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Duhamel du Monceau, M., 1700-1782

A Paris : Chez Saillant & Nyon, Libraires, rue S. Jean-de-Beauvais. ; A Paris : Chez Desaint, Libraire, rue du Foin S. Jacques.

Nous croyons, avant de terminer cette troisieme Section, devoir dire un mot de quelques bâtiments Pêcheurs que nous n'avons pas compris dans la première Section. C'est à M. Clairon, Hydrographe du Roi au Havre, que nous avons l'obligation de nous en avoir averti. Fig. 1. A, représente une petite chaloupe qu'au Havre on nomme Flambart; elle a 12 à 15 pieds de long; elle est mâtée à deux livardes, c'est-à-dire, qu'elle porte deux petits mâts, deux voiles quarrées, point de vergue; la voile est tenue tendue par une espece de gui qui est attaché par un bout au mât vers le tiers de sa hauteur, & répond au point ou à l'angle supérieur de la voile, & le point d'en bas est amuré sur le bord du bateau. On se sert quelquefois de ces petites chaloupes pour entrer les vaisseaux: elles servent pour la pêche du Libouret & au Chalus; enfin, on les démâte, & alors elles servent de petites chaloupes d'aides pour porter les amarres aux bâtiments. B & C font de très-petits bateaux, dans lesquels un seul homme va à la pêche du Libouret ou de la Cudelette ou Caudrette, le long de la côte & entre les roches; ils ne différent que par leur gréement. Nous avons parlé dans la première Section page 41, des petites Biscayennes ou chaloupes lamaneuses; nous venons de parler des flambarts: mais on a au Havre de grandes barques lamaneuses, fig. 2. Ce sont des especes de bateaux qui ont 25 à 26 pieds de quille, 7 pieds & demi de maître-bau , point de pont, seulement une tille à l'avant & à l'arriére, & des bancs, ou, comme disent les Pêcheurs Normands, des taudes. C'est ce que les Pêcheurs du Havre nomment grandes barques lamaneuses: elle servent à toutes sortes de pêches, quand les Pilotes n'ont point à entrer de bâtiments; elles soutiennent bien la mer, & sont bonnes voilieres: leur maître-bau est au tiers de leur longueur vers l'avant; elles ont beaucoup de façons & peu de rentrée par les hauts; elles tirent 35 pieds & demi d'eau. Il y a au Havre des Biscayennes ou Bisquines qui ont 25 à 26 pieds de longueur de tête en tête, quatre pieds & demi à 5 pieds de maître bau, l'avant & l'arriére ont beaucoup de façons; elles ne sont point pontées, elles sont matées comme la chaloupe de la première Section, Pl. XII, fig. 1. Les voiles s'amurent à un banc avec un palan à fouet: comme elles sont très-étroites, & qu'elles ont beaucoup de façons, elles vont très-bien de beau temps, se halent bien au vent & marchent supérieurement; mais de gros temps, elles ne supportent pas la mer comme les grandes barques lamaneuses , fig. 2. Elles servent à toutes fsrtes de pêches, & même aux Pilotes lamaneurs pour entrer les bâtiments. Fig. 3. On a représenté un Dogre, qui est un bâtiment de pêche dont nous aurons occasion de parler plusieurs fois. Ces bâtiments n'ont qu'un mât, une grande voile surmontée d'un hunier, & à l'avant un beaupré, sur lequel s'amurent des foques: ils sont pontés & fort taillés de l'avant & de l'arriére.

Fisheries; Fishes -- Early works to 1800; Fishing -- Early works to 1800

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French

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Original Format: Traité général des pesches, : et histoire des poisons qu'elles fournissent, tant pour la subsistance des hommes, que pour plusieurs autres usages qui ont rapport aux arts et au commerce.

Vancouver : University of British Columbia Library

10.14288/1.0129032