&^arg[^e^c|}aa..4 pjgendi* beaucoup de goiit pour les laines , I , ? 50. Intire ( baie de Mac-}. Sop gisement, III , 246'. Johnston ( iie de ). Son gisement , I , co. Pole ( P ). Le capitaine Douglas 1'envoie jusqu'au • ■ *w •*_• 00' ^M. f ^mft'-aeij i*fcft& rifvageMe 14 jum r7#o pour sfrpi^urer du-'poisaon , EI, \ i-». Elle revient avec une petite'"provision de halibut, /£££ Rapport de Pofficier qui la commau* doit, ibid. 118. DSSiYlATIERES. O^JE Jones. Ce matelot rebel!*- menaca d'assommer M. Viana comme il se mettoit en devoir de separer des homme3 du vaisseau qui tiroient le couteau les un* ■"^feonrre les- atrrres ,*xll , 224T II eSt forcible quitted, Jonques. Sorte de batimens'chiriofs , I'j'2'69. f&sseS? xDieuxues CniiKuSi y'oyez'Chih-fhih, fphigenie (Vp Ce^ia^eau, au'porta* 260 tonneaux f avoit ete equipe , ainsi que la* Felice ,tpar lejcacp^ tame*Meares , a^sticieT, a cet eiiet, avec plusieurs mardbalius an^cus etablis dans ^t^^j^h^Mi'j^et 2^7**fie eoWnandement en Je1pj'conJieveau^ can^arn* Douglas, ibid. 2ij. Elle appareiile le 22, Janvier d\SXSil * jjZo'fBsm^' 234^ Elle se'trouve c^^derablenient "fen^rrf^re de Ta Feh&e , ibid. ^^^^tOia^p^m^de we, ibiat^TpKigmiie etoit mauy^is/, voillerj^B ffc^^fparaisoifde In Felice.'zz8^2? 7.VBlIe "fait signal d mcommomte , z#/a. 239. lJelaprement.de ses m^ tuxes*, *&#. 240. Kile arrive dvec I a Felicp rk,Sam- i^r^'fti ^§fi^i«* 'fl^SftS&SttT $tj$&iiii(j3f~\jn £ lift 6 *T8<T« bbtrigdn , /om/. 276. Ridajtran de son ^Pyage fde Samboingan a la cdte nord-ouest\d\Anwj2que, III ? *7qr fe£ suiv. VonrezrijQuklas (' capitain* ). Irlande (Nouvelle). j a situationj|riftttue-de la Fe^x //ce fit dourer^ qu'il'fut possible* ae* doutuW les iles moiis*Wi B^U "#*P IN* X'&T'^ . e cigifoaEJ p*£*.ee\ de la NouveUe-Irlafyde ou.<|e,la Nouvcll$-Hanoyre * II > 7- ii&Silt; Irving ;cap). Pointe e|ev^e et ^aiilante, a, laga^e!** cajpftaine Douglas donna, ge nem^ttl;. 2j)j.(i ••'••a H 33a M T A B E X K. ii Kaireekeea.^qt habitant de 4^le d'Owj£tfJree n'exjs- toit plus lors du dermer voyage ^, capitaine Douglas dans cette ile , UPt 192. j£m&; KahoQ-opequ. Grand chef auquel etoit feline la tete jdu^capitaine Cook dans 1* partage des restes de c* grand homnu5 , 13 vlW-l f*£| Kamschattt.IJaul&urdes Decouvertes Russes parle des traces "de destruction que plusieurs des navigateurs Russes ont remarquees entre les,.^es Pat-Sopka et le Kamschatka , 1, 9. jjiy Kamstchadales. Le citayen Lesseps a chxane dans son jJil.*-' j liClX) ivJ>>ic*x^ j jp i ^^^ •&$£. t& »* > C7^ i • , Voyage sau JKamscaathi les memes details sur les --**^ -l^^n^alffO TfyiRifre s^v f. <>^m*^ *■ „3aj* Kamstchadales. et sur les Lappons que le professeur Pallas s^fflr^^^J^A^ , et le.cahilaine Meares^ur "".Tea naturelsTdi% village de Nootka ,JJ, 57, Karakakoo.a'GSa^e de). Sa description , telle qu'pjpL la Jrouve dans le troisieme volume du troisieme Voyage de "Cobk , III« 191. EUe esVsituee, au c6te occiden- c tal^de^lile a! Owhyhee , daps un. district appelie Akona ,' Hotd. eyl Kaye (lie)^>oh giseinent, III, .141 et 142. Keate ( Gebrge }• :JC'est a lui qu'on doit la relatioa I j»arficuliere.^es iles Pelew, HI , 99. Kempfer. Voyez Dragon de mer. Jtendr£cW§T.J.JW'a. delivre, le 13 juiljet'£789 , un recu*3.% diverses provisions transporters du senau VArgonnute sur le batiment americain ia Columbia III .37. jfeennoon^ihl^e^d chfirTxYrorlfflrlSr Ca^taind woiigfas *,_ lDK^*f^Tphigenid*4fcoit a l'ancre a^awMJa ^a^e^d*' **^a«g*-4 Corne?\ que* ^ d^pJ>urs sed^emenr autolura-t ^^SSity il y avoit ttnr'WssWaW^^ * ^1^38.^1 etoS^obablenieht3re^3aeFide:ii natlffife/'l!&Ixa tribu des Chenouways , ibid. Beenoumahasdt. L'un des villages appartenans. a "Wici-. ^•Uaaa n ish ,. II, -363. ^^P^^^I^^^^^^f^^^PP^' JfLergafieu ( le. G. );. JL eommandoit un:vaisseau arme en flute que le Nootka rencontra dans la Typ^i,tl, ^ 09.* jl^mmage. .repdu^t^. lafrgenero$£jfcg deploy ee., par lu^kejL]^ Jle§ ^Francoi^ sous, ses.pr.dres dans <«^^ JCiascha. ILes marchands de Pekin et de la partie s*p%- j tentrionale de la Chine gurent *e procurer dans 1* port de Canton les memes^speces de fourrures qu'i'fe, avoient coutume d'acheter a K.ias.chq,J% a. bien meil- xeu-r njkrcher que daW^we*trernrere jirace^,1l%0T5^ Ila^ri^eveieifirdes la*ne*^|^t<^t*1espece jHtr la v&i*. \cpo /v tascita , T&Qiti/Z' - King (le capitaine). ■Plusieu^desxch^^&nT^l^jnge v ^l propose de parler dans la relation du dernier voyage- de Cook qu'il a continue*, n'existent plus aujour- ' d'hui , III, lQ^Pi^k^M^MrWt^ S&H&JSBl Kiscachewan* Sur une des cartes trace es par -deux In- i^S*18 »<^'^pi*k<^tSiJriyiererJ85 rendre,de ce lac dans la mer Pacifique dans une direction de nord-ouest * • •''I— III' 1 " >*M^^&)fr%2&&t Koah. Ce perfide <jhef ne vivint plus lors du dernier voyage :€m capitaine Douglas <ians Pile '$Owhyhef, m I 5$* T A,S" X :X ff %$$0o$ fei ife ^ffifafoS^* V*. 4*$£&jb £$&K ' *B^x^^nJ&lx5sei-ill>firit f^^^^^s^^f^^ftW^i?!*^ J^cpis g^jo&s^. y eto^en^en: station , e^. qu'fl Y}09& kl^felfifl*'3 *^ ^e w^e;iifiPm j 1^ lOJ3g ^ rt* J?^te t ibid. 22. *it3 #ai##A7(afihasaeri»s^de<|£j^ 17 juiii'i7&8s$q«elqnes- uns de ces chasseurs vinrent trouver le capitaine Douglas u* *t 7luiiiappoit£erenfe :;duUsaumfe]»-: frais ^ HI ^ ■ ilflOtt-;''*5 ^imlM^B^a^.- *iTp-*J/fliiJ^ ^ll~e**fexeYer i'aj^^^pln^ ^il seroirtruu^nl^dd^'e- loigner jusqUes vers le village' de MSvn^^^fS^^ ^S- si *sr* ■HBSItX ■d £ * iiAa^^, ^A 71^ {1_ ..genie portent^ ,yersTJle,,gx;and Ladr&nei &:I ,^23.4.: La Feuce se trouve dans le voisinas,e4"ides,i/&x Jjadmns *3x^%*pi5iSte|7^B§||ailfi .7.:e.1^^.Gf):-^;,Jq IL&^Mep ^3|leS'.}> rjl^e 5 .cMj&llai&e ;Manna Jes l#a^€fsa^ 19 Lance ( lies de ). Voyejfc Fitzhugh.^^j EdnlB^Meffifi jy;. VoyeSi Fitzffi^jwSP Bilb^ef'a^ 9 Aj^r.'c (,Ie }. Ce fVaisseau qu'on avo^eogiipe pour .ailer laue^le commerce a la., cdte d*Arne5iqu&**Te\oi2JiiZ c&ftak m*&mM .•juta'p&fy$&~°- la Loutre Marine, Ij 126. lie; ,-.x V E S \kscars. II s'en trouvoik %Uvoif/pris a Madras, I , C&7 JLatitude. Voyez Greenwicn. Xtuule, lauld, ou amis' , amis. Les Indiens oceitlse-s a prendre sur le rivage les baches des gens du Nootka, jetterent de cn a plusieurs Reprises en e'tendant les hras , lorsquTis' virent tj^§e msposi'tibns vigoureuses qui se faisoierit sur le vaisseau «^ ll, «£i, JLazu^j^^^digeX de-"Saint-^'lvl7 Jpalrympte prouve la veritS d«? rout'ce qui* a. ete dit anciennement de son^existence , f, 144. JLazare ( Mbn&Saint- ). Une niqntagne* elevee sur le c^te^accidenliLx/-de Ventrde We Bupcuegh , et ou l'on crut distinguer un village avec les lunettes drappro- che , recut le horn de Mont - Saint - Laz'are , III, 242. Son gisement, ibid. Lee-Boo , "fils d'Abba- Thulle , roi de Petew. Voyez Abba- Thulle et Wilson. Lee-chd-etNXi'uu des villages appartenans a Wicananish , II, 303. Lema (iles)l De Pedro Blanco .par les lies Lema , on jifeut passer'" en toute surete a Canton, I, 321. Le tapitaine Meares les decouvre le 4 decembre 1788 , 111,77• WL--W^ **■ Lincoln (bas-fond de ). Le vaisseau le LizArd, charg£ de Bombay pour Canton , en 1780 ,. echoua sur ce has- fond*, $.^305. g£/ Iftino •&•quoit. L'un des villages.^ situes,, au nxiql ^e Queenhythe, II, 306. mj.zard ( le). " v oyez Lincolnt$g& Lock. Voyez Cecil et. /4?c« <iV Fuca. SI I 334 1* X.B.J. B **4*M Long (3.). II a voyage parmi les sauvages de PAnie£ riqiie septentrionale , III, 233. Voyez Cas£Qr\ Cnant de Guefte , Serpent, etc. Longitude. Voyez Greenwich. Loup gris. II est uri des animaux dont la fourrure est tine marchandise exportee d'Amerique , I , 162. Eoutre de mer. On en trouvera la description parti- culiere, ainsi que celle des differentes especes , dans le voyage de la Felicf, 1, 161. Sa fourrure est une des marchandises e^portees d'Amerique , ibid. Les jeuiies loutres sont plus laides que les vieiiles , ibid. 378. Elle habite toutfes les parties de la c6te nord* ouest. d'Amerique depuis le 36* jusqu'au 6oe degre de latitude nord , n , 524. Sa foH^are est la plus eriche qu'il y ait dans le monde , ibla\ La loutre de mer n'est pas fixee exclusivement sur POcean qui baigne la cote d'Amerique , ibid. 32^. La loutre de mer est amphibie par sa nature , comme. la loutre de riviere , ibid. Details sur les diverscs especes de Fourrures de cet animal, ibid. 3 26 et suiv. Elle es* . d*p beaucoup superieure par sa forme , sa giosseur et sa fourrure k la loutre de riviere, ibid. 33 ii Chasse de la loutre de mer, III, 24. Elle est tres- perilieuse , ibid. Loutre de riviere. Voyez Capuca." LoUtre Marine. Le commandement de ce vaisseau est donne a William Tipping, lieutenant de la marine! royale ,1,2. On s'occupe sans delai de hater son1 depart, ibid. 3. II -f a. toute apparence que ce vais«*» seau et les gens de l'equipage ont et* ensevelis sou* let Hots} ibid. 100. * *>-B S A T I E R E S. '33£ JLoi&£e ( le capitaine"). II commandoit le Capitaidk- Cook, et mSt-a la voile de conserve avec ^Experiment , I , 127. Voyez Experiment, Gi&ipe. Luban ( ties). JElles etoient de veritalles montagnes^ couvertes de bois , I, 249* Lucdnie ( ile de). Oiagla distingue le 28 Janvier 1788 , I , 245. Son gisement, ibid. II y a un courant d* • nord le long de la'cote de Lucom&^scpi'a.u Cap Bo* linou. Son gisement le 31 Janvier 1788. ibid. 240. Lussan (Raveneau de). Ce ilibustier traversa en 1688 VisthmC de Panama, en revenant de la mer du Sud , II, 338. Ce qu'il dit des mouches dont les Indiens du cap Gracias a Dios sont tourmentes, ibid. M. Macao , ville des Portugais. il est tres - ordinaire de voir les employes de la compagnie des Indes empri- sonnes , et aCCables d'autres mauvais tfaitemens dans cette ville sous les pretextes lesjplus legers j Ij 179. La Felice vient mouiller heureusement dans la rade , le 5 decembre 1788 , et Vlphigenie , le < octobre 1789,111,77*1263. &&! Macassar (detroits de). On peut passer entre le haut de Ces detroits et l'extremite sud de. Magindanao $ sans s'exposer a. de grands perils, 1, 314. Maccay {M.). II avoit sejourne plus de quatorze mois parmi les naturels de Nootka, II, 98. II y resta , de son propre consentement, sous la protection d* Maquilla , ibid. 99. Son histoire , ib& 2&T ^Sf^rae 9*x OOO T ABLE I* Ma$lesfLe*W. ( le ). Dans un trajet depuis la Chin*. e |«gqn'4 Malacca en 1789. on ne put' decouvrir ni le Macclesfield, ni Pula Sapata , I , 3 07. $£acpherson {^bfean ). Des Espagnols lui avoient fait part au cap de Bonne - Espirance de renseigne-* mensffcecieux qd'ii comn>tmiqua a M'. Greville j I, 146. Madras. Le Nopgka y arrive le 27 mars 1786) 1, 3* L'Angleterre avoit , en 1789 , trois vaisseaux de Madras a Bombay, z'^zV/. 196 et 197* Magindanao ( lie de ). Son etendue est considerable. Elle a environ 120 milles de Iargeur , e% i 60 de longueur, I, 284 et 2S5. Le souverg-in de Magindanao est un prince puissant , ibidTiSS. La ville de Magindanao est situee sur le cdte sud-est de Pile, ib. L'air passe pour tres-salubre a. Magindanao, sur- tout dans le voisinage de la mer 7 ibid. 289. Mahomet. Les habitans de Tile Magindanao profes- sent la religion de Mahomet, except* les Hilloonas, 1,^7. f ' ~||je !™Wr ^Mahometans. Pendant les treizieme et quatorzi&me sieeles., ils se repandirent, comme des nuees de sau- terelles, sur l'Arfcnipel oriental, I, 288. Maiha-Maiha. Ainsi se nommoit Tome-homy-haw . avant d'etre proclame roi d''Owhyhee , IH , 196. Ce1 fut a lui'qu'echut la chair du capitaine Cook, ibid. 193. II n'avoit pas ete tue par Partillerie du capitaine Clerke , comme le traitre Koah Pavoit assure , i&id. 196. Ce chef puissant et redoutable avoit recu de la nature un caractere actif et entrepre- nant, ibi3. Son envoye^est mis A mort par ordre d* D1S M*A T 1 ^ a 1.9. 337 de T^reeohoQfcll demar^ satisfaotion. Affront qu'il recoit, et vengeance qu'il en tire yibid&iy&3eftt 197. , . V&yez TomesihomgrJiaw. Malacca. En arrivant dans cette ile, le <3$pita$|* ^Meares apprit qa*^Je capitaine Tipping avoit fait voiles -vers PAmerique, apres y avoir termine ses affaires-,'J., p. Extrait d'une lettre date* dePcette ile , ibid. 307* Malais. Ils ne travailient pas eux-memes a leurs mi- n*»n»:I,, 208* On pretend que les Chinois ne trouvent pas P&tpam .Ue Cornouailles aussi malleable que celui qu'ils tiijeot (fes Malais ribid. 209. M. Unwin fit plusieurs experiences successives pour comparer ^Jt^jjfonte de Pefcalnid'Aajgleterre avec celle de 1'etaiii des Malaitou^zfl?. IMe chaloupe portant pavilion blanc, et servie pafcquatre.Malais ,'vient a bord de la Felice, ibid. 273. Les resultats ordinwres de leurs expeditions vagabondesr. sont Pefrhsioni^du sang, le caMiage , et la captivite des habitans des Villes et , des' villages * ibid. I193. Les Malais, comme beaucoup d'autres nations sauvages , sont extremement sensibles aux*charmes de la musique; ils peuvent , meme avec du travail, exceller dans cet art enchan- teur , ibid. 2971 Mumatlee. C'est le nom qua les naturels de Nootka, donnoient au vaisseau. Ils Pappelloient Tighee ma- matlee , ou le grand vaisseau, II, 96. Mandarins* Ceux de la premiere classe, comme ceux d'une classe mferieluRk , imposent les - marchands Houang a de'fortes taxes , I, 174. Voyez Houang. Ils sont devenus de plus en plusavides, en proper- Tamer III. If *.« 5S& A ;x .%im tio.nd* ce "que- Paugmentation des droits produit cell® de leurs rettert&s, ibid. .fB'%. kail Mangoustier. On le trouve dan^^fie Magindanao > M 29*- E^g j^a/?4^f4»Q?tfiifl}ies-uns des j officiers de la millfi^de Samb<^ngam..etoiefit natifs, de Manilla , I , 27b. Apres le mois d'octobre , le passage a Manilla , ct de Manilla a la Chine, est toujours sur ,1, 318. Maquilla. Chef de Ventree du Roif&eoige , H, 51. II entre dans Pause avec Callicum , accompagne-de plusieurs canots de gnerre, ibid. 57. Magnifique . present de ce chef, ibid. 78. II confirme , avec les plus fortes assurances d'une sincere fidelite , le traite d'alliance qui avoit ete deja cqnclu entre lui et le i.^toiisaine Meares , ibid. 97. Horrilxie goftt de ce chef poujr la chair humaine, III, 14. Maniere dont se faisoit le/dhoix de-sa vietime , ibid. 15 et suiv. Marees. Henri Ellis observat avee etonnement dans- son voyage a ia baie d'Hudsots,. en 1746 et 1 ffif , que les .marees y venolent. du' herd , et qu'elles avancolent au-lieu de. retarder , a mesurfc qu'il s3*Ifc- Voit en latitude, Ir, xj. M. Hearne ne remarqua point de glaces%dans la mer qu&l a vue , si ce n'est sur le bord des rivieres ou elle a pu s"amonceler par le coiiiluent des hautes niareeaf ibid^ 1^7. Marmotte. Xa fourrure de cet animal est une mar- chandise exportee d'Amerique ', I , 162. Maroona ( le ). Gisement du bas-iond ineridi<saals,(^i!ii\. porte ce nom, I, 237. La,posstion du Maroona septentrional est fort incertaine, suivant M. Dalrymple} ibid, 239. *£% - &$%^j0$$k m\ » X 3 M a 1? i i a s s. Marsoiiin. II est except*, ainsi que la grariipuse, de la destruction generale'fcrUe les naturels de Nootka font des animaux qui habitent leur con tree , III , 324. Martines ( Ios). Le f avril 1788 , Vlphigenie se trouvoit dans la latitude de Ios Martines , III^ iof." Martinez (Joseph-Etienne). Cet officier espagnol com- mandoit le Vaisseau la Princesse , de ^^r^&nons , parti 4U port San Bias, dans la province du Mexi- que. Son vaisseau vint mettre a. Pancre dans Ventrde de Nootka le 6 mai 1789 ^ et y fut re joint le 13 du meiae mois par un senau espagnol de 16 canons, ap^elle le San Carlos, III, 234. Sa conduite de- Ibyale envers le3 deux vaisseaux ¥ IpfiidiHie et' la Cdte Nord-Ouest d*Amerzqite, ibid. 234 et suiv. Aiartre. Sa fourrure est une marchandise exporte© FAmerique, I, 161. Celle de Nootka a la plus parmite ressemblance avec ia martre du Canada , sur-tout par la grosseftr et par la forme } II , 318* Elle n%st point aussi noire, et sa fourrure n'est pas aussi precieuse que" ^elle des martres du Canada , ib. 319. II y a egalement a Nootka une autre espece d* martres dont le poil est si rude que les naturels font tres-peu de cas de leur fourrure , ibid. 320* Mdts. Dans une bourrasque tres-violente , Vlphigenie eut sur son pont son petit mat de hune et son mat de perroquet. Le mlit de misaine etoit entierement degree , 1, 240. Le mat de misaine de la Felice consent dattgereusement au dessous des jottereaux , II \ 4. •Aiaurm/e ( Francisco Antonio). On a pretendu qu*v ce' imvigateur visita , en 1775 , M partie du conti* Y2 S4p T A B E X nent d'Amerique que le caj#aine Cook n'avoit pa* Vue dans sa route vers le nord ,1, 141. Les carte* de M. Maurelle ne mefitent aucune espece de con- liance, ibid. 142. May ( le ). Ce vaisseau, du port de 300 tonneaux et de 30 pieces de canon , fut pris et saccage par lea Malais, I, 250. Meares ( capitaine ). Son riom est digne de trouver place a c6te de ceux des illustres navigateurs qui Pont precede , I, ij. H recoit le commandemerj^du Nootka , ibid. 2. Il met a la voile le 2 mars 1786 , ibid. 3. II arrive a Malacca vers la fin de mai > z'3. t. Dans son passage a Ounalaschka, il est chass* vers cinq iles oil de grands dangers Penvirpnnent de |§ toutes parts , ibid. 8. II part d' Ounalaschka le 20 aoftt , ibid. 19. II arrive , vers la fin de septembre , dans Vansefermeede Ventrde du Prince Guillaume, ibid. 25. Son sejour dans cette entree, ibid. 28 et suiv. H y est joint par les capitaines Djxon et Port- lock , ibid. 51. Details sur son entrevue avec eux , ibid. 52 etsuiv. II quitte Ventrde du Printe Guil- , laume le 21 juin 1787 , ibid. 93. II arrive aux ties Sandwich ou il passe un mois, ibid. 96. H les quitte le 2 septembre, et vient mouiller le 20 octobre de la meme annee dans le Typa,oovt voisin de Macao, ib. 97. II essuie une violente bourrasque, ibid. 99. Au mois de Janvier 1788 , il s'associ* avec plusieurs marchands anglois etablis dans l'Inde, fait acquisition de deux vaisseaux et les equipe , ibid. 215. II recoit le commandement de la Fel#$e , fhid. 218. Details de *on voyage, ibid* 234 et suiv* II arriva 1ft X * M A T % E R X S. 34l a. Samboingan, ibid. 276. Aecueil hospitaller qu'il recoit du gouverneur, ibid. 277. H quitte Samboingan , continue son voyage, et vient mettre a. l'ancre le 13 mai I788~~dans Vanse des Amis, entree du Roi George , II, 42 et suiv. II remet a la voile , ibid. JO3. II s'arrete chez Wicananish, ibid, in et suiv. Apres un court sejour dans le district de ce. chef, il prend conge de lui , et poursuit sa route , ibid. 139 et suiv. II prend possession des detroits de Jean de Fuca au nom du roi d'Angleterre, ibid. 184. II appercoit en mer la Princesse Royale, com- mandee par le capitaine Duncan, ibid. 229. II quitte une seconde fois Ventrde du Roi George , ib. 240. Il joint le capitaine Duncan , ibid. II arrive le 10 aout par le travers du Port Cox, ibid. 245. II envoie la chaloupe vers le lieu de la residence de Wicananish, ibid. 246. II est rejoint dans Vanse des Amis, le 27 , par lq capitaine Douglas , ibid. 255. II quitte Ventrde du Roi George pour gagner les iles Sandwich , et se separe des capitaines Douglas et Funter , ibid. 292 et suiv. II arriye a la hauteur des iles Sandwich le 18 octobre 1788 , III, 54. II se dispose a remettre a la voile le 27 du meme mois , ibid. 68. II decouvre la cote 'de Chine le 4 decembre de la meme annee, et vient mettre a l'ancre le 5 dans la rade de' Macao , ibid. j6 et 77. Voyez Felice. Meares ( port ). Dans ce port, il y a deux bras ou branches considerables de la mer, dont Pune tourne , nord-nord-est , et l'autre , A-peu-pres nord-nord- ouest, Le capitaine Douglas presume que celle-ci a 13 >73 f 34s I* A X E X quelque communication avec Ventrde de la Loutre de Mer , III ,163. Mendocino ( cap ). Voyez Californie. Middleton. Son expedition fut- le fruit des solicitations de M. Dobbs -: mais son voyage ne parut pas avoir jette un grand jour sur la question du Passage ISFord-Ouest, I, 104. Millar ( M. ). II y a lieu de presumer que cet officier de VAigle Imperial fut massacre1 par les naturels de Queenhythe, II, 83. Des babitans de ce pays ap- porterent a bord de la Felice une main d'homme que les matelots soupconnerent etre Pune de eelles de M. Millar, ibid. On reconnut un cachet qui lui avoit appa'rtenu , ibid. 82. Mindoro ( ile de ). Elle est, ainsi que les Calamines , environnee de bas-fonds , de rochers et' de portions d'iles qui rendent la navigation extremement dange- reuSe , 1, 236. On la decouvre le 31 Janvier 1788 , au cou cher du soleil, ibid. 252. Les deux vaisseaux aVrivent heureusement sous l'ile de Mindoro vers minuit, ibid. 253. Son gisement, ibid. 254. Missionnaires. Les missionnaires catholiques-romains que leur zele si connu pour la conversion des infi- d&les'a portes a aller precher le christianisme aux /Hilloonas, ont ete bient6t pris et massacres par eux, i, 288 et 289. ; "J* Moluques (les iles ). Elles forment un grouppe d'ilei tres-dangereux qui est regarde comme Pecueil re plus perifleux pour les navigateurs dans les mers de l'Inde fl , 336. Monmouth ( ile de ). Elle est la plus apparent* des iles Bashee apres Pile de Grafton , I, 323. 1 II M A T I E R B S. Mdntagu (iles ). Le caj&taine Dixoh, en venant trou- ver le capitaine Meares dans Vanse fermde de x-en- trde du Prince Guillaume, avoit laiss4 le Roi George aux iles Montagu, 1, 51. L'intention du capitaine Douglas etoit d'eviter Pile Montagu, a cause du grand nombre de rochers cacbes sous les eaux dans le passage interieur , III, 435- Le 7 juillet 1788 , il laisse tomber l'ancre de touee par treize brasses d'eau, environ a un mille et denii du bord de cette ile, ibid. 136. Moore ( iles de). Le capitaine Douglas nomma ainsi deux iles, en 1'honneur de M. Hugh Moore , son ami, III , 103, Gisement de la plus grande des deux, ibid. • Moore ou Mora-mey. Ce mot signifie, dans le langage des iles Pelew, venez d moi, III , 96* Lorsque les naturels de ces iles adresserent la parole aux personnes de l'equipage du capitaine Douglas , on re- marqua qu'ils repetoient souvent les mots Anglois et Moore. On supposa avec assez de raison qu'en les prononcant, ils vouloient faire allusion au capitaine Meares , ibid. 96. Moral. Ainsi se nomme le lieu sacre ou les habitans des iles Sandwich deposent les morts, III , 208. Morotay ( ile ) ou Morintay. Les deux vaisseaux Vlphigenie et la Felice traverserent un canal entre Jelolo et cett* ile, 1, 3 14. Gisement du cap septentrional de cette ile, ibid. 335. Les vaisseaux se trouvent tres-pres d'elle le 18 fevrier 1788 , ibid. 342 et 343- L^le M&r&Uay occupoit beaucoup T A X E X plus d'etendue au sud que ne lui en donnoit aucun* des cartes , ibid. 346. Sa latitude exactement deter- minee , ibid. 349 et 350. Morotoi (He). L'une des iles Sandwich, III, 6 £1^204 et 217. Morte mer ou Morte eau , est Pintervalle entre le flux ct le reflux , ou entre le reflux et le flux. Pendant cet intervalle , Peau n'a aucun -mouvement, III , 145. Mouna - kaah ( le) , ou grande montagne, situe sur la partie nord-est de l'ile d'Owhyhee , III, ^4. Moussons. L'epoque de leur changement dans les mers de Chine et dans la mer Pacifique du Nord est tres- redoutable pour les vaisseaqx, II, 17V Ties changemens ont lieu, en -general , vers les mois d'avrii et d'octobre , ibid. Ils arrivent cependant quelquefois beaucoup plutot ou beaucoup plus tard , ibid. C'est sur-tout a. la c6te du Japon que les changemens de moussons se font sentir d'une maniere effrayante , ibid. Le desordre qu'elles occasionnent est presqu'in- crovable , ibid. Mowee (He). L'une des iles Sandwich, III, 61, 204 , 217 , etc. Mulgrave ( port ). Lorsque le Roi George et la Reine Charlotte se furent separes , la Reine Charlotte avanca au midi de Ventrde du Prince Guillaume . et continuant sa route jusqu'a cette partie de la c6te nominee par le capitaine Cook bale de Behring, elle entra dans un port qui recut alors. le nom de Port Mulgrave, 1, 11^ Murray (cap ), L'un des deux caps qui forment Pe;z« ms MiTiii s a: 345 trie de Bucclugh , III, 242. II git par 54 degre* 43 minutes de latitude nord, et 228 degres 10 mi-t nutes de longitude Est, ibid. Myty-myty. Mot le plus expressif dans la langue des ties Sandwich pour exprimer tout a la fois Padmira- tion , Papprobation et la joie , II, 286. N. Namitahaw ou Nawmity-Haw, frere de^Tianna , II,' 360; III, 213. II est nomme Namaitahaite dans la relation du Voyage du capitaine Dixon , III , 213. C'etoit a. ce meme chef que les gens de son equipage avoient donne le nom de long-shanks, c'est-a-dire, longues jambes, parce qu'il ^toit extre'mement grand et mince , et que ses cuisses et ses jambes parois- soient beaucoup trop longues pour son" corps , ibid. Na-nunc-chett. L'un des villages situes au midi de Queenhythe , II, 306. Nasso _( point de ). C'est l'extremite meridionale de I'll* de Panay , I , 269. Nattes. Le capitaine Douglas fut introduit avec le roi d1Owhyhee et Tianna dans une maison toute tapis** see de nattes , III, 181. Natumas. Voyez Anambas. Natunichucks. C'est le nom que donnoient aux peaux de loutres , des sauvages qui vinrent trouver le capitaine Douglas dans leurs canots , III, 125. Naturels. Details sur ceux de Ventrde du Prince Guil- urn 346 T A B L X laume, I, Sj et suiv. lis sont parfaitement coii- formes a ceux donnes sur le meme^ peuple par le capitaine Cook, ibid. 89. Description des naturels de Nootka , III , 1 et suiv. Negros del Monte, ou Negres de la Montague. Ainsi sont nommes les Hilloonas par les Espagnols , a cause de leur ressemblance, tant physique que morale, avec les noirs d'Afrique, I, 287. Negros ( isla de) , ou Vile des Negres. Elle est entie- rement peuplee d'Hilloonas, I, 288. Neige. Elle couvroit la surface de la terre a une telle hauteur qu'on ne pouvoit y penetrer , 1, 38. Nickees. Les naturels voisinauu Port Meares nom- niqient ainsi les peaux de loutres de mer , I , 163. Ils conduisirent le capitaine Douglas sur le pont, et lui montrant la mer , ils lui £rent comprendre par leurs signes que les nickees venoient de la , ibid. 164. Nittanatt. L'un des villages faisant partie des do- maines de Wicananish, II, 303. Nookrmy-gemat. L'un des villages situes au midi d* Queenhythe , II, 306. Noota , Noota. Nom sous lequel le capitaine Meares etoit connu dans les ties Sandwich comme sur toute la cdte d'Amerique, III, 64. Nootka ( entree de ) ou du Roi George. Elle prend son nom du village de Nootka , II, 42. Les quatre nations du pays de Nootka. Leur situation. Noms -de leurs villages, etat de leur jpopula'jion, ibid. 295 DES M A T I & R X 8. %£/* et suiv. Suite des details sur le district de Nootka. Vesetaux. Prodigieuse abondance de fruits sau- vages. Racines. Quadrupedes. Cecfs. Renards. Martres. Hermines. Ecureuiis. Animaux marins. Baleines. Enipergurs. Veaux marins. Oiseaux. Insectes. Mineraux , ibid. 313 et suiv. •Description des habitans de Nootka, IIJ , I. Occupations des hommes et des femmes a Nootka. Religion du pays, ibid. 20 et suiv. Voyez Felice , Meares , Naturels , etc. 8;7 Nootka (le ). Vaisseau du port de 200 tonneaux. L* commandement en fut confie au capitaine Meares , 1,2. Voyez Meares. Nord ( cap ). Une suite de contretemps facheux ne laissoit pas esperer au capitaine Meares de pouvoir le doubler , I , 336. II en vient a bout, II , 2. Nuisset- tuc ~fank. L'un des villages situes au midi . de Queenhythe , II , 306. e e O. s Ochotsk. Voyez G alio tes. Ocre. Les naturels de Nootka se peignent generale- ment le visage avec de Pocre rouge. Ils en ont le corps tout barbouille dans leurs visites de ceremo*. nies,III, 8. Mais lorsqu'ils me lent Pocre avec d© Phuile de baleine , ils en contractent une odeur de ranee insupportable , ibid. Cfie ( pied d' ) , espece d'herbe. Le capitaine Meares fa ... 3 ^ '£k S48 T A X E X en decouvrit beaucoup sur les bords de la mer dans le voisinage de Nootka , II , 317, Oies. II y en avoit une grande quantite dans le voisinage de Ventrde du Prince Guillaume, ainsi que ds divers autres oiseaux de Pespece aquatique, I , 90. Oiseaux. Les diverses especes d'oiseaux qui frequefc- tent la c6te d'Amerique ne sont pas tres-multipliees. On y voit la corneille , la pie , la grive, le grimpe- reau , te roitelet, le martin-pecheur , Palouette de. terre ordinaire , le pluvier , le faucon, et Paigle a. tete blanche. On y appercoit quelquefois, mais tres- rarement , le pigeon ramier ,11 , 331. Oiseaux ( de mer ou aquatiques ). lis se trouvent en_ plus grand nombre sur la c6te d'Amerique que les oiseaux des bois. On y voit la mouette, le shag ordinaire (1) , plusieurs especes differentes de canards et de plongeons, le perroquet de mer et beaucoup d'autres., H, 331c/332. Oiseaux ( ile des ). Ainsi nominee du grand nombre (I) Je me suis assure que cet oiseau dont j'ignorois le nom francois a 1'epoque ou je m'occupois de la partie his~ toire naturelle de ma traduction, est celui que nous connois- . sons sous le nom de nigaud. «Les Francois, dit Forster dans »» le second Voyage de Cook, tome IV, page 30, ont &p- *» pelle ces oiseaux nigauds, a cause de leur stupidite 7 qui m paroit si grande qu'ils ne peuvent pas meme apprendre a » eviter la mort *>. Voyez les Observations de Forster a la suite du second Voyajje de Cook, page 34. Note du Traducteur. D X S M ATT I X R X 6. <Poiseaux qui y abondent, IH, 231. Son gisement, ibid. Omai. .§ojl exemple suffit pour ^.pigguver eombien 4a fortune est perfide dans ses faveurs , meme chez ,les nations sauvages , II, 361. Sf&O Oneeheow ( ile d'). On y trouve Phuitre de perle, II , 36X,..La Felice y vient mettre, a l'ancre le 24 octOT bre 1788, III ,66. Ce fut dans cette ile que le capitaine Dixon vit pour la premiere fois Abbenooe/(ou Abimii ) , ibid. 211. Gisement de l'extremite sud- ouest de cette ile, ibid. 213. ^|v Qpium. La Loutre Marine fut fretee pour porter de Vopium a Malacca , 1, 2 , 3. Les habitans d^ Mu- gindanao font un usage plus modere de Vopium qu'aucuns dea^iasulaires des mers de POrient , ibid. 293- ' - ■ J||f Orange ( ile d') , l'une des iles Bashee. Elle git ^oiy| et sud , et paroit presqu'inaccessible de tous les c6- tes , 1, 323. Elle est entieremeut applatie vers^la pointe, ibid. Un vaisseau d'une grandeur considerable pourroit raser des deux edtes l'ile d'Orange , ibid. 324. y&a jfte Oranger. Cet arbre est un de ceux qu'on cultive dans la plus grande perfection a Magindanao , I , 261. Orient. Les vaisseaux commandes par le capitaine Meares furent equipes dans les ports de POrient , I » xx» Orin ( P ) de l'ancre. On Paccrocha avec un petit gra- pin , de sorte que les plongeurs n'eurant plus a alie- guer pour excuse qu'ils n'etoient pas bien *4rs de l'endroit ou etoit Pancre, III, 188. m W!7 77^11 S&* *•'■ A; - TXA B t, X !>"' Ornemens. Description de ceux eSes homntgii et des Jemines de Nootka, III, 8 et suiv. Peu de femmes portent quelques oraemens au nez ou dux oreilles £* ibid. it. Ounalaschka. Voyez Meares , Ochotsk , Una- mah , etc. Ours. La fourrure de cet animal est une marchandise exportee d'Amdrique , I , 162. Les naturels d* Noptka parloient souvent des ours de leur pays. lis donnoient k entendre qu'il y en avoit un grand nombre dans les fSrets, qu'ils etoient d'une nature tres** feroce, et qu'ils leur livroient quelquefois de terribles combats : mais on n'en vit jamais sortir un seul , II , 321. Owashee. Les naturels de Vile de Johnston nommolent ainsi le fer , III ,89. Owhyhee (ile d') , Pune des iles Sandwich. Le capi- v*Pfaine Meares la decontfvre, 1, 95 et 96. II s'en troiiv© ^& 3d lieues le 16 octobre 1788, III, 53. Par un ;~#*feeau temps , on appercoit a vingt lieues de distance :|p|£ partie elevee d'Owhyhee , ibid. Une guerre terrible s'etoit elevee entre les habitans de cette ile et ceux de Pile Mowee, ibid. ^7. Le capitaine Meares -•f trouVe une grande abondance de provisions , Ibid. 60 et 61. Ulphigdnie et la Cdte Nord-Ouest d'A- ^^merique arrivent a la vue d'Owhyhee le 6 decembre 1788 , III , 173. II tardoit beaucoup k ^■"^ Tianna de la revoir , ibid. 176. Gisement de cette ile , ibid. 177. Le capitaine Douglas et les gens de #* son equipage sont les seuls Europeens qui aient os* prendre terre dans Pile '& Owhyhee depuis la mort DES M A T I i R X s. 35£ .malheureuae du capitalize Gook ,' ibidltfe 192. j^es chefs de cette ile forment le projet de P*gorger lni et son equip^e, §b?d. 2\$. Bacjftque ( mer) du Nord. On n'est jamais arrete par' des barrieres de glace dans cette idler', I, 112.Voyez Atlantique ( mer). Padres. Voyez Religieux. Pagayes. Ce sont les rames avec lesquelles l*s naturels de la cdte nord-ouest d'Amfriape gouvernent leurs canots, IJJ,. 32 et 45. Pahoo ou Pa-ha-we. Arme qui a la forme d'un poi- . gnard, et dont les naturels des lies Sandwich se- servent dans leurs combats corps a corps , III ? ^209. Palme , ©u pfe§ de la rame, III , 32. Panay ( ile de). Les vaisseaux la decouvrent le 3 feV k*yfier ifSB^yTplifS. lis la c6toient le jour suivant- <ibid. 259. II ny a aucun danger' a. serrer de preA - l'ile de Panay dont Ia c6te est tres - sure > jusqu'a ce qu'on ait gagne la pointe occidentale de l'U*- Mindoro , z'&z'o?. 3 17. Panton ( le capitaine ). II ne fut pas-accueilli par les Chinois ayec les memes egards qu^le^lord ^nson , 1, 177. II possedoit toutes les^quajy^es ■ necessaires pour donner de 1'importance a sa mission , ibid. B^ ne fut point soutenu comme il convehoit, ni ac- :em *--A;:mm . ?**■ campagne delfeppareil de dignite' qu'exigeoit son Papous. Les naturels des tl*§iTatee parifissoient etre de la meme race que ces peuples , I , 357. Fareeonow. Ce chef, l'un des conjures de Pile d'O- whyhee qui avoient forme le complot d'egorger le capitaine Douglas et les personnesMx* son equipage , devoit poignarder M. Adamson , premier officier du vaisseau , III , 257. Passage Nord-Ouest. Observations sur la probabilite d'un Passage Nord- Ouest, 1, 1 o 1 et suiv. II a ete entrepris un grand nombre de voyages dans Pinten- tion de decbuvrir ce Passagei#**rbid. 102. Cette deeouverte produiroit d'immenses~ ava4ta|(e§ ,. ibid. <jjj|> 103. Patate douce. On la cultive dans la plus grande perfection kcMagiudanaa ^E $ 291. Pat Sopka. L'auteur des Decouvertes Russes donne ce nom a cinq iles on le Nootka s'etoit trouve dan* un grand embarras ,1,9. Fiche. Elle ejst, de toutes les occupations des naturels de Nootka , celle ou ils deploient le plus de dexterite , 111,33. Voyez Baleine, Hawkesbury , Horn, Nootka , etc. llyl Pdcul. On peut se procurer un pecul ou 133 livres de riz pour un dollar d'Espagne , I , 290. Fedro Blanco. C'est aux environs de Pedro Blanco , ou Roche Blanche, que Pon prend terre ordinaire- ment sur la cdte de Chine ,1,321. Pekin. Les marchands Russes envoient a Pekin des fourrures sur des voitures qui font par terre un long circuity BBS MATIERX8. circuit, I, 169. Les draps de France arrivent de Russie chez les Coreens par la route de Pekin , ib. Felawan. La route la plus courte pour gagner la cdte nord-ouest d'Amdrique est d'avancer vers le sud au travers des mers de Chine, entre Mindoro et Pela- wan , et au siid de Magindanao , 1, 368. Felew (iles). La* relation de ces iles situees dans la partie occidentale de la mer Pacifique , a ete composee sur les journaux et communication du capitaine Henri Wilson, et de quelques autres de ses I officiers, III, 99. Le capitaine Douglas se trouve au milieu d'elies, ibid. Voyez Abba -Thulle , Keate , etc. Pelleteries. Les Chinois doivent £tre regardes comme les meilleurs juges de pelleteries , II , 329. Perou ( ecorce du ). Tianna dut sa guerison a ce remede , III ,91. Perroquet ( mat de ). Voyez Mats. Perroquet de mer. Voyez Oiseaux de mer. Petersbourg. Les disputes entre les cours de Pekin et de Petersbourg n'ont jamais ete terminees , 1, 181. Les articles mortis des manufactures angloises sont envoyes a travers Pempire de Russie par la voie de Petersbourg. ibid. Pdtrie (detroits de). Ils ont ete nommes ainsi en Phon- neur de Guillaume Petrie , 1, 23. Pdtrie (lie de). On donna ce nom a une He basse, couverte d'arbres , qui a trois lieues en circonfe- rence , et qui git a la hauteur du cap Farmer , III, 242. Elle es't situee par 54 degres 42 minutes de Tome III. 7* it \ Si> v m 'IP 3M- T A 8 t X ■ latitude,et par 229 degres 20 minutes de longitude> ibid. j^| Philippines (les iles). Passage des deux vaisseaux 1*7 long;" 4* CCS lies, I, 234^'vS Pickgfsgill. Voyez J^oung. Pitt ( d^trpits de ). On pentrrentrer dans la met Pacifique du Nord par ces d^roits, 1, 34a. Vovefc Wagiew. p- Pitt ( ibrt ). II fut ainsi nommd par le eapilatne Douglas , III, 241. Plane , fruits du plage 5 plantains (1), I, 291 $ etc. Poeles a frire j poelons. Com.efc.ala avpit Jmaguie d© suspendre a ses c^eyeux qui .^tohjijS: arranges en queue un si grand nombre de manches de. poelons que le poids entrainoit sa ^kte ep arri§re.^5^r-,53. Pointe d'd moitid che^iin. Une pointe p^i s'etendoit au sud dp la Pointe q\ Brisqnt, fut ainsi nomme*. parce qu'elle se trouve placee environ au milieu de la route entre le canal du Roi George\M le pays oil residoit Wicananish , II , 105. Poissons. On peut s'en procurer a Nootka, tijfet sur (1) le me suis trompe avec les traducteurs des Voyages de Cook, du capitaine Dixon , et presque tous les autres , sur le veritable sens clu mot plantain-tree, par lequel les Anglois entendent le bananier dont le fruit est la banane. Je dois cette connoissance a un homme extremement instruit % et jejn'empresse ici de corriger une erreur. Le lecteur vou- dra done bien lire bananier et banane par-tout ou les mots plane et plantains s'ofrriront a lui. Note du Traducteur. t> e s Ma t i i xx e s* %SS 1a cote que dans les entrees otf havres, une quantite prodigieuse, et entr'aiBbres, le halibut , le hareng , la sardine , le br£me argente, le saumon, la truite , le cod , le poisson a trompe , le goulu, le chien de mer , la seche , et beaucoup de poissons de rochers, II, 332. Chasse et preparation du poisson a Noptka, ibid, 333 et suiv. polaire (mer). !Le$ trafiquans du Canada la placent dans leurs cartes au 68e degre icjnainutes d* latitude nord, c'est-a^dire, au dessous des observations faites par M. Hearne a Conge-ca-tha-wha-chaga , I, 116. En supposant que la latitude dans laqueila ces trafiquans placent lamer Polaire soit exacte , il deyient alors iufiniment probable que la riviere de Cook peut avoir communication avec cette mer par le 6$* degre 15 minutes , ibid. 117. Pond (Pierre). II place la mer vue par M. Hearne au 65e degre, I, i39^ Si la realite de ses decouvertes etoit ewidemment demontree , on en pourroit tirer des consequences iavorabies a Popinion de l'existence du Passage Nord - Ouest, ibid. 143. Le capitaine Meares conserve quelques doutes sur ce qu'a- vance Pierre Pond , ibid. 1^4. Poone. L'un des arbres dont Pespece abonde le plus dans Pile de Magindanao , I , 289. Pores. Voyez Cochons. sp| Porreaux sauvages. II en croit k Nootka une prodigieuse quantite , II , 316. Portlock ( le canitaine ). II s'est represente dans*!* recit de son voyage comme possedant toutes les ver- tus du Samaritain et les ayant Qxercees a I'egard du rj % 356 ; 7p T a b x\ s -- capitaine Meares, I, 52. Ses procedes avec ce dernier , ibid, et suiv. Voyez Dixon , Meares , etc. Portugais. Ils se permettent, dans leur etablissement a Macao , de prendre un ton de superiorite avec le* sujets de PAngleterre , et de tenir a leur egard une conduite dont il est difficile de se rendre raison , lorsqu'on compare ensemble la force , la puissance et la grandeur respectives des deux nations , I , I79' If! -'1 0 : ~: 'lipl Prata (bas-fond de). Gisement de sa partie sud-ouest ^ I , 236. Un vaisseau hollandois perit sur ce bas-> fond en 1788, ibid. 305. Pritres. Voyez Religieux. Princesse Royale. Voyez Duncan^^Meares , etc. Productions vegetates. Le sol de Magindanao est tres-^ fertile, et propre a. la culture de toutes les families de vegetaux, I, .290. Les productions vegetales du district de Nootka dont le capitaine Meares est parvenu a se procurer la connoissance , ne sont pas en grand nombre , ibid. ^13. Details sur eelles qu'il y a vues , ibid, et suiv. Pros ou Proas. Ce sont de petits batimens monte* par des corsaires, et qui inquietent continuellement les ^Vaisseaux dans les mers de Sooloo , etc. 1, 250. lis sortent eh- si grand nombre de Magindanao et de Sooloo qu'il devient dangereux pour un vaisseau trop foible de faire voiles dans ces mers, ibid. lis portent cent, et quelquefois cent cinquante hommes bien armes , ibid, et 251.^ Providence (ile de la). Le capitaine Meares donna ce nom a une ile pres de laquelle il venoit de courir des M a t i £ r x II ZSj les plus grands dangers, pour eterniser sa reconnoissance en vers la Providence qui Pavoit si heureuse- ment delivre, 1, 311. Fula Sapata. Isle dans les mers de Chine, contre laquelle VHornby, vaisseau de Canton , fut pousse par une brise de vent dans le mois de decembre 1788, 1, 305. Voyez Hornby et Macclesfield. Pumble-nose. On trouve cet arbre dans l'ile Magin- pg danao, I , 291. Purchas. L'un desanciens ecrivains dont on a quelques details sur PArebipel de de Fonte et sur les detroits ■*#flfe Jean de Fuca , I , 145, 147. ipl e.'M -**:! Q- Quadrupedes. On n'eut occasion d'en voir qu'un petit nombre 5 c'etoient des daims , des ratons , des martres, des ecureuils et des renards, II, 317. Queenhythe. C'est dans ce district meme que M. Millar fut massacre par les naturels , ainsi que ses com- pagnons , II, 84. Queenuitett. Grand village pres de Queenhythe , II, 304 et 305. f^ Quicksand ( baie de). II n'y a point d'ouverture entre le cap Look Out et cette baie, II, 175. Quoit-see-noit. L'un des villages situes au midi de „ Queenhythe , II , 306. Qu - quaet. L'un des villages formant partie des do- maines de Wicananish, II, 303. m z-3 #»_i m m 358 Table Rdce - Horse ( le ). Le capitaine Panton fut envoye1 a Canton sur ce vaisseau , 1, 176. Rdcines. On en trouve beaucoup a. Nootka , de difxe- rentes espe"ces, et ttes-bonnes a manger, II, 316. Quelques - unes ont 1* gout d'e^inards de m$r % ibid. Ranai. L'une des iles Sandwich , III ,61. Ratons. lis sont du nombre des animaux' dont les fourrures font partie des marchandises exportees d'Amerique , I, 162. Recherche ( la ) , fregate frahcoise. Voyez Entrecas-* teaux, Refus ( baie de ). Elle n'a pas et4 parfaitement exam*-* nee , I , 119. Religieux'. Trois pretres ou religieux accompaensient le gouverneur de Samboingan lorsqu'il aGCueillit l'equipage de la Felice , I , 278. Le plus vieux de ces Padres etoit tres-aimable , ibid. 2c,8. Religion de Nootka. Son origine presumee , III , 46. Renards. Les iles Fox sont ainsi nominees du, grand nombre de ces animaux qu'on y trouve , I, 18. Renne-loup. La fourrure de Cet animal est une inaiV chandise exportee d'Amerique, I, 162. Resolution (la). L'un des vaisseaux commandes par I* capitaine Cook. Lorsque ce vaisseau et la Deeouverte arriverent pour la premiere ibis dans Ventrde du Roi George, Wicananish s'y trouva 5 II-• 128. DES M A' T I B R X S. , ' D$%* Riou ( Pile). La Felice continue sa route le long de cette c&te , 1, 345. Riz. Le sol de Mamndanao en produit en abondance, I, 290. Roch ( cap Saim- ). On assure que les Espagnols ont trouve un bon port pres de ce cap, II, 170. II n'eSiste point de riviere ts»lle que celle qui se trouve piacee sous le nom de Saint-Roch sur les cartes espagnoles , ibid. 172. Roches d'Anson. Ce sont quatre iles remplies de rochers ,»et situees au nord de Pile de Grafton, I , 324- ' . " : / :, :'■ ■ x \ el .7 Rosaire ( Notre-Dame du ) , fregate espagnole , autre- ment nommee la Princesse , a bord de laquelle le capitaine Douglas souscrivit, le 26 mai 1789, une obligation de restituer Vlphigenie au roi d'Espagne , si ce vaisseau etoit estime de bonne prise , III , 236. Rose (pointe). Ce nom fut donne a. une pointe sablon- neuse-que Vlphigenie avoit depassee dans la soiree du 22 aout 1788 , III , 166 et 167. Son gisement , ibid. 167. Russes. Passion de ceux d?Ochotsk et d1 Ounalaschka pour le tabac, 1, 14. Construction de leurs maisohs , ibid. Ils n'ont iiitroduit aucun genre de culture dans ces iles , ibid. 17. Quelque part qu'ils soient eta.- blis , ils empechent les naturels du pays d'avoir des canots qui puissent porter plus d'une Seule personne , ibid. 20. Ryheira. II etoit un des Erees ou chefs de l'une des iles Sandwich, III, 182 et 183• .'if -I I w ■ :l 36*0 T a BEX S. Salaison. Details sur la methode prescrite par le capitaine Cook pour saler les viandes et les conserver , HI. 59- 'M f Salatrass ( Pierre ). Cet Italien fut blesse d'un coup •de Heche dans le combat qui s'engagea entre les Anglois commandes par Robert Duffin et des naturels, sujets de Tatootche, II, 353. Samboingan. Cette place est la Botany-Bay des Philippines , 1, 296. San - Bias ( port ). Dans la province du Mexique* Voyez Martinez. San - Carlos ( le ) , vaisseau espagnol. Voyez Mar- V ■ 7. tinez. Sandwich ( lies ). Elles offrent au milieu des fatigues un lieu de repos our Pair le plus pur apporte la, sante, et ou Pon trouve toutes sortes de rafraichis- semens. Voyez Atooi, Morotoi, Mowee , Oneeheow , Owhyhee, Ranai, Woahoo , Felice, Iphi- ^ genie, Douglas ,•Meares , etc. Sanguir ( ile ). La terre que virent les capitaine* Meares et Douglas le 16 fevrier 1788, devoit etre, selon leurs conjectures , les lies Talour et Sanguir, I , 350. Elle est bien peuplee , ibid. 314. Saumon. Maniere dont les personnes de l'equipage du Nootka parvenoient a Pattraper, 1, 35. Schaboompochooine ( lac ). Dans PAmerique septen- trionale. Ses bords sont infestes de serpens « II , S3 6- ss$ Mat i'i r x s. 36i Scott ('M.. )^-C'*st par les soin§7 patriotiques de ce$ habitant de Bombay que furent equipes en 1786 les deux vaisseaux le Capitaine Cook et VExperiment, I , 128 5 II, 99. Sdbastien (resc$£de). II faillit etre un terrible ecueil pour la Felice ,1,311. Selle ( montagne de la M Elle fut ainsi nominee pare© qu'elle avoit effectivement la forme d'une selle , ce qui la rendoit fort remarquable , II , 160. Serpent. Les reptiles , dans toute P etendue du district de Nootka, se reduisent a un petit serpent de <|§>u- leur brune, long d'environ dix-huit.pouces , et qui fuit des qu'il entend le moindre bruit, II , 3 3 5 • Quelques details sur les serpens qui habitent I'Ame- rique septentrionale , le serpent pOule-d'eau , le serpent d'eau noir , le serpehfe a sonnettes , ibid, et suiv. Serpent (racine de). .On la trouve dans le pays habit© par les naturels de Ventrde du Prince Guillaume , I , 89. Elle est, ainsLjgue \eginseng, une des productions de la cdte nord-ouest d'Amerique , ibid. 372*fe lie ' ;^e Sibdrie , province de Russie ,1, 180. Shenoway. Ainsi se nommoit le roi des naturels de Ventrde du Prince Guillaume ,1 , 72. C'etoit un vieillard presqu'aveugle, ibid. Voyez Chenowways. Shoal-Water (baie de ) , c'est-a-dire , d'eau pleine de bas-fonds. Le voyageur a eu Pintention de donner a cette baie un nom qui rappellat aux navigateurs la nature des dangers qu'ils auroient a y courir, II , 163. t A BrX E Shoal-Water (cap). Il est eleve et saillant, II, 163. i^Son gisement, ibid, i 6y.'%*? "W^ S/noaky ( baie ) ou baie de la Fume'e. Des naturels avoient descendu une des rivieres qui s'y dechar- gent, pour venir trouver le capitaine Douglas ^ III, 129. Sooloo. Ce sont, en general, les eaux de la mer Pacifique et de PAischipel de Sooloo qui, se trouvant resserrees dans les detroits' de Macassar, y forment un courahfc , I, 313. II regne par fois des vents d'ouest sur Pile de Sooloo, sur-tout dans I*s mois de novembre et de decembre , ibjd. II ne seroit pas avantageux de porter vers^Sooldo, en ce que les courans et les vents rendroient tres - difficile pour les vaisseaux de monter a Magindanao , ibid. 314. Spoilum. Ce cefebre artiste Chinois, le se'iftpeut-etre de son genre" dans toute Petendue de ce vaste Empire, fit le portrait de Tianna , I, 228. II avoit fide'lement exprime tous les traits de sa physionomie , et s'e'toit sur^asse lui-ineme dans le talent avec le- quel ii avoit rendu les graces repandues sufc la figure de l'aimable Indien , ibid. Steriles (iles). Ulphigdnie y passe le 16 juitt 1788 a minuit , III , 119. Strange ( M. ). Un des employes de la Compagnie des Im|e* orientales angloise , I, 127* H trouva le premier la baie appellee Vanse des Amis qui a recu de lui le nom qu'elle porte actuellenient, ibid. 128. II p<§n*a qu'il resulteroit de tres-grands avant&ges pOur le Commerce, de laisser M. Maccay parmi les naturels de Ventrde du Roi George, II, 99. PES M A T I X R X S. 36S %M%tng (cap). Son gisemexff, 11^ 141. ■*$ Sumatra ( ile de ). La residence du sultan de Bane* est a Balam-BangiMmx tette ile, 1, 208. Jfe' Surate. Les Anglois^ avoient,, en 1789 /grois vai*- seaux de Bombay qui commercoient en eette place , I , 196.JI Swallow m • Aillsi se no"11110^ ^e vaisseau monte par j fe capitaine Carteret, 1, 362, Systdme. La haine violente qui s'etoit dt^claree contro k compagnie de la baie d'Hudson , augmenta en proportion des prOgres que faisoit dans le peuple 1* systeme d'un Passage Nord-Ouest , et Pesperance de le voir decouvrir , I , 104. . ^ -^ . T. ^gp^ " " Tabac. Les Russes d'Ochotsk et d'Ounalaschka Pai- ment a Pexces , I , 14 ; HI, 118. Taboo. Espece d'interdiction religieuse , III, 61. Details sur cette ceremonie particuliere aux habitans des lies Sandwich , extraits du Voyage du capitaine 2g| Dixon , ibid. Taheo, roi de Pile d" Atooi , I , 232 et 383 gSlI, ^3- Le capitaine Meares se dispose a Phnfomier du retour de Tianna son frere , ibid. Devenu infirme , il se laissoit gouveriier par Abinui, son ministre , #Vz\ Tahoora ( He de ). Son gisement, III, 226. Talour ( ile ). Voyez Sanguir. Tanglekamute (tribu). Uri des naturels de cette tribu vint informer le capitaine Douglas qu'ott trouveroit une arande quantite de pelleteries dans 1* district qu'il habitoit, III ? 140. m 354 T A B L X Taro ou tarrow (racine de). Elle est une production de Pile de Johnston, III, 06'..% Tartanee. Gisement des grandes figures en bois de ce village, III , 250. Tatars. Ils sont improprement appelles Tart ares , comme Pa observe le savant auteur de l'histoire de la Russie , III, 2. Tatee (ties). On les nomma ainsi , parce que les naturals qui les habitent n'avoient cesse de prononcer ce mot avec les plus grandes vociferations, lorsqu'ils etoient venus a la portee du vaisseau, 1, 356. Leur gisement, ibid. 358. Tatootche. II est .compris d^ans/les*Voyages du capitaine Meares au nombre des princes de Nootka , I , 149. Ce chef rend une visite au capitaine Meares , XL , 143. On n'avoit jamais vu un homme si glorieux et si insolent, ibid. Tawnee, naturel des iles Sandwich. II avoit prodigue tous ses soins a Tianna pendant sa maladie , III, pff* 91. H tombe malade lui-meme , et meurt, ibid. 92. Teake. Cet arbre est un de ceux qu'on trouve en plus grande quantity dans Pile de Magindanao , I, 289. Tempetes. Elles sont tres-redoutables pendant Phiver dans la mer Pacifique du Nord ,1, 216. Le 7 juin 178$, Vlphigenie essuie la plus violente tempete qu'aucune des personnes a bord se souvlnt d'avoir jamais vue, III, 112. Terreametee. Le plus jeune des freres du roi d1 Owhyhee , III, 257. II avoit ete designe pour massacrer ele contre-maitre de Vlphigenie , ibid. Terreemoweeree. fils'de Terreeoboo , et qui survivoit to x s Ma t i k r x s. 365 a son pere, III, 217. Taheo , roi d1Atooi , et 'fi- teeree , souverain des ties Mowee, Ranai, Morotoi et Woahoo, avoient forme avec lui un traite dont le but etoit de defroner Tome-homy-haw, ibid1.' Terreeoboo , roi de Pile dHOwhyhee. Sa cruaute en- vers Penvoyi de M#ha-Maiha, IIIj- 196. II m*irt empoisonzie , ibid. 197.; TSte. Cojfftuirie bizarre adoptee par les habitans de Nootka, a Pexemple des Chinois et des Tatars , de comprimer la tete de leurs enfans , et de lui donner la forme d'un pain d^'sucre , 1, 149 ; III, 2 et 3. TStes ( pointe a deux). Son gisement, III^ 112. Thee-wick-c-rett. L'un des villages situes au midi d* V^iQueenhythe, II , 306. The. L'usage de cefte plante a prevalu chez toutes les classes du peuple anglois, I, 183. C'est dans les provinces septentrionales de la Chine que croissent les meilleures et les plus belles especes de thes, ibid* 187. Le royaume de Coree en produit aussi d'ex- cellent, ibid. Tianna. Ce chef d'Atooi, frere du roi de cette ile , fut le seul que le capitaine Meares consentit a re- cevoir avbord du Nootka en quittant les iles Sandwich dans son premier voyageL, I , 96 et 97. Le capitaine Meares se dispose a le reconduire dans son pays , ibid. 220. Details sur cet Indien , ibid. 221 et suiv. Son portrait, ibid. 226. Son projet, comme son inclination , etoit d'arriver jusqu'en An- gleterre , ibid. 227. Dans ses soins assidus aupres de Winee, il gagne une grosse fievre, ibid. 264. II est vivement affecte de sa mort, ibid. 265. II est 355 Ta BEX confie aux soins du capitaine Douglas v Ibid. 281*1 Jl rejoii\t; Jlquipgge 4* la Fel$ei api&s. une separation de plusieurs mois , II, 257. Ses .precedes , ih. Son h^rreur pr^fonde, pour le^eannibaftisme des naturels de J$Q°tka yijfud. 20,11 se trouve a bord . <le la fdte Nord-Quest d' Amerique au moment ou ce vaisseau est lance a la mer, ibid. 285. jSa surprise extreme,ibid. 286. Jl s'embarque une secende fois a bord de VIphigpnfc qui devoit 1* conduire aux ifes "^n^wich , ibid' 289. Precautions neces- a^ires pour sa' sure£e , ibid. 29Q. Vive sensibiBter qu'il laissa eclater au inomeut ou il fallut de nouveau qulffer le capitaine Mjgaf^if > ihl4. 291. Tomb* xnalade , il dut %a gueri&on a l^fcorce du Perou , III. oi. II arrive sur.PIphisejiie h la hauteur de MLowee , et se r§vet Id* ses plus riches habillemens pour recevpir sou f*ere a bord-* ibid. 175. II quitte le vaisseau pour se fixer dans Pile d? Owhyhee, ih. 190. II communique au capitaine Douglas les details du cqmplot forme contre lui , ibid. 258. Son caractere nocble et sensible ne s'est jamais dementi, ibid. 262. Voyez Dquglas , Meares, etc. m0 Ticket. Billejt ou ecrit qneles trafiquans Russes vendent exce§sivement cher aux Indiens ,*sous pretexte qu'il les mettra a Pabri de tout mauvais traite- ment de la part 4§S Strangers qui pourroient visiter la cote , III , 129 et 121. Tipping ( le capitaine ). Voyez Loutre Marine , Meares , Nootka^'fM Tifoway ( baie de ), Tianna y conduit VIphigdnie, III ,216^. £Jle gst jy&J&uiment supiSrieure, sous beaja- DBS Ma T 't...^ RES. ^%tf coup de rapports , a celle de Karakakooa, ibid. 221* TUeeree , roi de IFbahoa , Pun* des zYes Sandwich ^ III, 2051. Ii demeuroit sur le c6te oriental de^la baie, z'5/cf. AccueU arnica! qu'il fait au capitaine Douglas , ibid. 2Gf4 e£ szzzi#|7Il se ren^& be^.d 4* Vlphigenie le 23* juin 1785^ ? ibid. 214. Voyez IV- reewpweez-e&z' Toee - 4-y^* Ainsi se nommpit \j$ village qui formoit une partie d* J'ile d'Owhyhee , III , 215 et 2%J£- "^jA bail's' portoit angsi ce nom , ^^ffetei?0* Toe yah-yah ( baie de ). La Felice y i$e$ gin panne le 18 pe^to^re 1788 , IH, 55. Le matin du $ 4*^£ cembre de la meme annee ^il agr^va de cet|e baie un grand nombre de canots charges de pores, d'oi- seaux de mer et de racine de tarrow , ibid. 177. Tome-homy-haw. "Horn sous lequel Maiha-Majl^S fut proclame roi de Pile Owhyhee, III , iq($, H paroissoit etre plutot un objeL-^ecmi^e que d'a- mour parmi ses sujets , ibid. 19$. HfSe r&hd a bord de Vlphigenie , ibid. llj. Ses expusps au capitaine Douglas au nom de tous les chefs dej^ile po^^lea alarmes qu'on lui avoit causees, i&d. 261. Trinitd ( He de la ). On la decouvre le 5-^iiin 178$, a la pointe du jour , III, iig. Son gisement, ibifl\ Meprise du capitaine Douglas au s^jet de cette ile , ibid. in. A Trois-Freres (les). On donna cenom a trois g$9f rochers tres-remarquables par la ressemblance sin- guliere qui exist* dans la forme d^ chaqun d'eux • II, 174 et 175. Leur description , ibid. Turner (M.). II est auteur de plusieurs journaux et cartes . I, no* Voyez Arrowsmith. Tabu \Furquie. Dans ces derniers temps, on a vu Petain * de Cornouailles qui avoit ete transports d'Angle- ' terre en Turquie , yendu a un encan des cara^vanes publiques comme une marchandise d'un excellent debit, malgre les droits enormes.|iq[u'il avoit payes en passant par les Etats du grand-seigneur, 1, 207. Tktenage. Metal blanc, fabrique par les Chinois -, et exporte sur des batimens marchands du pays dans toutes les parties de l'Inde, 1, 206. Les Chinois emploient Petain de Cornouailles a la fabrication de ce metal, ibid. Typa (le). Port voisin de Macao , I , 97. Le Nootka y mouille le 20 octobre 1787 , ibid. JFeaux marins. II s'en trouve une quantite prodi- gieuse dans le district de* Nootka , II , 323. Les naturels regardent leur chair comme une nourritur© delicieuse, ibid. Ils ont la peau de couleur argen- tee , tachetee de noir, et le poil en est tres-rude , ib. Fendredi. Ce nom avoit ete donne a un bon insu- iaire d'Oneeheow, par allusion au fidele compa,- gnon de Robinson Crusoe , III, 6j. Fertes ( iles ). Le capitaine Douglas se trouva, le 8 juillet 1788 > am milieu du canal, entre l'ile Montagu et ces iles , III , 136. Fiana ( M. ). II essay a de separer les matelots qui tiroient le couteau les uns contre les autres, III, 25. Fille-Rete ( rochers de ). Ils sont tres - dangereux , , ^forment une espece de grouppe , et sont environnes de brisans, I, 320 j III, 75. Unamah. S> E S M A T t iA X 6. 3<f^ tfnamah. Un fort vent du nord mit le Nootka en etat de passer entre tlnamhh et Ounalaschka, 1, 13. ifnwin ( M. ) entreprjt d'approfondir les differentes objections elevees conpe Pexportation de Petain a la Chine, I, 209. Ses connoissances en matjere de commerce, et ses spins inia igables ont ete d'une utilite partipuiiere au comte de Cornouailles, ih. 213* Flth-u-wil-Jrt' C'est le nom d'un des villages appar- tenans a Wicananish , II, 5034 7# " w< " ■""'•■'. ■ ■ '■ Wacush. Les naturels de Nootka prononcoient $ en criant avec force , ce mot qui , dans leur langue -j signifie amis , II , 60. Wager ( detroit de ). II a une etendue considerable ^ ainsi que celui de Chesterfield , 1, 114. Wagiew (ile de ). Elle forme la partie la plus septen- trionale des detroits de Pitt, I, 352. Ses divers gisemens , ibid. 352 et 353* Walpole (le). Vaisseau de la compagnie des Indes orientales. II arriva en Chine dans le mois de no- irembre 1^87 avec le Belvedere et le Walsingham $ vaisseaux de la meme compagnie, I $ 311. Walsingham (le). Voyez le mot precedent. Wampod. Les vaisseaux de la compagnie des Indes orientales y mettoient a l'ancre , 1, 179. Washington (ie ), slotip americain. Il venoit d* Boston, d'ou il etoit parti dans le mois d'aoAt 1787, d* conserve avec la Columbia. La chaloupe de la Fe~ lice Pamena dans Ventrde de Nootka le 17 §eptem> bre 1788 , II , 280 et 281* Tome III. &t A a 370 7 f "I BEE White Sunday (le cap ). Son gisement, III , ndj Wicananish. L'un des principaux chefs du district d& Nootka. Son pays n'est pas tres-eloigne de Ventre*? du Roi George , II , 109. Le village est situe sur un banc eleve pres de la mer , ibid. 'in. Les naturels de son district sont moins civilises que ceux de Nootka, ibid. 124. II se conduit avec beaucoiip de generosite avec le capitaine Meares yibid. 127. Willis ( George ), II etoit un des deux hommes que le capitaine Portlock devoit c6der au capitaine Meares pour Paider dans la navigation du Nootka vers la Chine , I , 61. Wilson ( le capitaine").TVoyez Abba Thulle. Winee , naturelle des iles Sandwich. Elle meurt des suites d'une fi£vre qu'elle avoit gagriie en donnant des soins a Tianna pendant sa maladie, I , 265 et 266. Son testament, ibid. 267. Winipig ou Winnepeek. II, n'y a pas une seule chute ou rapide apres qu'on a passe la riviere d'Hudson, pres de ce lac , 1, 153. Wipeeo ( le village de ). Un coq et une poule ga- • gnoient les environs de ce village pour.y engendrer , III, 223. Witetee (la baie de). Elle ofFre un bon mouiilage ? 111 ' 24' ' -JL' & '-">-v Witson ( 1 ) ( le bourgmestre ). II mt , dans la se- conde edition de son ouvrage publiee en 1705 , avoir 1 eu en sa possession le manuscrit original du recit du (I) Son nom hPllandois est \(itsen. Note du Traducteur* S M A T t X & B S. «*lebre navigateur de Fonta , et non de Fonte 4 I, j 145. Il est cite par M. Dalrymple , ibid. Woahoo , l'une des iles Sandwich. Au moment ou la Felice y toucha, les pores y etoient sous le taboo, espece d'intenhction religieuse , III, 61. Wright ( Sampan ) , jiige de paix du comte de Middlesex. 11/ recoit le ^ mai 1790 la deposition d* Guillaume Graham, matelot a bord d* la Cdte, Nord-Ouest d'Amdrique, III, 237. Wymoa ou Wymeo ( baie de ). La Felice y mouille le 23 octobre 1788 , III , Co. Jx.. I JCima. Voyez Botol- Tobago-Xixia. \ . ' . ..' - '^V ^ • '-••■'-",-:"'■ '^ "z <zzw (baie d'). Les vents contraires empechent VIpM-* genie d'ehi avoir connoissance , III , 23. Elle est ainsi nominee de la quantite d'ignames qui croissenf dans son voisinage , ibid. Young. II fut envoye, et Pickersgill apres lui, a la baie de Baffin, I , 104. Leurs voyages n'ont jamais ete publies, ibid, io<. - ...: ': ,fZ- ; • ' . '- " \ ' Zoologie. On trouverOit dans le district de Nootka, une collection d'animaux suffisante pour augmerrter Considerablement cette science , II, 313 et 314. ■YfJ Fin de la Table des Matieres. »*s. Errata des Tomes I et III. Nota. Les corrections indiquees dans cet Errata sont d'autant plus interessantes a con suiter, que la plupart ont pour objet de retablir des termes techniques consacres dans la langue des marins. ^M TOME I, Preface da Traducteur,page xij, tigne 8,pOurra r** tirer, llsei retirera* •-—Page 6 s ligne i$ , a six brasses d'eau, lise{ sur six brasses. d'eau. •——Page io, ligne 8 , du cote du nord, llse^ au nord de notre estime. ——Page 12, ligne 16, si nous eussions ete portes jusqu'a Cette pointe , lise[ si nous eussions porte vers ce dernier. ——Page 19 , ligne 13 , 6te{ comme. ——Page 22, ligne 3, et vers laquelle , Use^ et'sur laquelle* Page 23, lignt 6, nommes^ lhe\ qui furent nommes. ■ - Page 59, ligne 3 de la note, fait, le tour de Fextremite orientate , lise[ tourne l'extremite orientale. *—— Meme page , ligne 13 de la note , a tous les ports, lise^ dans tous les ports. Page 80, ligne 17, le fond de la rangee, lise\ la rangee du fond. ——Page 179, ligne 20, la puissance et la grandeur des deutf nations respectiyes , Use^ la puissance et la grandeur res- pectives des deux nations. • 'Page 257, ligne 22, supprimc{ en fermentation. — '-Page 276 , ligne 8 , au nord un quart-est-mi-est, lise\ au nord-quart-est-mi-est; et par-tout ou se rencontrent nord un quart, sud un quart, etc. lise\ nord-quart, sud-quart,etc. «-»mlbid. ligne n, d'est-nord-est a nord-nord-ouest, lise^ d'est- nord-est au nord-nord-ouest; et deux lignes-plus has, an lieu de a sud-ouest un quart - ouest, lise{ au sud - ouest- quart-ouest. ■—— Page 291, ligne 3, le plane, /«q le bananier ; et par- tout oil se trouvent les mots plane, plantains et fruits du plane , lisc^ bananier et bananes. Tome III, page 50, ligne 19, de mettre en panne, lise^ de mettre a la cape. jj|§| — Page 112, ligne 12 > et Ton mit en panne , Use\ et Ton mi* a la cape. |ip m fin. FTT'tt^I^Bb*7?y I
- Library Home /
- Search Collections /
- Open Collections /
- Browse Collections /
- BC Historical Books /
- Voyages de la Chine à la côte nord-ouest d'Amérique,...
Open Collections
BC Historical Books

Featured Collection
BC Historical Books
Voyages de la Chine à la côte nord-ouest d'Amérique, faits dans les années 1788 et 1789 : précédés… Meares, John, 1756?-1809 1794
jpg
Page Metadata
Item Metadata
Title | Voyages de la Chine à la côte nord-ouest d'Amérique, faits dans les années 1788 et 1789 : précédés de la relation d'un autre voyage exécuté en 1786 sur le vaisseau le Nootka, parti du Bengale; d'un recueil d'observation sur la probabilité d'un passage nord-ouest; et d'un traité abrégé du commerce entre la coté nordouest et la Chine, etc., etc. Par le capitaine J. Meares, Commandant de la vaisseau la Felice. Traduits de l'anglois par J. B. L. J. Billecocq, Citoyen Français. Avec une collection de cartes géographiques, vues, marines, plans et portraits, gravés en taille-douce. Tome troisième |
Alternate Title | Voyages du capitaine J. Meares [Voyages made in the years 1788 and 1789, from China to the north west coast of America : to which are prefixed, an introductory narrative of a voyage performed in 1786, from Bengal, in the ship Nootka observations on the probable existence of a north west passage and some account of the trade between the north west coast of America and China and the latter country and Great Britain] |
Creator |
Meares, John, 1756?-1809 |
Contributor | Billecocq, J. B. L. J. (Jean Baptiste Louis Joseph), 1765-1829 |
Publisher | Paris : F. Buisson |
Date Issued | [1794] |
Description | "An 3 de la République" -- title page. |
Extent | 372 pages ; 30 cm |
Subject |
Indians of North America--Pacific Coast Fur trade--Northwest, Pacific Nootka Sound controversy Northwest Coast of North America Northwest Passage |
Genre |
Books Travel literature |
Type |
Text |
FileFormat | application/pdf |
Language | French |
Notes | Volume three of three volumes bound separately. Includes errata. Other Copies: http://www.worldcat.org/oclc/31276521 |
Identifier | FC3821.1 .M4214 1793 II-0364-iii-V03 |
Collection |
British Columbia Historical Books Collection |
Series | Voyages du capitaine J. Meares |
Source | Original Format: University of British Columbia. Library. Rare Books and Special Collections. FC3821.1 .M4214 1793 |
Date Available | 2016-05-26 |
Provider | Vancouver : University of British Columbia Library |
Rights | Images provided for research and reference use only. For permission to publish, copy, or otherwise distribute these images please contact digital.initiatives@ubc.ca. |
CatalogueRecord | http://resolve.library.ubc.ca/cgi-bin/catsearch?bid=385836 |
DOI | 10.14288/1.0308196 |
AggregatedSourceRepository | CONTENTdm |
Download
- Media
- bcbooks-1.0308196.pdf
- Metadata
- JSON: bcbooks-1.0308196.json
- JSON-LD: bcbooks-1.0308196-ld.json
- RDF/XML (Pretty): bcbooks-1.0308196-rdf.xml
- RDF/JSON: bcbooks-1.0308196-rdf.json
- Turtle: bcbooks-1.0308196-turtle.txt
- N-Triples: bcbooks-1.0308196-rdf-ntriples.txt
- Original Record: bcbooks-1.0308196-source.json
- Full Text
- bcbooks-1.0308196-fulltext.txt
- Citation
- bcbooks-1.0308196.ris
Full Text
Cite
Citation Scheme:
Usage Statistics
Share
Embed
Customize your widget with the following options, then copy and paste the code below into the HTML
of your page to embed this item in your website.
<div id="ubcOpenCollectionsWidgetDisplay">
<script id="ubcOpenCollectionsWidget"
src="{[{embed.src}]}"
data-item="{[{embed.item}]}"
data-collection="{[{embed.collection}]}"
data-metadata="{[{embed.showMetadata}]}"
data-width="{[{embed.width}]}"
async >
</script>
</div>

https://iiif.library.ubc.ca/presentation/cdm.bcbooks.1-0308196/manifest