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Duhamel du Monceau, M., 1700-1782

A Paris : Chez Saillant & Nyon, Libraires, rue S. Jean-de-Beauvais. ; A Paris : Chez Desaint, Libraire, rue du Foin S. Jacques.

Il y a sur cette Planche trois figures; la première est destinée à représenter une partie des ustensiles nécessaires pour faire la pêche de la Morue aur le grand Banc; le reste se trouvera sur la Planche suivante. A est un barril dans lequel se mettent les Pêcheurs pour être moins exposés à l'eau que répand la ligne lorsqu'elle sort de la mer. g est une estrope qui sert à amarrer ce barril sur le pont, pour qu'il ne puisse être ébranlé par le roulis: outre cette amarre, les Normands accottent les barrils avec une vergue: mais les Granvillois ne jugent pas ces précautions suffisantes: ils arrêtent leurs barrils avec des crampes & des taquets R S, ainsi que nous l'avons expliqué dans le corps de l'Ouvrage. B est un barril qu'on met auprès des Habilleurs pour y mettre les foies; il est échancré à son embouchure, pour qu'on puisse en retirer plus facilement les foies. D des paniers, dont on prend toujours bonne provision pour transporter les breuilles, les langues, les foies, le fel, &c. E est une petite pelle ou palette pour le service des Saleurs dans la calle. K est un grand haim à Morue, qui n'est garni que de son empile. F, G, H, I, ligne de pêche garnie de son haim & de son plomb. L est un petit instrument de fer, pointu par les deux bouts, on le nomme Elangueur; on enfonce une de ses pointes dans un trou qui est à une lisse près de chaque Pêcheur; aussi-tôt qu'il a pris une Morue, il la pique par le derrière de la tête à la pointe de l'élangueur qui est en haut, à peu près comme on le voit en D, Pl. X, Fig. 3, pour détacher plus aisément la langue; la corde qui est au milieu de l'élangueur, sert à l'attacher à la lisse, afin de prévenir qu'il na tombe à la mer. C est un petit gaffot qui sert aux Habilleurs à approcher d'eux les Morues qui en sont éloignées. T est un instrument pointu, nommé Piquoir, qui sert aux Garçons de bord à approcher les Morues des Habilleurs. V est le fer d'un piquoir séparé de son manche. M, N, O, sont des couteaux à un ou deux tranchants qui servent à étêter & tranchée les Morues, & à détacher les noues. Fig. 2. On voit à cette figure un petit bâtiment Granvillois, équipé pour la pêche de la Morue sur le Banc. P P est un pavois de toile gaudronnée, qui sert à garantir un peu les Pécheurs du vent; car les Malouins & les Granvillois ne sont point usage des theux dont se servent les Normands, ainsi que nous l'expliquerons dans peu. La Figure 3 de cette même Planche est destinée à donner une idée plus précise du petit bâtiment Granvillois, dont nous venons de parler; on y voit le plan du pont du bâtiment, au milieu duquel est la chaloupe, g g sont les barrils où se mettent les Pêcheurs. h est l'étal ou la table qui sert à l'Etêteur & au Trancheur à habiller les Morues. i, k, sont les barrils où ils se mettent. m est une ouverture qu'on nomme Charniere, par laquelle on jette les Morues habillées, pour qu'elles se rendent dans la calle où est le Saleur. p, barrils pour mettre les foies ou les langues, ou les oeufs, quand on se propose de faire de la résure. h, au bas de la Planche est un Pêcheur dans son barril. b, d, e, est un ajustement pour le porte ligne, & pour tendre le pavois qui met les Ligueurs à l'abri du vent: tout cela est expliqué en détail à la page 61.

Fisheries; Fishes -- Early works to 1800; Fishing -- Early works to 1800

Still Image

French

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Original Format: Traité général des pesches, : et histoire des poisons qu'elles fournissent, tant pour la subsistance des hommes, que pour plusieurs autres usages qui ont rapport aux arts et au commerce.

Vancouver : University of British Columbia Library

10.14288/1.0129058