@prefix vivo: . @prefix edm: . @prefix ns0: . @prefix dcterms: . @prefix skos: . vivo:departmentOrSchool "Arts, Faculty of"@en, "Central, Eastern, and Northern European Studies, Department of"@en ; edm:dataProvider "DSpace"@en ; ns0:degreeCampus "UBCV"@en ; dcterms:creator "Coope, Renee A.G."@en ; dcterms:issued "2011-12-09T00:10:45Z"@en, "1960"@en ; vivo:relatedDegree "Master of Arts - MA"@en ; ns0:degreeGrantor "University of British Columbia"@en ; dcterms:description """Seuls qualquee écrivains et amis de Francis Ponge ont remarqué son oeuvre et lui ont consacré, entre autres, divers articles dans des revues littéraires telles que les Cahiers du Sud, les Cahiera de la Pléiade et la N.N.R.F. qui a voulu attirer l’attention du grand public en la presentant dans un numéro ("Hammage à Francis Ponge"). Tirés à pou d’exemplaires, les ouvrages de Ponge paraissent surtout chez Gallimard, ce qui donne une idée de l'importance de ce poete presque inconnu. De très belles éditions aux illustratins précieuses ont paru chez Mermod, Louise Leiris, Pro-Francis… Seul Le Parti pris des choses a connu une réédition. Quelques poemes furent publiés dan des revues ou séparérement, avant d’être recueillis dans la Rage de l’expressions. Francis Ponge est né en 1899. Comme il s'agit d’une oeuvre inachevée, cette étude ne peut être au fond que proviso ire. II est à noter qu’après un silence de vingt ans, cette oeuvre fut lancée vers 1942, publication qui a profité d’une certaine accalmie littéraire sous I'Occupation Allemande. Sana renier see premiere poèmes hermétiques, Ponge a pensé qu’il avait alors quelque chose à dire. Découvert par Jean Paulhan, Ponge a été ensuite vivement encouragé par Sartre et Camus à continuer sa tentative poétique. Il n’est pas aisé de trouver, même chez un libraire parisien, les minces plaquettes de Ponge. Nous tenons, à ce sujet, à remercier Mile Elisabeth Walter qui a bien voulu nous communiquer, avec d'autres renseignemente, le texte inédit d’une conference de l’auteur. M. Gordon Andison du Département de Francais nous a soutenue de ses encouragements au long do notre travail, cependant que M. Kurt Weinberg du Département de Francaio nous a tout particulièrement aidée de ses conseils, de ses suggestions et de ses oritques amicales. Je leur adresse à tous deux mes très sinoères remerciemants."""@en ; edm:aggregatedCHO "https://circle.library.ubc.ca/rest/handle/2429/39579?expand=metadata"@en ; skos:note "FHAHCIS PONGB, ARTXSA8 DU IARGAGE A* o« coope Licenoiea Ss-Lettree de I'TJnlrergite\" de MoEtpeUler less A THESIS SUBMITTED 13 5S&STER PARTIAL FULFILMENT OF S9H Xlffi DEGREB O f ©FARTS la the Department of &mam& Studios We acoept thia thesis as conforming to the required standard SHE UNIVERSITY OF BRITISH COI53MBIA April. 2960 In presenting this thesis in partial fulfilment of the requirements for an advanced degree at the University of British Columbia, I agree that the Library shall make i t freely available for reference and study. I further agree that permission for ex-tensive copying of this thesis for scholarly purposes may be granted by the Head of my Department or by his representatives. It is understood that copying or publication of this thesis for financial gain shall not be allowed without my written permission. In case of publication, I reserve f u l l protection under the international copy right law. Department of Romance Studies. The University of British Columbia, Vancouver 8, Canada. Date ft yv^JL J lartem@nt de Irangals nous a soutenue de aes eneovoragesKmfce au long do aotre travail* oopendaot quo Kurt Weinberg du D^partetaezit de Frangaio nous m tout partiouliereitaeafc ald£e de eec oaaaeile* d© e«M8 suggestions 0% do sea oriti^ueo ataieales. Jo lew *dree~ e» & toua detas ma trSe eicofiree r eorivit do longues annees sans se fair® connaitrea livre son osuvre paroimonieusement* 1 3 21 demeure *et ranger\" a ses eontemporains = Cet inconnu du grand public prefigure don© un de ees heroe \"absurd©©\" du monde l l t t i r a i r e , qui, dans leur attaohement pour lee choEos, pour la chose en sol B annoncent une re-naissance de la poesie. Ponge semble ainai utiliser les armes mikes de la civilisation materialist© pour la defier. Un humanism©, paradoxal en apparence, se degage en effet de son oeuvres Ponge e'oecupe la fois de la redemption soeiale de 1'homme et de la redemption dee ehoses dansc son ©sprit\".* Pourquol ehoisir Vobjet? Eeoutona ea reponse, M © choisis comme eu-jets non dee sentiments humains ou des aventures mis des objsts les plus indifferents possible ••• ou 11 m'apparait (instinctivement) que la garantie de la necessitS d'expression se troutre dans le mutism© habi-tual de I'Dbjet.\"6 Les influences eubies par Ponge n'apparaissent pas evidentesj i i ne ee reclame de personne einon peut-etre de Maiherbe et quelquefois da Ifellarme. Comm© lo podte claseiqu© de ValSry, Ponge represent© cependant, a bien dee egards, \"I'ecrivatn qui port© un critique en lui-mea® et qui l'aasooie intimemsnt k see travaux\".7 Ses amis, j© n'oae dire ses c r i t i -ques, l u i ont deeouvert oertaiaes affinites avee de grands artistes du passe. Franz Hellene, par exemple, s'est plu a voir en Ponge, \"le Baudelaire du XXe sidole\". 8 Jean Grenier 1'a rapprochS de Chardin 9 1© peintre des natures mortes. P« Bigongiari a cel£bre en lui les mSmes vertus artisanales qui animent les oeuvres de H, Moore, do P. Valery, d'Alain. A. Pieyre de Mandiargues l*a compare a Cyrano de Bergerae, poSte que 1© XXe sieol© dSgag© enfin dos eendree d© l'oubli. L*humour, souvent noir, la satire d'un Cyrano rejoignent a travers le temps, cetto extraordinaire ironi© verbal© basSe avant tout sur 1© langage que Ponge s triture aveo joie* L'hutBour de Ponge ou se anient sarcasms et tendres8@8 fau&our qui pourrait-faiire' Ie iujot de toute one ltud©# sort des cadres de cet essai qui ae limitera a presenter d&rie la preMi^re parti©, Ponge 4 la recherche du bonheur d*expre8eion* La eeoonde partie sera eonsaoreo & son thlme favor i * les'ekos'es* Pour terminer cot apergu do I ' O G U U T © d© Ponge nous essaierons de montrer isa technique de composition & 1'exenjple de quelquee-uns de eefi po&me8« 4 References L'exergue est e x t r a i t e d'une oeuvr© de R. Menard, l a Condition po&tique, C o l l e c t i o n Bspoir, P a r i s * i960, cite 1 par A* Rousseau* dans son a r t i c l e \"Poasi© honneur de l'hGxnmen» Figaro Littferalre-» 9 Janvier I960, p. 2. 1 G.-E. Cl a n o i e r , \"Eautes S o l i t u d e s \" , Le Pointy PoSsie d'aujourdyhul, XLVJI, j u i n 1954, 6 . 2 Ponge, Froemes, Galliraard, P a r i s , 1943, p. 163. 3 G,-E. C l a n o i e r j \"Hautes S o l i t u d e s \" , op., C i t * , p. 8* 4 A. Roueseaux, \"Poesie honneur de l*ho2moen, op. s c i t . , p. 2. 5 Proemee, p. 207. 6 Ponge, La Rage de 1*expression, Sfermod, A i g l e , 1952, 47. 7 P. Valery,• Oeuvres ccroplltes, La Pleiads, W.N.R.F.j p. 604, 8 Frona B e l l e n s , \"La. nouvoaute de Francis Pong©\", La Revue de oulture europlennej Ho. 8, 206. 9 Jean Grenior, \"Presentation de Francis Ponge\", II.l.R.F., Bo 40t Soptembre 1956, S9S. 2.0 V o i r el ce aujet, Piero B i g o n g i a r i , \"Le P a r t i p r i s de Ponge\"*, N.H.R.F., Ho 45, Septembre 1956, 418. 11 V o i r a ce eu j e t , A, Pieyre de Mandlarguesj \"Le feu et l a p i e r r e \" , H.EUR.F«, Ho 48, Septestore*1956, 408. CHAPITOE I La qu£t© du bonheur °De quoi #*agit*$|' pout J*hoiamet Be vlvroi d© ©oatiauer i 'vivify et de vivre hewreapl**^ Sfranoia ponge' pese alnsi le problem© de la destine© nuaaiae dans lea \" R l n e s i o ^ guHl c e n t r e * VeseatWsurW de Cava*, la pensee d# Ponge s'apparent© nettement ft Sell© de philosophes tele que Kierkegaard, Eusseri* qui reoonnaiaeent 1»absurdity d© 1*exis-tence humaine dlpourvu© du concept de 1*immortality de l*Sm©» Cependant ie ces mfmee penseurs, i i adnet I'impuissanc© de la raleon, male se refuse k porter \"tout juge* meat de valetxr • •« sur l a Monde ou la Satur©\"** II ne tente pas d'ex-pliquer le monde, i l ne se ?eut pas pnilesepae* comma le souhaiterait Son ami Camus» i l se dit \"artiste en prose\" $ denomination qui d*ail-leure ne le satisfait guere. A plusieurs reprises, i l proolame son d©V geflt des idles, 11 l u i eemble qu'elleS le \"beusoulent\", l * a injurlent** 1© \"battent\", 11 eratnt de e»y noyer, i l \"a© domin© pas leur oours\"•' 8 II les abandon®© ausc \"grrrrands mStaphyslcoliciens\" (ale). Cett© horreur des idles ne i*emp#ehe d'ailleurs nullement de t r a i * tor de l»homm© et d»exposer une philosophiehumniete asses proehe de cel-l s d© Camus* C»eat alnsi que, pour l u i , 1© monde est absurd©j hypothdse S 6 qu'il omprunt© & Camus sans la mettre ®n question* II affirm© a ins is \"Plan ©ntendu 1© monde ©st absurd©! Bien ©ntendu ia non-signification du monde ! n® Copendant, eel on Ponge, au @©ln de cett© absurdite m8me, I'homme peut trouver le bonheur. B© quel bonheur e'agit-iX? II se degage, de 1*oeuvre de Francis Ponge 3 quelques conceptions du bonheur proches de csllee que Camus a devoloppees, par exemple, dans Le %the d© Sigyphe ©t dans Hooes s d'une part la luciditS ot d'autre part la reohoroh© du plalsir eensuel. fout d*abord cett© lucldlte ©st d la sour., d. • „ Joia « M . d. Si.ypte-.l0 c , O T t u „ 0 I l l M u r a S d e la confidence lucid© du condemn©« qui ©ontesple, d la lumilre d© son intelligence, la chute sempiternelle de son rooher. Le Sisyphe de Camus rest© toujours pleinement consoisrrt d© sen supplice. Zl n© poa-sedo pas mSm© l'espoir de pouvoir, un jour, caler son rooher sur 1© sommet de la montagne* C©pendant 9 11 s© dStourne du suicides o© serait avouer eon incomprehension de la vie. En plain© revolts, 11 releve 1© defi et continue a pouseer son rocher car, pour l u i , 11 s'agit d© vivr©. Et quand i l s'agira de mourir, o'eat irreconeilie' qu'il affronters la mort. Egalement, Heureault, personnag© central de VStranger, attendant dans la cellule d© sa prison 1'aocoraplleeemont de eon destin, attoint jusqu'au bout d© VAbsurd©, & cet extreme qui est & la fois conscience et refus d© la mort. II ©st heuroux; 11 poseed© la lumiere de l*&vi« deno©, car \"non seulement pare© qu'il devisage sa destines, male parse que sec efforts aboutiesont 3 des resultats relatifs tree importants\".** De son cote, Francis Pong© place son oeuvre d© baa© Le Parti prls des chosoe \"a 1*extremity d'une philosophie d© la non-sighificationc'du monde (et d© 1'infidel it© des moyens d* expression)\". Pong© qui va 7 raremenfc au bout do sa pens6e, Bugger©» par quclques traits ds lumiero projetla aur son oeuvre„ qu'il eoutiont oontre 1© langage un© lutte sans r l p i t . Pleinemont conscient d© aes diffloultee, i l fournit un oonanentaire continu de son oeuvre.1** Sl consider© son Parti Prie aveoa semble-t-il, la lucidit5 joyeuso du condamao & mort camusien* *^ L* elaboration de 11oeuvre devient le rdoher qu*il \"laisee rouler du haut d© la montagn©\"*5* apree 1* a voir pousel vers les sossaets d© I'ab-soluo II gait que ee rocher ne pent jaraais rester en equiiibre sur le pie, que ea chfite se reproduira inevitablement et qu'olle resoudra \"le tragiqus de oette s i t u a t i o n \" E n ©ffet, \"la joie abaurdo par excel-lence «•• la creation\"**' pout s*identifier ehoz Pong© jcie de Sisyphe qui contemple sa destines. \"J«ai reconnu I'lmpossibillte de m* ©sprier}\"*6 avoue Ponge. J l relive oependant c© de'fi du langage en se rabattant \"sur la tentative do description des ehosee\".*7 Dans le Parti priSj i l voit avant tout des \"©chaos de descriptions\". 3 , 8 ti doute conetajsment de la validity de son oeuvre* Dior ire, oette \"dernier© ambition d'un© pause© absurd©\"*9 rapproche Ponge de certains *a A oe sujet, L.-G. Gros renarquei \"Rares sont les poetes qui s*aa-ploient a. dSfinir ainsi leur system© et leur sifithode, A 1'except ion peut-Str© de Pong© qui est un mitre de 1 'auto-Crit iqu©, on ne saurait guer© oiter qu*un ouvrage d© «J. Rouseelot conaaontant un de ees pre-miers reoueilt.\" (Cahiers du Sud, Bo SSI, juillet 1959, p* 397.) *b Cotte conception peut Str© rapprocbi© de celle de BaudelaireJ \"La peine do mort n*a pas pour but d© eauyer la soci^te, s&teriellement du moins. Bile a pour but do sauver '(spirituollsment) la socilt© et le coupablo. Pour quo 1© sacrifice soit par fa i t , i l faut qu'il y ait as-sent iEisnt et joia, de la part de la victims.\" (C. Baudelaire, Oeuvree, ed. de la Pleiad®, B.R.P., (Paris, 1938), p. 1212. 8 phSnomSnologues, tela quo Huas©rl„ Jaspers, Heidegger, qui, ©draft© lui» \"nient le poxrooir transeeadant do la raleoa\" et \"roatituont le stonde dans sa d i v e r a i t l \" . 2 0 Au* grands precipes metaphyeiques, i l s opponent les ©hoses« A son tour* Ponge developp© eet unlvors spirituel d© 1'ob-Jet* ou i l voit Bun© variety infinio d© qualitis ©t d© sentiments pos-sibles\". 2* Ponge, ©n prole & la nostalgia d© la v & r i l t l , 8 3 attaint a des suocSs relatif© d*expression. XI veut s'en oontenter, i l y trou-v© sa joi© d© createur. II a con$u Le Parti pris, oeuvr© de revolte eontre la raison,\"par creation HEUREUSE du nuetalogique\".23 Qu'entend-il par l&t \"Motalogique\", sunt forge par l u i , ©©able destine A remplaeer la \"(POESIE)\"^ tend© tabou entre tous qu'il n'oso employer qu'entre parentheses. Quant & la \"creation heureus©\", i l peut s'agir & la foia de la joi© d© fair© un© oeuvre d'art et d@ la chance d© la reussir. C'est & nouveau la \"creation mStalogique\" qu'il oppos© au suicide ontologiquo. La mort volcmtaire ou 1© silence rossemblent & des aveuac d'Sohee, d'ineapacite d'aeeepter la vie. XI s'agirait e pour Pong© de eauver'quelquoa 3©unes gens du suicide\", 2 5 i l pens© & e©ux \"qui se sulcident par dlgouV 2 6 pare© qu'il© trouvent qu© \"les autre©\" prea-nent trop d© place en oux, et par \"autre©\", i l ontend aussi les paroles, les moyone d*expressions tout faita qui* par lour imperfection, paraly-8ent la conscience. Pong© ef flour© d© grands problem©s, coux du langa-ge, qu© H. Sarraut© dlvoloppe, ©n partioulior, dans L'Bre du saupgon ou ©11© condamn© l'usag© du lieu-oommun au sens 1© plus large du term©. II precise, plus loin, qu'il souhait© \"sauver d© la resignation\" 2 7 ds jounes horames. En fait, i l s'agit \"de continuer A vivrc\" et mesa© * C© theme sera d§veloppe et illustr© dans un ohapitr© suivant. \"d vivr© heur©ux\" en ne se rlsiga&at pas, '©n se foreant & demeurer,' • coram© 18homo absurdua de Camus, los yeux ouverts, t e l 1'adept© d*un© \"fidSllte superieur© qui nl© les dieux ©t souleve les roohsrs\". Pong© deoouvre, ainsi, la joi© absurd© d© I'artist© ©onstoieati, en lutte avec 1© langage, ear \"la lutt© ©lle-m&ne vers les sosmets euffit d rem-29 plir un coeur d'horatne.\" : D© 1* oeuvre d© Camus, en partioulier du reouell d'essai© intitule Hooea, s© degago un© conception d© bonheur tout hedonists dont l'auteur donne 1© ton des les premieres pages: \"Nous narchons d la rencontre de 1*amour et du desir. Sous ne cherohons pas d© lecons, nl 1'amSre phi-losophie qu'on demand© a la grandeur. Hors du soleil, des baisers ©t des parfums sauvages tout nous parait futile.\" Le thorne d© la lu-miSr© ss -dessine, comparable & la lucidit© d© la pens©©* L'eelat du soleil matinal sous la quel \"un grand bonheur s© balance\"3* ©enable igyfl&olisar la conscience, annoaeer la lueidit© d© Sisyphe* ' Cett© luminosity, qui inond© Hoees, cett© union du sole 11 ©t do la mt in-vite aux joies facile© de la jeunesse. Cett© jouissance, illumine© ©t ohaud©, j a i l l i t de la succession d© bonheur© pasaagors, saisi© au vol, pulses dan© 1 * instant. A colui qui n'a pas craint de jouir, d oet home fier d© son corps, la mort ee&bi© \"un© port© ferae© • •• un© aventure horrible et sal©\". Friaonnier du temps, \"1© bonheur salt de 1'abeeho© d'espoir\". L© bonheur appartient au moment present ©t ee rSduit d un© diversit© d'eveneraents heureux. C'est fi o©tt© diversit© mam© qu© ©'arret© F. Pong© ©n ce que j*al app©l$ sa quets du bonheur* L'influence d© Camus: - s l toutsfola in-fluence i l y a - ne s© rlvM© pas direotoment. Pas plus qu'il ne 10 chant e lee labeure et lee joies Bilancieuses de Sisyphe, le poSm© pon-giea n'invite le leoteur I s'Stehdr© sin* les plages ensoleillSes de la Meaiterranee. t*hedonism©, ehez Ponge, Sublt nn© transposition, la recherche du bonheur se concretise dans la multiplieits dee poesies qu*il nomme autant d© \"raieone d© vivr© heuraus\".3* Qu'attend-il du poem©? Des \"rotoura de la joi©, des rafraiohlseemants & la memoir© dee objects de sensations\".^5 L'artiste pari© ©t ©xpriH© la jole Igols-te du ©reateur'o II recherche avidSmsnt \"la facult© de s'arret er pour jouir du present\",^® i l insist© eur \" la jeuissanc©\", \"la leoon\" que l u i donne, le solr, quand i l 1© salsit pour ©n meaiter chaque'houvel objet\".®7 Vole! que s© mSle fi un dlsir seneuel de palper I'objet, do 1© tenlr au creux d© sa main, la jole absurd© par excellence, eette \"jouissanc© effective\" qu'il trouve \"dans la description ©seay©© ... d'objets ©xtremement differents\". Dans Proemes, Pong© expose sur-tout 1'aspect theoriqu© de sa quSte du bonheur. II n© faut point cher-eher dariS oee oxordes un trait© bi©n oonstruit eur 1*hedonism© ou sur 1'absurd©. Ce r e c u e i l de pensSes se compose en f a i t , do notes jetees en vrae, d© \"promesses de grandeur\"38 dont se fatigue Etiemble, et peut-etre §. juste t l t r e . Ainai Pong© oscille ent re 1'©vocation d© sa propr© jol© ne© do l felaboration de l'oeuvro, ot une peinture quelque peu carieatural© de l*hoam© heureux, Sfec© & l'homm©, Francis Ponge prend peur J \"Hon, 1'hassne die i d ©meat m*eet beaueoup trop imposant pour que j'en puisse parlor I \" ^ En effet, i l n*y coneacr© qu© quelquea pages dans son recueil d© fragments, Proernes. II chsrch© ft rem©ttr©l*hOmm© & sa place dans la nature, cell© d*un \"ani-mal social pa© beaueoup plus police que les autres.\"^ II XI dit ailleurs quo \"1'horns* est un dieu qui se nrfooimalt.«« m f ^ t , i l insist© BUT une sorte d*equiiibre ouee maintient I'hostKie entre \"ea nostalgia-d*abSoiu\" St \"sa facult© do vivre dans 1© r o l a t i f \" . 4 3 \"La notion d© l*homm© ©st prooh© d© la notion d'equilibrSi 1**^ precise-t-il. Comment arrlve-t-il 8. eonoevoir set ideal de mesure qu'un auteur elas-Slque a'aura.lt pa© reniS? Par un proeldl honni par le dlx-septiime sid-ol© francaie, et plus tard par Kant a 11 traite I'hoxsa© ©n chose* Peut-etre Ponge c r o l t - i l eimplifier le problems quand i l dits \"tin© cer-tain© vibration de la nature s'appell© l*hoEHa©*\"^ II fait subir aV l'homme une feroce reduction phenomenologique, • L.' terme^ de; meca-nique ondulatoire, pour designer les variations du comportement husain« Cos tentative© paeudo-aoientifiquei amenent le poSte a vouloir prendre lul-m&ae la place d'un© machine, dfun© rltin© artifioiell©.**5 II sem-bl© parfois que Pong© se laisse slduire par 1© dlsir d© livrer au leo-teur I'iisag© purement objective* 11 vaut fair© du poet© un medium pas-elf, une sort© de plaque photographique* II acoommode„son:regard en *a osoiation periodique *b Alain Robbe-Grillot Se defend ainsl d*une accusation esmblablss \"ia critique pretend que Je cherche d fairs des descriptions impartia-lea, neutres cousae oelles que ferait un appareil photographique idial* Cast absurd©.\" (L'Express, 8 oot., 1959, p. 32) is faisant \"la zaise au point\" et prend 1© monde exterieur \"sous l'objee-t i f « eependant,il avou© la di f f i c u l t ! do traitor 1'hCsme m ©ujet de nature morte, qu*il est \"facile d© disposers de fair© sauter dans la main.\"50 Aussi t < B t ^ l l - t e : t ^ - « » - i N M ' « * i m - i ^ hutonis^, ou pout-Stre d'un anti^huaaniisme, un hosme-cb^et * un facile sujet d'S-tv.de* stranger & I'hoBBEs reel et surtout d i'hoiian© vivant* Ponge ne cllebre-t-il pas, avec joie, l a blaneheur et la propretl du (Squelettet 11 dlcouvre ainsi dans le ludion, figurine en suspension dans une ©prouvett© reapli© d'eau, le symbol© de l'horan© flottant ©ntre deux infinis* L'homonoule du famulus Wagner semble ressusciter sous una variant©• C'est done un© conception tout© pejorative d© I'homm© fa-briqui, qui, au lieu de s*©vaporer par manque d© matier© ©t d© gravite* finit par 8© condenser en un© sort© d© statuette pltrifi©© dans c© qu'il plait d Ponge d'appoler \"un nouveau classisme\". 5 1 Alors qu© 2© petit home a r t i f i c i a l d© I'alchin&ete pldantesque, represent© la cari* -eature d'un prinoip© puromont ©pirituol, avid© d'atteiadr© & la vi© compllte, o©lui d© Pong© n'eet qu'un pant in satis fa i t , Sartr© coaaaCnt© ainsi ce thlm© de I'hoiame-galQt* \"Loin qu'il y ait l e i humanisation du galet, i l y a dishumanisation, poussi© jusqu'aux sentiments, d© 1'hoirae.\" Pong© t©ndc en effet, d un homm© \"blano ©t simple\"5^ \"nu com© un ver, * On croiralt entendre l a voix d© Wagner ooatemplant dan© sa bout ©ill©„ le reeultat d© eon experiences Das Glas erklingt von lieblioher Gewalt, Es trubt, ©s klfrt sich? also muss ©a werdenS Ich seh' in alerlicher Gestalt Bin artig KSnnlein eieh gebarden* (Goethe, Faust II, vers 6871-6874,) IS aussi rose, arisei i^agralemant propr© et lis©,© que possible\"* 11. • . r«hr© d'un hosm© \"qui veut vivr© aelon sa l o i , selon sa density propr© de ludion\"* II voit oot home de for, issu de la forge, \"la tueri© aetuelle\", tout proohe dos creations d© Gernain© Richier, dont i l a ollobrS 1© talent *, de ess statues sabres, dlebarales ou I'horaae gamble \"pris\" et torturfi done 1© f©r forglo Cep&ndasfc, I'homo, selon. Pong©, est lies©, coram© le vor, oonsite 1© galot, statique. L'Selairag© oru que l u i reserve 1© podt©„ l u i refuse la uiobilit4a alor© qu© lo© Status© d© G©rmi,a© Richier exigent une lutnidr© Itudie© pour prendre tout© lour signification. L'horarao vivant ne s©nible pas lnt©r©as©r Ponge, qui ©'arrSt© dovant \"1© visage d'un noma© sur le point d© parlor\". Cett© predilection de Ponge pour I'honsn© p^trifi© sembl© r^pondre au Sisyph© d© Conius, au visage d© pierr©, \"supSrieur & son deatin\", \"plus fort qu© son rochei*\"* , . ,au moment ®Bm® ou i l ©n oontemple la Ohihe, oar \"©otto ,h©ur© est cell© do la conscience\"»59 Sisyph© et 1'hoxaae.de . Pong©, ©yrabolisent dans leur dure*© 1© tragiqu© bonheur d© 1'hoEan© oons-ciont. La luoiditf d© I'esprit, l'innoeenc© rejoignent ainsi, a1 traver© la metaphor©, 1© soleil illurainant le. sable ©t 1© roo. Camus Qon&ider© I'hoHtrae q u i a toujours ©tl, dans son labeur constant, prisonnier d'un mouvesient qui n© s'arret© jamais, alor© qu© Pong© imagine un hoasae in-mobile, une sorts de pant in offrayant dans sa purotS, mis qui n'exist© pa© encore, \"oar 1'Home est d venir\".6® L'auteur d© Proem©© rev© done d© ©ontribuer fi cott© creation second© d© l'hoime. Francis Pong©, \"tourmsnt© par un ©©ntisasnt de responsabillt©' eivi-1©\", aoUhait© brier pour son homme-statu© \"des objete ds Jouissanoe* * ©f.tf \" Gewaaine Richier* l.K.R.F. Deo., 1966, Wo 48, p. 1074-107?. 14 d* ©saltation, d© roveil\". II ante© don© la pierre, tel un nouveau Pygmalion. Void I'honra©, selon Ponge, douS de sensations, capabl© . d© jouir dans tous lee sens du terme. Pong© a 1 * intent ion d© n'seri-fs que pour 1© public. II repousse les theories de I'art pour l'arts \"On veut que l*art vivo pour lui-meme, liusqua« tee sMmifoata-tisas do |a vie l u i \"Semaient aneora da beaueoup trop diffleiiee at * \"Cat effort fear sa voir par les yea* d'ua© iSfSes #traa®irey, re* prfieanterait, dfapr|a Sarfcro, !,uao des oonaequonces da la raort de BieV*, qui anitrefais ragardalt i*nojEae« \"Au^ourd'aui qu'ii est soul Bleu at qua sen regard ffeit lalore tout® ohoee* i l tord la aou pour essayar da s a voir.*' Sartre, Sltuationo I, op, c i t . , y• 26S-2S9, 30 ehargees de significations incites d deoouvrir • (pour qu'il) pulsse i s songer d s'y atteler de longtempa*\"* En f a i t s Ponge redoute ie mouve-ment, sign© ehez I'individu d'un© volenti eonsoi©nt©» L'homme \"3 venir\" dent i l reve,evoqu© parfols les robots sans dm© ©t sans relief d© George Orwell* l i v r l s d l'enorm© machine administrative du \"Grand Frer©\". Au cours de sa quet© du bonheur, Pong© souhaitant ©ncor© davantag© 1'anni-hilation do la vie, fait de I'homa© une figurine de pierr©, semblable d un de ees galets que son ami Braqu© almait A semlpter sur les plages* Dependantj 11 ©Seal© d© se \"transferer11 direoteraent & i'-homme* \"L© Gymnaste\"» acteur aux gestes depourvus de sens, dont I'adresso ©man© d'un© if \"slri© de conduit©S figeea par 1' hereaite'\", \"La Jeune m§rO\", \"polypier\" dont \"1'unite' hum in© a 1 est evaaouie\"*8 prennent des poses d'iasectos ou do mellusquea* , Pong©.aeslmil©.Is© col leotivit.es aumineS & deo .fourr milidres, dont les occupants sesiblent obelr inoonsCiemBent \"au dernier rite de la s ingulier© o6remonla\"e*® Les clients du \"Restaurant Lemsu-nier\" acoompliseent aveo ensemble les gestes automatiquos du dineuf dans un cadr© vulgair© ©t bruyaato Cos grotesques pant ins endimanohls, sem-blables aux promeneurs dominieaus qui animent La Hausoe d© Sartre, s© trouvont,d un moment precis* remplaoes par \"un soulSvement general du mo-bilier\" et \"une vast© menagerie d© chaises et de tables,\" regardant \"aveo hebltude et paasion la rue deserte\".^- Void done les ohoses donees d'Sines aux sentis®rt;s contradictoIres, voles aux hommes, semble-t-il par une singuliere osmose de valours« * ef« Chap* I. 31 L'auteur du Parti Prle evoque encore une autre commuaautl, au titr© curious,qui pourrait Itre oelui d'un dossierj d'un document administra-t i f y \"R.C.Seine Ho\", s i imprloie HS&B© que le nuraero en est perdu. Ponge design© par c© sign© un bureau d'affaires ou viennent s'asphyxier deux fois par jour, \"un peloton d© petit© employe© a l a foi s mesquin© et eau-vag©e\" qui \"4 un© allure do grains d© cafe\" appro©hent \"de 1'Cngrenag© broyeur.\"*^ Suit une description do la machine \"dont los nombreus ©a-naux s© ooupent a angle© droits\"^' 0 ot ot. so cSldbr© \"1© oult©\" eaori 24 :d© \"1'analphabStism© commercial\". C'est l a qu'offioiont les chef© do service qui. S l a f i n du jour;\"s© dlfroqueat tout 4 coup d© leur grimace caractlristique ©t se transformer* on veritables hommes du mond©\", • pontifes ridicules se mltamorphosant soudain en mannequins charmeurs. L'iroaie d© Pong© ©'attaqu©, ©a ©ffet, 4 tout© organisation social© dans laquell© 11 deoele l a presence d'un r i t e , d'un© mloanisatlon ab-surd© ou prldomineraient les geetes in e t i n c t i f s . II consider©, 4 cer-tains moments, 1'homm© oontempcrain avec ha in© ou araertum© ©t s'excroe avec un© joie insidious© 4 1© dlshumaaiser. Obside par les ©hoses, c'est 4 ©lies quo Jrancis Pong© a'offore© de eiroonsorlre son champ d'inspiration. Gomw© 1'a rexaarque Braque dans 26 8on \"Homaag© a Francis Pong©\", 11 \"a l a sagessa de partlr du plus bag\". A dessein, 11 ohoislt l'objot 1© plus simple qui ©oit, 1© galot, tout proch© encore d© l a naissano© d© la terro, d© son premier element solid©, 1© roe, pour inciter chacun 4 \"un voyage dans I'epaiseeur do© choees\".^7 I I sembl© que ce prisaitivisme depasse, parson obsession du minlral* oelul * Cett© imago sembl© evoquer los tableaux de Llger et do Picasso. 32 d«un J. & ca avtfet* I'Jnpertftae* que prand I 1 humble ©b^et, ooinpara aux grands prinoipos unifioateurs, 11 elts Husserl et ass disciples qui ae refusent \"A expiiquor la monds\" et a* rechsrehsnt ©.tj'^ uns description du vlau** 3 9* Scutes las images dawien-neat ©lor© privlllglloss \"le pStale de roB©, la bora© kilo^feriqu© eu la min humaiss ont autaat d*importance que 1'amour, le dSeir ou 1«© Uu «, l a gr.vitotion..^ * l e «. Itotl rtlWrt qu» imparfaitement oette th©ori«» car Pongs pr$te> aussltSt»aux ohosee des 6tats d'firo©* Commoncant par do© descriptions & la Bufflao* oss 4hro* cattcni d© chose© ie tsrmlnont convent en oourtes fables trio rapidoe, & tendance phlloBopbique^douSce d'un met iacialf rappelant un dee ©oucio primordiaux de Francis Ponge, eclui de 1'expression* Voioi I'huftr©. \"C*est un© mond© ©pinifitraaeat ©los* Fourtant« on psut I'ouvrir\",^ et par oe geste* on dltrult ee Btonds# m 1© tus* Pongs cmet ensuit© ds nous dire qua i*huftre ©at comestibl©. Get *©nB Impersonnel. \"qui scmblo d*ra $mm ds Saffea\", \" * d * mettr© un act© dopoi«*vu ds •#«&§* cot \"ou\" obatinl \"dieparait et fait 88 plaoo It ee» dolgts curious <*ai *»#$0S»bl#nt tm pen & ceux dea mains frap-$ettf98* dans lea freeques de tm, A»gelice% i ?* Pong© c^leelaai un \"mond* otrasga ou l*hoaaa© eat par ess sntroprieQe* Mtid absent C O M eeprlt at coma© preset* l a ohose* de son edt#, l u i emprunt© dee t r a i t s de oaraotoro t r i e huasains* Ainsi , \"opinifitrement;'1 adverbs du vo-eabuleir© l i sot i f , baud^lairier, noistre de l a part de l * h u i t r o , l a volonte d*engag©r une' lutte eongeiente centre le couteau qpui l a Eartyrise* Oa* verts* ©**st \"tout un *a©ade\"» Les terse* glo^aphlques s*aecm&ulents afir®awafej ©i«u*# mm qui flttt et re f lu©, \" 8 6 e l l s devient un olorooos\" me* l*iiaags d'ruae..coao#fil« poissante, elaire . , u ) 2 0 aofe^ ve \"cette irruption dans la lltterature de (la) gulps da faesa importune, a&aeante, fcugBeuee et tausarda, « la .Hois\". Ponge, auto~erltiguefi affooto d© reconnaStre t son teste \"une allure eaccadSe\", tea© \"presentation dlsordoanl© on algsaga\", 8 2 ea vol d© guSpe, dont wi© * Voir & co sujot, Cl. SSurlaaff I'Allttlrature aonteaporaine, ado A. mohel, Paris, 19SS. 49 briliant disooatinu\" , \"1© piquant\", quoique Sims profondeur, ne deaeu-re pas sans danger. Ponge earaoteris© avaa justess© son paem©\"«obj©t; ohargl d'entrelacs d© symboles, d© juxtapositions d'idebe sans ordr© ap-parent, at, attirant son critique futur dans 1© piege d&ngereux d© la nomination, i l voudrait qu© celui-ci traitat \"superbement (son) oeuvre 24 d© tom I B S mm qu'olle merit©\".' Victim©, 1© critique pourrait faci-lemont ©chouar dans le lieu commun, c© moyen d'expression reoonnu, ac-cept© , o© terrain de rencontre, par excellence, de la conversation, qu'il appar'fcionn© aux arts ou aux sciences, ©t contre lequel, Nathalie Sarraute, aoutonu© par JiP. Sartre, s'© love avec vlhemeno© dan© For- trait d'un taconnu. 11 sembl© qu'il y ait, indubitablement, des a f f i -nites ©ntr© 1'oeuvre d© Pong© ©t oo mouvement littorair© contemporaia dont ios adepts©, auteure de romans dits objeotifs, font, avant tout, 1© procSs de la parol© oral© ©t la soupoonn©nbJ'8tr©;)a la fois, une ex-pression incomplete, sinon fauss©* d© 1'dtre reel ©t un© muraill© sie-ve© pour arreter les irruptions, peut-ltre nlfastos, d© la \"sous-Con^ versation\". La gu§pe, image de 1'expression just©, ©here a Pong©, paraft done prefigure*' les monstres et polypes ©trangee qui animent 1© mond© d© l'inexprime. \"La guepe\" de Pong© propose, oomm© nous l'avons w»t un© sort© de poeme-objet fantastique, disloqui dans sa composition, mais ©vooatour d*analogies, d'images qui, S travers les transpositions ©t lea mltamorphoses subies par 1'insect©, trahlssent, en un sens, la cause de 1'objet pur. La pens©© n© pout Ividemment s© degagor, sans se * Sartre montre, dans la preface, comment N« Sarraute ohereh©, dans ses romans, 1§ dedans d© nous-mimes, qui se disslmul© sous la carapace du lieu commun, d©3 genoralit&s ©t du \"on\", \"rSgne d© l'inauthentieitl\", N. Sarraute, Portrait d'un inoonnu, O&llimard, Paris, 1956, p. 10-11. 50 d&trulre, des symboles qui lui conferent son existence. Si elle rouea i t S prendre vaguement le rythme de l'objet qu'ell© e'efforce d© transposer, ell© ne le reorl© pas effectivercent en tant qu'objet, ear \"tout© pense© aussi est a implement une pense©. Eli© est ce qui exist© en sol isolement, mentalemant. Quels que sclent ses objets, la pense© ne peut jamais les poser, los peneer qu'd i'intSrieur d'elle-melm©\", L'ordonnance des paragraphes pr§t® done au poem© un© certain© qua* li t e de ohose, et;oomme 1© montr© Sartre;\"ce type d*existence pourrait s© dSfinir consn© celui d'un© statue ©nsorcellei nous avons affair.© d des 27 marbres hantes par la vie,\" Les phrases d© Pong© gardent le caracter© discontlnu des paragraphes \"suspendus dans le vide.par une decomposition subtil© d© leure liaisons.' En fait, la phrase chea Ponge tend au pro-verb©. II conetruit eouvent des phrases sans verb© rlduites d une ex-pression, II mepriso les transitions ©t mots ooajonotifs. l i s gene-raioat son style & reflets mStalliques, Dans \"La Gue*pe\" nous trouvonss \"Valid 1© cofflble de la stupefaction preventive, Un eomble aussi dans 1© defi,\" La phrase prend aillsur6 un© allure de titre. Pong© aoeumul© los ©ffets typographiques, points dVoxolamation, d*interrogation qui ha-obent l e text© en menus morceaux, A. Du Bcuchet y volt des \"phras©s griffuee, ooriaoea, lourdes ou lostee, comme des cailloux ou eoorces, so bouts d*eau ou de verre.\" En rapproohant 1© stylo de Ponge d*©laments primitifs, presque d© dlchets, i l saisit, en effet, le oaractlr© chaoti-que, rebondissant d'un style que 1© poSte fait oonsciemment lolater. Pong© manifest©, au cours de son oeuvre, VIntention d»identifier la for-me d son objet, II faut entendre par \"objet\" non seuloment la chose male encore la raison de la tentative artistique, Obslde par la nostalgic natural!© & un podte, 40 \"refair© 1© monde\", * 11 semble qu'il plut@fc d'une certain© affectation, I l annonce par ©xempl© que \"frango\" n» a pas d'Stym®logie connu©, 11 neglige sans dout© d© consulter le Larouss© du XKe slecle qui donries \"frange\" du l a t i n frimbria qui deviant d'abord '' frimitia puis frenge, A I'appui do ces mote descriptifs, i l cit© volon-t i e r s des teraes techniquess.au sujet de \"frange\", 11 note encores 54 \"term© d'anatoaiei repli de synoviales\",*'0 ©e choix d© mots annonce les quaiites ©ssentielles du poezae, la prolisit© du vocabulaire, l a recher-oh© d© 1*expression exact© ot ua intlr&fc tout partieulier pour leg Synes* tnesies. Avant d'offrir au lecrteur la premier© version d© son pohm0 i l prS* ois© par des definitions tree breves quelquea termes au ©ours des para-graphes suivaate* II precede par contrast©, oppoa&nt l'oelllet aus \"fleurs oalmes (et);rond©sVS* le parfum do la flour d I'effot qufeil© produit eur I'homa©* \"A les respirer on eprouve le plaisir dont 1© revers serait l'eternueraent. A les voir, eelui qu'on oprouve d voir la culotte deehiroe d belles deats d*un® f i l l e jeua© qui soigne son ling©\". • (Iol se gliss© ua© image Srotique, ohos© rare chez Ponge.) II rovient ainsi I see themes prlflres* la destruction et la propretS* Par souci d*ordre* II etiquette et date sea desouverteSi \"Ces Sis premiers moreeaux, la nuit du 12 ou 13 juin 1941* en presence des oeillets blencs du jardin d© Sin© Dugourd\",^® tel un naturalist© de la langue francaise assis d sa table de travail entre un bouquet d© flours et un dictionnaire» Le re-sultat de ees recherehos se soldo par un ourieux massacre, deehiquetag© de la phrase et du mot. Dans cette jonglerie, i l multipli© images* ©1* lipses, membrea d© definitions, neologismea. II develappa le theme Ini-t i a l de 1 'oeillet-chiffon en un Savant et riche desordre § un© sort© d© surrealiame oonseient, s i je peux me permottr© I'audac© d'un t e l oxymoron. Paplllot© chiffon fris© torchon d© luxe satin frold Chiffon de luxe a belles dents forohon fris©\" d© satin froid Mouchoir de luxe & belles dents Fripes d© luxe en satin froid De lustre 04 58 Pas d© ponotuafcibBj ai d© verb© * un© avalanche d© substa&tifa (d© mots*-©noses en fait) et d© partioipos passes• epithet©© partioulier©s aux descriptions statiquess Fronds froissea frisls frlpes Franges festonnes fouettSs ChiffonnSs boucles gondolas fuyautes gaufres oalamiatrea Taillades dsohirls plies dechiquotes Ruohes tordus ondes dentoles ^ Ce meme essai du 14 juin se teraine par une point© & savour arehaJqu©* Alns aux approohea de juillet So dSboutonn© 1'oeillot gg L© 15 juin, i l revient a une pros© articulle par des propositions re-latives ©n cascades• II conserve ensuit© dans la tentative no 13 les oharnieres verbal©s et 1'extravagance du vooabulairet On merveilleus chiffon d© satin frold un jabot d folson d© flamme'che© froide© de languettos du mem© tlssu torduos ©t deehirees par la violence de leur propos 57 Ce© membrcs d© phrases irrSguliers que 1'on n'ose appeler vers, sent disposes de facon a donner au poem© Vaspect dechiquate\" de I'eeiilet.* Peut-Str© Bong© veut-il en fair© \"un bouquet tout fait*, un© Iruption de mots et de phrases, fixes a une tig©. Cette ingenieus© composition, dont 1* orchestration laiss© entendre encore 1*instrument qui 8saccord©, n'est pas sans rappeler le calligrammes 0 fendu ©n OE 0! Bouton d'un ohaume ©nergique fendu ©n OEILLEE L'herbe, aux rotulss immobileg ELLS 6 viguour juvenile * 11 dit, dans un teste inSdlt,au sujet d'un poeme sur la pora&ea \"11 est question d'en fair© un text© qui ressemble a une ponsse.\" \"La Pratique de la litterature\", op. cit L A M A N D O L I N E L'GBILLET E T L E B A M B O U PLAHCBE I h mm apostrophes symltriques 0 1*olive souple «t pelstus dlplile ea OS, 1, deux &» B, $ Languotbss dlohireea Far la violence d« leur propoa Satin huaido satin oru S Q etc.* (sit) 9 Le ealligiP*Easie reprliente me recherche de forme et de rnltorlque 4ui tonta jadis l'leole m&rotlque* ** te \"lyrieme v i e u e l w S 9 d'Apol-linaire s'&ppliqua 4 en crier* Aux dlres de Pierre Sohneider eep©»-danto les oelligrajsmes invent!© par Ponge \"soraient superleura aux jeux d» Apoilinaire, parse qu*ile ne sent pas extlrieurs ait t««te<. « • car, i l s aaissent peur la piupart dans le calembour* « • ta parole est ainsi retresapSe au ellence dec ehoses\". Ooatemplens \"L* Cellist\", pote. v l 0„el d.,,,cn^ire. ( T s » n^oho I) Cot. w U 1 < l t plu, ploturrt * que oelui de Ponge, poselde dee feuilles et, sapate eventual, est adres* s4 & quelque bien«aimee« En clllbrant ainsi le eilge de 1'odorat, le poete des nCalligramses n donne A sa fleur de mete une rlsoanande bands* lalrieaae. Bien de gembiabie chea Ponge, S&uf dans l a tentative no 13 ofi 11 ,m»Um». en p^tlouU-K-. parto d-.a^no. .t.rnutatolr.\",61 Ponge omet l'edorat dans «a derniere etude ds 1'eeillet, I l prlsente c e l l e d * qu'il avoue par m °etew n'ltre pas definitive, ©emae une <& Habclals nettait dims! dans la bouohe de Bacbuo une Epileaie en forme de bouteille a panne renflS©, Voir & ee sajefc* Le ClnqulSme tlvre, Lis Texte* Francis, Paris 1948, Pt 103* »b Dans tes Soirees de Paris de Juillet 1914, Apoilinaire* sous id pseudonyme de ^'\"ii^iS^' expliqu* sen but dans une preface Ii ess \"idle* gmasase lyrlques\"* II qualifie sa tentative de \"Rlvolutloa devant abou* t i r d un ensemble plctural em rapport avec le sujet traitl\". C i t l par U* Adema, guillaume Apoilinaire, le ml-aictl, Pion, Paris 1952, »» 130» i i 57 analyse da I'idlogramme OEILtBf, Identifiant son polm© et l a fleur mo-del©, 11 Is veut menu* *lfon eeillet ne doit pas ttr© trop gi«nd*ohoa6t 62 i l faut qu'entr© deux doigts on le puisse tenlr\". En effet, 11 le limits a ones vers de longueurs diverse© vaguement assennaaels, Dans ohaque lettr© du met, i l recherche une similitude avee la fleur eolose ou en bouton, L'irrlgularitl de l a eonstruotion se trouve mis© en va-lour par un vooabulair© rlohs en mots qui dlorivent la vie animal© 68' (Inergiqu©, rotules* juvenile, olive, humlde, oru). II semble mime que est \"oelllet\" ne soit psi) dlpourvu d*allusions & tendance erotique. tee angled et les barrea des lettres L»E,$* Ivoqutnt, sans douts, les pltales dlohiquetle de l f o e i l l o t * t»aspect rafra$ohiSsant de la fleur cache ©©pendant une colore qui lolate dans ses \"languettes deohireee\". Cett© ©ollr© n'est autre que la rage de 1'expression, L*o©ill©t sym* bolie© ainsi pour F. Ponge line conception de la poleic qui oumule les qualitee antithctiquas d'un d l f i au langage et d'une sensuailtl douce et eaimante* Au oours de sa quite au bonheur, Peng© met en effet la jouissance & i'crlgine de 1'aete poltique* ttParai les jottisgancei com-portent lecons tl tirer de la contemplation de 1*cellist, i l en est de pluaieurs sortes et j© veux* graduant notre plaisir* oommenoer par les mcins lelatantes\". 6* II observe alors la racine, C'est ainsi qu'il fait sulvre, par soucl de dldaotiems, le polme visuel, ideographique, dirait Apollinair©, d»un© mise au point * qu'il Intitule \"rhltoriqud rlsolue de l ' o e i l l e t n , 6 6 peaige a iouhaitl crier * 11 esmble qu*Apollinaire ne fasse auoune distinction ©ntr© les ter-mes ,'Calligram!BCi , , et BIdlcgrammes'*, / \\ p a r pee»»* a'a^^^ira fm* \" c b a q u * el>J# dolt et not* H antique S& teoteiquo de oorcpocition *ur una au e Ufaia: fteit* essential** V> m pvfm&«a& Ml*erd*\"e *t#w*|.*w da sen tsai* aigranEas 3 l'objet d* sa coatemplation, 2 ° en inaiatant sur la nomina-tion da l*obj«t (ia a i l ttoMlyiis fc*tfcr# 9*9 latfejpf* trwA vsletsp d*iile> groOToe) at 3° on laiseant transparaJtre dans l a po§ms 1* effort la&oo df son filaboratlon. ? l developpe as dernier point par im roitour vers l*oe~ Jat* par uae trope o« la ocnoret figure l*abotraitj I'arraohement da la raalaf* II prlaie* 4.^ili#^#* *0**§* fHitfiii fjfc is**jwws8»i# iWti A i a paraae par laquolle | »ae^ u*liemegi&-* da i*S9^riRsr n»^ & Itolto i o l son analyes & la diffioultft da l**tty**t§i4fe* L»ensscnbl* da son poems smtre toutofois $|tgs qu'un !»ei# avata de ^ oo-uragOTient (\"jo paua aussi ale* me i&ira\") s t i l l & de i'aspeti? (*use autre foi#°)«6Si Bien fas* dane ua* tradition touto mllarro&BDoae, Ponge sis redouts pas d*ft% ne, Le persoanage burlesque de la comedie italieane camp© sa naive glefdct©* 'vltt 4te*m&** de suite i l s'empare du mm et douvre un aaagrammi \"dans ai&dea* i l f a aiasa* ^ qui vient eerrebere? 1'allusion A 1'attitude theatre!* de la flea*, II latiste sur sa #m* faction* \" i i devient dlffi#il« d# trouver mm P W d l f l a l r l a ®he«#' que ce aemmta©*.7® Bedrir© 1'objet a© I'lntlresee gulr©, 11 preflre 1'humaniser, l u i dcjaaer des reflets d'etre vivant, l u i prtfcer un ''earae* tire a la f e l t glorieax et deux, careesant, s#3|$ibl#* tendr©\".77 Cona© pour «i*0eilletn, i l ouvre le L l t t r l , y dlcouwe le mm* de \" f e l l i c i t u * de\" (coKcaunicaticn de sentiments et de peasles iattasi) at ds1,daforenee\" (coadesoendaao© mSlee d'egards ©t diotee par m motif d© reapeet)*7® Ces de«x tenses qui *tggt*fe& \"le tenor© salut de sa palm©\"79 rappro-onent encore la plaate d© l'homm## Pour eusciter l a grtee un pen efou-lant© de 1'arbuste, 11 introduit I'iasage de \"gleriele\", de \"pantomime\" * 11 Utit au aujet du \"Cheval\", poem© inedit 4 m ©e&naiesaneei \"6e que j*app©lie une »ug#ttl#| #*est I dire une ©aes® venue preiqu® eom-plltemeat dans 1©moment, dan© 1*inspiration*,*\" F*P*, |* pratique' de la lltt&rature, (inldit) op, oit* V 60 do ^eotiiioa* qui Svoqueat l*aspeat colore' ot bruyant d«une fe*te SOT ralne* Avast d*aborder ua premier \"(polme en profS)* 8^ dedie au mimosa, Ponge e f attache, en effet, ft oreer une figure d© synesthesia relative* meat eomplexai Le parfum des fleura \"porta loin\", pule a l e miiaosa parla ft haute at totalligihle voix, i i parie d*orw* ©dew, eon at aeuleur sent ainsi Stroitemeat males. Leur valeur deviant interehaageabla. La telnte brlllente de la fleur Iveqa* d'abord des po us sine jauncs, puis, par association d»ideas, leurs plaillements aigus. Sans une image rea-ver sie, le mimosa \"parie d'or\", amusant jeu antithStique sur les mots que Ponge crle ft son sujet par contagion sans doute avee le proverbial \"Silence d*or*. Le mimosa,par Ses eris lumineux at odorants5devieafc io porte-parol© du poite toujours en quite de l»expression exacte, oonuain-oantet \"Mais oe a*est pas un dissours qu*il tlent, o*est une note pros* tidigieuse, toujour* la mSme, asses eapable de persuasion\"• Le poeme en prose, (ainsi nommS par I'auteur) deTaut* par une cas» eade d'hyperbolesj \"Bypersenslbles planes d poussins d'or 1'avenue a deux kilometres dont ua seul brin vm ft la lunette d'approehe embaume ia qui rappelle un pen le \"Linda\" d'Apolllnairej Mais ones Ponge le rythme est mort. 11 le reaplase par i*apo®t3W>f»a* Miraculous© MOmentanle SAtlsfaotion! 61 Sttnute MOusseus© SAirajiesi sa Apr§a avoir oontraint Xe laagage & oette Surlease gymnastique da mots eroiels# Pong© poursuit eon exp4riease * par ua© profusion d*agastr@» phsji ou U mil© IHneengruit© d la jitani© presque mystiquet *Peigats deeeuragis par la beaut© das poux d'or sul adissent da leurs dentsI *.. Geyser de piumoS pouasinantes!*.* Panaehee9 de eoleils eoutonables eonstelie^ ****** I i revieat ensuite i eette piu^-proverbe qu*it pre* fere, et qu*ll place proche de 1»axiom©J °-La flor&ieon est un parosys* me« <*' La floralson est une valeur ©sthetlque, l a fruetuation une valeur moralet l*une precede 1*autre\".88 En predicant Certains termee, est formulas fixant soudaln la pan-SS© de l*auteur eomme pour assagir son exuberance verbal©* Sans ses efforts pour donner au mot, m§me solitaire* toute l a riohesse des sens possible* 11 consult© & nouveau le Larousse, la Grande Encyclopedic* le Littra surtou*.8* II choisit eatr© autres^paroxysme\"* \"enthOuslas-me\" ., cett© fureur divine* qui pesseoait las sybiiles rendant leurs oracles, semble deorlre aveo bonheur 1*effervescence de couleur ©t df oris qu*Svoque ie mimosa* \"Hiffieu*\" surtout 1* inter esse par son sens •4t|7nologiqu©» \"de mixaue, pare© qu*en se oontraetant cos plant©© seatbleat reprisanter les griraaeee d*ua saime\"*^ \"J^pribonde\" quHi invegte ea passant et ne trouve, et pour cause, dans auoun dictionnaire. La teata-* \"oul je me veux moine poet© que \"savant\". Se desire moins aboutir d ua poeme qu'd une formule, qu'a un eelalrcissement d*impressiona. S* i l est possible de fonder une soienc© dont la metiers serait les im-pressions esthstiques, je veux $tre l'homme de cette science.\" La Rage de 1*expression, ©p. pit*.* p* 157-158* 62 t l « , d a t i . da i anil imX « * 4 g » M « . tamp flea, de « « . bulaire \"& decourage-feuille\" construite par analog!© aveo & \"tue-teW dans tm souoi prloieux de concision. II revient un pen plus loin au Llttre, releve \"panache\"»\"Paradis\"* \"podssinieres\", ate* * Dans son ardour d trouvsr le mot juste, i l precise* \"Inutile de dire que J'ai consider© ces trouvailles comme, en favour de ce que j*avais eorit, un bouquet de preuvea a posteriori\".9® A ^ B plusieura variantes, i l livre au leoteur son dernier poem© Sur le mimosas Floribond* d tue~t8te, d dementIT vos plumes Defaites d»un bosquet offense jusqu'au ooeur Far une autoritl terrible de nolroeur L*aaur aarlnes bios insplrant vos oraoles „ 4 Piailles vous plailles d ?or glorioleux poussins Un text© do cet ordre a;certe3,besoin d*§tre priced© d'un Sventrement consolencieux, ce dont le pcSte ne se priv© pas* II prend gentlmcnt \"1© looteur par l a main\"95 pour 1© conduir© d travors cett© \"fore\"t d© symboles\" peuplee d*une Strange faun© d© rhetorique. L*esprit du Ba-roque rdd©, senble-t-il,dans cett© proliferation du langage, d travors 1© soin infini qu'll prend dans 1© ohoix du mot, la point©, la dislo-cation de la phrase, 1*invention dans la metaphor©* Bt pourtant Ponge avoue son ©cheos \"Ce n*est pas encore t propos du mimosa que je feral la oonqu@te de men mode d«expression\".96 Mais 11 tient a oonserver ^acquis* \"j*ai gagne quel que chose d oe propel, j© ne veux pas 1© perdr©\".97 11 publie done, comme pour \"L*0elllet\"* \"Le Bois de pins\", et malnts po&nes de La Rage de 1'expression, I'oeuvre d l'etat d'ebaucho, de composition, s i j'ose dire. Le poeme-objet prend figure de model©, 63 qui, demonte sous les yeux du lecteur, apprentl-poSte $v©ntuel» pent 1*inciter § deeouvrir d la fois un mode d'expression personnel et l a joie Souvent douloureuse de l*artlste erlateur. 6 4 Chapttre H i Reference! 1 Sartre, Situations I, op. oit., p. 270* 2 Ponge, Pro&ass, op.: c i t . , p» 54, $ Ponge, ^ Creative Method, Atlantis Verlag, Zurich, 1949, sans pagination, (Sidi-Madani, S8-XII-47). 4 Ponge, Ls^Rage de 1'expression, op. oit., p, 17. 5 Ibid., p. 17-18. 6 Ibid., p. 17. 7 Ibid., p. 18, 8 Ibid., p« 19. 9 toe, c i t . 10 Ibid., p. 20. 11 Loo, c i t , 12 toe, c i t , IS Loc. oit. 14 Ibid., p. 21. 15 Ibid., p. 22. 16 Loo, c i t . 17 Loc. oit. 18 Loo. Cit. 19 Ibid., p. 22-23. 2 0 Ibid., p. 23, 21 Ibid,, p. 24, 22 Lee. oit. 60 S3 La Rage do 1*expression, p. 24* 24 toe..elt. 25 H. Ssrraute, L*Bre du soupgcm, Bssals ear le roman, 6a3lSsMrA*!t$M# p, f t * 20 6, Fotiiet, l a Distance intirleure, Plon, Far I t 1953, preface, (jS,p.) 8 7 Situations I, p. 275* 28 Loc. eit. 29 La Rage de 1'expression, p. 20* & A, du Bouohat, nFranei* P©ag#% Critique, SO 45* Fovrler 1951s IBS. 91 p&ka&j,p* $80* 32 A, du eouohft, \"Jraaeig Foage*, Critique, Ie 45, • Flvrier 1951, 18?*. 33 La Rage de 1'expression, p, 67* 34 progmes, p, 180* 8 5 Situations I, p. 277, 36 La Rage de 1'expression, p. 72# 37 Ponge, t'Ar&lgale, op, eit«, p. 35. 38 Situations 1, p. 877. 39 to©., pit. 40 Ponge, Pes Orlstaux naturels, tt'A&f du temps* Achevfi d'imprimer un jour de soleil d l a oampagae*.. , p. 0, 41 1953, So 319, p# 489, m 40 $& Jftflfc VJ 46 45 Loc. c i t . 44 Ibid*, p* 46* 45 Lc Parti pri« dec ehpaaaa op. aft#* p. 2Q» 46 La Eagy do l*aspraaaloiit a#. 4t* 4? too* atfr» 43 Loo» cit» 4® H>id»,j p. 4?« 60 Ibid*a p* 48* Gl too* c i t . 62 Ibid,, p. 49* @i Ibid., g„ $ 0 . 84 Loo, c i t . 58 Ibid.* p# 62. 56 Loc* Pit, 8? Ibid** g>* 54* 68 Ibld. # pf 80* §0 Apolliaairo, rtL'Esprit aouveau at laa pelt da, Fraaoe, Ho 401* Doc 1918, $ 6 % 60 Pierre So5moidor, \"Francio Ponge e» l'Eoriturc grandeur aatura 0, Syntheses, Bo 64* Juillet 1953* 64. 01 La Hage do 1'expreBCion, p. §4« 62 Ibid., p« 65* 63 Loc* oit. 64 Loo* ott» 67 68 La Rage de. I'esroressiott* p* 80* 6 6 tj& Creative Method* (avp,) Sidi~Haaadi 31~l-4G, 6? Voir d ce sttfet, H« Mima* C^illaus^ Apoilinaire, lc raal-aial* Plan* Paris 1853* p* 179*181* 68 La Rage do I'earprcggloa* p* 56* 69 Ibid** p* 58* 7© J * Nortel* \"Proline d %aaaie Ponge\", Cahicre du Sod* Be 295* p. 478, 71 la Sage de 1'expression, p* 63* 72 Led*- e i t . 78 Loc. cit* 74 Ibid.* p„ 61. 75 LOC* Cit. • • 76 Ibid., p« 68. 77 Ibid.* p* 84* 78 Loc. Ojt* 79 Leo, cit* 80 Loc, oit, 81 Ibid., p. 68, 38 Loo, clt* 83 Loc a c l t . 84 Loc. pits-. 83 Apoilinaire* Oeuvres Completes, La Plliade, dalltaard* Paris 1956, p* 881. 88 la Rage de 1'expression, p* 66* 87;- 8a»„.Rage de .3$'^mtmaUsik • *>» 66* 88 Me*,,,sit», 89 toir & ee sdjet, Ibid.* p. 68. 90 Loc. pit. / 91 ibid., p* 69, 92 Ibid., p # 72-73. 93 Ibid., p. 73. 94 Ibid.j p. 76* 95 Ibid., p. 70. 96 Ibid., p. 69* 97 too, eit* Conclusion Ea publicist i e pohm avee sea Sbauches ot see variant0 3 , see rechor-ohss ot # 0 9 deoouvertes, P* Ponge auggftr© 1»effort nu da 1'artisan au t r a -vail*. Dane Im hesitations, loe redites* I I s© l i t ©owae uae Gouffraada i n t l r i e u r e * l a orainte d'un ociisio possible et' eouvent avoul* See \"ete\" oi g a l f i c a t i f s aehevent ptrfei* l e dernier \"eohae du lasgage\" et assurent que tout est ft refairo. Ls poftte, mrtyr des efforts de l a creation f a i t St r e f a i t aosjoiteniellea-xent son oouvro. Son aata absurd* illumine ©open* dant \"sa eensaia&ee or€ante n l ear eat act© deaeure l a qu§te d'un eymbal* unlvereei* La pcltiqtt* da Ponge* oeaentlelleicent aati*lyriquo veut sa UftftftfP ferocement ft l'objet pur* jetant $$le*m@le i*ao»ae at l a potm© dans ua aoule da plfttra» Le poftma* \"panel* E?atSriaHs©V* ports an l u i ea nega-tion* tea an^antiseerasat. Bait da eyntooleo, las mots, 11 ne peut eNshap* per ft sa condition de symbol** de p£le reflet d'une a s a t l r i a l i t l an aoa-taet de laqnalli 11 a© peut qua se detruiro 0 Le poSme-cbjet semble ua leurre* 11 se rSfugl© alors dans l e po«tee-des*in* i»ldlogramtae ou i© ©al* ligraraH© qui eapruat© ft un autr© art l a aoy©» d*axpresslGa p&rtioulier qua l u i refuao 1© laagage* L'hsisrae, da San oSta, e»isnoMllse et tend ft devenir una eharpente* ua equelotte, ua © t r * mineral \"uae Jasqu'ft l'fltne n, \"pierre parai las pier* ros\" 2 fft a l a fols Eolluaqu© f$©§taa& daw© \"oie coqulllo do parolee\"? t l deviant Sous' la s doigts da Poage l e eymbole propre, l i s * * at blaao da l a mort cans eonditions, nSoessaire at tamable. 6a noaval butsanlsm* sea* b l * rftdulr* i*heae» ft l»objet par- axtre^u** sous l a forsse du gelet, b r i s l 70 et poll tour k tour par la mer. Cat objst dens®, oette reduction a I'infini du mond© materiel, oe represent ant du chaos amorphe orlginel paralt fixer le temps dans les rets d© ©a orietallisation. \"la matier© mineral© . * * se ©ait* a peu de chose pres, Iternell© • * •\"* L'homm© ridult au ludion, d la pierre re joint ainsi dans l e galet 1© symbole mime de I'SternitS. De son cStl, % 'artiste erea-teur, 1*artisan qui manipule avec adresse 1* out 11 delieat du langage ap-prehend© le tamps et tent© de le fixer par la technique trds partiouliSre du poeme-objet d facettes multiples, P0ng©» artist© en prose, artisan du langage semble avoir elu 1'objet pintSt quo 1© coeur humain^ non par mSpris de l'homm© mais pour 1© rena-M i l t e r d travers son respect pour les choses\"* G. Perros 1 * appall© „ en effet, \"le Bon Juan des choses\" ©n Soho d cc themC s l aotuel d© l'homme ab-surd©. II precise que la poisie de Ponge, \"n'ost pas de la relation, du reeit, mais de la oonqulte\". La luoidit© qui I'imprSgn© la rapprooh© de Den Juan, le heros absurde par excellence. La tentative de Ponge ©voque en outre celle d'un Promethee prSt si defier les dieux, en creant \"les choses dans 1'instant qu'il les nomme. \"Mam© s i ohaqu© parole est une chute\"-1© poSte oontinu© 3 lutter, parmi les ©paves de lleux-coramune, a la recher-che de 1'expression just© et d© \"paroles ©ss©nti©lles°^ P. Pong© ne ©I* duit pas, n© charm© pas, pare© qu'il Svit© la musiqu© des mots, le rythme du vers, la richesse troublante des images. Sa tentative poetiqu©, sort© de collection d'essals au sen© premier du mot, a Irrite plus d'un critique. Gette re-erlation systematiqu© par la parole d'objete les plus simples a provoque les ires de M. Saillet, qui* dans un article virulent ©ondama© \"1'incoordination glneralisl©\"11 du Parti Pris, tout ©n lui r©proohant sa tfc pr5cio£itl. Les Bouse Petits iaritfl s« veient traitor par l a sSrao plus* de M^liKatiQ5 mm ret our\". 1 3 Colui qui* en effet f recherche dsns l& polsl© la faeile representation de ses reveries InteVieuros ae doit pfc# ouvri* les livrea de Fonge* i l a'y irouverait qme dee pierres suae* dee • paroles crietallielas et tgu> strange dams* vorcsle. L'oeuvre de Foage se l i t met & met et se r e l i t * Straaglre au divertissement* elle est un Eiosoagfe* A* Kou©ti©aus y $m»* du serpent au tableau* de * Voir plus haut» p. 37 • I'torehttti*- au mm de f&ufceufg* au bels brGla ou lave\" pt* l a * vaguaa* au gtaetetf* au galet at au reetf ft mr$© basso* da o r i a t a l d© roel» au v a l * , oaa, II l a ssiita raligieusa at au rSduve da pouaoi«ro (sans oublier l a poucai&ra latHae)*.*7 obligeasit l*hawM> ft sa sanfceiapier daaa las eheses * sous avoai va qua Ponge tieat ft I t a b l i r ua Iquillbre d* $ob&nga* estra las choaos et I '&ma ~ & se ratrowar deaf ces petite litres isueta* l*autauf du Parti p r i s effspa paiMoj»lejs#iofe elNfsp$ra»a® d'»uaaalufe da ft'tamp par Vhwm , • - i d me\". En of f a t , l e poSte, Intem^diairo de er ealut* easale d'lilumiaer < i a s u i t latellectuQllo oft se ploage inoonscleweat ^ hewx* d*au^ourdi,hui#. dopourvu de touts via ep i r i t u e l l e , at tj-ansforffi© pea ft pea en ©achlne* A travors les abases* ft tr&ver* l a ref l e t que celles*oi laiesent deviner da i'hoame* Ponge veut tenter cette reaovation, oar w i a polsie mod©me a*effibellit pas* ne d i s t r a i t pas* a*aft pea un oraaaeafe de l a via interieu*» re* mais m& tentative quslquefois dleesptfle do rendre ft l*nosBBS des pou* voirs eompromie par l a c i v i l i s a t i o n quantitative et mScanicieane n.^ t&i# Pongs douta parfcia de sa reusslte* 1 1 avoues \" I i est fort pas-sible que je ne poss&te pas les qualltes requiess pour laener ft Men vm t e n . Ommm Oe * * M H N W , U H W a » leotour l e i ©ffarts* \"les eesais w ,* de sa tentative et ©spare qua nd*atttr«S visndrent qui utiiisaront olsu* que l u i les precedes q u * i l indiqua. Ca serent Id las h im d© i*esprit de 4m***J* *M# K. Weinberg a*a s i #e sans premier du mot Conclusion He'flreaees 1 Expression de Baohelard,oitSe par A* Rouuseaux, \"RSve~ ri a at P©e>ieB* la Plff&re Li tt era ire, 6 £$v», I960* 2. 2 Camas* Hooea* op* s i t * * p* 32* 3 A. Bousseaux* \"ItSverie at Peeai©w8 Le Figaro LlttSraire, op» ait*9 0* 4 Ponge* Pes Crlataux naturals* op* ait** p* 16* $ Voir a oe eujet* Cacaafe* \"Lettre au eu-Jet du »Parti Pris** HjJUSjP* So 45* Septeaare l§56, 387. 6 6* Perros* \"France Spang©\", H.H.S*F* So §7, Quillet 1968* 163* 7 Loo, ait. 8 B* ISieha* \"Sur Francis Ponge, poSte v#fcu eomm© un arbre\" Revue de Suisse, Ho 9, 80 juin « Sl Juillet 1952 # 63* 9 Ibid** p* 66* 10 Loo* Sit. 11 Mo Saillat, \"Le proSte Pong©** Mercure de France* 80 1030, 1 Juin 1849, 310. 12 Ibid** p. 806* 13 A* aousseaux, Lltt^rature du vingtieme sidcle, Bd* Aibia Michel, Paris 1953* p* 89*90* 14 Voir & ca sujet, P« Pongs* \"La Tentative Orale\"* op* eit. p* 82« 16 J* lortali,: \"Francis Ponge et la formulation global©\"* Cahiora du Sud, Ho 319* 1963* 496* 18 6. Sarampon, L'Araignga, op* olt«* p* 10* 73 n 1? A. Pieyre da JJandiarguee, cit# par ©anise Bourdofc dona tm article \"Andre, Pieyre ds MaKdiarguse\", Revue de Paris, 87e annee* Janvier i960, 140*141, 16 A* Roussaaux* \"Polala Honneur de i'hoiase\"* Le Figaro fcltte* raire* 9 Janvier I960, 2* 19 E* Menard, cite par A. Roussemux, loc, alt* 80 Ponge* l a Rage de l^eaprasslon, op, oit** »* 46*. Sl Ibid*, p* 47. Bibliographic Oeuvrea de gyaaols Ponge Listo dee oeuvrea ooasultlea A* Ouvrages Iditl* Pea Grietfttac mturela. L'air da tempc, Aehevg d*ifflpriaier un jew de soleil d l a campagne et tire A petit nombre pour l a fleur de nos amis vers 1A fin du sonde, Bd* de Latte. Douao petits lerlts* aveo un portrait en lithographic par ISania Mawo, S.R.F.* Farle 1026* Chroniquos igt&rditeQ, \"Detestation, relive* f Au* Editions de ' rninult, Paris 1845. Pis Court a sur l a method*. Seghere, Lyes 1946* La grevette dane tottS ses etats, burins de Gerard Vulliamy, Ed* PTO»Fr*nol»a Paris 1946* Le Parti prie dea choses. 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XXVII, So 156, £uillet-P©©©abre 1926* 192* . \"Vegetation\"* ff«R.F« XXXIX, aalUet-l>S©©aibre 1932 , 846-847. a&e trone d'arbre\", X L I * <*ulllet«Deoesabre 1933* 668* \"£* possme de terra** Confluences, No* 18, ^ *#w*<»». \"Protee d Francid Ponge\", Cahiers du Sud, XXIX, X** eemostre 1949, Ie 395t 477*484. Val&ry, Paul. Oeuvres Completea, BibliothSque de la Pl&lade, Galliaard, Paris 1 9 8 7 * V * U \"She poet*s Vlrgialty\", SO 4, Oct-Bec. 1948, 39-47* Zeltaer*Houkciiim, Garda. \"GJX poSta da nature mertd\"* N.fl.R.P*, So 45, Sept* 1346, 422-425* (Trad, d'Aliac Guillaln) "@en ; edm:hasType "Thesis/Dissertation"@en ; edm:isShownAt "10.14288/1.0105933"@en ; dcterms:language "fre"@en ; ns0:degreeDiscipline "European Studies"@en ; edm:provider "Vancouver : University of British Columbia Library"@en ; dcterms:publisher "University of British Columbia"@en ; dcterms:rights "For non-commercial purposes only, such as research, private study and education. 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